*Quoi encore?!* avec Morgause et Victoire

Morgause entra, et, dès son entrée on pouvait sentir sa lassitude et sa fatigue, ses yeux étaient un peu rougis, sa démarche lourde et peu vive...
Il va de soit que tout ceci n'était que mise ne scène, elle avait juste frotté ses yeux furibonds et adoptait cette "lassitude" pour contre carrer à l'avance le colère de son aimé fils et néanmoins tyran...

Elle salua Mordred d'un sourire las, et, sans attendre son invite tomba sur un fauteuil... assez lourdement. Puis elle tourna le tête vers Genaelle, à qui elle adressa une sorte de supplique :

- Ma chérie, il semble que j'ai entendu des mots que je n'aurais du entendre. Une femme de mon age - elle reteint un sourire- enceinte est assez fragile et ne devrait pas avoir des soucis de ce genre... Gwenny, Mordred, mon Roi, qu'est ce que cette histoire de retour d'Ophélia ?

Elle lâcha le dernière phrase d'un coup, sans plus tourner autour du pot, d'un ton plus sec qu'elle l'eut voulu... Mais ce nom, honni, détesté, haï, provoquait chez elle une telle sensation de rejet qu'elle n'en contrôlait plus son jeu...

Mordred écarquilla grand les yeux à l'écoute des dires de sa mère!

Avait elle trop bu ou bien...Était ce sa grossesse, déjà avancée, qui commençait à la perturber à ce point?

Profitant de ce moment de latence, Gwenaelle intervint, fort à propos, et tenta de dénouer le noeud gordien, du problème présent, avec ses toutes mimis menottes!

Quelques mots, très lourd de sens, le cinglèrent violemment, de plein fouet :

"Ophélia est de retour, son esprit est plus fort qu,il ne l'a été. Et elle n'a qu'un but : détruire celle qui a pris sa place, pour reprendre son trône."

Le roy fixa sa mère en silence, avant de revenir à Gwenaelle, alors que résonnait en son esprit fiévreux les dernières déclamations de feu la folle Ophélia :

"Je vous mépriserai à jamais, et je vous maudit, Mordred!"

Ophélia, Blanche, Clodomir, Gwenaelle, Victoire?...

Autant de pièces disparates d'un même puzzle, se mettant lentement, très lentement en place, dans le bon ordre...

Comme les rouages d'un mécanisme tortueux et infernal?

Afin de former quoi? Dans quel but? Que fallait il en penser?

"Lorsque la dame s'est approchée de moi, elle m'a dit que la reine Ophélia m'aimait et je lui ai répliqué : Que si elle m'aimait vraiment, elle ne ferait de mal a personne."

Nouveau coup de massue!
Mais quels liens pouvaient bien relier l'une à l'autre en définitif?

Mordred interpella, enfin, sa nièce, après avoir jeté un autre regard convenu à Morgause :

L'esprit d'Ophélia?!
Comment cela?
Sous quelle forme?

C'est insensée!

Et que t'as donc répondu la jeune Victoire?
Sais tu ce qui la relie, exactement, à Ophélia?

Qu'importe la réponse de l'enfant, la sorcière devrait s'expliquer ou...Se préparer à subir ses foudres, et l'orage qui se préparait s'annonçait violent!

Gwen se sentait un peu et moins fière de son coup.

N'en parlez pas à Blanche. Semble-t-il elle craint que je sorte des fantômes du passé. Quoique je semble terriblement bonne à le faire.

Sourit l'adorable lutin en redevenant sérieuse.

Commençant par la libération de son grand-père, les frayeurs causées a la reyne avec des fantômes de son passé et Ophélia.

Pour ce qui est d'elle, je n'ai aucune idée. Gauvain m'a appelé quand il a vu la réaction de grand-mère et Blanche était comment dire ... on aurait dit qu'elle a vu des fantômes dans la chapelle.

Gwen prit une pause et soupira.

