Moment de repos des souverains

Blanche faisait toujours les beaux yeux a son roi, pendant qu'il réfléchissait.

Et vous, vous êtes, un père adoré de ses enfants et un époux exemplaire.

Elle replaça une mèche de cheveux et l'embrassa.

Et moi, je suis la femme la plus chanceuse de Bretagne.

Est-ce que tout va bien Mordred ? Jamais je ne vous ai vu ainsi.

Elle avait envie de le prendre dans ses bras.

L'erreur est humaine. Si vous voulez , je pourrais toujours formuler un second avis.

Blanche sourit et regarda Mordred

Mais bien sur

Blanche bailla longuement. La fatigue la prenait d'assaut souvent ces derniers jours.

- Vous connaissez mes priorités : L'Orcanie et votre bien être.

Quelques frissons firent surface et elle se colla au roy

- J'espère que vous ne m'en voulez point d'avoir laissé Morgause et Mordred avec une nourrice. Je suis terriblement épuisée ...

Car par habitude, elle les gardait non loin de la chambre royale, mais elle voulait se reposer.

Dans son fort intérieur, elle sommeillait, mais elle ne voulait pas dormir. Elle voulait rester dans ses bras , profiter du moment. Il lui semblait que cela faisait une éternité qu'ils ne s'étaient pas retrouvés ainsi.

Oui. Mais encore avons-nous l'air d,un couple normal ?, taquina la reine en baisant les douces lèvres de son mari.

Un loup et une colombe, quel drôle de ménage que cela fait ...

Elle lui vola un autre baiser et sourit davantage.

Et si nous prenions congé demain ? Cela nous ferait un bien énorme non ?

Blanche ne dirait pas non a une journée de repos avec son Mordred qu'elle chérissait.

Blanche éclata de rire.

Vous voyez donc tous les charmes dont je dispose ...
Mais je dois avouer que je vous trouve encore plus attirant lorsque vous êtes un peu contrarié. Votre colère fait votre charme aussi.

Sans aucune intention réelle, Blanche profita que le roi soit sur le dos, pour grimper sur lui.

J'aime quand vous êtes raisonnables, ainsi.

Elle colla son front sur le sien

Si votre mère s'occupe du conseil, Gauvain des audiences, nous pourrons paresser. Valéria s'occupera des enfants, bien que j'irai leur faire un petit bonjour, sinon, ma petite Mélissandre ne sera pas vivable.

Blanche ne savait pas pourquoi, la possessivité de sa fille était ainsi ...

Mordred posa alors ses mains sur les hanches de son épouse, avant de l'embrasser...

Le "charme" de mes colères...
Je ne pense pas que mes conseillers ( hj : surtout Taaalboooot!!!! :p ) partagent vraiment cet avis!

Bien au contraire et pour cause!
Beaucoup de ces malheureux faisaient régulièrement les frais des emportements de leur seigneur et maître...

"J'aime quand vous êtes raisonnable, ainsi."

Le roy afficha alors un large sourire narquois...

En somme vous appréciez mon côté excessif, en tout?!
Vous êtes décidément très courageuse!

"sinon, ma petite Mélissandre ne sera pas vivable."

Le sourire espiègle de Mordred s'élargit encore davantage : l'enfant roy allait parler.

Ne négligez point pour autant votre grand Mordred!
Car lui aussi pourrait bien vous le faire "payer"!

Blanche rit et soupira :

Je ne m'attends pas du tout a ce qu'ils partagent mon avis ... Je suis reine et par conséquent ait tous les droits de dire ce qui me plaît chez vous

Parfois, Blanche avait ses petites envies a satisfaire, voir Mordred dans une colère noir , elle aimait.

Si je vous ai épousé ce n'est nullement parce que je voulais une couronne ou légitimer Mélissandre. C'est parce que je sais quel homme se cache derrière ce roi

Et je dois avouer que c'est très appétissant

Elle laissa le roi a ces quelques pensées et l'embrassa dans le cou :

Le payer ? Vous direz a sa Majesté que je n'ai point peur de lui

Si le roy aimait que l'on confirme le fait qu'il n'était pas ( uniquement ) ce qu'il paraissait être...
Il ne goûtait que très peu être comparé à un vulgaire "morceau de viande".

De plus, Blanche tentait le Diable, ou le démon...

"Le payer ? Vous direz a sa Majesté que je n'ai point peur de lui"


Mordred fronça alors les sourcils et esquissa un mauvais sourire...Pour ensuite renverser la reyne sur le côté.
Il ne tarda pas à la couvrir de son corps tout en s'emparant vivement de ses poignets.

Ah oui?
Mais vous devriez pourtant!
Vous devriez vraiment!

Le tyranneau adorait jouer au grand méchant loup avec sa si blanche mais très coquine petite colombe...

