Le Banquet - En l'Honneur Votre Doulce Dame

Voyant que son cousin ne pouvait rien faire pour garder Gauthier dans la salle, Anna se tourna vers le saxon.

Veuillez m'excuser quelques minutes.

L'excuse bidon.

*Allez Anna réfléchis. Récfléchis*

Je n'ai pas averti ma dame de compagnie et si celleci ne me trouve pas dans mes appartements elle risque d'alerter le château.

Anna se leva en quatrième vitesse, et quitta.

Idiote que tu es

Dans les couloirs, Anna se précipita, mais se heurta à Ophélia.

Majesté, en avez-vous pour longtemps avec le conseiller Gauthier. J'aimerais luiparler

- Nous avions terminé... dit la reine, les yeux rougient par les pleurs.

Malgré sa peine, elle trouva la force de sourire... et de glisser un billet entre les mains de la cousine de son époux [ en mp ] qu'elle pourrait aisément lire lorsqu'elle aurait terminé son entretien avec Gauthier.

Ici mon gaugau

https://orcanie.forumsrpg.com/les-couloirs-f47/la-princesse-et-son-amant-discussion-entre-gauthier-et-anna-t697.htm#10692

HJ : retour au banquet ...

Lorsque Gwenaelle osa prononcer un mot de protestation, la Reine mère fut tentée de la faire taire d'un soufflet mais ... elle prit vite conscience qu'elle ne pouvait se le permettre en public . Et ne convenait il point de réconforter la petite altesse après l'avoir morigénée ? ... C'était là la méthode favorite de Morgause : le bâton puis la carotte, c'était du reste le traitement que devait endurer le peuple orcanien ... La répression et les évènements festifs tenaient lieux de politique en ce royaume : la répression qui terrifie et ... les réjouissances qui étaient censées apaiser le bon peuple . L'objectif était, ici, limpide : surveiller et contôler la population, afin de la manipuler à satiété ...

Et il en allait de même avec les êtres qu'avec les masses : punir et récompenser, selon les cas et les situations . Aussi, la terrible Reine leva bien la main sur la petite Gwen mais ... pour lui caresser affectueusement le visage .

Du calme ma chère petite ...
Vous pourrez voir votre loupiot quand il vous plaira mais celui ci devra demeurer au chenil du château ...
Cette bête est amenée a grandir : il convient donc de le dresser pour qu'il ne constitue point une menace pour vous !

L'accès de tendresse de la vipère noire la poussa même a déposer un léger baiser sur la joue de la princesse ...

Maintenant mangez !
Et sachez que mes cuisiniers vous ont préparés des pâtisseries : uniquement pour vous !

Annonça t-elle en recoiffant la tignasse un peu "échevelée" de Gwen ...

Puis, se tourna de nouveau vers Phocas :

Figurez vous, monseigneur, que le seigneur Kaarl, ici présent, désire se faire ... baptiser avant les noces avec ma nièce Anna ...
Puisque son éminence l'évêque et le père Maelrhys ne sont présent au château, je souhaiterai savoir si ... vous pouviez vous charger de ceci !
D'ailleurs ... C'est Agravain qui est à l'origine de cette demande !

C'était vrai et Morgause ne doutait pas de la réponse ( positive ) du prélat byzantin ...

Du calme ma chère petite ...
Vous pourrez voir votre loupiot quand il vous plaira mais celui ci devra demeurer au chenil du château ...
Cette bête est amenée a grandir : il convient donc de le dresser pour qu'il ne constitue point une menace pour vous !

Je suis tout à fait désolé. Je ne voulais pas qu'il rentre ici. Je le laisserai là, au chenil. Je vous le promets. Mais il ne me faisait pas de mal. Ce n'est qu'un bébé

Gwen allait tomber de sa chaise. Morgause n'avait pas eu d'autre accès de colère contre elle.

Pour le prouver, elle ne l'avait pas corrigé devant tout le monde. Et c'était même permis de déposer une bise sur sa joue.

