***Grand banquet***

Elizabeth se tourna vers Marth.

-Vous êtez mon roi,mon seigneur,mon amour et l'homme que j'aime le plus au monde jamais je n'aimerait quel qu'un comme vous.

Marth souria à Elizabeth en l'embrassant... Elle semblait sincère....

Je le sais Elizabeth... mais je me demande lequel de nous deux est le
plus soumis à l'autre puisque vous êtes ma Reine...

Murmura-t-il à l'oreille de son épouse, se demandant lui même si il
était sincère ou si il mentait... C'était le problème lorsqu'on avait
l'habitude de se mentir à sois même

Morgannne balaya la salle du regard. Comme lui avait dit son neveu, il y avait du monde, beau et divers. Un fou, une héritière et son époux ... En scrutant la salle plus attentivement, la prêtresse apperçut Niniane. Se retenant d'un signe de main, elle sourit en sa direction.

Un serviteur passa près d'elle. Elle l'attrappa par la ceinture et lui chuchotta quelques directives à l'oreille. Ceci fait, celui-ci se dirigea vers Niniane porter à la jeune femme le message de Morganne. La prêtresse reporta ensuite son attention sur la salle.

D'accord, elle avait mangé au moins pendant la moitié de la journée. Morgause n'Allait certes pas espérer que Gweny mange. Sttoopp ! Elle n'était pas et n'avait pas un estomac bionique.

En plus, elle avait simplement dit ça pour rire.

-Je rigolais moi.

Elle s'appuya sur le dossier de sa chaise le visage faché.

Gwenaëlle : tu dois écouter ta grand-mère ! ...

*J'ai pas envie de l'écouter cette (…)*

Au moins, Agravain compensait pour Morgause. Il était son contraire. Une chance. Pas question de dire une rigolade sans que madame réplique froidement. Elle en avait assez. Elle ne comprenait pas vraiment qu'est-ce que Morgause lui cherchait, mais elle en avait assez

Elle aurait ses gâteaux de quoi la combler. Dans d'autre circonstance, elle aurait grimacé, mais se contenta de le faire intérieurement .Morgause cherchait vraiment à lui faire perdre patience.

Gwenaëlle laissa Agravain lui verser le jus de fruit et le savoura.

color=violet]Délicieux.[/color]

Puis curieuse comme un petite bête, Gweny regarda les alentours du banquet. Il avait tant de monde que ca à Warminster..

Stupéfait, elle tourna vite son regard vers Émérick. Elle lui lança un sourire ;a la fois joyeux e le voir et mélancolique, car elle savait qu'elle ne pouvait pas rester éternellement avec elle.

Je ne veux pas que vous partez

Sais pas !

Émerick regarda Gweny d'un oeil moqueur, puis fit mine d'être sérieux ...
Il ne voulait pas que la petite gâche le banquet de Mordred ...

Il salua Agravain lorsque celui-ci arriva, puis salua les autres qui arrivaient ...
Cette soirée s'annoncait bien, mais il n,avaitaps encore vu Gewndoline, serait-elle invitée au banquet ? ...

Il buva une coupe, puis une autre, ne prêtant pas attention aux converstions diverses puis, il fut réveille par agravain ...

Mon cousin ! ...
Bientôt le grand départ !!

Êtes vous nerveux à l'idée de devenir roy ? ...
De succéder à vos ancêtres et ... d'hériter d'un royaume ...

Il sortit de sa bulle, puis dit;

- Oui,
Bien sur que je suis nerveux ...
Personne ne croit que j'ai les qualifications requieses alors cela me mets encore plus de pression ...

Puis Gwendo arriva et Émerick ne pu s'empêcher de lui sourire ...

- Sans parler que je devrai me marier ...
Ce qui ne fait pas l'affaire de tous ...

Voyez vous ... les premiers temps d'un règne sont très difficile ... et puis ... cela ne s'améliore point ! ...

