Visite du lutin

La jeune enfant qu’était Gwen ne restait jamais en place. Ce fut sa gouvernante qui lui fit part d’une visite à son oncle chéri, qu’elle adorait. La jeune gouvernante prit soin de faire de sa petite protégée une adorable enfant.

Dans sa mignonne robe bleue, la petite princesse se rendit chez son oncle-prêtre. Celui qu’elle aimait. Sourire aux lèvres, le petit lutin de Warminster rendit auprès de son oncle, avec des biscuits, deux verres et une bonne cruche de lait !

Aidée d’une servante, elles se rendirent à la chapelle. La petite prit la direction de son bureau. Agravain trouverait surement un sujet pour occuper sa petite nièce. Et si la famille des Pendragon devait l’esprit un peu philosophe de la petite, c’était Agravain le responsable. Tandis que ses royaux parents se chamaillaient un peu, elle, écoutait les douces paroles réconfortantes de son oncle.

La jeune enfant cogna et attendit que son royal tonton lui réponde.

Après tout ces évènements plus fâcheux ou forts en émotions les uns que les autres, Agravain ressentit l'impérieux besoin de se retirer quelque peu du monde ...

Du monde et de ses remous compulsifs ...

En effet les négociations entre Rome et Camelot l'avait éreinté, la disparition d'Ophélia bouleversé, les noces de sa mère ( suivies des discussions autour de l'Austrasie ), mis dans un état de stress incroyable, et les confessions du sir Marth ? : achevé ...

C'était plus que ne pouvait effectivement en supporter le frêle petit prince, et celui ci ne tarda guère a s'isoler durant de nombreux jours, dans les appartements de la chapelle .

Ce qui permis à Agravain de méditer à satiété ... Méditer, jeûner et prier ... Pour le salut de la Bretagne et de tout ses sujets ...

Méditations, jeûne, prières, mais également lecture intensive et écriture de sermons et autres réflexions théologiques ...

De quoi remplir les journées du jeune prêtre en plus de l'aide qu'il devait apporter au père Maelrhys, évêque actuel de la cité ...

D'aucun prétendirent que le prince Antinéous vint le visiter ... Visite qui se fit alors dans la plus grande discrétion .

Toujours est il qu'après une bonne semaine de vie en quasi reclus, Agravain était disposé a reparaître, pleinement, aux offices, mais également à la cour ...

Et ce jour de dimanche 21 décembre, le prince se tenait dans le bureau de Florin, justement occupé a rédiger une lettre à l'attention du ( toujours ) conseiller royal .

Agravain prenait, se faisant, le soin d'informer l'inquisiteur de la situation générale, tout en s'enquérant de sa santé et de celle de la reine Minara ...

La missive tout juste rédigée, quelqu'un frappa à la porte de la sacristie ... Le prince cacheta le parchemin prestement, puis alla ouvrir : il dut se baisser pour apercevoir sa petite visiteuse .

Gweny !

Dit en souriant, avant de la délester de son plateau, puis de lui caresser la tête avec sa main de libre ... Il l'invita à le suivre :

C'est gentil d'être venu me voir, mon poussin, viens t'asseoir !

Agravain se réinstalla et ne tarda guère a remplir les deux verres d'un lait tout à fait crémeux, pour ensuite se saisir d'un des biscuits, qu'il goûta avec délectation ...

Il offrit alors un sourire des plus radieux à sa nièce et attendit qu'elle lui dise ce qu'elle voulait .

Gwen regarda son oncle, un sourire aux lèvres. Jamais elle pourrait ne pas l'aimer. Le sourire d'Agravain eut don de réconforter la petite Gwen.

Elle alla s'installer et remercia son oncle, de lui verser le lait.

Je peux rester avec vous ? Si cela ne vous dérange pas...

