***Grand banquet***

Aussi virilement, il serra la main de celui qui lui avait donné la sienne.

- Je suis également content de vous voir ...
Et heureux que vous ayez fais fuir ces trouillards !

Toutefois, il n'avait pas été long à recommencer à manger. il mangeait et mangeait encore! La bouche pleine de victuailles et déjà un peu pompé par tout le vin qu'il avait calé en moins de deux, il répliqua à Hector:

'' Froussards? Ce n'est pas qu'ils étaient froussards, mais plutôt qu'il se frottait à quelque chose d'invincible! Personne ne peux résister à Pat le dur, mais...''

Il émit alors un rot bruyant avant de poursuivre:

'' ... j'avouerais que ça aurait été plus intéressant si yen aurait eu quelques uns qui se seraient tenu d'vant moi plus de cinq minutes! Bah, bon, j'peux pas leur en vouloir à ces crétins...''

Il cala une autre bouteille, sa deuxième de la soirée. Puis, perdant un peu le sens de la réalité, il leva le ton:

'' Hum, j'vois que c'est encore un banquet qui risque de s'éterniser! Arrrrg, j'finis le buffet pis après j'retourne aux choses, aux vrais choses, j'veux dire! Rien à voir avec ce pathétique bla-bla. Humph, au moins le vin yé bon pis la bouffe aussi!

Hé oui, toujours la même rengaine. Ah, ce Pat, il aura beau gradué dans la hierarchie, jamais il ne changera... Jamais.

'' Pis vous les gars, vous en pensez pas quoi d'la victoire et d's t'espece d'autre banquet ennuyeux?''

ils s'adressaient à tous les soldats réunis non loin de lui à la table.

Crownwell était resté bien silencieux devant ses papiers pour finaliser son document qu'il considérait assez complet sur l'ensemble de l'essentielle conversation puisque tous semblaient avoir bien conclu le tout. Autant pour Mordred, que pour Phocas, que pour Morgane ou même de la part d'Aigrevain qui avait décidé de faire valoir son opinion judicieuse, mais plutôt récapitulatrice, il fallait l'avouer, tous avaient très bien su faire preuve de complicité pour la plus belle des harmonies. Toutefois, le commentaire de la jolie, remarquable et douce duchesse attira son attention.

Sir Adrien, un conseiller de mon père et du Roy, se fera un plaisir et un honneur de bien vouloir intervenir, malheureusement à ma place, dans ce conflit digne d'intérêt. J'espère que vous n'êtes point choquer que cet homme intervienne ainsi, mais il vous sera d'une plus grande utilité que moi je vous l'assure. Il est en quelques sortes plus érudit sur le sujet que quiconque.

Geoffroy, poussé par une subite spontanéité, déclara:

'' Chère duchesse, pourquoi vous dénigrer de la sorte quand vous devriez être déjà très bien au courant que vous êtes bien informée, intelligente et, je mettrais ma main au feu tellement j'en suis certain, que votre adresse point de vu politique doit être remarquable! Avec ce regard et cette délicatesse, comment le contraire serait possible?! Ce n'est point que je veule insinuer que l'érudit Adrien, conseiller certainement remarquable, ne pourrait pas faire un aussi bon travail que je m'appliquerai à le faire pour mon roi, certes non. Je ne suis guère comme cela! Par conséquent et sauf votre jugement, je voulais souligner que votre non présence serait plutôt triste dans cette sans doute très enrichissante et chaude covnersation que nous aurons bientôt...''

Tout à coup gêné par ses paroles, l'arrogant conseiller rougis et, brûlant de honte, il cala un verre d'eau -qu'il l'avait bu trop rapidement- qui l'étouffa à moitié . Était-il amoureux de Blanche comme son roi l'était aussi? Quel ennui attendait le cher Geoffroy dans cette histoire? Timidement - ce qui était plutôt rare- il se cala sur sa chaise et feignit d'écrire. Néanmoins, ses pensées se bousculaient dans sa tête. Le visage de Blanche illuminait vraiment ses envies! Un peu effrayé face à ses sentiments, il se prit quand même à espérer que Blanche aurait compris ses... hum... allusions à son amour à son égard. Il soupira, puis se prit à relever les yeux vers Blanche. Il ne pouvait pas faire autrement...

