Appartements de Morgause

Face à l'inquièt Mordred qui se tenait devant-elle, elle lui caressa à nouveau la joue comme elle le faisait lorsqu'il était enfant. Il paraissait tellement inquiet qu'il proposa sans détour de faire venir les meilleurs médecins romains qui siègeaient en Camelot.

Morgause lui prit doucement la main et lui sourit à nouveau avec cet air tendre et émouvant. C'était la sincérité qui faisait place à la méchanceté qui avait animé ses traits durant trop longtemps.

- Je saurais faire face à la maladie. Si la main d'un homme ne me tue pas, alors la maladie ne saurait faire pression sur moi et m'emporter avec elle.

Les médecins disent qu'il me faudra énormément de repos. Je ne veux point d'inquiètudes de votre part. Il est vrai que ces potions et remèdes que l'on me fait avaler ne sont pas des plus délicieuses et ont tendance à me répugner, mais je me soigne.

Elle ne voulait bien sûr pas lui dévoiler qu'elle était atteinte de la tuberculose et que nombreuses personnes avaient succombés à cette maladie. Il en serait profondément attristé et elle ne voulait lui infliger cela alors qu'il s'apprêtait à livrer bataille.

Pour ce qui s'agisait de l'autre raison pour laquelle elle l'avait fait mandé, elle lui en parla très calmement, tout en emprisonnant sa main dans la sienne.

- En effet, je ne comptais pas vous parler de ma maladie mais bien d'autre chose. Ce n'était pas le sujet principal de cettre entrevue.

Vous n'avez pour habitude de montrer vos sentiments tout comme moi-même. Nous nous ressemblons et je crains de vous avoir fait souffrir en vous imposant des choses...brutales pour un enfant. Je me demande si j'ai été une bonne mère pour vous... et si vous ne souffrez pas à présent de l'éducation que je vous ai donné.

Cela est troublant, je me rends compte de choses auxquelles je ne prêtais guère attention durant ma jeunesse. Est-ce la maladie qui me force à tout avouer? Je ne sais vraiment. Mais répondez moi sans détour afin que je sache les sentiments qui vous habites.

Mordred resta interdit un moment ...
Il fallait vraiment que la mélancolie de Morgause fût grande pour que celle ci se laisse aller à ce qui ressemblait à l'amorce d'un examen de conscience ...
Le Roi secoua faiblement la tête en signe de dénégation ...

- Au contraire, vous fûtes une excellente mère et je vous en suis plus que reconnaissant, je vous aimes au délà du possible ...

Vous m'avez élevé comme un futur souverain, alors que je n'étais que le dernier de vos enfants, le dernier des héritiers, et alors que ... père n'avait de cesse de se méfier de moi ! ...

Le Roi s'interrompit un moment, puis poursuivit aussitôt :

- Vous, m'avez toujours fait confiance et soutenu ...
J'ai maintenant conscience que votre dureté apparente cachait la plus grande des affections ! ...

Vos efforts n'ont pas été vain ! ...
Je suis Roi, même si je n'étais pas complètement prêt à occuper cette charge ...

Les récents évènements survenus à Warminster avaient fortement fait douter Mordred, sur ses capacités et donc sa légitimité ainsi que son destin ...
Ses sombres nuages balayés, le Roi était persuadé que son avenir serait des plus brillant ...

- Mais je vous l'assure ! ...
Le conflit à venir sera la meilleur des occasions pour me révéler enfin et conduire l'Orcanie vers un destin des plus radieux ...
Je vous en fait ici le serment ! ...


Le jeune souverain acheva sa déclaration en fixant sa mère avec amour et fiérté : si lui Mordred était ce qu'il était, avec ses forces et ses travers, il le devait à Morgause, l'être qu'il admirait et vénérait le plus au monde ! ...

Morgause se sentait ridicule pour s'être ainsi comportée... mais les paroles que lui prodiguait son fils l'émouvait à un point inimaginable. Elle avait donné tellement d'affection à son enfant que Lot en était lui-même jaloux. Morgause avait mis tous ses espoirs en sa progéniture et lui avait donné la chance de dépasser ses autres frères.

Bien avant la naissance de Mordred, Gauvin avait été un espoir pour la reine mère mais lorsqu'il avait rejoint Arthur autour de sa table ronde, ses désirs avaient été réduits à néants. Ses autres fils avaient suivit leur frère. Mais lors de la naissance de Mordred, elle avait sut que cet enfant ne serait pas comme les autres, qu'il serait différent.

Mordred possèdait pratiquement les mêmes traits de caractère que sa mère. Ensemble, il formait un duo intouchable.

Cette pensée fit sourire la reine mère qui trouva réconfort dans les bras de son agneau adoré.
Elle le serra fort contre elle, sentant son amour pour lui croitre de secondes en secondes.

Elle murmura doucement à son oreille, oubliant les bonnes manières:

- Je t'aime tellement... tous mes espoirs résident en toi et tu es le seul à me connaître aussi profondément. Je suis fière d'être la mère d'un roi aussi fort que tu l'es. Et ...je suis jalouse qu'une autre femme puisse poser les mains sur toi.

S'extirpant des bras de Mordred, elle fut à nouveau prise d'une quinte de toux aussi douloureuse que la précédente. Elle toussa et toussa, cracha du sang et perdit l'équilibre.

Lorsque Morgause vint se blottir dans les bras de son fils et laisser libre cours à la force de son attachement, de son affection pour lui, Mordred resta sans voix et étreignit sa mère sans retenue ...
Etait il possible d'aimer autant quelqu'un ? ...
Le Roi considérait Morgause comme une femme d'exception et, était il possible de seulement égaler un être de cette trempe ?! ...
Et Mordred ne pouvant aimer que ceux qu'il admirait, c'était là la cause de "ses problèmes" avec la gente féminine ...
Aucune ne semblant pouvoir atteindre la haute perception qu'il se faisait de l'image de la Femme, surtout lorsque cette image prenait les magnifiques traits de Morgause ...
Puis alors que Mordred avait l'impression que le temps c'était suspendu et que plus rien n'existait en ce royaume que sa mère, lui et leur amour ... filiale, Morgause fût prise d'une horrible quinte de toux ...
Elle suffoquait et ... défaillit : le Roi se saisit vivement de sa mère et la pris dans ses bras, il hélà la garde :

- Soldats !