Son cœur léger, Gwen respira mieux. Morgause l'aimait. Mordred lui avait dit. Elle l'aimait. Oui.
Gwen se leva à peine de son siège et déposa elle aussi une bise sur la joue de Morgause.

Lorsque l'on demandait à Gwen d'être sage, elle l'Était et pour gratifier la bonne foi de Morgause, Gwen cesserai ces enfantillages.

Maintenant mangez !
Et sachez que mes cuisiniers vous ont préparés des pâtisseries : uniquement pour vous !

Si la reine le disait c'était vrai et Gwen n'allait pas laisser cette occasion lui filer des doigts. Morgause était –elle dans sa phase gentil grand-mère.? Et pourquoi seulement à la dernière minute où elle quittait ?

Morgause a écrit:: HJ : retour au banquet ...

Puis, se tourna de nouveau vers Phocas :

Figurez vous, monseigneur, que le seigneur Kaarl, ici présent, désire se faire ... baptiser avant les noces avec ma nièce Anna ...
Puisque son éminence l'évêque et le père Maelrhys ne sont présent au château, je souhaiterai savoir si ... vous pouviez vous charger de ceci !
D'ailleurs ... C'est Agravain qui est à l'origine de cette demande !

C'était vrai et Morgause ne doutait pas de la réponse ( positive ) du prélat byzantin ...

Effectivement, le Prélat ne pouvait envisager de répondre "non" à une demande de baptème... d'un futur grand prince régional. Qui plus est ce baptème l'obligerait à quelques entretiens avec le saxon, et tout entretien en particulier avec un Grand local était bon à prendre ... Aussi Phocas, après un regard plein de sollicitute vers la Reine Mère qui, à ce moment, montrait vis à vis de sa petite fille une attention charmante, lui répondit :

- Il va de soit, votre Altesse, qui je ne puis me dérober, et ce sera pour moi un grand honneur d'accueillir au sein de notre Sainte Mère l'Eglise un prince du rang du seigneur Kaarl... Je remercie le Prince Agravain de m'avoir accordé cet honneur et lui propose céans de con-célébrer cette cérémonie à mes côtés...

Il s'inclina respectueusement devant Morgause ... un peu de respect marqué envers la Reine Mère -qui présidait la fête- ne coûtait rien.

- Quand à votre invitation à consommer ces délicieuses pâtisserie, un grand gourmand comme je le suis devant l'Eternel, ne peut que répondre positivement "présent" et je vais de ce pas accompagner votre charmante petite fille au buffet !

Allez, jouons un peu le rôle du gentil gand papa... toute personne, même la plus jeune, associée à la royauté orcanienne, aurait droit à l'intérêt de l'Ambassadeur.

- Si bien sûr la charmante damoiselle en question n'y voit pas d'inconvennient ...

Il s'adressa directement à elle, un regard de bon grand papa plein d'amitié soutenant sa demande...

Le plaidoyer épicurien de ce cher Phocas eut le don de regonfler le moral en berne du jeune prince ... Il acquiesça et se resservit à boire .

Vous avez tout à fait raison monseigneur !!

Même si mon maître a penser se nomme Epictète et non ... Epicure !

Dit il en brandissant sa coupe ...

Il va sans dire, Agravain fut ravi d'entendre le byzantin accepter sa proposition, au sujet du baptême de Kaarl et ses principaux lieutenants ... Suggestion relayée par la reine Morgause . Mais le jeune prêtre fut aussi surpris que flatté de se voir associer à la future cérémonie ... Il gratifia son ami grec d'un sourire de remerciement .

C'est avec un grand honneur et ... beaucoup de plaisir que j'assisterai son éminence dans sa tâche !

Déclara t-il, en regardant alternativement sa mère et Phocas, avant de décocher un clin d'oeil complice à Gwenaelle ... Qu'il était réjouissant ... de se sentir ( un peu ) utile .

