Ophélia était allongée sur le lit rapidement préparée par les servantes de son époux. Les siennes avaient été gracieusement remercié pour leur service auprès de leur souveraine et avait été affecté à des postes loin de celle-ci. Plusieurs travaillaient désormais aux cuisines, dont Adèla, qui maugréait contre la décision du roi en informant ses collègues du besoin que ressentait la reine à reçevoir ses soins.
L'Émeraude était étendue sur le dos, les mains posées sur son ventre qui commençait peu à peu à gonfler. Sa robe d'un doux vert pâle lui donnait généralement un air timide, coquet mais réservé. En cette agréable soirée d'été, les effets escomptés s'avéraient vains. Elle ressemblait plus à un cadavre bien conservé.
Nulle vie ne brillait dans ce précieux regard qui troublait les âmes, seule une rivière de chagrin coulait sur ses joues de porcelaine.
Sa longue chevelure rousse, qu'elle aimait portée libre, avait été ramené en une unique tresse, placé avec précaution sur son épaule puis longeant ses côtes... jusqu'à la hauteur de ses reins.
Aucun bijoux n'ornait ce corps dont la beauté seule priait à chacun de le couvrir de divines choses... Aucun parfum n'échappait au machabbé vivant.