Banquet en l'Honneur d'Isabelle et Kadoudal.

Portée par un envol de jupon, la reine maîtrisait parfaitement son souffle et la douleur qui s'installait.
Elle constata la quais détresse de Marth, mais cela passerait quand il tiendrait son fils -sa fille ? - dans es bras... et elle avait autre chose à penser. Elle allait donner la vie, et elle approuvait que Blanche soit présente, il convenait qu'une dame de la famille royale puisse témoigner de la maternité -et de fait de la paternité- de l'enfant à naître... Elle le lui notifia d'un sourire frnac et aimable.

PUis, fière, comme toujours, la reine salua sa propre dame de compagnie d'un assez léger :

-Merci comtesse de Lockley, vous veillerez à ce que tout on a besoin soit disponible ... et plus bas : et à ce que l'on ne nous envahisse pas pendant l'opération... ma belle.

Gauvain discutait avec sa douce, dont il s'était épris. Lorsque Mordred lui tendit le gamin,Gauvain s'en empara immédiatement. Mais Arthur montra vite signe de dédain. Le chevalier préféra en rire, avant de le donner a sa douce aimée.

Quel choc. Gauvain voulait tant l'épouser que maintenant il la voyait un enfant dans les bras.

- Man ?, déclara, le petit a sa nourrice, un peu décu et triste

- Elle reviendra Arthur.

L'enfant s'agrippa a la robe de sa nourrice qu'il aimait tant et regarda son père, l'illustre Mordred ...

Gauvain, lui, posa une main sur l'épaule de Mordred.

- Mon Frère, j'ai une demande a vous faire ...

Raison de plus, pour éloigner Mordred de Marth. Ses deux la ne s'aimerait jamais ...

Gauvain observait d'un oeil attendri, le petit Arthur qui riait, parce que sa bien-aimée le chatouillait et d'une autre part, il regardait son beau-père et son frère.

-Vous êtes toujours en bonne relation avec lui ? ironisa Gauvain, qui lui aussi n'aimait pas beaucoup Marth.

Bien sur, je suis heureux pour notre mère. Mais je dois avouer que je préfèrerais qu'elle mette au monde une fille, qui lui ressemble ...

Des qu'il eut son frère a lui seul , il bu une gorgée et regarda franchement Mordred.

- Je veux me marier ! Pour Gwen et pour moi. Le célibat ne me va pas et je ne cesse d'avoir des cauchemars ou ma femme me dit de l'épouser.

Mais avant vous devez reconnaitre son statut. Selon des dires, Gwenaelle a fait clairement passé le message a notre mère et notre reine. Blanche prendrait Valéria a son service. .

Enfin, Mordred connaissait une partie des conséquences a un "non" et ce de la part de sa nièce avant tout.

Certes, les craintes que nourrissait Mordred sur la santé de sa mère le rendait nerveux et agressif...

Mais Marth était bien imprudent d'évoquer l'immaturité du tyran...Bien imprudent.

L'orcanien lui lança donc un ultime regard noir, pour enfin écouter son frère aîné :

"-Vous êtes toujours en bonne relation avec lui ?"

C'est une saleté!
Je lui crache à la face et le maudit!

Fut la seule réponse à ce sujet, car celui évoqué par Gauvain était plus intéressant...

Mordred écarquilla les yeux et considéra tour à tour son frère et dame Valéria, qui cajolait Arthur, avant de sourire franchement.

Petit cachottier!

Mais évidemment!
Depuis le temps ou je te presse de reprendre épouse!
Tu n'avais pas besoin de mon consentement, alors, fais comme bon te semble, tu as mon appui!

Mordred aperçut alors Gwenaelle qui discutait avec son ami Damien...

Il esquissa un sourire attendri teinté d'une certaine mélancolie.
Malgré les différences les séparant, les deux avaient au moins un triste point commun, celui d'avoir perdu leur mère, jeune.

C'était donc cela...
Ma pauvre Gwen.
Une fois de plus je ne l'ai pas écouté!

Voilà qui lui faisait songer encore aux douloureux moment que devait vivre sa propre mère en cet instant...
Il murmura plus qu'il ne prononça véritablement :

J'espère que mère supportera les souffrances qu'elle doit endurer...

Mordred avait soudainement peur, très peur.

La chevalier sourit et salua Maelhrys :

Mon père ....

Valéria, elle, découvrit en quoi consistait la demande de Gauvain et en sourit ... Mais elle préférait distraire Arthur, qui triturait ses cheveux, comme a son habitude.

Gauvain lui sourit.

J'ai cru un instant, que je devais vous le demander, puisque Valéria s'occupait des héritiers. Mais cela me fera un grand bien d'être auprès d'une femme.