Phocas eut un sourire en entendant le prince Agravain plaisanter, il était heureux de le voir sortir de sa morbide mélancolie... ne serait-ce qu'un moment.

- Mon père, il faut savoir boire à plusieurs sources, et celle d'Epicure n'est pas toujours la plus déplaisante -doux euphémisme , mon ami !-!
Il va de soit que cette maxime ne s'étend pas à la pratique religieuse, cela va de soit ...
Quand à vous voir co-célébrer à mes côtés, cela va de soit, pour moi. Je ne peux oublier que je suis en ces terres un simple étranger, messager de l'Empereur et aussi de notre Seigneur à tous, soit.
C'est donc le Seigneur que je servirai à vos côtés et je vous remercie par ce geste de la suggestion que vous avez faite à votre mère...
Pour moi aussi l'utilté compte, soyez en certain !
Mais cessons nos bavardages et accompagnons cette jolie enfant aux gâteaux qu'elle convoite déjà !

Il pris le bras du Prince et posa sa main gauche sur la tête de la petite Gwenaelle, très délicatement, tout sourire aux lèvres... il était ainsi assez soulagé aussi d'échapper à la Reine Mère dont, comme de la part de son royal enfant, il craignait un peu les retours de bâton après toute ces gentillesses d'un seul coup.

Gwen mangea sans broncher ou rouspeter. Elle fut même surpirse que le Prélat byzantin ou comme le disait Gwen ce drole de personnage, lui adresse la parole.

un grand gourmand comme je le suis devant l'Eternel, ne peut que répondre positivement "présent"

Le gourmandise n'était pas un des péchés capitaux ?

se surprit Gwen a penser.

Si bien sûr la charmante damoiselle en question n'y voit pas d'inconvennient ...

Je n'y vois pas d'inconvenient !

Sourit la charmante , mais adorable, petite peste royale.Gwenaelle renvoya le clin d'oeil à son oncle. Quelle magie aurait existé si l'un deux aurait eu l'age de l'autre ?

Mais cessons nos bavardages et accompagnons cette jolie enfant aux gâteaux qu'elle convoite déjà !

Je peux?

demanda Gwen en regardant morgause et lancant un gentil regard à Phocas.

Lorsque la Princesse Anna s'excusa, Kaarl sourit puis dit:

- Bien sûre, ma chère ...
Prenez votre temps ...

Il la regarda partir, puis se concentra sur les multiples commentaires dûs à son arrivée si précipitée.

Figurez vous, monseigneur, que le seigneur Kaarl, ici présent, désire se faire ... baptiser avant les noces avec ma nièce Anna ...

Kaarl resta figé un instant ...
Baptisé ? Lui, un vrai saxon qui ne croit qu'en la force de ses armes? Il regarda le Pince Agravain puis l'Autre prélat et sourit bêtement ...

Oui ...
C'est ... c'est pour cela que je suis venu plus tôt ...
Je ne voulais pas ... vous faire voyager pour simplement ca !

Il regarda Maeve ...
Oh qu'elle devait se moquer de lui ...

Phocas eut un sourire à la "surprise" du prince Kaarl...

- Prince, accompagnez nous donc au buffet, nous pourrons évoquer cette importante cérémonie qui consiste à accepter pour la vie la présence de notre Seigneur Jésus ...
Nous pouvons parler de ce grave sujet en succombant au plaisir de la gourmandise, c'est un prince de l'Eglise qui vous l'affirme, si hérésie il y a, je l'assume !

Il se tourna ensuite vers la charmante enfant ... sur laquelle sa main pesait encore doucement.

- Je crois que votre royale grand mère nous a collectivement invités à succomber aux gâteaux... je suppute qu'elle vous incluait dans son invitation, belle enfant ! A mon avis, il serait dommage de ne pas en profiter.