Accourez !! ...

Tandis que la garde personnelle de la Reine surgissait en armes dans la pièce, Mordred instalait sa mère sur son lit avec d'infinis précaution ...
Morgause semblait à demie consciente, ce qui inquiéta grandement son fils ...

- Vite, gardes ! ...

Que l'on m'amène les meilleurs medecins de Warminster ! ...

Pressez vous !! ...

Les militaires disparurent et Mordred considéra sa mère, qui était allongée, tétanisé par l'émotion, il lui prit les mains ...

- Ma mère ! ...

Mère ? ...

Tenez bon ...

Ne m'abandonnez point ...

J'ai encore besoin de vous ...

Ne recevant aucune réponse et plus qu'affecté, le Roi s'agenouilla, puis il embrassa les mains de sa mère ...
Celles ci se retrouvèrent bien vite mouillées par les larmes de Mordred ...

Malheureusement la reine mère se mourrait sous les yeux baignés de larmes de son fils. Bien que son état était triste à voir, elle ne mourrirait pas maintenant car son heure n'était pas venue. Elle vivrait encore assez longtemps pour voir naître la semence de Mordred. Assez longtemps pour pouvoir accomplir sa destinée mais une fois passé ces délais...

Pratiquement plongée dans l'inconscience, Morgause entendit les appels à l'aide désespérés de son fils.
Elle avait cette envie de caresser son visage afin de le rassurer mais ses membres refusaient de faire le moindre mouvement pour cause d'une trop grande faiblesse. En effet, sa maladie l'épuisait considérablement et si elle ne prennait pas du repos, son état s'agraverait.

Elle toussa encore durant quelques minutes puis sa quinte de toux s'effaça comme elle était venue. Morgause eut assez de force pour ouvrir ses paupières et dire quelques mots d'une voix légèrement saturée, très engourdie par la fatigue:

- Je vais bien, cela s'est déjà produit. Les médecins me donneront un remède au goût amer et je serais à nouveau sur pied. Ne craignez rien.

Elle s'efforça de sourire avant de sombrer de fatigue.

Après le banquet...

La reine mère était faible mais pouvait néanmoins marcher. Une servante la soutenait par un bras et la fit se coucher sur son lit. Tandis qu'elle reprennait quelques forces, son meilleur médecin entra, la mine joyeuse, il avait visiblement une bonne nouvelle à annoncer à sa souveraine.

- Majesté... ma très noble reine, Dame Morgause...

- Et bien? Parlez! Constatez que je me meurs, je n'ai point le temps de vous entendre radoter!

- Bien... Majesté, nous avons trouvé la cause de votre mal. Il sagirait d'une fièvre très rare mais qui est néamoins curable. Un guérisseur est en partance pour l'Orcanie, avec l'aide de cet homme, nous pourrons vous guérir. Mais pour cela, vous devrez rester dans vos appartements et prendre du repos. Beaucoup de repos dit-il en instant sur le mot "beaucoup".

Il semblerait que vous ne soyez pas atteinte de la tuberculose... vos autres médecins ce sont trompés!

- Me voici rassurée... mais n'oubliez pas de me rappeler de faire exécuter ces misérables menteurs!

Me voyez-vous vraiment cloitrée dans mes appartements? Je ne le puis!

- Majesté, vous devez vous reposer. Votre conseiller se chargera de vous remplacer le temps de votre rétablissement. Et puis dame Ophélia...

- Dame Ophélia!

La reine émit un soupir et se résigna. Après tout ne fallait-il pas laisser sa chance à cette jeune femme?

- J'y consens, mais je ne compte passer mes journées dans mes appartements. Vous pouvez prendre conger.

Le médecin disposa aussi vite que l'occasion lui fut offerte, laissant la reine mère seule avec elle-même.
Ainsi ses jours n'étaient pas en danger... Cela était une grande nouvelle mais pour l'heure, il fallait qu'elle prenne du repos tant qu'elle se sentirait faible.
C'est donc rassurée qu'elle s'endormit...

Marth passa devant les gardes sans que ceux ci puissent l'arêter pour demander ses intentions, laissant le page expliquer, et entra dans les appartements de sa Reine. Il ne préta guère attention au décor pourtant magnifique. Cela n'était rien comparé à la magnifique Reine Morgause, assise dans un sofa, on aurait même pu dire allongée. Elle semblait vouloir se reposer. Marth s'agenouilla auprès d'elle sans un bruit et sans la quitter de ses yeux brillant d'Amour

Ah Messire MarthDéclara-t-elle en le voyant
Je suis venu dès que j'ai su Altesse. Déclara Marth, embrassant la main qu'elle lui tendait et tentant de dissimuler le plaisir qu'il éprouvait en posant ses lèvres sur le dos de sa main, Marth n'aurait de toute façon pas imaginé faire patienter la Reine ne serait-ce q'une seconde.

La Reine semblait satisfaite de la rapidité avec laquelle Marth avait obéis et de sa dévotion envers elle.

Le page avait conduit le capitaine Marth à travers le chateau, dans les appartements personnels de la reine mère. La gigantesque pièce était plongée dans la pénombre mais le décor et les tapisseries avaient le don de couper le souffle à quiconque. Seules quelques bougies posées ça et là éclairaient faiblement la pièce.

Marth s'approcha, guidé par l'émotion qui saisit son coeur et s'agenouilla devant Morgause. Aussitôt qu'elle sentit les lèvres chaudes et humides se poser sur sa main, la reine la retira doucement, ne voulant donner trop d'espoirs à ce jeunau.
Il ne semblait pas savoir où il s'aventurait et il risquait de s'égarer sur des chemins trop boueux.
Alors, la reine resta silencieuse, considérant son nouveau capitaine avec douceur. Il était si jeune... Peut-être avait-il un an de plus son propre fils et encore, elle n'était pas sûr.

- Comment vous portez-vous depuis notre dernière rencontre, Messire Marth? Votre santé semble bonne dit-elle en souriant faiblement.