Le prince aîné tapota le dos de son frère

- Elle ne vous en gardera point rancune, vous savez, combien, elle vous aime infiniment. Gwen détient un pouvoir que je ne comprends pas. J'aime ma petite fille, même si elle reçu les dons d'Aliénor.

Gauvain regarda son frère inquiet ...

- Ne t'inquiète pas. Elle a mis quatre princes au monde et ce n'est pas un cinquième qui changera sa force. Et pensez à votre épouse, qui nous donnera a tous, un petit Mordred ...

Le frère donna un petit coup de coude, à son cadet, pour le faire sourire.

Je les imagine déjà déambuler dans la salle du trône, lui et Arthur, jouant aux chevaliers.

Gauvain n'avait pas eu le temps de le faire avec ses frères ...

- Notre petit ourson (Arthur jr) agi comme vous le faisiez, a son âge ...
Un vilain petit séducteur que tout le monde adorait ...

Mordred écoutait son aîné en souriant et en acquiesçant en silence...

Tout en scrutant attentivement la salle du regard, puisque d'autres convives venaient, sans cesse, se joindre à ceux déjà présent.

Il lui semblait qu'il n'y avait point autant de monde lors de certaines cérémonies officielles...Les gens et leurs ventres!

Une des tirades de Gauvain fit réagir son frère :

"Un vilain petit séducteur que tout le monde adorait ..."

Mordred ricana gaiement.

Et vois ce que je suis devenu! fit il vivement remarquer avec ironie...

Nous devrons donc le surveiller de fort près!

Conclu t-il en observant de nouveau son petit ange du coin de l'oeil.

Mais l'évocation de la grossesse de Blanche fit rejaillir une certaine angoisse en lui, qu'il n'arrivait guère à maîtriser...

J'ai peur pour notre reyne...
Sa santé est si fragile.
Mais elle est plus résistante qu'elle ne le parrait, n'est ce pas?

Lança t-il presque joyeusement afin de masquer ses doutes et son appréhension.

erreur de perso...

L'Ambassadeur apprécia la réponse du prélat, effectivement l'assemblée ne manquait pas de brebis égarées, voir même de païens en goguette... Il répondit donc d'un grand sourire au trait d'humour de son Éminence... avant d'ajouter mezzo voce :

- Je sais que le lieu ne se prêt guère à notre entretien mais vous savez peut-être que son Altesse Mordred d'Orcanie m'a choisi pour "présider" le tribunal qui doit juger votre prédécesseur en tant qu'évêque de Warminster... J'aurais aimé, si vous jugez une telle conversation non déplacée ici m'entretenir avec vous à ce propos, voir même vous proposer de m'assister dans cette lourde tâche...

Effectivement, les conversations en ce lieu étaient plus légères, voir acides, mais l'occasion fait le larron et le jeune ambassadeur était un excellent larron...

Le sourire de l'évêque mourut lentement sur ses lèvres, et, d'un geste aussi ferme que poli, il entraîna l'ambassadeur romain à l'écart. Ce n'était pas vraiment le moment d'aborder un sujet pareil, surtout à portée d'oreille du roi, connaissant la situation dans laquelle il se trouvait; les évènements malheureux s'étaient enchaînés, récemment, et évoquer le procès de l'ancien confrère et ami de Maelrhys n'était pas vraiment très judicieux.

Une fois hors de portée des royales oreilles, le vieil homme posa un regard grave sur le jeune romain, se souvenant de la conversation qu'il avait eu avec l'envoyé de Rome, le père MacBeth.

-Je vous assisterai de mon mieux, dit-il enfin, hochant sa vieille tête. Bien que cela me peine de devoir juger monseigneur Florin comme un simple criminel...

Malgré tout ce que l'on pouvait dire à propos de Florin, cruel, manipulateur, sans scrupules, il avait vite gagné la sympathie et le respect de Maelrhys, qui d'ailleurs ne valait pas beaucoup mieux dans ses jeunes années.

-Qu'il est triste de voir un ami tomber aussi bas, soupira-il.

[ HJ : ... shitt deux fois !!! ]

Bon, le sentiment de départ était le bon, et l'Ambassadeur, larron pris sur le fait, se laissa entrainer par le noble vieillard -un vieillard est toujours noble- hors de portées des royales oreilles.

De toute façon il semblait que les deux personnages étaient assez ignorés de la cour orcanienne, et leur mise à l'écart volontaire devrait passer totalement inaperçue pensait le jeune homme...