Je voulais demander à Olivia, qui comprenait mieux ce genre de magie que moi. J'ai bien peur que Blanche ne courre un certain risque. Victoire n'est peut-être pas a part entière Ophélia. Ophélia doit uniquement prendre son corps quand elle le désire et elle peut bien faire du mal à la reyne. Elle veut se venger de Blanche, car elle a su comment vous aimer. Elle veut son trône

Et je trouve suspect une chose, plusieurs même : la reine fait un cauchemar, je ressens l'énergie d'Ophélia quelques jours avant le décès de Clodomir et maintenant l'enjeu de la reyne mettre au monde un deuxième héritier lorsque ... de ... Je ne peux pas dire le reste ... Ordre de la reine elle-même.

Et une promesse était sacrée chez elle. Tout le monde le savait qu’elle était ainsi.

Maintenant qu’elle sait que je sais qu’elle est ici, elle se méfiera de moi. En aucun cas, elle doit rester avec cette victoire seule, et en aucun cas, vous devez lui faire paraître que vous le savez, cela pourrait, je crois fort, nous causer des soucis

Gwen se laissa tomber, essayant de ne pas plisser sa belle robe de demoiselle d’honneur

Et dire que je venais pour une demande plus simple, et je viens de déballer autre chose.

Souffla-t-elle

Seigneur... le visage de Morgause passait de la stupeur à la colère noire. Seigneur revoilà la peste sous forme de réincarnation ou de fantôme. Maudite catin, satanique païenne, bretonne dégénérée... pensa "amicalement" la mère du roi.

Elle laissa la fillette s'exprimer, savourant le fait que Mordred lui dû encore ce crucial et révélateur entretien familial.
Ainsi la petite avait des pouvoirs magiques, cela n'étonnait pas outre mesure la fille du Pendragon, l'héritage familial, l'atavisme même, faisaient qu'il était rare qu'une génération ne porte point son fruit magique... Morgause était heureuse que cela ne fût qu'une fille qui porta cette lourde tâche ou tache... Gwenaelle n'était pas importante en tant que pion à jouer, elle deviendrait peut-être la nouvelle Morgane et là elle pourrait servir sa famille...

Pendant le monologue de l'enfant, la reine mère ne fit aucune réflexion, elle à laissait son roi et fils la primeur de la réaction... Seul son visage exprimait sa contrariété, sa colère, sa haine même. Sa haine pour ce démon d'Ophélia, sa haine qui déjà était prête à éliminer le petite sorcière qui menaçait d'ébranler l'équilibre du moment, qui menaçait la belle fille pour laquelle elle avait une certaine affection faute d'estime.

Donc Morgause ne dit rien sinon, s'adressant à son adorable fils :

- Tu avais déjà vu cette Victoire, mon roi, savais tu qu'elle soit une sorte de canal qu'utilise ce démon pour revenir nous pourrir la vie ?

Mordred secoua la tête, comme pour ne pas entendre, ne plus entendre : c'était insensé, cela ne pouvait être!?

Victoire possédée par Ophélia?

Non! C'était inconcevable...En tout les cas, le roy ne pouvait l'accepter.

Cette Victoire avait de véritables dons de voyance ou alors...Avait tout simplement connue l'ancienne reyne défunte!
Voilà tout?

Mais c'était déjà trop pour Morgause, la rivale de toujours de l'atroce émeraude, comme elle aimait à la qualifier...

Tandis qu'un page entrait, s'inclinait, puis venait apporter un parchemin au tyran...

Celui ci tâcha de répondre à la reyne mère et à sa nièce.

J'ai engagé cette jeune femme en la qualité de voyante...
Sans savoir qu'un...Lien particulier la reliait à Ophélia!

Mordred déplia la missive pour parcourir les rapports des hommes de Kadoudal, les espions d'Orcanie, royaume de la paranoïa et empire du soupçon...

Et le nom de Victoire y apparaissait:


" La dénommée Victoire semble adopter un comportement inapproprié et déviant...

Tel aux jardins il y a peu...( etc )

De plus...Nous demandons confirmation de l'ordre de sa majesté concernant la ou les visites régulières ou occasionnelles de la dite Victoire auprès des héritiers... ( etc )"

Un court moment interdit et comme hébété...

Mordred ne tarda guère a froisser la missive dans sa main crispée, rageuse...

Il considéra Gwenaelle, "méchamment", les yeux brillants d'une colère indicible.