Gwen ne voulait pas partir. Elle préférait davantage un cours avec Agravain que de rester avec les piplettes de servantes. La petite savait au fond d'elle que son oncle accepterait et qu'ensemble, il finirait par débattre

La petite lutine attrappa un biscuit et ne tarda guère à l'avaler.

Si cela ne vous importune pas, vous pourriez me donner une leçon ? Non ?

Peu importe en autant qu'elle pouvait rester avec lui, car en fait, Gwen s'ennuyait au château et encore pire, Mordred avait trahi sa promesse et elle ne le pardonnait pas, pour le moment.

Agravain acquiesça de la tête en souriant ...

Puis, après un léger temps de réflexion, le prince suggéra un sujet de discussion .

Sujet grave et même difficile mais il convenait absolument de l'évoquer :

Veux tu que nous parlions ... D'Ophélia ?
D'Ophélia et de Mordred ...

Des derniers évènements .

Comprendre certaines choses pourrait peut être t'apaiser, ma chérie !

Agravain, un peu gêné, bu quelques gorgées de lait ... Adressa un bien triste sourire à sa nièce, puis ajouta :

Tu sais que j'aimais beaucoup la reyne, tout comme toi .

Veux tu que nous parlions ... D'Ophélia ?
D'Ophélia et de Mordred ...

Pour tout dire, Gwen s'attendait à tout sauf ca. Ophélia. La petite altesse repoussa ses biscuits et son lait, avant d'hocher negativement de la tête. Ces simples mots lui avaient fait perdre l'appétit.

De grosses larmes coulaient sur les joues de la petite orcanienne. Aucun mot ne pourrait sortir de sa bouche en réalité.

Elle se leva et approcha de son oncle. Tout ce qu'elle avait envie, un gros calin, pour la réconforter. Elle avait perdu une amie et dans ce malheur, elle ne savait plus ce qui passait.

Avait-elle bien fait de tout dire a la reine ?
Mais maintenant, il n'y aurait personne pour réconforter ses mauvais rêves.

Agravain eut le coeur fendu d'avoir provoqué un si gros chagrin à sa chère petite nièce .

Il en eut lui même les larmes aux yeux et ne tarda guère a étreindre la pauvre enfant .

D'abord la réconforter avant d'aborder le sujet car ... il le fallait :

Mon pauvre petit coeur !
Je ne voulais pas te faire de la peine !
Mais ... nous devrons un jour ou l'autre en parler .

Et si une personne était qualifié pour cela, c'était bien le tonton préféré de la petite peste sensible ...

Gwen sécha ses larmes. Pour elle, elle avait tourné la page. Avait cessé de penser à Ophélia. Du moins, les gouvernantes du château avaient trouvé une panoplie d'activité, pour l'occuper et lui faire oublier les dernières semaines.

Tout le monde veut l'oublier , pourquoi ? Qu,est-ce qu'elle a fait ?

A vrai dire, la petite demandait la raison des grands. Pourquoi tant de haine envers la reine ?

Elle voulait entendre Agravain lui dire. Et peut-être, elle avouerait un secret à son oncle. Peut-être. Du moins si cela en valait le coups

Ceux qui l'aimaient ne l'oublieront pas !
Tout deux nous ne l'oublierons pas !
Donc ... Ophélia ne sombrera point complètement dans l'oubli ...On oublie jamais ... ceux qu'on a aimés !

Déclara Agravain avec conviction, tout en sachant bien que la plupart des dignitaires de la cours n'avaient que mépris envers l'émeraude ( pas si douce que ça ) ...

A vrai dire, la reyne avait beaucoup fait ( consciemment ou non ), surtout tout récemment, pour s'attirer les foudres de ses adversaires et contradicteurs ...

Mais la cause de tout ceci était profonde et ... quelque peu irrationnelle :

La reyne Ophélia, vois tu, était ... souffrante .
Elle semblait souffrir d'un mal insidieux, intérieur, et sans cesse s'aggravant ...