En effet, affaiblie par la maladie, la reine faisait un effort considérable pour paraître présentable et ne pas se laisser aller. Elle était trop fière pour montrer ses faiblesses alors elle continua sur sa lancée:

- J'ai ouïe dire que vous faisiez des étincelles. Notamment en entraînant quelques soldats de l'armée Orcanienne. Ma foi... ils en ont besoin même si ils font de redoutables guerriers face à l'ennemi. J'ai appris que vous aviez fait la connaissance de Dame Erwana?
Je l'apprécie énormément, elle compte d'ailleurs beaucoup à mes yeux. N'est-elle pas une bonne guerrière?

A peine eut-elle finit sa phrase qu'elle fut prise d'une quinte de toux, une servante s'empressa de lui faire boire une micsture au goût amer. La reine mère lança, au bord de l'irritation:

- J'ai plus l'impression que l'on m'empoisonne que de guérir grâce à ces Elixirs!

Enfin, elle se remit à sourire à son hôte qui n'avait guère bronché:

- Hélas, la maladie est une chose difficile à parer. Je suis gênée de vous paraître dans cet état. Cependant, vous comprenez que je me dois de me reposer pour regagner en vigueur et force. Les médecins sont intransigeants.

Morgause s'enfonça un peu plus dans son divan et planta son regard dans celui de Marth, puis un sourire malicieux étira ses lèvres.

- Messire, si vous êtes venu, c'est parce que j'ai grandement besoin de conversations... intéressantes! Les servantes ne font que de radotter entre elles et mes dames aiment gambader à travers les jardins royaux. Que cela est ennuyeux... je ne partage pas leurs loisirs pompeux.

Alors pour commencer cette charmante conversation entre vous et moi, parlez moi donc de votre famille, d'où vous êtes originaire et de vos terres.

- Comment vous portez-vous depuis notre dernière rencontre, Messire Marth? Votre santé semble bonne dit-elle en souriant faiblement.- J'ai ouïe dire que vous faisiez des étincelles. Notamment en entraînant quelques soldats de l'armée Orcanienne. Ma foi... ils en ont besoin même si ils font de redoutables guerriers face à l'ennemi. J'ai appris que vous aviez fait la connaissance de Dame Erwana?
Je l'apprécie énormément, elle compte d'ailleurs beaucoup à mes yeux. N'est-elle pas une bonne guerrière?
A ce moment, la Reine Morgause fut prise d'une quinte de toux et Marth sentit son coeur cesser de battre, il s'inquiétait pour la reine Morgause, mais il tenta de ne pas le laisser paraitre
- J'ai plus l'impression que l'on m'empoisonne que de guérir grâce à ces Elixirs! Hélas, la maladie est une chose difficile à parer. Je suis gênée de vous paraître dans cet état. Cependant, vous comprenez que je me dois de me reposer pour regagner en vigueur et force. Les médecins sont intransigeants.

Oui Altesse, je le comprends, mais je dois avouer que la médecine d'Orient me parait plus efficace.....

Pour revenir à ce dont nous parlions précédement, je pense que pour faire du capitaine Erwana une épéiste d'envergure, tel que...et bien que moi, il faut qu'elle cesse de se comporter en guerrière......les guerriers laissent libre cour en permanence à leurs émotions, hors il faut savoir les maîtriser, au moins pendant un combat.........
Déclara Marth, il sentait que Morgause ne désirait pas parler de sa maladie...

- Messire, si vous êtes venu, c'est parce que j'ai grandement besoin de conversations... intéressantes! Les servantes ne font que de radotter entre elles et mes dames aiment gambader à travers les jardins royaux. Que cela est ennuyeux... je ne partage pas leurs loisirs pompeux.

Alors pour commencer cette charmante conversation entre vous et moi, parlez moi donc de votre famille, d'où vous êtes originaire et de vos terres. Marth regarda Morgaue, il aurait du s'attendre à une telle question.....
Je ne donnerais pas de nom, mais je suis issu d'une famille noble d'une région de montagne fort éloignée de l'Orcanie......pourtant les Gaurres y ont apporté la mort, des mercenaires qui se seraient mis au service de leur roi, à l'heure actuelle. Si bien que mon père a fait de moi l'instrument de sa vengeance. La dernière fois que j'ai vu mes terres j'avais 5 ans.... Marth fit une petite pause, regardant Morgause, même fatiguée, ses yeux gardaient tout leur éclat
Mon père m'emmena d'abord chez les saxons, faire de moi un guerrier....mais le clan que nous avions rejoint a été exterminé...nous avons donc changé de chemin, partant vers l'Orient et ses mystères....
Nouvelle pauseC'est là que j'ai rencontré le maître qui m'a appris le Makashi et le Vaapad, mes deux techniques de combat....l'une exigeant un calme absolu et permettant une économie de mouvement et de faire preuve de vitesse et de précision, et le Vaapad qui oblige à contrôler et canaliser ses émotions afin de l'utiliser pour gagner en puissance, le Vaapad est aussi plus fatiguant, car on doit faire pleuvoir un déluge de coups...il faut le garder pour les cas extrèmes, d'ailleur je ne pense pas l'enseigner à Erwana, elle n'est guère capable de maîtriser ses émotions et de les utiliser, en tout cas à l'heure actuelle..........

J'ai ainsi passé 12 ans en Orient a apprendre le combat et la science de ces peuples, ainsi que la tolérance au contact de ces civilisations.........
mais il faut faire attention lorsque 'on se trouve là bas.........
Il ne faut pas se laisser déconcentrer par les plaisirs qu'offrent les citées moyennant finance..........

- La médecine d'Orient dites-vous? Je suis très attachée à l'Orient, notamment au pays d'Egypte que je trouve somptueux. Mais les guerrisseurs bretons sont aussi très doués bien que par moment, ils me font douter de leurs talents!

Elle émit un léger rire cristallin et reprit avec attention en parlant d'Erwana:

- Il ne faut pas sous-estimer cette jeune femme. Je suis sûr qu'elle est bien plus capable qu'elle en laisse paraître. Mais si vos méthodes sont utiles, alors je vous encourage à enseigner à nos soldats les arts que vous avez vous même appris.