Je ne crois rien, je ne prétends rien et je n'affirme rien!

Et il est hors de question qu'un doute même insidieux puisse planer à ce propos!

Mordred, hors de lui, comme jamais, se redressa brusquement...

Garde!

....

Amenez moi la voyante!

Ceci dit, le roy dément fixa le bouclier suspendu au mur devant lui...Que deux glaives de type romain encadraient...

La colère et...L'incompréhension déformaient ses traits fatigués.

Dehors! Laissez moi!
Dehors! beugla t-il, en écrasant un poing vengeur contre le bureau.

Victoire devrait s'expliquer ou retourner d'où elle venait...Dans le trou boueux ou elle avait pris racine.

Mais une pensée fugitive et cocasse traversa son esprit tourmenté : si la belle péronnelle s'avérait véritable devin...Elle prendrait les jambes à son cou avant même que les gardes envoyés ne "l'interpelle"?!

Mais si évidemment, la manante avait vraiment quelque chose à se reprocher, elle ne broncherait pas et...Se plierait à l'entretien...

Voilà qui fit bien rire le damné Mordred, rire aussi soudain qu'effrayant...

Affolant même.

[ hj : le "dehors' est pour nous ?]

Et voilà... Alea jacta est pensa la mère du roi. Les dés sont jetés et il était hors de question que la reine mère se retire !
Courageusement, qui en eut douté, elle décida de faire front. La colère de Mordred n'irait pas jusqu'à faire jeter sa mère dehors... ou il devrait l'y pousser et en subir les conséquences qui pourraient ébranler toute l'Orcanie,, l'Austrasie...
Elle était elle aussi dans une colère et son jeu de rôle "lassitude" était terminé. Des yeux elle approuva la colère de son fils et se dirigea vers sa petite fille, passant autour de cette dernière des bras protecteur. Jamais le chêne Morgause ne plierai dut-elle y laisser la vie, elle avait toujours fait front et, là, tenait à assister son Mordred dans la tourmente. "Peste d'Aurey" pensa-t-elle, "immonde peste de sorcière"... Quelles qu'en soient les conséquences, quels que soient les desiderata de son rejeton, elle tenait à affronter cette sorcière voyante qui ressuscitait l'image honnie de son ancienne rivale, l'image perfide de la créature démoniaque qu'était cette soit disant "voyante"...

hj : Tu peux rester :p
Mais Gwen va dîner, elle!

La reine mère laissa partir l'enfant... très contrariée.
Il convenait pour Morgause que Blanche soit avertie, et Gwenaelle ferait office de messager. Dans cette affaire et au cas où Mordred se cabrerait Blanche pourrait être une alliée non négligeable... même en colère, même au bord de la crise de nerf, Morgause essayait de faire fonctionner sa machine de guerre qu'était son cerveau de femme politique.

Puis elle se tourna vers Mordred, des larmes, non feintes, perlaient à ses yeux. Elle s'approcha, tendit les bras vers lui en murmurant :

- Mon fils, mon tout et mon roi... nous... tu dois être fort. S'il s'avère que ton adorable nièce dit vrai... ce qui est possible, mon tout. Tu devras frapper et en finir, je t'en supplie, en finir avec... ça.

Le ça exprimait son horreur, non feinte elle aussi de cette chose... maléfique.

- Pour tes enfants, pour ton épouse qui est folle de toi, pour moi qui ferai tout ce que tu souhaiteras, pour toi, pour retrouver goût à la vie...

Elle s'approcha encore, bras tendus, aimante comme elle l'était quand il s'agissait de "son tout"...

[ hj : toi toi mon toit toi toi mon tout mon roi.... ]

Mordred ne comprenait pas vraiment la réaction de Gwenaelle...
Car il ne comprenait pas qu'il perdait le contrôle...A cause de chimères et...D'une servante étrangement curieuse.

Le roy ne poussa point sa mère vers la sortie et au contraire, devant ses exhortations ou ses preuves d'affections renouvelées, il ne put que lui tendre les bras, à son tour, mais pour la saisir par les épaules...

Pour ensuite lui sourire, avec détermination.