Une chaleur embauma le coeur attristée de l'épouse du roy, lorsque celle-ci passa les portes de la grande salle où festoyait la noblesse d'Orcanie. Quel délicieux spectacle ces ivrognes sans vergognes offraient-ils! Tous vêtus de riches habits aux tissus les plus recherchés, les joues rougient tant par le rire que le vin que la cervoise ou l'hydromel, le sourire facile, les gestes gracieux, les murmures glissés à l'oreille du voisin, la bouche sucant le jus qu'il demeurait sur les doigts (fallait croire que les gens aux cuisines s'étaient surpassés! Les mets étaient aussi délectables que grandiose!), ...
Quelques convives s'étaient déjà rejoint sur la piste de danse et se laissait aller sur une musique festive, quoi que bien douce et calme, animé par un violonneux et une harpiste de grand talent, temporairement établit à Warminster.
L'ambiance était à l'amour...
La reine se surprit même à regretter les paroles venimeuses adressés à sa belle-mère, moins d'une heure auparavant. Encore plus, elle avait souhaité (pendant une fraction de seconde d'emportement) lui présenter ses excuses... Ce qui, en fait, aurait été sage et averti.

Mais quelque chose d'encore plus grandiose fit oublié ce léger détail à la belle Émeraude... La présence de sa cousine, cette amie d'enfance, agenouillée devant Morgause.

- Margot! s'exclama la belle en posant une main sur son ventre corsetée, les joues s'empourprant, un large sourire étirant ses lèvres sucrées par les petits pains aux fruits dégustés auparavant.

Invité

Margot avait salué gracieusement l'invitation de la reine-mère et s'apprêtait à s'attabler - en attendant sa cousine - lorsqu'elle perçut un mouvement commun de la plupart des hommes. Des têtes s'étaient détournés vers la porte où entrait la plupart des convives... Cela ne pouvait signifier qu'une chose: l'arrivée de la belle Ophélia.
Déjà enfant, la royale petite comtesse n'avait cessé d'attirer l'attention sur elle. Elle était si ravissante! Si bien éduquée! Si parfaite! Et il avait fallut que son père (demeuré qu'il était) l'offre en mariage à un riche seigneur! Cette femme, aussi bien choyée par la Déesse sous tous les aspects, pouvait faire de très grande chose si un souffle de courage et de force lui était accordée. La preuve! Elle était reine d'Orcanie, épouse du neveu du Grand Roy de Bretagnes!
Si seulement il lui était donné l'occasion de voyager d'avantages... et de rendre réguilièrement visite au roy Pendragon! Peut-être pourrait-elle présenter ces nombreux enfants à la Cour de Camelot... Guenièvre n'avait pas encore donné naissance à un fils... Et ces petits, élevés par leur grand-oncle, seraient de parfaites proies pour le viel homme sénil que deviendrait Arthur! Ils pourraient savérer héritiers du trône de Bretagnes!!! Mais connaissant la blanche Ophélia, jamais celle-ci n'y aurait même songé.
« Margot, de grâce! Pour qui me prenez-vous?! »
Trop pure... Trop sotte... Trop faible pour prendre sa place! Et pourtant, elle parvenait à ses fins. Elle était capable de se hisser de plusieurs rangs, rien qu'en levant son regard sur un homme...
Elle aurait pu être maîtresse du roy d'Écosse si cela lui aurait plut! D'avantages d'opportunité se serait offerte à elle... Mais bon! Il fallait faire avec cela! Elle était reine... et encore jeune! Il était toujours temps pour elle de se hisser d'avantags dans la hiérarchie.

La fille de compte se leva, afin d'aller saluer sa douce amie. Tout dans son attitude trahissait le bonheur qu'elle ressentait de retrouver une proche parente avec qui elle avait grandit.
Oui, elle était heureuse - bien que déçu de la trouver si différente.