D'aucun te diront qu'elle était tout simplement démente et le plus souvent incohérente, voir même malveillante !

Moi je te dirai ... Qu'Ophélia souffrait atrocement, dans les tréfonds de son âme ... Des blessures secrètes ... Des plaies mal cicatrisées, voici ce qui la harcelait, même sans en avoir conscience !

Et qui est incapable d'aspirer au bonheur, se détruit lentement et ... nuit, sans le savoir ou le vouloir, à son entourage !

C'est une sorte ... d'état d'esprit ... négatif qui conduit l'individu, plus ou moins désespéré, a fuir le bonheur, par crainte de courir après une illusion, ou, au contraire, de se leurrer avec obstination dans une direction qui conduira immanquablement ... à une impasse !

Tantôt la personne sera très joyeuse, exaltée, une autre fois complètement abattue ...

Tantôt aimable, une autre fois agressive .

Notre sujet sera souvent tenté par le "tout ou rien", incapable de trouver un relatif équilibre et donc une relative harmonie ...

Et même ne la rechercha point !

Aussi, qui agit d'une manière excessive, ne peut se contrôler et ... finit par commettre l'irréparable, en s'avilissant, en nuisant à autrui, en adoptant une conduite irréfléchie et irresponsable ...

L'individu se détruit et ... blesse ceux là même susceptible de lui venir en aide !

C'est triste mais c'est ainsi .

Agravain avait déjà beaucoup parlé et ... ne semblait pas encore avoir fait le tour du sujet ...

D'ailleurs les philosophes antiques qui avaient traités de ce sujet ( hj : allez on extrapole un peu, y avait peut être un Freudus à Rome sous les César ^^ ), étaient loin d'avoir décryptés et explorés tout les recoins de l'âme humaines, et ses tourments, loin de là !

Tout en se rafraîchissant avec un peu de lait, le prince laissa Gwen digérer cet exposé fort complet, mais plutôt ardus a comprendre .

Prochaine déclinaison de ce thème plus que complexe : le rôle de Mordred et l'incompréhension entre les deux têtes couronnées : de quoi donner un début de migraine à notre pauvre petite Gwenaelle ...

Ceux qui l'aimaient ne l'oublieront pas !
Tout deux nous ne l'oublierons pas !

Gwen acquiesça. Il avait raison. La petite princesse n'avait que neuf ans. Il était plus compliqué de comprendre. Elle n'avait pas cette compréhension si facile que son oncle avait.

Gwen avait hocher de la tête exprimant qu,elle avait compris l'essentiel, au moins.

Alors , qu'est-ce qui va arriver, mon oncle ?,demanda la petite peste orcanienne

Qui remplacera tout ceci ? Les questions ne faisaient que débuter dans la petite tête de la jeune enfant, qui aurait pu de le savoir. car un autre drame frappait sa vie, à un si jeune age.

Vaste question : la suite des évènements, à la tête du royaume, au château et à la cour ...

Et bien vois tu ... Nous traversons une période de transition ...

Mordred absent c'est ta grand mère qui assure la régence !

Sinon je suppose que ... la prochaine reyne d'Orcanie sera sans doute ... la duchesse Blanche .

Si celle ci se remet de ses malaises, et nous devons prier pour cela !

Conclu Agravain, avant de se recueillir en silence ...

Le visage d'ange de Gwen se tourna vers son oncle.

Sinon je suppose que ... la prochaine reyne d'Orcanie sera sans doute ... la duchesse Blanche .

M'aimera-t-elle comme la reine m'aimait?

Depuis qu'elle ne pouvait attirer l'attention de sa mère, Gwen recherchait toujours le sentiment qu'elle n'était pas invisible face aux grandes personnes.

Je vous aime beaucoup mon oncle.

Et Agravain méritait les paroles dites par la petite princesse. Si le château bénéficiait d,un meilleur tuteur pour la petite c'était bien lui.