Faute de spectre furibond nous avons plutôt à faire à une illuminée, profitant de ses dons pour gagner mes bonnes grâces!

Outre le fait d'avoir une conduite déplacée devant la cour...Il y a plus...Fâcheux.

Il desserra son étreinte puis croisa les bras, avant de considérer la lourde porte, qui ne tarderait pas à s'ouvrir sous peu...

Les suivantes de Blanche ont révélées aux gardes qu'une jeune femme, répondant à la description de cette Victoire, fut surprise dans les appartements des héritiers... Pressant les enfants contre son cœur.

Je souhaite uniquement savoir pourquoi...
Et la raison pour laquelle elle prétendu obéir sur mon ordre!
Mes avis que le problème...Est le suivant.

Et ceci dit...Le tyran tapota sa tempe de son index, un sourire narquois naissant sur les lèvres...

Si sa mère gloussait, il éclatait de rire.


( hj : Ouè! les papillons en l'air et les fourmis...Par terre! ) :p

"Une folle" ? Uhm, voilà qui changeait le point de vue de Morgause et au fond l'arrangeait bien... mais Gwen ?
Morgause ne ricana pas... ni ne gloussa -[ hj non mais !!!]. Elle était pensive, cela dura un tout petit moment... avant qu'elle ne répondit :

- Si c'est une folle et si elle a osé s'approcher de mes petits enfants... ma meute... il n'y a aucun dilemme, aucune hésitation avant de l'envoyer rejoindre son créateur quel qu'il soit...


Faites Seigneur qu'il ne s'agisse que d'une de ces illuminées sectaires et schismatiques que l'on voit de temps en temps égayer nos campagnes pensa la reine... qui n'y croyait guère, ou alors cette "voyante" avait fait de sa petite fille une fervente adepte.

La reine, plus détendue ajouta :

- Si cette hystérique prétend agir sous tes ordres, mon roi, il faut s'en débarrasser... veux-tu que je fasse appeler Geoffroy ? dit-elle un sourire aux lèvres, plein de gourmandise... Une folle qui touche à ma meute... pensait-elle...

Rien n'était joué, soit, mais Morgause ferait tout pour effacer le souvenir même de la peste d'Aurey. Et qui oserait évoquer cette furie subirait les foudres de la reine mère... Et ce n'est pas une petite sorcière, bois dont on fait les fagots, qui tiendrait tête à la reine d'Austrasie qui en avait vu d'autre.

Marmoréenne, la mère du roi contempla la porte, attendant celle qui osait implicitement la défier de pied ferme... La Pendragon était décidée à déclarer la guerre à une inconnue qui pervertissait la famille royale, sa meute, son sang...

Et attendant sa victoire à venir sur cette petite sorcière, elle tenait à avoir un petit échange avec son louveteau préféré. Elle l'aborda avec un peu la peur au ventre, pensant qu'il se pourrait que son rejeton soit, qui sait, déjà piégé par cette voyante :

- Mon fils, avant que cette petite sorcière n'entre, pouvez-vous me préciser comment elle est entrée à la Cour... et, si vous l'acceptez, et si vous voulez vous confier à votre mère, quelles sont vos relations avec elle ?

Morgause, même apeurée, faisait front... toujours front.

Seigneur Dieu pensa la louve d'Orcanie... Elle regardait assez horrifiée son fils. Horrifiée par le retour de le peste d'Aurey via, ou grâce à, cette voyante. Mais que pouvait-elle y faire, que pouvait-elle sinon, comme toujours, lutter, lutter encore mais avec subtilité et délicatesse.

Elle posa une douce main sur l'épaule de Mordred, soupira, et d'une voix tendre et douce lui dit :

- Elle vous manque l'envoûtante Ophélia, n'est-+ce pas mon doux et passionné roi ? Cet aveux lui coûtait mais lui semblait la meilleure façon d'aborder ce gros, très gros problème. Il était nécessaire de faire un vrai point de la situation pour mieux la déminer.

