* Entretien avec les austrasiens * ( Alicia et Marth )

Les deux souverains avancèrent donc dans les couloirs qui devaient les mener jusqu'aux jardins ...

"Sir, avez vous un sujet précis que vous souhaitez aborder?"

Mordred soupira, avant de répondre :

Outre le fait que je suis plus que navré pour ... les derniers évènements ?

Dit il, tout empreint d'une sourde lassitude ...

Avec le recule ... Nous ne pouvons qu'être attristés, plus que courroucés par l'attitude d'Ophélia !
J'y ai certainement ma part de responsabilité ...

Je ne l'ai ... jamais vraiment comprise : pourtant je l'ai aimé et ... davantage encore et, encore plus tragique, elle aussi et sincèrement !

Alors ... Pourquoi ?

L'ex reyne était démente ou "malade" ne cessait on de répéter depuis son décès, à la cour ( avant aussi mais moins ! :p )
Mais cela n'empêchait pas Mordred de se sentir quelque peu ( presque ... ) "coupable" ( ? ) en un sens .

Sentiment fort rare, chez lui !

Marth se sentait mal à l'aise: il aurait aimé parler de tout que d'Ophélia. Il aurait même préféré converser avec Mordred de la sexualité de sa mère que de parler d'Ophélia, pour dire à quel point le sujet était sensible.
Il écoutait donc son roy lui parler,gêné, avant de balbutier quelques mots....

"Je doute que ses propres parents aient pu la comprendre un jour... Je, je ne sais si vous y avez une part de responsabilité ou non, je ne la connaissais que trop peu pour me permettre le moindre jugement, mais je ne vois pas comment nous aurions pu mettre fin a ses pulsions auto destructrices. Mais je pense qu'il y a des personnes plus au faite de la psyché humaine que moi...."

"Mais je pense qu'il y a des personnes plus au faite de la psyché humaine que moi...."

*Et moi donc ...*

Les jardins étaient enfin en vue et les deux souverains ne tardèrent pas a fouler le sol détrempé de ce lieu ô combien prisé par les dignitaires de la cour !

Ophélia restera donc une énigme ...

Preuve que l'on est souvent son propre ennemi, son pire ennemi peut être !

Sir Marth tout comme Mordred le savaient parfaitement .

L'orcanien changea de sujet :

Vous savez ... Je suis heureux que ma mère ait put se remarier .

Malgré les épreuves ou les incidents ... Notre chère Morgause apparaît plus épanouie que jamais : je dois donc vous félicitez !

Ces propos plutôt élogieux ne manqueraient sûrement pas de surprendre l'austrasien : et pourtant ... Mordred était on ne peu plus sincère .

( ps : Tu peux ouvrir et poursuivre aux jardins, Marthou Wink

)

Une fois les deux hommes absents de la salle, Blanche prit quelque temps à réfléchir. Avait-elle réellement demandé à Mordred de rester seule avec la reine-mère ?

La jeune femme savait que toute ses interrogations au sujet de Mordred pouvait avoir des réponses avec Morgause.

La jeune Blanche regarda la reine, un peu intimidée :

J'espère que vous ne m'en voulez point de vous avoir retenue ici

Dit-elle un peu mal à l'aise. Mais elle savait que Morgause était la seule a vraiment pouvoir l'aider.

Un petit sourire et la jeune épouse du roy se tordit maladroitement les mains

Morgause était souriante, heureuse de voir que son fils et son époux pouvait avoir des relations normalisées même si la tache "Ophélia" resterait un terrible problème entre les deux hommes...
Elle était heureuse aussi de se trouver en tête à tête avec cette nouvelle belle fille, cette jeune personne sensible et aimante qui lui causerait moins d'ennuis que le bouillonnante armoricaine... et elle notifia son contentement à cette jeune reine. En premier lieu, elle s'effondra sur un siège confortable, son sixième mois de grossesse la fatiguait un peu et elle ne supportait plus vraiment la station debout... et, souriante, porta malgré elle les mains à son ventre tendu avant de déclarer :

- oh que non, Blanche, oh que non, je suis heureuse que nos vaillants époux puissent avoir une conversation normale... et aussi très heureuse de me retrouver seule avec vous. Nous avons tant à dire, il nous faut nous découvrir. Pour ma part, je tiens à préciser que je ne suis pas si terrible que d'aucuns le disent... elle eut un petit rire... et que je suis fort contente de vous voir aux côtés de mon fils et roi, que je trouve rayonnant et apaisé depuis que vous êtes là...