Je vous souhaite bon courage Emerick !

- Je dois dire que cela ne me rassure pas ...

Morgane rougit légèrement à l'honneur que lui fit son neveu. Elle regarda l'assemblée tourner son regard vers elle et eut un petit sourire. Qu'allaient-ils tous faire ? Lever leur verre en son honneur ou bien quitter la salle l'air vexé ? Elle tourna de nouveau son regard vers Mordred et prit enfin la parole.

Tout en se levant, elle leva son verre à son tour :

"Je suis flattée de l'honneur que mon neveu me fait en ces murs ! Je suis également honorée de me trouver en ces murs !

Elle reporta son attention sur l'assemblée ...

"Longue vie au roi Mordred et à son royaume !"

Et attendit que tout le monde reprenne son hommage.

- Je vous remercie mon frére. Vous même êtes rayonnant. Quant à vous chére Belle soeur (Elisabeth) votre beauté illumine notre soirée telle la voûte étoilée dans le ciel sombre des nuits d'hiver

Elle ponctua sa phrase d'un magnifique sourire. Si c'était pas un beau compliment ça! Digne des plus nobles chevaliers! Ah si Alicia avait été un jeune homme, comme elle en aurait séduit des jeunes femmes!! Un compliment par ci, une attention par là et hop le tour aurait été joué! Oui enfin bon, Alicia était une femme et heureuse de l'être en plus. Et son attention se portait largement vers les hommes...exclusivement même. Elle applaudit au discours de Mordred. Elle n'avait jamais vu Dame Ophélia encore. Et elle avait plutôt hâte de faire sa connaissance. Puis il y eut l'intervention de dame Morgane. Alicia s'empressa de lever sa coupe et de psalmodier

- Longue vie au roi Mordred et à son royaume, à la reine et à Dame Morgane!!

C'était dit de bon coeur en plus, sans aucune arriére pensée. De plus Alicia était bon publique. Elle détestait l'habitude typiquement Orcanienne qui était d'ignorer délibérément toute ouverture d'esprit et occasion de porter un toast. Ah mon dieu, quelle cour ennuyeuse! Elle regarda Simon
- L'Austrasie ne vous manque t elle point parfois mon ami ? Avez vous une idée du moment où nous y retournerons ?

Un petit bonhomme vint faire quelques tours fort agréables. Alicia applaudit avec un réel enthousiasme. Puis elle reporta son attention sur son assiette...attention danger...Alicia se sentait d'humeur festive ce soir...et dans ces situations, elle était prête à faire les choses les plus folles pour dévergonder ses congénaires...

Longue vie au roi Mordred et à son royaume, à la reine et à Dame Morgane!!

Toute l'assemblée déclama cette phrase énoncée par Alicia en levant sa coupe... (ou comment faire agir Marth dans un post de Simon) Mais Simon remarqua le regard de Marth dirigé sur Morgause avant de porter son attention sur Alicia.......

- L'Austrasie ne vous manque t elle point parfois mon ami ? Avez vous une idée du moment où nous y retournerons ?

Il est vrai Princesse que le climat y est plus clément et la cour plus plaisante... D'ailleurs vos demis soeurs et votre belle mère sont déjà parties.

Déclara-t-il alors que venait le fou...

Cependant on y trouve quelques bonnes surprises... Et je crois que votre frère aime bien l'Orcanie... *A moins que ce soit les Orcaniennes.*

Simon avait remarqué l'interêt de Marth pour Morgause et Erwana mais, dieu soit loué, une seule était présente dans la salle......

[sincères excuses, la grève, le boulot... tout cela a été épuisant et j'ai un peu perdu pied ... mais je vais tenter un retour.... qu'on se le dise !]