Je constate en tout cas, que vous semblez bien sûr de vous messire.

C'était quelque chose qu'elle avait remarqué chez cet homme. Il semblait se croire supérieur sans pour autant se vanter. Cela pouvait savérer être un défaut; un défaut qui causait la perte.
Marth continua donc son récit, racontant sa jeunesse tout en ne voulant dévoiler son vrai nom. D'ailleurs Morgause ne voyait pas pourquoi il ne désirait lui faire part de celui-ci. Mais soit, elle ne préféra pas le couper dans son histoire et écouta attentivement ses paroles jusqu'à ce qu'il eut terminé.
Morgause ne cacha pas sa surprise lorsqu'il fut, tout enfant, envoyé chez les Saxons.

- Alors vous avez été envoyé chez les Saxons? Parmis ces brutes sanguinaires qui n'ont qu'un mot à la bouche: détruire! Je ne puis le croire... cela a du être pénible pour vous. Mais vous vous en êtes bien sorti. Aaah, si j'étais née homme... Même si je suis reine, cela ne m'a pas empêché d'apprendre le maniement de quelques armes comme l'épée, l'arc et la lance. Mon défunt mari, le roi Lot d'Orcanie, m'a poussée dans cette voie et m'a permis de donner mes avis lors des conseils. Mais j'avoue que je ne puis faire toutes ces choses à ma guise, surtout en raison de mes obligations. Alors que vous les hommes... vous avez bien plus de libertée. Je ne comprends pas tous ces hommes qui osent prétendre que les femmes sont faibles et ne sont bonnes qu'à tisser et s'occuper de leur foyer.

Lorsque j'étais enfant, je rêvais d'Amazones et de batailles. Mais ces temps sont révolus et me voici à présent reine mère et qui plus est, malade.

Cela dit, vous avez fait un beau parcours.
Décrivez moi à présent en détails les cités d'Orient, les royaumes les plus reculés, les mystères qu'ils recèlent en leur sein!

Je constate en tout cas, que vous semblez bien sûr de vous messire.
J'ai déjà trouvé une disciple à ma hauteur en la personne d'Erwana, et puis, elle m'a montré que tant qu'elle reste calme, elle peut se hisser sans problème à la place de second épéiste de grande bretagne et au delà, je crois même qu'elle pourrait prendre la première place si elle continu de progresser à ce rythme.......

- Alors vous avez été envoyé chez les Saxons? Parmis ces brutes sanguinaires qui n'ont qu'un mot à la bouche: détruire! Je ne puis le croire... cela a du être pénible pour vous. Mais vous vous en êtes bien sorti. Aaah, si j'étais née homme... Même si je suis reine, cela ne m'a pas empêché d'apprendre le maniement de quelques armes comme l'épée, l'arc et la lance. Mon défunt mari, le roi Lot d'Orcanie, m'a poussée dans cette voie et m'a permis de donner mes avis lors des conseils. Mais j'avoue que je ne puis faire toutes ces choses à ma guise, surtout en raison de mes obligations. Alors que vous les hommes... vous avez bien plus de libertée. Je ne comprends pas tous ces hommes qui osent prétendre que les femmes sont faibles et ne sont bonnes qu'à tisser et s'occuper de leur foyer.

Le séjour chez les saxons était une mauvaise idée, il m'a fallut me débarasser d'une colère et d'une haine supérieure à toutes celles que j'ai rencontré......

Marth souriat Lorsque vous serez rétabli, je pourrais vous entrainer, cela vous serait divertissant....
Si vous voulez mon avis, rare seraient les hommes capable d'endurer la soufrance d'un accouchement....

Lorsque j'étais enfant, je rêvais d'Amazones et de batailles. Mais ces temps sont révolus et me voici à présent reine mère et qui plus est, malade.

Vous vous rétablirez rapidement j'en suis sur, Déclara Marth avec un sourire.

Cela dit, vous avez fait un beau parcours.
Décrivez moi à présent en détails les cités d'Orient, les royaumes les plus reculés, les mystères qu'ils recèlent en leur sein!

Merci pour le compliement Altesse
Marth était touché par le compliment qui semblait sincère
L'Orient regorge de plaisirs insoupçonés, certains dangereux pour la santé et d'autres que la décence m'interdit de nommer..........
la cuisine est particulière, impossible à comparer avec ce que nous connaissions en bretagne.......
les villes sont ensoleilées et richement décorées. je n'en ai jamais vu de pareilles......
l'Orient produit les meilleurs armes, la plupart de mes armes, dont celles que je viens d'offrir à mes disciples même si elles viennent de plus loin, elles viennent de la Route de la Soie et au delà............

Morgause avait foi en ses alliés et ne doutait pas un instant qu'ils puissent échouer. Erwana avait montré sa valeur plusieurs fois et pouvait être une redoutable guerrière. La reine mère espèrait même qu'elle puisse surpasser le capitaine de sa garde. Ainsi, l'armée Orcanienne se composerait d'élites et de soldats bien plus aguéris au service du royaume.
Elle acquiessa donc aux propos de Marth:

- Alors continuez à être un bon enseignant.

Lorsque Marth lui affirma qu'elle allait se rétablir très rapidement, elle hocha la tête; convaincue par ses paroles. De toute manière, ce n'était qu'un maladie passagère. Enfin, bien qu'elle faisait de nombreux ravages. Les forces de la reine mère s'estompaient mais elle faisait toujours l'effort de ne pas paraître fatiguée.
Elle avait bien trop de fierté pour se laisser aller. La maladie ne pouvait emporter Morgause d'Orcanie! Une harpie pareille ne mourrait pas dans ces conditions.

- Soyez en sûr, la maladie n'est qu'un léger obstacle sur ma route. Cependant, bien que je serais ravie d'apprendre en votre compagnie, je ne puis me laisser aller aux maniements des armes. J'ai bien trop de choses à faire. Hélas la fonction de reine mère n'est pas aussi glorieuse que de dormir au chaud parmis la soie.
Mais j'ai dans l'idée d'organiser une chasse.