Maelrhys semblait désolé de se qui arrivait à celui qui devait rester pour lui une sorte de mentor, et, enfin, Charles allait avoir un autre regard sur Florin... ce qui l'intéressait au plus haut point. Il répliqua à son interlocuteur :

- Merci votre Éminence, il m'arrive de ne rester qu'un guerrier dans des affaires qui méritent plus de subtilités... Mais, vous avouerez que nous avons peu l'occasion de nous croiser et que quelquefois un entretien en un lieu ouvert peu passer plus inaperçu qu'une rencontre préparée et soit disant secrète... Il eut un sourire presque innocent avant de poursuivre :

- Je serais heureux d'entendre ce que vous, vous pensez de Florin... vous savez ce qu'en pense Mordred, vous savez certainement aussi que le Saint Père est quasi prêt à sacrifier cet homme à nos bonnes relations avec l'Orcanie, une sorte de cadeau, une sorte de moyen de dire à ce roi "je suis votre ami"...

Les yeux de Charles n'esquivèrent pas ceux de l'évêque... Le jeune Ambassadeur sembla penser, un court moment avant de répondre :

- Je comprends et même approuve ce que j'appellerai vos "scrupules"... Et avoue penser qu'effectivement sans la main de fer de monseigneur Florin l'Orcanie ne serait que repaire de païens. Mais le temps des mains e fer est terminé en Orcanie... le regard du jeune diplomate ne reflétait à ce moment que la " real politique" de son Saint maître...

- Néanmoins, peut-être convient-il, qu'au moins pour services rendus, nous envisagions une solution alternative à celle souhaitée si fort pour votre roi... Mais pour cela nous aurons besoin de persuasion... Voir même de beaucoup d'habileté... Je ne doute pas que nous en soyons capables et pense en toute honnêteté que le jeu en vaut la chandelle. Savez-vous que tout le procès fait à sa seigneurie ne repos que sur un seul té"témoignage à charge ?

Gauvain ne manqua pas de regarder Valéria et rire a la plaisanterie de son frère.

Elle avanca vers les deux hommes tenant le petit prince qui lui faisait les beaux yeux.

- Je me rappelle encore de vous et vous lui ressemblez.

Gauvain ébouriffa les quelques cheveux du prince et sourit. Mais le frère qu'il était pour Mordred et l'ami pour Blanche ne pouvait pas répondre a cette question.

- Elle serait moins fragile, sans ses tourments. Elle souffre d'un mal, je le sais, lequel je ne le connais pas.

Elle est angoissée de ne pas être celle que vous vouliez qu'elle soit. J'ai grandi avec elle au château et jamais je n'ai vu pareil souffrance. Elle s'est confiée a moi. Ne lui en voulez pas. Je suis un quasi-frère, pour elle. Elle se sent une piètre épouse, depuis sa grossesse. Elle veut du temps, pour faire ce pourquoi vous l'avez épousé.

Vous devez être fort, pour deux mon frère, la relever lorsqu'elle tombe et l'aimer beaucoup.

Gauvain scruta le regard de son frère et soupirer.

- Rares sont ceux qui survive deux fois, a une grave maladie.

Mordred n'écoutait qu'à peine les paroles de son frère, tout tourné qu'il était vers l'entretien Charles-Maelrhys, qui avait lieu tout à côté...

Deux phrases le firent réagir :

"Mais pourrai-je seulement le regarder en face, sachant qu'il est déjà condamné, et que ce procès n'est qu'une mascarade?"

"Savez-vous que tout le procès fait à sa seigneurie ne repose que sur un seul témoignage à charge ?"

Mécontent de certaines allusions, le roy pris Gauvain par un bras et l'entraîna en direction des deux chrétiens...

Gauvain,
Blanche à toute ma confiance et aura tout mon soutien, durant cette difficile période.
Mais viens...

Mordred interpella ensuite le prélat et l'ambassadeur, ainsi :

Ce procès ne sera point une mascarade puisque vous, les pairs de l'accusé, devront décider si oui ou non celui ci peut répondre de ses actes!

Et j'imagine que tous ici respectons la bonne foi des membres du conseil de la couronne, chargés par la suite de ce procès...

Le tyran pris ensuite un malin plaisir d'observer, en silence, tour à tour, les deux dignitaires...Comme satisfait de les avoir surpris dans leur conciliabule.

De plus, et puisque monseigneur Florin*grincements de dents*
Se trouve également accusé d'avoir souhaité...attenter à la "dignité" de feu l'ancienne reyne...D'autres témoignages seront exposés, dont celui de frère...Agravain.

Prononça Mordred, un sourire onctueux rivé aux lèvres.