Arthur avait pourtant fait ses mille et une précautions contre Morgause, mais Blanche savait qu'elle ne pourrait pas les utiliser. Morgause était douce et aimable. Du moins, depuis qu'elle était avec Mordred, la reyne Mère ne lui cherchait pas de problèmes.

Elle se souvenait de la Morgause lorsque la douce colombe n'était que maîtresse de son roi et fils.

Elle était même heureuse des commentaires de la reine mère. Oui, elle avait une influence quelconque sur son époux.

Oui, mais le Mordred que nous connaissions semble vouloir disparaître un peu. Il est heureux , les enfants aussi et les gens du château semblent eux aussi voir le changement.

Peu importe, il reste un gamin et Blanche l'adorait ainsi.

Mais, une chose me tracasse. Vous savez, je n'ai pas l'étoffe de son ancienne épouse et encore moins le savoir. Récemment, nous avons rencontré la Dame de Mannach et je me suis sentie si seule. Elle lui aurait fait une meilleure épouse et encore, une meilleure reyne que la si silencieuse colombe.

Blanche ne jalousait pas, mais elle ne trouvait pas ce qui clochait dans cette histoire. Isabellle aurait fait une meilleure reyne

Quelle idée Seigneur pensa Morgause... la petite Mannach était trop parfaite, la reine mère sentait poindre sous cette douceur et cette piété une insatiable et implacable ambition qu'elle pensait être celle de son père même s'il arrivait à Morgause de douter face à ce "trop de pureté" qu'était la demoiselle...

La Reine n'eut face à sa belle fille qu'un haussement de sourcil... avant de lui dire sur le ton de la parfaite confession entre amies :

- Quelle idée Blanche... la petite Mannach me semble à moi trop pure pour être honnête comme on dit dans nos campagnes. Je suis quasi certaine qu'elle deviendra avec le temps une terrible intrigante totalement dévouée à son Comté... Mon vieux complice, le "bon" Kadoudal découvrira certainement à un moment avoir été trompé sur la marchandises, mais je suis sûre qu'il saura maîtriser ce petit démon...

Sur ce elle pris la main de sa belle fille et ajouta :

- Non, Blanche, vous êtes parfaite pour mon fils, apaisante après la tempête venue de Bretagne continentale... vous avez juste un peu à apprendre... apprendre à vous conduire en reine... apprendre à faire passer vos idées... et si vous avez besoin d'aide je suis là pour vous aider, de temps en temps...

Elle tenait à donner bonne impression et pensait réellement ce qu'elle proposait... Blanche et Morgause ne seraient sûrement pas assez de deux pour calmer certaines ardeurs de Mordred... et pour l'aimer.

Jamais l'idée que Mordred en aime une autre l'avait effleuré. Mais qu'on aurait pu la remplacer, elle, par une autre, a cause de son caractère réticent, elle y songeait beaucoup.

Et puis, elle n'aurait jamais cru que Morgause, celle qu'on disait si terrible, se montre aussi prévenante quelques soient ses conflits intérieurs. Et en plus, elle avouait être apaisante pour son fils.

J'en aurai besoin, avoua la jeune reyne.

Blanche savait maintenant qu'elle pouvait compter sur Morgause. L'aide qu'elle lui offrait ne serait pas balancer en l'air.

Puis un nouveau sourire rayonnant s'installa sur les lèvres de la douce épouse du roy.

Vous savez, lorsque nous nous sommes retrouvés seuls, lui et moi, pour la première fois. Jamais, ô combien jamais je m'attendais à ce qu'il me déclare autant d'affection.

Pour tout avouer, Blanche avait été séduite dès le premier regard

La "petite" reine acceptait l'alliance, et la Reine mère en était fort contente. Rien n'eut été plus pénible qu'une nouvelle guerre familiale... bien que... Non, rien n'aurait été plus pénible pensa Morgause.