La reine s'imaginait sur sa monture, chassant le cerf et le chevreuil, son cheval galopant à toute allure à travers l'immense forêt du royaume.
Cela lui manquait et elle comptait organiser cet évènement.

Puis cessant de rêver, elle en revint à l'Orient. Cela avait tendance à grandement l'intéresser. D'ailleurs elle bu chacune des paroles de son capitaine jusqu'à ce qu'il eut terminé son court récit.

- Je connais vaguement l'Orient. Mes pages personnels viennent d'Egypte. Un chef de guerre m'a d'ailleurs offert plusieurs richesses de ce pays (tapisseries, vases, cruches, coupes, bijoux). Vous pouvez le constater par vous même en explorant mes appartements de votre regard.
Je n'avais jamais soupçonné que ce pays pouvez regorger de tant de beauté. Je rêve de pouvoir parcourir quelques étendues de sables et de pouvoir sentir le soleil sur ma peau... Ah, que tout cela manque à la Bretagne!
Je devrais entreprendre un voyage au pays des Pharaons.

Qu'en dites-vous? Ne serait-ce pas un endroit agréable à visiter?

- Alors continuez à être un bon enseignant.

Je ne vous descevrai pas Altesse, déclara Marth.....

- Soyez en sûr, la maladie n'est qu'un léger obstacle sur ma route. Cependant, bien que je serais ravie d'apprendre en votre compagnie, je ne puis me laisser aller aux maniements des armes. J'ai bien trop de choses à faire. Hélas la fonction de reine mère n'est pas aussi glorieuse que de dormir au chaud parmis la soie.
Mais j'ai dans l'idée d'organiser une chasse.

je dois avouer que je n'ai jamais chasser en bretagne....Marth souriatJe ne pensais pas vous faire un entrainement stricte comme celui d'Erwana Altesse, je pensais plus à un divertissement.....de plus les exercices physiques sont bon pour la santé

Ensuite Marth constata que la Reine Morgause adorait son récit au point d'en oublier sa faiblesse passagère...

- Je connais vaguement l'Orient. Mes pages personnels viennent d'Egypte. Un chef de guerre m'a d'ailleurs offert plusieurs richesses de ce pays (tapisseries, vases, cruches, coupes, bijoux). Vous pouvez le constater par vous même en explorant mes appartements de votre regard.
Je n'avais jamais soupçonné que ce pays pouvez regorger de tant de beauté. Je rêve de pouvoir parcourir quelques étendues de sables et de pouvoir sentir le soleil sur ma peau... Ah, que tout cela manque à la Bretagne!
Je devrais entreprendre un voyage au pays des Pharaons.

Qu'en dites-vous? Ne serait-ce pas un endroit agréable à visiter?

Marth la regarda et souriat, elle était encore plus belle au naturel, lorsqu'elle rêvait de voyage, allongée sur un sofa, que dans le jardin du château.......

Oui, c'est un endroit fort agréable a visiter Altesse, déclara Marth n'osant ajouter "en votre compagnie", Mais le monde regorge de lieux magnifiques, même en Bretagne.............c'est la beauté du Monde, chaque lieu est unique................

La reine devint tout à coup fort sérieuse et croisa à nouveau le regard de son fidèle capitaine.

- Je sais parfaitement que vous ne me décevrez guère.

Ces paroles étaient pleines de sous-entendus. Etre soumis et obéir aux ordres sans se poser la moindre question... cela faisait référence à une certaine personne au sein du chateau.
Enfin, Morgause se radoucit et déclara d'une voix rêveuse à propos de la chasse:

- Ah mais vous verrez! Vous vous y plairez. Les gibiers sont généralement fort nombreux et il ne sera point difficile de trouver votre bonheur parmis les chevreuils et cerfs.

La reine mère vit un vif éclat danser dans les yeux de son jeune ami, celui-ci semblait être en adoration devant-elle. Etait-ce seulement de l'adoration? Aaah hélas, il était encore bien jeune... à peine plus âgé que Mordred qui pourtant été déjà roi malgré son jeune âge.
Morgause n'avait aucune envie de mettre le capitaine de sa garde dans sa couche, bien que l'idée lui avait traversé l'esprit l'hors de leur première rencontre. Mais son avis pouvait sans doute changer tout comme son humeur était changeant.
Depuis la mort de Lot, Morgause ne comptait les amants qui s'étaient succédés au fil des années. Encore heureux qu'elle ne fut point engrossée par l'un d'eux... Mordred l'aurait pendu tandis qu'il aurait pardonné à sa mère car il l'aimait trop pour lui en vouloir de quelques pêchés.
Ah si vous saviez! Morgause était sans doute la plus grande pêcheresse et elle ne redoutait certainement pas les foudres de Dieu! Elle croyait plutôt aux anciens cultes, à la mère éternelle et à Avalon. Les Chrétiens n'avaient aucune espèce d'important à ses yeux.
Au Diable tous ces prêtres!
Elle finit par céder aux désirs de son jeune ami.

- Chaque lieu est unique répéta t-elle d'un ton à peine audible.

Doucement, tel un fauve prêt à bondir sur sa proie, elle attrapa avec une extraordinaire douceur le visage de Marth afin de l'approcher du sien. Sur ses lèvres, elle y déposa un tendre baiser tandis qu'elle ruminait déjà sa victoire.
Une fois de plus, les hommes se soumettaient.
Lorsqu'elle se retira des lèvres chaudes et humides, l'éclat dans les yeux de Marth s'était étrangement intensifié.

- Messire, je vous porte en très haut estime mais il semblerait que parfois le coeur se mette à flancher.

Marth ne pouvait s'empêcher de regarder Morgause. Celle ci fit preuve de confiance en déclarant qu'elle savait qu'il ne la décevrait pas, puis lui raconta les plaisirs de la chasse

- Ah mais vous verrez! Vous vous y plairez. Les gibiers sont généralement fort nombreux et il ne sera point difficile de trouver votre bonheur parmis les chevreuils et cerfs.

Je n'en doute point Altesse. Les forêts sont si verdoyantes........

