Appartement royaux - Gwenaelle

La reine se trouvait assise sur une chaise en bois, près de la grande fenêtre de la chambre d'été des souverains d'Orcanie. Sa chevelure flamboyante, caressée par les chauds rayons du soleil, tombait librement en vague dans son dos, quelques mèches couleur de feu, éparses, avaient étés prise dans un peine en os, fiché en hauteur derrière son crâne.
Perles et joyaux ornaient son cou blanc et ses fins poignets et la lumière se réflétait dans leur claire pureté, projetant sur les murs de pierres sombres des jets lumineux colorés de roses, de jaunes-dorés, de bleu et de vert tendre. Le soleil, ayant dépassé sa plus haute ascension, glissait lentement dans le ciel bleu, parsemé de de très pâle et très mince nuage... et sa chaleur se propageait, bienfaisante, malgré la faible brise.

À l'arrivée de Gwenaelle, l'expression d'Ophélia changea. Sereine alors qu'elle brodait un foulard, elle paressait maintenant irrité.

- Ne vous a t'on pas appris les bonne manières, votre altesse royale?, remarqua l'épouse du roy avec froideur.

La royale personne qu'était l'Émeraude de Warminster n'avait pas oublié leur dernière dispute... et c'était précisément là la raison de leur rencontre privée.

- L'on se nomme, ou l'ons e fait annoncer. , poursuivit-elle en déposant son travail sur le bord de la fenêtre. L'on s'incline en deuxième lieu et l'on attend patiemment que le souverain en ce lieu daigne vous accorder la permission de vous relever. Elle parlera en premier lieu, et la noblesse de moindre rang attendra.
Cela est à la base de tout, demoiselle Pendragon! Vous devriez le savoir......

En vérité, la reine était offusquée, mais le comportement de la princesse de beau sang n'était pas l'unique raison de sa colère.
Tout d'abord, elle avait été informée des multiples aventures de celle qui vieillait sur les royaux enfants, les héritiers de la courrone d'Orcanie (et qui, peut-être même de la Bretagnes toute entière? Guenière, après toutes ces années, n'avait toujours pas donné d'enfant au Haut Roy reignait sous le grand symbole du dragon). Alors qu'elle devait veiller sur SES petits, la prêtresse avait été batifoler dans les jardins avec le roy saxon. Double trahison, pour deux reines.
Et puis, Elinor avait quitté l'Orcanie sans raison...
Sa jambe la faisait toujours autant souffrir, se qui rendait la fille du comte d'Aurey courronnée beaucoup plus mécontente... et beaucoup plus facilement irritable.
Aucun écart de conduite ne serait toléré.

La reine d'Orcanie observa la jeune enfant lui présenter ses humbles excuses puis lui faire une gracieuse révérence. Les yeux bruns de la douce et unique descendante de Sire Gauvain s'imbibèrent de larmes salées, amères. L'Émeraude de Warminster en fut attendrit, bien qu'elle tenta de ne pas le démontrer.

- Relevez-vous, ma nièce., poursuivit l'épouse de Mordred. Et venez vous asseoir près de moi.

Un simple geste de la main, gracieux dans l'air tiède de la pièce, fantomatique comme sa belle présence, irréelle, divin... et l'une de ses servantes, bien vêtues malgré sa condition déplorable, apporta quelques coussins colorés de vives teintes et qu'elle déposa près de la fenêtre, sur le sol, pour la princesse d'Orcanie.

- Nous avons à discuter, ma mie. , ajouta la reine après que son amie se fut assise.

On leur apporta quelques boissons chaudes, concoctés à base de plantes. Quelques pétales roses et quelques grains de maïs éclatés, mais sans goût, flottaient sur le liquide ambré. Une assiètte débordant de galette à la mélasse et de fruits de saisons (telles des pommes et des cerises de terre), furent offert à la reine puis à la princesse.

- En chemin pour le comté d'Aurey, vous m'avez fait opposition, à moi, Votre Reine, Votre Régente. Cela ne se fait guère.
Il y a des circonstances, des évènements, des conséquences, qui ne vous regarde en rien... et auquelles vous ne devez pas vous mêler...
C'était là la raison de notre dispute, non?

Elle prit une gorgée, ferma les yeux... et savoura le goût sucré de son infusion.