Après une pause elle ajouta néanmoins :

- Faites attention, mon fils. Notre famille est bien trop sujette à faire exister des fantômes de nos chers disparus -comme cet affreux spectre de Loth pensa la reine-. Notre ralliement à la chrétienté est trop récent, nos familles regorgent de gens de pouvoir... de sorciers, sorcières, d'âmes trop fortes qui refuse de quitter les vivants. Mais, mon sensible et adorable fils, il nous faut nous vivants lutter pour les renvoyer là où ils doivent vivre désormais, lutter pour que leur repos soit éternel.

Elle caressa l'épaule de Mordred en ajoutant :

- Souhaitons que la voyante en question ne soit que le vecteur d'Ophélia et évitons de lui fournir du combustible qui lui donne vie... Appuyez-vous sur vos proches, mon fils aimé, et sur Blanche surtout. Elle est plus forte qu'on le croit et vous aime tant...

Sur ordre de Brutus, la timide créature qu'était la sorcière d'Orcanie fit son entrée. Les derniers mots de la reyne-mère lui furent connus... et la mirent mal à l'aise.

- Votre Altesse... Majesté... salua t'elle en exécutant une courte et maladroite révérence. Vous m'avez fait demandé?

Un regard assassin fut lancée à la vipère, avant de reporter son attention sur une saleté qui siégeait vilainement sur le sol de pierre.

Victoire leva un regard timide vers son roy et son visage, ravissant dans sa stupeur, ne put qu'exprimer son désarroi.
Comment Mordred pouvait-il connaître le moindre de ces faits et gestes? La faisait-elle suivre? Ou bien était-ce cette malappris de Morgause qui avait reconnue en elle une part de ce qu'elle méprisait chez son ancienne brue?

- Il ne s'agissait point d'une fontaine, mon seigneur, mais de la rivière elle-même!

Elle avait parlé avec calme et assurance, ne plaçant pas un mot plus haut qu'un autre.
Un dernier regard vers la reyne-mère lui suffit pour comprendre qu'elle était perdue... Morgause la méprisait. Mais qu'avait-elle fait? Elle venait de perdre gros... Alors qu'elle aurait dût se faire complice de cette machiavélique manipulatrice, elle s'en était faite une ennemie.

- Mais bien sûr, je me suis parfaitement remise de cette incartade.

Victoire était interloquée par l'approche que le roy lui proposait.

- C'est un insigne honneur que Sa Majesté m'offre! Elle s'avère... trop généreuse! Mais Son Altesse ignore-t'elle que je n'ai point les compétences requises pour éduquer sa noble nièce?

La jolie nymphe s'agenouilla aux pieds de son maître et joignit ses mains en signe de prière. Elle lui présenta son cou, en signe de soumission et de total abandon. Si Mordred souhaitait l'effrayer, il n'y était point parvenu.
L'enfant savait parfaitement ce qu'elle faisait... Elle savait comment s'y prendre avec le terrible Loup d'Orcanie. Quand à la mère, elle saurait l'amadouer en temps et lieu.

- Quand aux rumeurs que vous avez entendu, mon adoré roy, ne les démentez pas.
Vos sources ne peuvent être que véritables puisque j'ai rendu visite aux héritiers de la couronne, leurs Majestés le prince Arthur et la princesse Geillis. Mais de grâce, ayez pitié, mon doux souverain! Je ne leur souhaitais point de mal! Oh! Comment le pourrais-je? Vous qui êtes si bon et si généreux avec moi...
Puisqu'il y avait longtemps que vous ne m'aviez pas fait demandé, pour pouvoir user à votre guise de mes dons, j'ai cru... que je pourrais peut-être prendre quelques initiatives... Je m'inquiétais pour vos enfants.
Avec cette mort horrible et si mystérieuse... qui pesait sur l'âme du royaume, j'ai cru bon d'aller vérifier s'il ne s'agissait point d'une maladie que votre deuxième fils a succombé. J'ai vérifié l'état de santé de vos tout petits... et ils s'avèrent être de merveilleux enfants!
Certes, Arthur demeurent un enfant fragile et...
Mais peut-être Sa Majesté préfère-t'elle s'entretenir un autre jour sur ce point?

Et Victoire priait. Elle était dévorée par l'inquiétude mais tentait de faire passer cela sur l'état son ''humble dévotion''.
Que Mordred la croit - puisque c'était en partie vrai!