Différente... Oui, Ophélia avait changé. Où était donc passé cette aura lumineuse, presque irréelle, qui avait autrefois émané de sa personne? Celle-même qui lui conférait un air féérique...
Une grande tristesse avait également fané son regard d'émeraude, autrefois si puissant qu'il faisait plié n'importe quel soldat de la plus haute trempe.
Les rondeurs féminines, prises après l'accouchement, l'avait embellit. C'était une côte levée qui avait quitté le comté d'Aurey... et c'était une femme de chair et de sang qu'elle retrouvait.

- Votre Altesse... murmura la belle en adressant une gracieuse révérence à sa cousine.

Elle lui adressa un regard coquin, complice de cette faciétie qu'elles avaient toujours trouvés ridicules.
La païenne se releva, alors que la reine demeurait sans voix devant cette apparition.

- Il y a fort longtemps que nous ne nous sommes point rencontré! Peut-être pourrions-nous nous attabler... et discuter?

Ophélia accepta avec jouissance le bras que lui tendait sa cousine aînée... Comme on devait la trouver bête en ce moment! Mais qu'est-ce que cela changeait à l'affaire? On complotait déjà contre elle. Que ferait une insulte de plus?

- Certe, pardonnez-moi Margot. dit-elle en revenant peu à peu de son étonnement. Je demeure étonné de vous voir revenir... si pleine de changements!

Ah certes, pour cela! La petite noireaude qu'elle avait connu n'était plus! Ce n'était plus une gamine trapue, noire comme un corbeau, maladroite et peu féminine... mais un ravissant cygne aux plumes couleurs d'ébènes, glissant avec grâce sur l'eau calme. À l'époque, l'enfant qu'elle avait été avait toujours eu une tête de moins que la reine... Aujourd'hui, elle la dépassait de plusieurs centimètres. Son visage avait prit les traits délicats de la famille de Villon, sa taille s'était affinée, ses hanches s'étaient élargient et sa poitrine avait prit vie...
Combien de temps s'était-il passé depuis? Une année aux côtés de Mordred... Deux à errer... Et quelques mois à Camelot. Trois ans et demi!

- Je reste sans voix devant votre beauté, chère cousine! Votre époux ne vous accompagne t'il pas? Et vos enfants sont-ils demeurés sur le comté d'Aurey?

Invité

- Ah! Ma Dame... fit-elle en souriant, comme si le sujet que venait d'aborder Ophélia était sujette à quelques plaisanteries.

Margot prit place aux côtés de la reine, alors que le voisin immédiat de la belle se levait pour accompagner une dame à la danse. Elle eut une attention toute particulière aux tissus d'un bleu-gris-de-perle de sa jupe, la disposant avec soin afin de n'indisposer personne.

- La Déesse ne m'a pas honoré sur ce point! Je suis veille fille, mais n'en éprouve aucune honte! Qui veut donc, à notre époque, épouser une païenne, une sorcière, une envoyée du diable! ( elle rit, comme si cela eut été drôle )
C'est par choix que peu après votre départ, j'allai sur l'île d'Avalon afin d'y approfondir les connaissances que votre mère nous as transmises. Je la quittai peu avant votre enlèvement pour y revenir après votre départ!
En ayant de vos nouvelles, je fus heureuse de vous savoir toujours en vie... et dans une situation des plus aisées! J'ai donc décidé de venir vous rejoindre, pour confirmer les dires de nos soeurs.

Ses premières paroles n'étaient pas dût à son inconscience (car elle ne l'était guère!) mais plutôt... à une prise de position. En se dévoilant entièrement, nue, à la noblesse... elle s'assurait une place de choix parmis eux. Ils la craindraient... ou au contraire, l'admireraient!
Elle n'éprouvait aucune honte à être ce qu'elle était. Si quelqu'un avait quelque chose à lui reprocher, qu'il vienne... elle l'attendait avec impatience!

Lorsque Gwenaelle demanda à la reine mère si elle pouvait accompagner son oncle et Phocas, vers les tables ou étaient disposés les pâtisseries, Morgause acquiesça :

Allez y, ma chérie ...

Vous êtes en de très bonnes mains !