Phocas en avait assez des fêtes de victoire, même la Rome Impériale du temps de sa splendeur n'avait pas du -à son échelle, bien sûr- fêtre autant une victoire sur une bande de brigands dépenaillmés dans un coin perdu dont tout le monde -et surtout l'Ambassadeur de Byzance- se fiche.
Bon en gros le bon prélat était de mauvaise humeur, il avait l'impression d'avoir râté quelque chose dans la succession d'Austrasie, il vaiat l'impression que Mordred noyait sa petite cour de réjouissances très organisées pour l'empêcher de penser, de faire un point, de se rencontrer, d'aimablement comploter... de vivre vraiment quoi !


Quand l'envoyé de Mordred vint le chercher dans ses appartements pour le relancer au sujet de ce banquet fêtant la fête de l'après midi ... il eut un forte envie de l'envoyer sur les roses mais, en bon dimplomate, il pretexta un rapport à rendre au Pape sur la situation religieuse du nord de la Bretagne qui ne pouvait souffrir attente... et signala qu'il ferait passage pour honorer son bienveillant hôte au banquet célèbrant la grande victoire des troupes d'orcanie sur leur terrible ennemi...


Délicatement il se fit revêtir de son vêtement sacerdotal, il ne regrettait pas d'avpoir enmené de riches tenues en Orcanie, on pouvait dire que les vêtements de fêtes servaient ici... Ce soir un surplus de soie brochée améthyste sur une simple aube de lin surbrodée aux manches et au bas sufirait... Il va se soit qu'il pris en main sa crosse d'or et qu'il pasas au coup une croix pectorale de toute beauté, un Christ d'ivoire finement ouvragé semblait presque vavant sur sa croix d'or. Il pris son temps, comme s'il se sentait coquet, juste pour marquer sa lassitude des cérémonies sans fin.

Donc c'est après les toasts qu'il fit une entrée dans la salle de banquet... Alicia eut droit à un sourire fugace, il salua le prince père Agravain, et se dirigea droit sur Mordred, un regard appuyé sur ls siège vide à côté du Souverain.


- Votre Altesse Royale, je vous prie de bien vouloir m'accorder votre royal pardon pour me présenter aussi tardivement à cet aimable diner fêtant votre victoire... Il me fallait finir note importante pour Rome, note que je ne pouvais différer... et je n'ai vu passer l'heure.

Sachez que je suis très honoré, en tant que simple ambassadeur d'une puissance si lointaine, de profiter de toutes ces réjouissances fêtant la grande victoire des troupes Orcaniennes... et vous remercie de ces si nombreuses invitations que je considère comme marques de respect envers ceux que je représente.
Je tiens aussi à vous remercier d'avoir bien voulu me rappeler votre invitation en m'envoyant quérir.

Il salua dignement, sans aucune ironie dans le regard, un regard où on ne dicernait que respect ... il salua néanmoins debout, crosse en main, d'un simple signe de tête.

Alicia leva un sourcil. C'était certain Marth aimait l'Orcanie, quant à elle...non. Mais bon quelle importance ? Ah si une personne qui arriva pouvait éventuellement lui faire apprécier l'Orcanie. Phocas. Elle lui envoya un grâcieux sourire. Mais évidemment il était placé à l'autre bout. Dommage...Alicia allait devoir porter son masque de frivolité et d'intérêt aux minauderies de tout le monde. Un magasine géant de Gala ou Voici en direct live. Elle qui n'aimait les potins que sur la plage quand elle se faisait bronzer! Elle répondit à Simon

- Vous savez, si j'étais vous, je m'éloignerais de moi...dans précisément trente secondes je vais faire honte à tous ceux qui me connaissent ... Je préfére vous prévenir...et vous savez qu'il ne faut pas prendre mes paroles à la légére...Si on vous fait un ennui quelconque, vous n'aurez qu'à dire que la pauvre princesse Alicia doit absolument retourner chez elle, car elle est en manque du pays...ou, tenez dites que je suis folle. Je compte sur vous pour faire passer le mot