Du reste Florin lui même reconnu son forfait!
Sans parler de la nature accablante de la preuve fournie par le prince Emerick, qu'on ne peut me suspecter de favoriser...

En effet, Mordred détestait cordialement son cousin...
Mais souhaitait plus que tout le jugement, la condamnation et évidemment le trépas de son ex conseiller.
Trépas long, très long, et infiniment douloureux...

L'orcanien en rêvait presque la nuit!

[ ... jamais deux sans trois.. ]

L'air agressif, inquiétant même de Mordred d'Orcanie fut une surprise pour l'ambassadeur. Il fut très contrarié que son Altesse royale s'immisce dans la conversation entre l'ambassadeur du Saint Père et l'Evêque d'Orcanie.

Néanmoins, tel un diplomate chevronné qu'il était sous des allures désinvoltes au possible, Charles se tourna vers le roi un franc sourire aux lèvres et lui répondit :

- Permettez moi de vous saluer, votre Altesse, en mon nom mais aussi au nom du Saint Père. Je note scrupuleusement vos remarques, elles me seront essentielles pour mener à bien la mission qu'il me semble vous m'avez confiée... Je comptais justement vous demander entretien pour me permettre de faire de son éminence Maelrhys, évêque de Warminster, mon assistant pour instruire l'affaire qui vous préoccupe et préoccupe aussi au plus haut point sa Sainteté.

Sans pause il poursuivit, toujours d'un ton affable et ouvert :

- Il va de soit que le témoignage du Père Agravain, votre frère, est certainement important et nous le recueillerons... La Curie, le Saint Père et devrais-je même dire l'Église attache à ce procès d'un haut prélat une extrême attention... Ses yeux se firent durs... L'Église, soutien des roi, se doit de veiller à ce que ses prélats, ses bras armés, soient jugés par leurs pairs... Ou que de moins l'instruction des charges soient faite par des hommes d'Eglise... Ou, en ce qui nous concerne des représentants directs du Saint Père. Mais, je parle pour ne rien dire, nous avons déjà acté cela n'est pas votre Altesse Royale ?

Il eut un rire charmant, à la fois cristallin et viril...

L'arrivée soudaine de Mordred dans leur conversation eut pour effet d'irriter Maelrhys au plus haut point. L'air bougon, son visage naturellement avenant, bien que bourru, se referma comme une huître qui aurait reçu un jet de citron.

Clac.

Le vieux briscard n'avait pas la diplomatie de Charles, aussi il ne mâcha pas ses mots pour exprimer ce qu'il pensait de cette affaire.

-Je cru comprendre que Monseigneur Florin (il insista sur les majuscules) était de toute manière condamné, lança-il de mauvaise grâce.

L'évêque glissa un regard vers Charles avant de reprendre, d'un ton chaque fois un peu plus enflammé.

-Le Saint Siège ne voudrait-il pas en faire un exemple, le sacrifier pour converser de bonnes relations avec vous, sire? Et vous, Mordred, ne voudriez-vous pas le voir mort pour le punir d'avoir attenté à la vie de dame Ophélia? Pardonnez mes doutes, altesse; mais je ne pense pas que Monseigneur Florin ait une quelconque chance de s'en sortir. Trop de personnes, dans se procès, ont intérêt à le voir disparaître. Suis-je dans l'erreur?

Ah, il en avait connu, des choses de la sorte, parodies de justice dont l'issue était programmée à l'avance; alors pourquoi celui-là le touchait-il autant?
Peut être que l'évêque Florin, qu'il avait cru capable de résister à toutes les tempêtes, cet homme droit comme la justice à qui il devait tant de chose, s'avérait au final pas si intouchable qu'il le croyait... Même à cinquante ans révolus, le vieil homme nourrissait encore tant d'illusions...

Ses yeux de glace se posèrent, durs et perçants, sur le jeune roi.

-Si la raison pour laquelle monseigneur Florin doit mourir est le nombre de preuves accablantes à son encontre ainsi que ses propres aveux, alors je me tairai; pas avant que cela soit clairement prouvé. Et comptez sur moi pour veiller à ce que tout cela soit mené avec la plus grande équité.

Enfin, il sembla s'adoucir un peu, et se pencha vers le roi pour prononcer quelques paroles à voix basse.

-Le père Mac Beth, qui a été envoyé par le Saint-Siège pour nous assister dans cette affaire, désire que les fautes soient rejetées sur feu la reine Ophélia, que l'on dit manipulée par les femmes d'Avalon. Croyez-moi, j'ai aussi peu envie que vous de voir sa mémoire calomniée pour sauver la vie de Monseigneur Florin; aussi, je ferai mon possible afin que ni l'un ni l'autre ne soit accusé à tort.