Ceci dit, la mère du tyran adressa un regard approbateur à Phocas et les laissa se lever de table ... Mais Morgause perdit vite son sourire en apercevant Ophélia, qui fit sa ré-apparition . Heureusement celle ci se précipita vers sa cousine : peut être la laisserait elle en paix toute la soirée ... Et si la prétendue émeraude s'avisait de venir lui parler, il faudra que ce soit pour s'excuser ! Auquel cas, la perfide vipère se ferait une joie de snober royalement sa bru ...

En attendant, la Reine croisa le regard de son conseiller : sir Kadoudal, qui n'en demandait pas tant ... Elle lui sourit franchement et approcha sa divine bouche de son oreille, la frôlant presque de ses lèvres :

Sir ...
Seriez vous ... libre, cette nuit même ... Par le plus grand des hasards ? !

Un peu que le bougre le serait : et dès minuit sonné, Kadou irait rejoindre sa royale maîtresse, ventre à terre ... ^^

Phocas remercia la Reine Mère de sa confiance et en compagnie du Prince Agravain et de la petite princesse gagana le buffet, continuant à s'adresser au Prince Kaarl, futur prince chrétien grâce aux bons soins des deux prélats...

Il eut un regard pour la Reine, l'épouse de Mordred, qui faisait l'honneur à la compagnie de revenir en cette fête ... donnée en son honneur à elle, et d'un regard qui ne se discute pas, intima l'ordre à Sylvérus de surveiller de près la douce dame ... Le moine, espion de Byzance plus que confirmé, s'approcha furtivement de la petite reine d'Orcanie. IL va de soit qu'il ne le regretta pas, les déclarations de la petite d'Aurey valaient leur pesant d'or !

Innocente? Suicidaire ? ... Sylvérus pensa que si "l'affreux évèque Florin" avait vent de ce genre de discours tenus en plein milieu de la Cour orcanienne, la petite d'Auray vaudrait elle son pesant de fagots... et la Reine elle même s'attirerait beaucoup d'ennuis.

Phocas remarqua l'intérêt de Sylverus et tout en continuant à jouer le rôle du bon papi fronça légèrement ses blancs sourcils... de perplexité.

Allez y, ma chérie ...

Morgause devait se fatiguer ;à l'appeler ainsi. Depuis trop longtemps qu'elle était sévère avec elle. Gwen ne recconnnaissait pas sa Mamie

Ouais les desserts !

Gwen n'attendait que cela. Super, on pouvait enfin se régaler et mener la vie dure un peu. Gwen s'approcha du Byzantin qui allait être pris d'assaut par des questions en n'en plus finir.

Gwen était le genre de personne qui posait trop questions. En prenant son premier gâteau, Gwen partit à l'assaut de Phocas.

- Où est Byzance ? J'ai jamais entendu parler de ceci moi. C'est proche de la Bretagne ? Il y a un Roy aussi et une reine ?

Impatiente d'entendre la réponse, Gwen se retint d'en poser d'autre. Le pauvre prélat ne s'était pas débarrassé de Gwen tout de suite.Et Kaarl, maintenant.

Et les saxons ? Ils viennent d'où ?

demanda-t-elle au futur époux de sa cousine.

Prince, accompagnez nous donc au buffet, nous pourrons évoquer cette importante cérémonie qui consiste à accepter pour la vie la présence de notre Seigneur Jésus ...
Nous pouvons parler de ce grave sujet en succombant au plaisir de la gourmandise, c'est un prince de l'Eglise qui vous l'affirme, si hérésie il y a, je l'assume !

KAarl sourit, puis dit:

Quelle bonne idée !

Le chef saxon se leva et suivit le byzantin au buffet ...
Certes Kaarl était gourmand, mais il avait un peu de retenue ...

- Monseigneur, puis-je savoir si cela se fera bientot ?
Car je ...

Mais il fut interrompu par une petite fille

Et les saxons ? Ils viennent d'où ?