Alicia attendit comme promis les trente secondes...Puis baissa son regard sur sa cuillére et sa purée...le démon l'avait envahit et elle ne pouvait plus rien y faire. Elle était attirée par le coté obscure de la force. Oh elle en pâtirait c'était certain...mais ça valait le coup. Juste pour voir. Même si c'était la derniére chose qu'elle faisait. Elle mit sa cuillére en catapulte et visa ...qui donc en premier ? La Reine Morgause!! Rohhn elle allait en faire une tête!! Elle visa et l'arrosa copieusement. Oh mais elle imaginait bien son frére lui dire "Mais qu'as tu fait à la belle robe de Morgause ?". Il ne fallait pas qu'il se sente en reste!! Il subit le même sort. Ca y est elle était lancée!! Mouaaaaaaaaaarf c'était la guerre!!! Tout le monde y eut droit : Mordred, Morgan, Ana, Gwennie, Emmerick, Gwendoline, Blanche, Damien, Elisabeth, Simon, Niniane, Pirlouit, Hector, Marth, Gauthier, Agravain. Allaient ils remarquer d'où ça venait seulement ? Le seul qu'elle épargna fut Phocas...Ben oui, il était trop chouette son habit

HRP : Chère Alicia
J'espère que tout ce que tu décrits se passe dans les pensées du perso
Sinon faudra éditer ou préciser


Le banquet se poursuivait : les conversations battaient leurs plein, les artistes offraient réjouissances sur réjouissances et les serviteurs allaient et venaient sans cesse afin de contenter au mieux les besoins et exigences des nobles et dignitaires d'Orcanie ...

Mordred fut, lui, fort heureux et honoré d'entendre sa tante Morgane lui rendre hommage : voilà qui était fort agréable ...

Je vous remercie tante Morgane ! ...
Et maintenant, si vous nous parliez de ce qui constitua votre existence durant tant d'années à Avalon ? ...
De quoi était fait votre quotidien ? ...
Vous avez certainement beaucoup de choses a nous apprendre !

Ceci dit, l'attention du Roy fut attirée par le nouveau venu : Phocas d'Antioche ...
Celui ci s'inclina et s'excusa auprès du jeune tyran pour son retard ...
Mordred laissa échapper un sourire amusé : même lui, qui était entouré de courtisans empressés et autres flagorneurs à la langue bien pendue, avait perçu le côté excessif de ces propos ...
Mais Phocas était un diplomate après tout ...

Votre présence nous honore tous monseigneur ! ...
Je vous prie moi même de m'excuser de vous soustraire ainsi à vos obligations ...
Surtout pour vous conviez à venir assister à des festivités qui vous paraîtrons, somme toute, assez futiles !

Mais veuillez prendre place, je vous en prie !

Le souverain lui fit signe de s'installer juste en face de lui ...
Pendant que le byzantin s'assoyait, Mordred recroisa le regard de la duchesse Blanche : un regard plutôt ... absent, dans le vague, qui semblait fixer un point invisible ...

Intrigué, le Roy se tourna vers l'endroit que celle ci pouvait observer : les places d'Anna et Emerick ...
Aurait elle préférée être avec eux ? ...
De quoi se plaignait elle ? ...
De plus Mordred avait besoin de son concours au sujet de la conversation qu'il devait avoir avec Phocas ...

Justement, il reporta son attention sur le prélat et déclara :

Néanmoins, monseigneur, je souhaiterai vous entretenir d'un sujet fort délicat, un problème lourd de menace ...
Je veux parler du conflit entre la papauté et la Bretagne ! ...


Le Roy marqua une légère pause, puis poursuivit :

Comme vous le savez très certainement, Rome, le saint père, réclame à Camelot la somme des tributs non versés par la Bretagne ...
La papauté considérant que les anciens territoires de l'Empire lui sont soumis, même d'une manière symbolique ...
Les légions romaines ayant quitté l'île depuis presque un siècle ! ...