Morgause semblait pensive, si bien que Marth se demanda ce à quoi elle pensait. Elle murmura une phrase. Marth eut du mal à comprendre ce qu'elle disait mais....... il oublia tous ses soucis lorsque les magnifiques doigts de sa divine Reine attrapèrent son menton avec douceur....
Il avait le coeur qui battait la chamade..... si Marth avait beaucoup d'expérience avec les femmes pour quelqu'un de seulement 20 ans, cela n'avait jamais été que pour le plaisir, jusqu'a aujourd'hui. Pour la première fois de sa vie il aimait. Il laissa la Reine Morgause l'attirer jusqu'a elle, se penchant sur elle, puisqu'elle était toujours allongée sur le sofa, le parfum de Morgause était un véritable plaisir pour les narines de Marth. Jamais il n'avait senti odeur plus agréable..... puis leurs lèvres se joignirent dans un tendre baisé..... les lèvres étaient chaudes eet humides, délicieuses.... jamais il n'avait pris autant de plaisir dans un tendre baiser............

lorsque leurs lèvres se séparèrent, Marth était encore en train de savourer leur goût exquis, n'arrivant pas à mettre ses idées au clair......
jamais un baiser ne lui avait fais cet effet..... son coeur battait avec calme, exact contrair de ses pensées.......

Morgause avait un sourir de prédateur satisfait, qui se changea.......

- Messire, je vous porte en très haut estime mais il semblerait que parfois le coeur se mette à flancher.

Marth regarda Morgause, comprenant qu'elle regrettait

Je.... je crois, Altesse, qu'il faut écouter ce que dit votre coeur...... c'est le seul moyen d'être en paix avec vous même............

L'étreinte avait été douce et passionnée. La reine s'était laissée allée à ses passions cachées, faisant inévitablement de son hôte, son amant. Ce dernier tremblait de tous ses membres, comme si son coeur allait jaillir hors de sa poitrine.
Ce que Morgause vit dans les yeux de Marth fut l'amour qu'un homme pouvait éprouver, un amour sans limite.
La reine mère aimait ces étreintes interdites et se laisser aller dans les bras d'un homme, sentir sa chaleur et son souffle parcourir sa peau. C'était une façon, en quelques sortes, de trouver réconfort par les nuits froides.
Ces derniers temps, la solitude était devenue un fardeau bien trop lourd à porter.

- Ecouter son coeur est la meilleure des sagesses mais faut-il nécessairement succomber aux passions qui l'assaillissent?

Puis soupirant, elle sourit et caressa tendrement la joue de son hôte, une pointe de malice dans les yeux:

- Je crains de ne point regretter mon geste d'affection à votre égard. Mais dans d'autres circonstances, j'aurais peut-être pu vous offrir ce que vous attendez réellement de moi.

La reine mère craignait aussi d'attisser les désirs du jeune homme, alors elle cessa tout contact physique tout en laissant échapper à nouveau un profond soupir.
Il ne fallait pas lui accorder satisfaction immédiatement.
Marth, lui, n'était pas comme les autres. Il s'était vite soumis aux désirs de la reine mère sans même se soucier du moindre danger. Et puis, il était si jeune... Même si elle le trouvait attendrissant...
Elle décida de mettre fin à ce bref petit moment d'égarement.

- J'ai été ravie de discuter en votre compagnie messire, mais il me faut à présent me reposer. Le fameux guérisseur dont mes médecins me parlent sans cesse doit arriver aujourd'hui.
Un page va vous raccompagner jusqu'à vos appartements.

Marth était absorbé dans la contemplation de la beauté de Morgause.....
ce baiser semblait lui avoir redonné des forces...

- Ecouter son coeur est la meilleure des sagesses mais faut-il nécessairement succomber aux passions qui l'assaillissent?

Demanda Morgause. Marth la regarda, réfléchissant à la question Si cela permet de se sentir en paix, de ne pas avoir de regret...... je crois que oui Altesse.
Marth s'oublia dans la caresse de Morgause, savourant l'instant présent.

- Je crains de ne point regretter mon geste d'affection à votre égard. Mais dans d'autres circonstances, j'aurais peut-être pu vous offrir ce que vous attendez réellement de moi.

Vous m'avez déjà offert beaucoup Altesse...... déclara Marth, sincère, lorsqu'il était entré dans cette pièce, il ne pensait pas connaître le plaisir des lèvres de la Reine Mère. Celle ci soupira et retira la main de la joue du jeune homme.

- J'ai été ravie de discuter en votre compagnie messire, mais il me faut à présent me reposer. Le fameux guérisseur dont mes médecins me parlent sans cesse doit arriver aujourd'hui.
Un page va vous raccompagner jusqu'à vos appartements.


Je comprends Altesse...... Déclara Marth. Il s'agenouilla et embrassa le dos de la main. puis il fit délicatement pivoter le poignet pour embrasser la paume de la main qui l'avait caressé. Elle était si douce... Marth capta une lueur dans le regard de Morgause.... à croire qu'elle regrettait déjà de le congédier, a moins qu'elle regretât qu'il n'ai que 20 ans. Puis il se retira avec un dernier regard pour la Reine de son Coeur. Un regard débordant d'Amour et de dévotion....

Ainsi il quitta la pièce. Mais il ne voulait pas se retrouver dans ses appartements, il préféra le toit, ou il pourrait méditer en paix...........
Il venait de comprendre quelque chose:
La plus belle chose que l'on puisse apprendre un jour est qu'il suffit d'aimer et de l'être en retour.

Émerick avait entendu la rumeur qui disait que la reine mère, sa tante, mourait à petit feu. Il ne la connaissait pas beaucoup, mais il savait qu,elle était une grande femme. Certains disait qu'elle était austère et méchante, mais le jeune prince des Orcades ne voulait rien entendre des gens qui passait leur temps à juger tout le monde de la royauté.

Lorsqu'il entra dans les appartements de la rein, il fut émerveillé par la luxuosité de la chambre. Jamais de toute sa vie, il n'vait vu plus beau décor.

Un serviteur le guida et il vit la reine, étendue dans le grand lit qui meublait la chamdre.

Par respect, il s'inclina, puis s'assoeya sur le petit banc déposé à coté du lit.