Il est vrai que la duchesse d'Abingdon doit demeurer à Warminster pour y représenter dignement la Bretagne en notre cour ...
Si dame Blanche a toute confiance en son conseiller, c'est donc celui ci qui ira à Camelot avec vous !

Toujours fort honteux face à sa spontanéité anodine et déplacée, il daigna tout de même soutenir le sombre regard de son Roy à son égard. Il était vrai que ses paroles, en manque flagrantes de subtilité, avaient pu déranger l'admirable et tyranique Roy. Toutefois, pourquoi cela paraissait avoir tant affecté personnellement Mordred? Geoffroy n'aurait-il pas remarqué que Mordred portait du sentiment pour cette duchesse ou n'avait-il honte de lui? Peut-être les deux, en fait? Il ne le savait pas... Docilement, n'ayant pas envie de parlementer comme d'habitude aux dires plutôt catégoriques de son supérieur et sentant son âme s'engourdir de plus en plus de chagrin, il déclara, coupant ainsi le silence qui venait de s'installer au sein de cette salle bondée en manque de sujets de conversations:

'' Bien sûr, bien sûr Monseigneur! Je ne mets certes pas en doute le bon jugement que tous ont à cette table et je vous offre mes plus sincères excuses d'avoir osé douter des paroles de demoiselle Blanche. Veillez ne point m'en tenir grief, je tiendrai ma langue la prochaine fois. Mais - il feignit d'avoir l'air joyeux et de rire de sa réaction étrange-, vous savez bien comment est votre fidèle conseiller, une vraie pie qui a de la difficulté à mettre un terme à ses caquetages, qui, pour sûr, sont réfléchis, mais parfois de trop!''

Puis, le deuxième commentaire vint radoucir l'atmosphère que Geoffroy commençait à trouver bien astreignante entre lui et Mordred.

Ainsi vous continuez a consigner tout les grands événements ayant lieux en notre royaume, ou ayant trait à l' Orcanie sur vos parchemins ? ...
Je dois dire que j'ai grandement apprécié le récit que vous fîtes de la guerre du Gwynedd ! ...
Votre plume fait merveille mon cher !

'' C'est justement pour cela que je continue à m'appliquer à cette ardue tâche, Monseigneur! Il est bien de garder des vestiges d'un royaume telle que le vôtre. Voyez moi en satisfait de voir que mes récits vous plaisent et que je travaille d'archer-pied non en vain. Certes, même si vous n'auriez point aimé cela, je sentirais tout de même que ce que j'écris a de l'importance, puisqu'ils gardent en mémoire les plus majestueux des évènements: tel celui d'une majestueuse fin de guerre à votre honneur et d'un début de conflit d'ordre religieux. Néanmoins, en voyant votre bonheur à cet effet, je fais une pierre d'un coup, majesté! Merci...''

Il s'appliqua à sourire à son Roy et à réprimer un soupir. Puis, il fut déstabiliser par le sourire de la duchesse. Il rougis à nouveau et s'adossa encore plus profondémment à son siège avec sa plume qui griffonnait, comme si de rien n'était, les nouvelles paroles de Mordred ainsi que les réactions de Phocas d'Antioche. Tout en écrivant, la mine basse malgré les compliments de Sa majesté, il essayait, tant bien que mal, de penser à son prochain débat politique pour se remonter le morale. Totutefois, ce soir, Cromnwell sentait que ce ne serait guère suffisant. Il avait besoin de réconfort.... il se sentait si seul et cela paraissait dans son visage...

* Je voudrais tant être aimé par une femme...*

Depuis sa petite déviation de conduite, Geoffroy était resté silencieux et froid dans son coin. C'était tout juste s'il écrivait encore dans ses parchemins étant donné qu'il avait l'impression que tout commençait à tourner vraiment en rond. Toutefois, lorsque son Seigneur le grattifia en éloges, il ne puis faire autrement que de le regarder d'une oeillade scintillante et de le combler d'un de ses sourires typiquement arrogants. Il était, à ce moment là, assez requinqué par ces flatteries, pour émettre à nouveau un de ses fidèles conseilles de tacticiens conseillers... Quand soudain une femme étrange, faisant son apparition, lui coupa le sifflet. D'un oeil vif, il observa sa démarche, écouta son histoire, admira la réaction de Mordred et nota, avec assiduité, la moindre parole échangé entre l'inconnue et son souverrain.