Heu ...
En fait, les saxons sont un peuples germanique alors ...
Ils viennent surotu de la Germanie, mais moi, je suis né en Hollande, à Frise ...
Mais ils viennent surtout de la Germanie ...

Maeve avait suivi son seigneur du regard lorsqu'il avait rejoint sa douce. Elle était jolie, pour le peu qu'elle puisse en douter.
Une femme du sud, comme toutes les autres...

La jeune femme eut un petit reniflement de dédain. Elle ne tiendrait pas longtemps à la cour des rois saxons de Shetland. Une petite princesse gâtée habituée à ne point salir ses blanches mains, voilà ce qu'elle voyait en elle.

Peut être était-ce faux, après tout, mais Maeve nourrissait envers l'ennemi du sud un mépris nourri d'un fond de jalousie.

Elle et les lieutenants s'entretenaient à voix basse, dans leur langue, mis à l'écart dés leur arrivée par le reste des fêtards. De toute manière, ils n'avaient aucune envie de se mêler à eux, et préféraient émettre des pronostics sur l'avenir de leur future reine ou juger de l'ensemble des invités présents en se renfonçant confortablement dans leur fierté de saxons.

Portant à ses lèvres une coupe de vin, la jeune femme ne put s'empêcher de rire lorsqu'une fillette vint parler à Kaarl.

-Et bien mon roi, te voilà la nouvelle coqueluche de la cour! Lança-elle joyeusement dans leur langue, sans se soucier des regards courroucée que sa soudaine et bruyante intervention avait provoquée.

Rendu au buffet, Agravain se saisit d'un imposant gâteau crémeux puis le tendit à sa nièce, tout sourire ...

Tiens Gwenaelle régale toi !

Le Prince se servit lui même puis avant de mordre dans sa pâtisserie, revint à Gwen :

Et crois tu que ce soit des manières ?, de harceler ainsi nos hôtes de questions ? ...

Dit il sans hausser le ton le moins du monde ... C'était une remarque sommes toute bienveillante ...

Mais je gage que monseigneur Phocas aura la gentillesse de te répondre !
Tout comme le seigneur Kaarl ...

Après un bref coup d'oeil vers Ophélia et Margot, qui semblaient converser gaiement, Agravain tourna son doux regard en direction de la saxonne ... Le jeune homme comprenait l'idiome de Kaarl et ses amis et ... le parlait un peu : il lança à Maeve ( en saxon donc ) :

Alors, créature de Dieu ? ...
Êtes vous prête pour la conversion, tel votre seigneur et maître !

Interrogea t-il, malicieux mais non narquois ... La guerrière serait certainement surprise d'entendre ça, de même que son chef : Agravain s'en amusait à l'avance ... Puis, il proposa son gâteau à Maeve ( agra n'y a pas encore touché ) :

Après avoir goûtée au "sang" de notre créateur ...
Faites de même avec sa "chaire" !

Le Prince était galant en toute circonstance et le fait que la mercenaire était saxonne n'y changeait rien ... Celle ci n'était sans doute point habituée à des prévenances de ce type . Peut être ... serait elle indifférente à ce geste amical .

Gwen gratifia Agravain d'un sublimme sourire, mais ne quitta pas Phocas, Kaarl et Agravain des yeux.

Gwen écouta le saxon et ne put s'empêcher :

Et Anna va être la reine ?

Et la Germanie c'est où?

Et Frise ?

Et crois tu que ce soit des manières ?, de harceler ainsi nos hôtes de questions ? ...

Mmmh, non ?Mais j'ai envie de savoir! Arthur dit que c'est en posant des question qu'on apprend à connaitre.

Gwen avaler un bout de creme toujours en attendant la reponse du Byzantin.Gwen s'étouffa en entendant Agra parler dans une autre langue.

Vous parlez saxon ?! Je peux le parler moi aussi ?

Maeve resta un instant interdite puis éclata de rire et se leva.

-Je suis toute disposée à goûter la chair de votre dieu, lança-elle en rejoignant le prêtre au buffet.