" Je suis honoré, chère tante, de vous voir . J'aurais bien aimé vous connaitre bien avant, mais je n,en ai pas eu l'occassion... "

Bien que les appartements étaient plongés dans la pénombre, il était aisé de comtempler les richesses qui ornaient les murs et le sol.
Tableau très anciens, vases Egyptiens de l'époque Pharaonique, tapis d'Orient et tissus couteux, voilà à quoi ressemblaient les appartements de la reine mère.
Et même ses pages et servantes ne provenaient de Bretagne. Certains avaient été recceuillis tandis que d'autres avaient été libérés de l'esclavage. Morgause se montrait avec eux très ferme mais savait être affectueuse quand les situations le demandait.

Lorsque le prince des Orcades pénétra dans l'immense pièce, il fut débarassé par deux jeunes pages à la peau basanée. Une jeune servante lui présenta une coupe remplie d'un liquide écarlate et se retira.
Alors qu'Emerick allait prendre place et saluer sa tante, Morgause ouvrit les yeux, les lèvres étirées par un sourire imperceptible.
Elle se redressa tant bien que mal et regarda le nouveau venu avec affection. Celui-ci déclara être honorée de la voir et n'avoir pu plus tôt lui rendre visite.
Morgause balaya ces dernières paroles de la main et répondit d'une voix légèrement rauque:

- Cela me fait plaisir de vous voir à mon chevet, jeune prince. Et pardonnez ma condition, la maladie est parfois imparable. Mais à propos de vous, j'ai dans le souvenir de vous avoir déjà rencontré, ne vous souvenez-vous pas? Dans la salle du trône.
Mais qu'importe, vous êtes là à présent et nous aurons sans doute le temps de nous découvrir.

Un guérisseur à la haute stature et au regard sombre s'approcha de l'ex souveraine et lui fit avaler une liqueur écoeurante. Ce remède avoir pour but de la soigner de ses fièvres et les médecins avaient eu le plaisir de constater que cela marchait.
Une fois cela terminé, le guérisseur s'effaça dans un coin de la pièce.
Morgause quant à elle, se retira des draps de soies qui l'enveloppaient et vint s'enrouler dans une longue cape couleur crème ornée de fils d'argent.
Elle attrapa une coupe de vin et commença à boire la boisson par petites lapées. Lorsque son regard vint à nouveau se déposer dans celui de son neveu, elle constata que ce dernier était un beau et fier jeune homme. Ses traits ne démentaient pas son appartenance à la famille royale.

- Il est vrai que je n'avais pas connaissance de votre existence avant votre apparition à la cour d'Orcanie. votre soeur Anna semble elle même fort égarée. Mais si vous voulez mon avis, je vois en vous un honnête futur monarque.
Bon, aimable, courageux. J'envie la femme que vous prendrez pour épouse.

La chevelure descendant en cascade le long de ses reins, Morgause avait l'apparence féline et malicieuse mais elle n'avait aucune arrière pensée en ce qui concernait son neveu. Elle parlait donc en toute franchise.

Émerick rougit lorsque la reine lui rappela que tous deux s'étaient vu dans la salle du trône. Bien sur qu'il s'en souvenait, comment aurait-il pu oublier sa tante.

" Padonnez moi, je me souviens très bien de notre rencontre dans la salle du trône. Vous n'avez point besoin de demander pardon pour votre état, Votre Altesse, j'ai pris connaissance de votre maladie par le biais de votre fils et j'ai aussitôt accouru à votre chevet. "

Être en presence de sa tante Mogause, le rendait un peu mal à l'aise. Il ne voulait pas la deranger dans son repos et voulait la connaitre un peu plus si jamais la maladie devait l'emporter.

Il bu une gorgé du délicieux vin que les serviteurs lui avait servi, puis reprit:

" Hélas, ma soeur Élizabeth ne voit pas en moi ce que vous vous voyez... Je crois qu'elle préfèrerait que je ne sois jamais arrivé ici...J'ai conscience des responsabilité qu'entour le titre de roi, mais je ne me sens pas prêt à les assumées. Quant aux femmes, si je pouvais en trouver une qui m'aimerait pour ce que je suis et non pour le titre que je porte, cela me rechaufferais le coeur. Il va sans dire qu'elles me donnent une reputation de coureur de jupon.

Le jeune prince sourit à sa tante, conscient que tout ce qu'il venait de dire ne l'interressait surement pas.

" Votre Altesse, dites le moi si vous désirez vous reposer au lieu de m'entendre, je sais que parfois, je suis un être ennuyeux..."

Le jeune prince Emerick parut fort gêné devant sa tante lorsqu'elle lui rappella l'avoir déjà rencontré dans la salle du trône.
Et d'ailleurs deux petites rougeurs vinrent colorer ses charmantes joues, témoignant de sa gêne. Morgause, elle, sourit et s'approcha de son neveu, tentant de le mettre à l'aise.

- Aah, je savais que ma mémoire ne me faisait défaut. Mais vous êtes bien sûr pardonné, mon très cher neveu. Cela me fait tellement plaisir de pouvoir mieux vous comtempler.
Que vous soyez venu me rendre visite me réchauffe d'autant plus le coeur.
Voyez par vous même, je vais beaucoup mieux.

Constatant que le jeune homme n'arrivait à se mettre à l'aise, Morgause décida de s'asseoir à son tour, sa coupe de vin toujours entre les mains. Son regard qui fut sévère quelques minutes plus tôt se radoucit mais ne quitta néanmoins les yeux d'Emerick.
Elle écouta avec grande attention les paroles de ce dernier et répondit à son tour en fronçant les sourcils:

- Allons mon neveu, il vous faudra cependant reprendre le titre de votre père si vous voulez que les Orcades ne tombent aux mains de généraux ou seigneurs de guerres. Nous ne pouvons perdre les Orcades une deuxième fois.
Emerick, ne perdez jamais confiance en vous car je suis persoidée que vous pourrez devenir un grand roi.
Quant à vos soeurs, je suis sûr qu'au fond d'elles, elles sont ravies de retrouver un parent, leur frère... trop longtemps disparu. Laissez leur un peu de temps.