Elle continuait à écouter Blanche, sourire aux lèvres, et, quand cette dernière fit part des doutes de l'amour que lui portait Mordred elle eut un petit rire :

- Nous serons les deux dames de sa vie, Blanche, celle qui l'a enfantée et celle qui l'aime... Je sais qu'il vous adore, les marques d'affection et de respect qu'il vous offre en public sont révélatrice de son amour... Ne doutez pas de lui..

Elle se fit un peu pensive.

- Il a besoin en ce moment de beaucoup d'affection et je pense que c'est à vous en premier lieu de lui en donner... je ferai mon possible pour vous aider mais surtout ne lui faites pas défaillance en moment... je sais que vous ne le ferez pas, vous l'aimez, cela se voit.

Blanche savait combien Morgause pouvait compter pour Mordred. Il était le seul fils qui semblait lui apporter tant d'affection. Elle se battrait toujours, pour lui et elle savait que Mordred en avait confiance.

Même lorsqu'il évoquait certains sujets et que la reyne s'emportait, il préférait sourire et attendre que la tempête passe. Comme s'il aimait se faire sermonner ?

Le petit Arthur aussi le rend heureux. Il est sa fierté Et je jure que je serais la dernière personne à lui faire défaillance.

Elle n'oserait jamais,car elle l'aimait trop. Arthur s'en était rendu compte bien vite, de l'attachement de la petite colombe d'Orcanie, pour son terrible neveu

J'espère tout de même ne pas trop l'étouffer

À long terme, Mordred pourrait-il s'en lasser ?

Ah, les enfants royaux, cela faisait longtemps que Morgause pensait à cette bande de galopins qui portaient le doux nom d'héritiers... cela faisait longtemps... soit.
Mais bon, il faut être franc, Morgause Pendragon Reine Mère d'Orcanie et Reine d'Austrasie ne s'intéressait aux enfants que s'ils étaient en âge de recevoir une éducation politique et s'ils lui semblaient réceptifs...
Elle avait tenté quelquefois de s'approcher de la meute d'Ophélia, mais avait renoncé face à la fureur de l'ex reine... Et, depuis le décès de cette dernière elle n'avait pas renouvelé l'expérience... manque de temps et surtout manque de motivation. En fait, Morgause détestait les bambins !

Quand Blanche aborda ce sujet les yeux de la reine s'écarquillèrent un peu... et elle dit en touchant son ventre :

- Ah oui, Arthur... il va bien ce petit, il a quel âge maintenant ?

Elle fut heureuse quand Blanche changea de sujet .... et put ajouter à la semi question de la reine :

- Uhm, pour le moment il semble que votre relation soit équilibrée, il est fou de fou, vous l'aimez follement... De plus, comme je vous l'ai dit il a fort besoin d'affection, il était si proche de la mort quand... Mais maintenant vous êtes là et il semble très heureux !

Elle pris un regard moins tendre pour ajouter :

- Bon bien sûr,pour la suite il vous faudra assumer un peu des tâches plus royales, comme l'assister aux Conseils, assurer quelques rôles représentatifs... et garder son amour en s'assurant son constant désir... Nos hommes peuvent être volages savez-vous ?

Elle eut un rire ne pensant à ceux qu'elle avait épousé... deux hommes si différents sauf sur un point ... leur indéniable et irrépressible infidélité.

Blanche cru comprendre un certain malaise chez la reyne.

Il a un an et demi, approximativement.

Mais Blanche n,était pas sure. Mais bon, la douce perle avait besoin du petit plus que tout. Il lui ramenait une certaine fierté et encore une douce présence.

Oui, le roy et moi avons eu une certaine discussion sur ce sujet. Je ne crois pas que je ferais une si mauvaise régente, je lui ai simplement demandé du temps .

Car la petite reyne détestait royalement les conseillers de Mordred. Toujours prêt à murmurer des injures, sur le lien politique entre elle et le Roy Pendragon.

Pour ce qui était des maîtresses ou des hommes volages, Blanche se tut. La seule idée de penser que Mordred pourrait avoir encore des maîtresses la tracassaient et dans le futur, la chagrinerait.

Elle ne pourrait rien y changer. L'homme et sa nature ne prédisposaient pas la fidélité.

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