Sa démarche un brin vacillante trahissait la quantité de vin qu'elle et ses lieutenants avaient réussi à ingurgiter et qui aurait assommé n'importe qui d'autre; mais endurcis qu'ils étaient, tout cet alcool avait juste réussi à les débarrasser de l'ombrageuse méfiance dans la quelle ils étaient drapés depuis leur arrivée, ainsi qu'à faire monter le volume sonore de leurs conversations, au grand damne de leurs voisins.

-C'est plutôt rare que vous autres chrétiens du sud parlent notre langue, fit-elle remarquer en retrouvant un peu de sérieux.

La jeune femme s'amusait des prévenances du prêtre à son égard; hormis Kaarl, nul homme de son pays ne prenait la peine de la considérer de façon différente d'un autre clampin de mercenaire.
Elle saisit la part qu'on lui tendait avec un sourire amusé encore teinté de ce léger dédain avec lequel elle considérait chaque citoyen d'Orcanie.

Il faisait beau voir, à présent: deux chefs saxons taillant une bavette l'un avec un évêque byzantin et une petite fille, l'autre avec un prêtre orcanien taillé comme une jouvencelle.
L'un comme l'autre étaient plus ou moins l'opposé de leur interlocuteur; Maeve détonnait particulièrement avec ses tatouages guerriers et ses habits de fête rouge sang.

-Vous faites remonter les orcaniens dans mon estime, messire; reprit-elle avec un sourire en mordant dans la pâtisserie qu'il lui avait proposée.

Il était drôle de voir le fier saxon se mêler aux conversation car il était plutot du genre à ne aps sourire, mais cette petite fête montrait une nouvelle personnalité de Kaarl, une personnalité encore inconnue aux autres saxons ...

Kaarl regarda le Prince Agravain puis dit:

- Laissez la, ca ne me fait rien de répondre à ses questions ...

Puis Maeve lui parla dans leur langue, il répondit aussitot, dans leur langue:

- Je ne te retiens pas ici ...
Tu vois, ces gens ne nous détestent pas parce qu'on est saxon alors montre un peu de respect et surtout envers moi ...
Je n'accepterai pas un autre de tes commentaires ...

Puis, ce fut au tour d'agravain de parler et surtout dans la langue saxonne ..

- Vous parler le saxon, mon Prince ?
Voila qui est bien étonnant !
Où avez-vous appris

Puis il se tourna vers la peite fille qui posait des questions

Et Anna va être la reine ?
Et la Germanie c'est où?
Et Frise ?

Certes elle sera la Reine, mais du Royaume de Gaurres
Pour ce qui est de la Germanie, c'est un peu plus au nord, mais il y a d'autres peuples saxons vivant ailleurs ...
Et Frise, c'est toute les régions côtières depuis le Weser jusqu'au Zwin (speciale ment chercher ce mots)

Gwen regarda en alternance, Maeve, Agravain et Kaarl. La poisse. Elle ne comprenait rien à ce qu'ils placotaient.

Je comprends rien !

Lança tout bonnement l'enfant de huit ans.

Gwen soupira et continua l'assaut du saxon. Et puis Zwin et Weber ne lui disait rien Elle demanderait à Agravain un jour.Il était l'érudit de la famille, son tonton préféré. Ou à son père.

Au même moment, la princesse Anna s'amenait et avait certes entendu.

Certes elle sera la Reine, mais du Royaume de Gaurres

Les Shetlands ont déjà une reine ? Et les Shetlands c'est où ?

Gwen semblait petit pour comprendre sont monde, mais elle était douée pour demander ce qu'elle entendait. Et le saxon avait fait souvent la conversation en Orcanie. Toute la famille en parlait !

Arthur dit que les saxons sont grossiers. Est-ce que c'est vrai ?
Mais moi, je ne trouve pas. Sinon vous ne répondriez pas à mes questions.

Gwen était devenu rouge.

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