Pour ce qui est des femmes, vous trouverez celle qui sera cher à votre coeur. Les dames qui veulent épouser un bon parti ne manque pas à la cour. dit-elle en riant quelques peu.

- Mais sachez que vous ne m'ennuyez point, Emerick. Au contraire, de la compagnie me fait du bien. Maintenant, si vous le désirez, parlez moi de votre enfance. Comment avez-vous vécu loin de vos parents? N'était-ce pas trop dur? Je sais qu'un enfant sans ses parents est bien malheureux...

Morgause prit alors un air tendre et vint se placer à côté du jeune prince, posant sur son épaule, sa main en guise de réconfort.

Émerick sourit à sa tante. Elle n'était pas ce qu'il avait entendu dire. Elle était même extremement gentille.

" Je reprenderai les terres de mon père d'une fâçon ou d'une autre. Personne n'a le droit de s'approprier les terres de mes ancêtres..."

Lorsque Morgause parla des dames de la cour, Émerick eut un petit sourire et dit:

" C'est bien dommage, car votre fils et moi semblons avoir poser les yeux sur la même femme ! C'est un curieux hasard ! "

Certes, il ne parlait pas de la souveraine Ophélia, mais plutôt de la jeune duchesse.

Son expresiion s'assombrit soudainement lorsque Morgause lui demanda s'il voulait lui parler de son enfance. Il hésita un moment, puis prenant une grande respiration il dit:

" Lorsque j'avais 6 ans, mon père et ma mère tenait à ce que je m'entraine ardument et que je recoive la meilleure éducation. Lorsque l'ennemi de Gaurres à commencer à faire des menaces, mon père voulut protéger le seul héritier, c'est-à-dire, moi. Il a simulé à travers tout le royaume que j'étais mort accidentellement en promenade à cheval. Il y a eut de fausses funérailles et tout le monde à cru à cette fourberie. J'ai été envoyé en terres Pictes. Là bas, j'ai continuer d'être surveillé par des gardes de mon père. J'ai continuer ainsi jusqu'à maintenant et j'ai été envoyé ici quand j'ai appris la mort de ma mère..."

Un jeune page timide entra dans les appartements de la Reine Mère Morgause.
Il remarqua que celle ci se reposait sur son sofa.
Je suis désolé Altesse mais le capitaine de votre garde se prépare à partir avec ses troupes, et il m'a remis une lettre que je dois vous donner.
Lentement il approcha et tendit la lettre. la main de la Reine Mère prit la lettre et l'ouvrit, afin de lire:

Morgause remarqua la résolution dans les yeux de son neveu et en fut des plus heureuses. Elle n'avait jamais aimé les faibles qui n'osaient accomplir des actes périlleux. Et elle savait plus que quiconque, qu'un roi se devait d'affronter n'importe quel ennemi, à commencer par la peur qui était bien souvent en tête de la liste.
Il fallait à présent des personnes fortes pour gouverner, pour survivre à ce pénible siècle.
Morgause avait toujours poussé ses enfants à accomplir l'impossible, bien que Mordred exagèrait en désirant soumettre chaque peuple à ses volontés.

- Je suis ravie que votre résolution soit si grande car en effet, personne n'a le droit de s'approprier les Orcades si ce n'est l'héritier légitime du trône.

La reine mère décida alors de se lever pour faire quelques pas dans ses appartements et se tourna vers Emerick quand ce dernier fit allusion à la jeune Duchesse, récemment devenue l'invitée de son fils.

- Je vois... la compétition entre hommes est parfois rude. Mordred est un fort élégant jeune homme mais vous l'êtes également. Je pense que vous avez toutes vos chances.

Elle ne pu s'empêcher de sourire mais reprit son sérieux une fois que le prince des Orcades entreprit de lui parler de son enfance et des raisons pour lesquelles il avait été éloigné de son royaume.
Elle écouta avec un profond respect chacune des paroles du jeune homme et quand il eut terminé, elle lui caressa doucement la joue, dans un geste maternelle.

- Je suis réellement peinée pour votre mère qui n'a malheureusement pas pu échapper aux griffes de Béléagant mais je vous jure qu'elle sera vengée lorsque les armées Orcaniennes viendront à bout du terrible félon.

La reine mère fut coupée dans ses paroles lorsqu'un page entra dans les appartements timidement. Il était porteur d'une missive envoyée par le capitaine de sa garde personnelle, Marth. Il donna en main propre la missive à la reine et se retira aussitôt.
Morgause, le parchemin en mains, s'excusa poliment auprès de son neveu et s'éloigna dans la pièce, lire cette fameuse misive.
Une fois sa lecture terminée, elle remarqua un magnifique pendentif en or, il contenait un diamand dans lequel avait été sculpté un coeur. Ce symbole, comme le savait n'importe qui, représentait l'amour...
Elle en fut à la fois émue et gênée mais ne tarda pas à le mettre précieusement dans un petit coffre en ébène.

Morgause ne savait que dire...

Émerick ne pu s'empêcher de se rappeler de toutes ces belles années passées avec ses parents. La première fois que son père l'avait mener à la chasse, la première fois où il avait monter un cheval et qu'il s'était blesser, sa mère venant prendre soin de lui.

Alors que la reine mère avait le dos tourné, Émerick ne pu retenir de chaudes larmes en silence. Celles qu'il n'avait pas verser avant parce qu'il savait que c'était montrer ses faiblesses.

Les paroles de Morgause le réconfortait, mais ne suffisait pas à ramener les innocents qui avient péri parce que roi voualit étendre son pouvoir. Il enviait Mordred.

Il lui enviait la chance qu'il avait d'avoir un royaume, d,avoir un grand pouvoir et d,avoir encore sa mère.

" Béalagant ne mourra pas sous l'épée des orcaniens, il mourra sous mon épée. Mes parents ne seront pas venger tant que le sang de ce félon ne coulera pas sur ma lame.

J'en fais le serment devant Dieu. Je ne suis pas un couard, sinon, je ne mérite pas d'appartenir à la famille royale des Orcades. Ils ont sacrifier leur vie pour me protéger, alors je mettrais ma vie en jeu pour honorer leurs mémoires...je le jure..."