Rome reproche également au roy Arthur sa trop grande tolérance envers les anciennes croyances ...


Mordred lança un coup d'oeil gêné et discret en direction de Morgane, puis reprit la parole :

Sans parler du soutien du haut roy envers les petits royaumes armoricains, sur le continent, encore païens et ne reconnaissant ni l'autorité du Pape ni celle du roy des francs, Clovis, fidèle soutien de l'Église ! ... ( hj : Clovis qui fut nommé "patrice", gouverneur, symboliquement, par l'empereur d'orient )

La situation est donc des plus délicate, d'autant plus que mon oncle Arthur non seulement conteste les prétentions de Rome mais argue même du fait que se serait plutôt à la papauté de lui verser un tribut : ceci en paiement de ses succès contre les envahisseurs saxons et pour son rôle dans la propagation de la foi chrétienne en Bretagne ! ...

En outre, Arthur se dit prêt à intervenir sur le continent si la liberté des royaumes armoricains venait a être menacée ! ...
Vous voyez ou pourrait conduire cette crise si ce regrettable conflit devait perdurer ...
C'est la paix dans cette région, des deux côtés de la mer qui serait menacé ! ...
Et voyez vous, je souhaite offrir mon aide à mon oncle, tout en me conciliant les bonnes grâces de Rome ...

J'ai pensé un moment me poser en médiateur, mais d'aucun penseront que je suis trop proche du haut roy ( hj : ), et quant à monseigneur Florin, il est aussi lié à l'Orcanie, royaume vassal d'Arthur, qu'au saint siège ! ...

Mordred interrogea Blanche du regard pour voir si celle ci était attentive, puis revint à Phocas :

Aussi, sur proposition de la duchesse d'Abingdon ici présente, je ... enfin, nous avons décidés de vous suggérez d'intervenir en tant que médiateur et tiers partie dans ce conflit ! ...
Je suis convaincue que votre autorité et votre qualité de prélat fera de vous le conciliateur idéal, en étant le lien entre la Bretagne et Rome ! ...
Votre action pourrait être de nature a favoriser le retour d'un véritable dialogue ...

Qu'en pensez vous monseigneur ? ...

Et oui, après avoir joué les pompiers pyromanes en Gaurres et montré ses dents et ses muscles, afin d'étendre l'influence de l'Orcanie ...
Le doux Mordred jouait désormais les facilitateurs, les messires "bons offices", ceci afin ( rien n'est gratuit et il ne faisait pas ça pour les beaux yeux de tutur ) de gagner la confiance de son oncle ou plutôt endormir ses craintes, se faire bien voir du saint siège ( ça pouvait être utile : momo est très pragmatique ) et ensuite se faire connaître de Byzance et ainsi apparaître comme un interlocuteur important et même influent ...

De plus, c'est Arthur qui apparaît ici comme le "boute de feu", le querelleur, le "va en guerre" presque ...
Mordred se posant en conciliateur, en homme de paix et de bien !!

C'est pas beau çaaaa ? ! ( hj : mmh pardon )

Enfin bon, tout ça pour dire que Mordred étant Mordred il cherchait encore a rouler tout le monde dans la farine, Phocas le premier afin de ce donner le beau rôle et si possible le tout premier ...
C'est donc l'air tout à fait jouasse que le tyran se tourna vers la duchesse pour l'inviter a prendre la parole ...
Tout en attendant, évidemment la réaction de Phocas ...




( hj : je précise que l'intrigue principale s'inspire de certains récits "arthuriens"
de plus d'autre persos- outre momo, blanche et phocas - peuvent participer à la discussion, surtout Morgane et les austrasiens et plus tard, Maelrhys )

hp Tout est bien expliqué et vous êtes tous plin de purée^^. Je le mettrais dans mon prochain poste que ça vous va bien la purée^^

Musique entraînante, armoiries, danses, couleurs symbole de richesse, belles demoiselles, gentes dames, galants messires, buvards chevaliers, boissons alcoolisés et plats alléchants...