* Enfin du nouveau à écrire dans ses vestiges dont je grattfie notoirement l'Orcanie!*

Geoffroy avait décidé, pour le moment, de mettre de côté le sentimental et de se remettre rapidement aux choses vraiment importantes: l'avênement de l'Orcanie dans le monde!!!

Mais tout de même, qui était cette femme se disant fille du seigneur d'Irlande agressée, notamment, par des bandits? Quel était son réel but? En avait-elle un au moins outre que celui disant vouloir servir Mordred? En tout cas, une chose était certaine, elle connaissait Mordred déjà de oui-dires et d'apparence, sinon, comment l'aurait-elle reconnu? L'Irlande connaissait tant que ça Mordred... il en doutait. Il était, en fait, assez septique face à cette demoiselle et tenait à faire part de ses soupçons à son Seigneur. Toutefois, ayant invité la demoiselle à se tenir à sa droite, Crowmell- qui était à droite, mais plus en retrait de la table- se trouvait tout près de la nouvelle arrivante.

Songeant quelques minutes aux mots justes qu'il allait utilisé, il décida de ne pas émettre clairement, tout de suite, ses soupçons à Mordred, mais plutôt d'interroger Dame Gladys de Windrow pour s'assurer qu'elle n'était pas une imposteures! Après tout, il était plausible de croire qu'on pouvait inventer une histoire pour se rendre intéressant pour ensuite venir tuer le Roy, pendant la nuit, dans son dos. Ou mieux, tuer la reine pour la devenir en retour. Qui ne rêve pas de pouvoir? Qui? Même lui y avait toujours songé en silence et voilà où cela l'a mené: auprès de Mordred en tant que conseiller royal. Pourquoi était-il tant soucieux? C'était bien évident, car lui-même avait utilisé la ruse pour se rapprocher de Mordred, lui-même avait raconté certaines histoire erronnées. Il n'était sûr de rien, peut-être cette demoiselle disait la vérité, mais il ne fallait jamais oublié de se méfier malgré les apparences parfois trompeuses...

'' Comme je puis le voir, notre cher Roy a une nouvelle convive à son repas. Dame Gladys de Windrow, avec toutes mes sincères salutations, je vous souhaite de vous sentir bien aise dans ce royaume qui est, il faut l'avouer, celui d'un puissant Roy, cordiale, de sucroît, mais qui appartient, notamment, à tous ceux qui ont eu l'autorisation de notre cher hôte d'y rester.Nous aurons donc le plaisir d'avoir une nouvelle sujette dans ce royaume? Quel plaisir!''

Après avoir bien vanté son Roy et son royaume - encore exagérement, bien sûr-, il prit une légère pause pour réfléchir à la suite et boire un peu de vin. il avait la gorge sèche. Il toussota.

'' Comme cela, la réputation de mon souverain a déjà traversé les mers? L'un de ses conseillers, c'est-à-dire moi-même, s'en voit ravi! Toutefois, si cela ne vous dérange point, je suis certain que Sire Mordred, moi-même et toute l'assemblée ici réunie, aimeraient en connaître davantage sur vous. Ne faites pas attention aux enfants, ils sont assez occupés pour ne rien entendre. Et puis, de toute façon, je ne pense pas que vous avez quelque chose à cacher à de jeunes oreilles.. Et puis, ne sont-ilspas appelés à devenir grands eux aussi de toute façon?

Un sourire sastifait sur les lèvres, Geoffroy tentait de rendre la demoiselle à l'aise au point de lui parler plus indiscrètement. Il rebut un peu de vin avant de continuer:

'' Alors, voilà quelques questions pour vous au nom de votre royaume: pourquoi l'Irlande tient-il à envoyer la fille de son Seigneur en Orcanie pour servir notre Roy? Pourquoi se soucie-t-il, maintenant que la guerre en Gaurres s'est terminé en beauté, de venir nous soutenir? Pourquoi ne vous aie-je point vu lors de mes quelques voyages en Irlande pour parfaire mes connaissances sur ces terres?''

Il aurait voulu lui poser des questions sur ses origines, son pays, pour s'assurer qu'elle venait vraiment d'Irlande. Néanmoins, il se disait qu'il devait s'en garder pour plus tard. Il ne voulait quand même pas passer pour un effronté... Tout sourire, il regarda Mélinda, puis son Roy, descendit sa tête vers ses parchemins pour écrire ce qu'il venait de dire pour enfin regarder à nouveau l'inconnue.