Blanche se payait sa tête. Pour tout avouer, elle aimait le voir ainsi. Drôle et taquin. Il était son homme et personne ne pouvait leur enlever leur amitié, leur amour, mais encore plus tout les liens qui les unissaient.

Lorsqu'elle fut renversée sur le coté, elle éclata de rire.

Je n'ai pas du tout peur de lui.
Oh que non ...
Encore moins de ses moyens de torture ...
Il ne me fais pas peur le vilain Mordred, dont je suis éperdument amoureuse.

Elle sourit et le regarda dans les yeux, tentant de percevoir ce qu'il voulait. Depuis qu'elle était reine, et nouvelle maman, elle arborait un nouveau comportement.

Lorsqu'elle aurait perdu son ventre de femme enceinte, elle retrouverait un nouveau corps, loin de celui de guêpe qu'elle avait avant, cependant...

Blanche ferma les yeux. Il savait comment la conquérir. Elle n'avait jamais résisté aux lèvres du roi dans son cou.

Elle avait essayé de se défaire de l'emprise du roi, pour reprendre la mobilité des poignets, mais elle se lassa et se laissa faire.

- J'ai bien peur du contraire.
Vous allez devoir user de ruse, pour me faire plier.

Il y avait une faible lueur dans les appartements, assez, pour que Blanche voit les yeux verts de son amant.

Elle chercha ses lèvres et l'embrassa.

Il en faudra plus, pour que vous me fassiez payer mon insolence ...

Blanche éclata de rire.

- Mais quelle femme n'aimerait pas ça ?

Elle continua de frissonner et de rire .

- Se faire torturer par le grand Mordred d'Orcanie vaut toujours la peine.

Fini de rire, elle alla chercher les divines lèvres de son amant et l'embrassa avec une passion sans limite ...

- Je vous aime tant et tant, mon amour.

- "Se faire torturer par le grand Mordred d'Orcanie vaut toujours la peine."


Voilà une curieuse affirmation qui fit bien rire le tyran royal, et celui ci ne put s'empêcher de penser l'idée suivante :

*Beaucoup, aux cachots, ne pense pas comme vous, ma très chère épouse.*

Une autre déclaration de Blanche fit également réagir le roy...Déclaration qui le combla d'aise, mais le gêna, aussi, quelque peu...

- "Je vous aime tant et tant, mon amour."

Mordred embrassa, à son tour, les lèvres de la reyne...puis se détacha d'elle, avant de lui caresser une joue.

Tellement que...je ne sais si j'en mérite autant!
Enfin...Je suis le plus heureux des hommes, en tout les cas.

Sa mélancolie naturelle semblait vouloir reprendre le dessus, et ce malgré la tendre présence de sa belle amie à ses côtés...

Blanche soupira intérieurement. Quand il lui répliquait ça, elle avait des envies de meurtre ...

Si Dieu aurait voulu vous enlever le mérite, il m'aurait tout simplement condamné. Or, je suis toujours la, a vous embêter

Blanche le regarda dans les yeux et se rendait compte, a quel point leur tâche était lourde. Supporter un royaume, tout en élevant le futur héritier.

Elle l'embrassa et se dirigea vers l'oreille

La prochaine fois que vous dites, de telles paroles, je vais vous torturez a mort, Mordred, roi de mon coeur et ensuite D'orcanie.

Elle lui mordilla l'oreille et rit de son habituel rire cristallin ...

Blanche adorait quand il réfléchissait ainsi. Elle se sentait moins soucieuse de l'état de son époux ...

Je compte bien vous tourmenter jusqu'à la fin de nos vieux jours.

Elle était encore jeune et lui aussi, puisqu'il était de deux ans son aîné.

J'ai longtemps essayé de vous détester. Jamais je n'y suis arrivée, pour la simple raison que je vous aime et je suis prête, à vous aider.

J'ai enfin une famille à moi :un époux dont jamais Dieu aurait pu me donner de meilleur, des enfants à chérir, vous êtes ma seule famille

Elle avait envie de faire des confessions.

Blanche se serra contre son époux et colla ses petits pieds gelés contre lui. Elle aimait se prélasser la nuit dans ses bras.

Elle se rendait compte que depuis un certain temps, voir depuis que Mordred lui avait fait sa grande demande, elle avait beaucoup changé. Elle était devenue plus tendre, elle qui avant ne supportait pas les enfants ... Ni sa condition de maîtresse déchue. Mais elle avait compris.

Vous savez ce que je trouve d'ironique dans notre belle histoire. J'ai vécu toute mon adolescence au château de votre oncle et jamais nous nous sommes croisés.

À moins que vous étiez terrifié des jolies blondes aux yeux bleus.

Elle le regarda sérieusement, et sourit, avant de rire.

Mais je préfère tard et vivre pleinement avec vous.