... Daïan était transporté dans ce qu'il lui semblait être le monde des fées. Il observait avec délectation, ennivré de vin et de cervoise, les danseuses du ventre trop peu vêtu. Les mouvements ( et le corps, avouont-le ) de ces femmes le captivaient.

... Couvert d'artifices, le seigneur des highlands, écouta avec une attention détachée le discours de Mordred.

Il était son captif, sa proie. Il ferait de lui ce que bon lui semblerait. Sa famille le croyait mort, ou alors traître. Ne l'était-il pas, dans un sens? Il avait délaissé sa patrie, son honneur et sa famille sans le moindre remord, afin de conserver la vie.

Ces derniers mois, l'écossais s'était tenu tranquillement dans ses appartements, bien gardé. Il avait été épargné à la guerre, il n'avait pas combattut.
Il avait évité de se placer sous les ordres de l'un de deux grands seigneurs concernés par cette boucherie meurtrière... ce génocide inutile.

Maintenant que la guerre était terminée, que Sire Mordred, neveu du Grand Roi de Bretagnes, avait remporté haut la main cette victoire bien méritée... Daïan avait fait voeux de se mettre à son service.

Peut-être aurait-il sa chance, ici, en Orcanie? Peut-être pourrait-il être adoubé chevalier et ainsi combattre en l'honneur du plus grand souverain que cette terre orcanienne ait pu posséder?

Mordred parla. La musique s'estompa... Les danseurs, en couple, se firent de bien gracieuses révérences et gagnèrent la table des convives.

Daïan écouta, avec ferveur, celui qu'il avait autrefois pris pour un tyran. Il n'était cependant pas dupe. Il pensait perçevoir quelques coups bas à travers les dires de son seigneur et roy.
Mais il ne s'en préoccupait guère.
Il ferait selon ses désirs.
Il lui était soumis... Pour poursuivre sa vie, pour redevenir le seigneur qu'il était... Et pour obtenir la main de celle qu'il chérissait.

Oui, oui. Daïan était feu seigneur mais aimant d'une douce dame jolie. Du moins, il s'agissait d'un béguin... non réciproque ( mais ne pensez pas que je vous révelerai son nom, bande de vous ).

Sire Fraser observa l'oeillade lancé en direction de Blanche... Et son coeur se ressera (non, ce n'est pas elle!). Pourquoi donc? Le roy se sentait seul... et il avait besoin d'une chaude présence, en ce froid hiver, pour combler la place que la reine Ophélia n'occupait plus depuis fort longtemps.

Quelle serait sa réaction, lorsqu'elle l'apprendrait? Il s'en riait. Quelle tragédie ce serait au château!

Qu'il aimait être méchant... et cynique!

Pauvre reine...

Pauvre chrétienne...

Pauvre et pathétique créature tourmentée...

Elle avait mis au monde trois magnifiques enfants.

Trois âmes susceptibles de succéder au roy Pendragon.

Trois... Et un mort-né. Cela en faisait quatre.

Vu sa fragilité, Daïan doutait qu'elle était encore en vie.


Oubliant la frêle, mais ravissante, Dame d'Orcanie, Sire Fraser leva de table et porta son verre dans les airs, en faisant face au roy.

- Longue vie au Roy et à Sa Dame! Que Dieu veille sur leurs têtes courronnés, qu'Il leur apporte joie, bonheur et prospérité!
Et que notre bon Roy Arthur, si magninime, si juste, accorde sa faveur à notre royaume si reclus!


L'assistance leva à son tour ses verres, et des ''vivas'' enthousiastes fusèrent de toute part, à trois reprises.
Satisfait de lui-même, Daïan demeura debout, alors que la foule acclamait leur victorieux souverain.