La reine d'Orcanie chassa d'un brusque mouvement de la main sa servante
et darda du regard sa jeune nièce. Quel âge pouvait-elle avoir? Sept
ans? Huit ans? Douze ans? Qu'importait! Il tardait de lui trouver un époux (ou tout du moins, un bon parti pour des épousailles prochaine, dans les années à venir) ou de l'expédier dans un couvent. Né d'un père chrétien et ayant pour oncles de puissants monarques adhérants à la philosophie de la nouvelle religion, Avalon n'était pas l'endroit souhaité où elle pourrait acquérir de nombreux bienfaits... et une éducation sans faille! Les soeurs du couvent sauraient maîtriser cette petite tornade irréfléchie.

- Que plaidez-vous, princesse d'Orcanie? , demanda l'Émeraude de Warminster en déposant sa tasse près de son travail de broderie. Croyez-vous qu'il serait plus sage de me tenir tête, encore, ou de me présenter vos humbles - et j'ose espérer - sincère excuse.

Gwen se sentait étouffer. Elle n'était pas réellement la fille e Gauvain. Lui était si fort et confiant. Gwen, elle, n'Était rien pour eux. Seuls les invités du Roy la trouvait charmante . Ils faisaient tous exprès pour la faire gaffer.

Je suis désolée de vous avoir tenu tête lors du voyage.

Gwen avait toujours les yeux rivés ausol. Perdue dans ses propres pensées mélangées.

De toutes manières, Gwen ne considérait plus personne comme sa proproe famille. Au diable, les paroles qu'elle eut dit au Roy. Elle n'avait plus de père, ni de mère. Elle n'avait qu'une seule tante. Morgane. Le seul "hic" c'est qu'elle disparaissait toujours , pour revenir au moment opportun. Elle lui avait promis tant de chose, qu'elle ne pourrait plus subir les remontrances des deux souverains.

Si Gwenaelle ne considérait plus la belle Ophélia comme sa mère, c'était par pur égoïsme. Celle-ci, encore enfant, ne pouvait pas comprendre la profondeur des enseignements et des valeurs que désirait lui transmettre la reine.


- Et cela est-il sincère?, dit-elle sans se douter que l'amour ne survivait plus dans le petit coeur battant de sa nièce adorée. Comprenez que je ne désirais que votre bien... Je ne souhaitais pas vous blesser. Mais de biens vilaines choses se trament dans le royaume d'Orcanie et étant sa reine, je ne puis qu'agir dans les intêrets de mon peuple.
Je vous aimes énormément, Gwenaelle... Et je vous ai longuement considéré comme ma propre fille... Laisserez-vous une vilaine bévure pourrir notre amitié d'antan?

La reine, perçevant que la petite peste royale ne pouvait-être que sincère, la prit entre ses bras, émue de voir ses petites larmes de cristal débordés de son regard noisette, glisser sur ses joues rougient par l'émotion et choire lourdement sur le plancher et sur le précieux tissus de sa robe d'un bleu ciel.

- Je vous pardonne, ma douce et tendre enfant!

Elle repoussa gentiment la petite, sortit un mouchoir de son col (décolté) carré et essuya sa peau trempée de chagrin.

- Peut-être pourriez-vous me confier vos tourments? Vous dites que vous ne pouvez vous acclimatés en ma demeure... Il le faut pourtant! Que ferez-vous lorsque vous prendrez époux et partirai loin de moi et de tout ce que vous avez connu?

Gwen était resté neutre. Elle savait que personne ne lui pardonnerait un écart de conduite. Mais lorsque la reine la confinât à ses appartements, Gwen protesta vivement. Point de colère, mais de tristesse. Pourquoi faisait-elle ceci ? Lorsque la reine abattit sa main sur sa joue, la petite sentit son monde écrouler. C'était assez. Mordred n'avait jamais osé et encore moins la reine Morgause.

Lorsqu'on l'a poussa hors de la chambre, Gwen passa de rose à rouge comme teint. Même les paroles de la servante ne l'apaisa pas.

Je vous hais tous. Je ne vous aime plus.

Gwenaëlle, lança sévèrement la servante à lui accrochant le bras.

Lâché –moi., cria-t-elle en quittant en vitesse.

La jeune femme savait comment allait se traduire la future situation. La pauvre allait encore commettre une bêtise. La jeune femme espérait qu'elle soit raisonnable et ne fasse pas de fugue. Découragée, elle rentra aidé ses consoeur pour la reine.


[ Je l'aurais pris, disons , plus sympa ]