La vournée fut ma voi bonne !
Z'ai travaillé dans le bureau de notre Roy et ... zelui ci, me prenant en zympathie m'a montré quelques documents z'important !
N'ezt pas épatant ? ...

Gauthier ébourriffa les cheveux de son cadet et sourit ...

C'est très bien que tu te prennes les sympathies du Roy ...
C'est un homme très bien et tu peux t'assurer un très bel avenir en ayant les sympathies du souverain ...
Je suis bien fier de toi ..

Gauthier leva son verre également et sourit de voir l'entrain de son jeune frère ...
Voyant qu'anna ne levait pas le sien, Gauthier lui dit:

- Pourquoi éprouver tant de haine contre votre cousin ?
N'est-ce pas lui qui ai fait en sorte que les Orcades soient libres ?
Vous devriez vous réjouire !

Répondant au geste du roi, Phocas pris place à la table, remarquant seulement à ce moment le visage fermé de la Duchesse bretonne qu'il salua ... avant de reporter, de fait, son attention sur Mordred d'Orcanie qui l'interpelait directement.

Il du rassembler toute sa volonté diplomatique et tout son flegme byzantin -jamais à Byzance on n'affichait sentiment ou opinion, c'était trop dangereux- pour ne pas avoir l'air sidéré ... sidéré par le culot de ce roitelet qui se voulait pion de premier ordre sur la scène internationale. Sidéré de voir que ce petit roi était un retord de première catégorie, mettant à mal son royal oncle, le positionnant comme un démon anti-chrétien, ennemi du Pape et de Byzance, soutien des païens de Bretagne ... et, de fait, se positionnant, lui, Mordred, comme l'homme de la conciliation, le "bon samaritain de Bretagne" avec une émissaire qui aurait pour nom Phocas d'Antioche !

Il fixa la Duchesse, espérant qu'elle nierait être à l'origine de cette proposition, mais non... elle était étrangement apathique, comme éteinte de l'intérieur... il du donc affronter le fier Mordred seul, notant que le regard du Roi d'Orcanie brillait de malice, lui disant quasi ouvertement "tu es mon pion puisque je t'ai choisi" et je ferai de toi ma chose, mon gentil négociateur !

- Sire... commença douçoureusement le Prélat... Sachez que je suis flatté que vous ayez pensé à mon humble personne comme représentant de l'Orcanie dans ces négociations de paix, très louables.

Ses mains se joignirent comme pour une prière.

- L'Orcanie a certainement un rôle éminent à jouer en Bretagne, tant insulaire que continentale et je constate que son souverain en est très concient ... trop ? ... Mais votre perspicace Altesse en peut ignorer que je suis déjà en mission en Orcanie, pour mon Empereur en premier lieu et aussi en partie pour sa Sainteté. Ce statut me pousse d'office -sans jeu de mot- dans le camp de l'Eglise et de l'Empire... ou, au mieux, me met en dans une situation qui me pousserait à prendre partie. Au mieux, je peux proposer au Saint Père et à l'Empereur de les représenter en Bretagne auprès d'Arthur, et devenir leur intermédiaire, leur entremetteur auprès de votre royal oncle... mais en aucun cas je ne suis ton représenatnt mordredounnet ! ...
Vous comprennez bien, votre Altesse, que je ne peux en aucun cas me présenter comme tiers dans cette affaire, je suis l'ambassadeur officiel de l'Empereur qui donne ses droits à Clovis, roi des Francs, sur la Bretagne continentale...

En gros, Phocas se voyait déjà comme représentant du Pape et de l'Empereur dans ce germe de conflit ?... non... il était plus modeste que cela... il présentait juste à Mordred un argument l'empêchant d'intervenir au compte de l'Orcanie... Il guettait les réaction de la Duchesse Blanche, espérant un signe de soutien, tout en quittant peu des yeux Mordred, espérant lire la déception dans le royal regard... l'espérant sincèrement !