Il savait lui remettre les idées en place et encore plus l'aider à avancer.

Il était son maitre de pensée. La débordante imagination de la petite avait été en partie développé par son oncle. Et son résonnement en plus.

"M'aimera-t-elle comme la reine m'aimait?"

Le petit lutin s'inquiétait ? Il n'y avait pourtant pas de quoi, bien au contraire :

Évidemment !
La duchesse est une femme très douce et n'est point avare de son affection, tu t'en rendra compte très vite, ma chérie !

Agravain aussi ne ménageait pas ses efforts pour couvrir le petit oisillon de toute la tendresse nécessaire .

La preuve :

Viens sur mes genoux ma grande : je vais te conter une histoire, triste, certes, mais ô combien édifiante !

Et ceci dit, il ouvrit ses bras à la petiote d'Orcanie ...

La petite se sentit un peu réconfortée.

Viens sur mes genoux ma grande : je vais te conter une histoire, triste, certes, mais ô combien édifiante

La petite ne se le fit pas dire une nouvelle fois. Sans difficulté, Gwen monta sur les genoux de son oncle préféré.

Cet homme avait une emprise sur sa nièce dont il ne pouvait pas douter. Qu'il est bon de se sentir réconforté lorsque l'on en avait besoin.

Elle parle de quoi cette histoire.

Pour tout avouer, la petite était impatiente de faire "rouler ses méninges"

Agravain se mis soudain a fouiller dans l'un des tiroirs de son bureau et finit par trouver ce qu'il cherchait : le parchemin "compilant" les mythes et légendes antiques les plus renommés ...

Ceci fait, il se tourna vers Gwen, tout sourire et lui demanda, en guise d'introduction :

As tu un jour entendu parler du mythe d'Orphée et Eurydice ?

symboles "vivant" de l'amour absolu !

Probablement pas et son oncle se chargerait avec grand plaisir d'y remédier .

Bien assise, la petite attendait avec impatience le commencement.

La question suivit d'un grand signe négatif.

Je ne connais pas cette histoire, avoua la petite peste.

Pour tout dire, sa mère ne lui comptait pas ce genre d'histoire, à cause de l'oeil chrétien et vigilant de son père. Fervente fidèle de l'ancienne religion, la mère de Gwenaelle, aux origines douteuses, avait laissé quelques lègues à sa petite fille.

Mais jamais Eurydice et Orphée avait sonné aux oreilles de la petite lutine.

Elle n'attendait que le bon vouloir de son oncle chéri.

Agravain déploya le parchemin et commença, en lisant à haute voix :

La légende d'Orphée, une des plus obscures de la mythologie grecque, est liée à la religion des mystères ainsi qu'à une littérature sacrée. Aède mythique de la Thrace, fils du roi Œagre et de la muse Calliope, il savait par les accents de sa lyre charmer les animaux sauvages et parvenait à émouvoir les êtres inanimés. Il fut comblé de dons multiples par Apollon, et on raconte qu'il rajouta deux cordes à la traditionnelle lyre à sept cordes que lui donna le dieu, en hommage aux neuf Muses, protectrices des arts et des lettres, auxquelles appartenait sa mère. Héros voyageur, il participa à l'expédition des Argonautes au cours de laquelle il triompha des sirènes et se rendit jusqu'en Égypte, puis revint en Grèce. À la fin de son périple, il rentra en Thrace, dans le royaume de son père.

Sa femme, Eurydice (une dryade), lors de son mariage avec Orphée fut mordue au mollet par un serpent. Elle mourut et descendit au royaume des Enfers. Orphée put, après avoir endormi de sa musique enchanteresse Cerbère, le monstrueux chien à trois têtes qui en gardait l'entrée, et les terribles Euménides, approcher le dieu Hadès. Il parvint, grâce à sa musique, à le faire fléchir, et celui-ci le laissa repartir avec sa bien-aimée à la condition qu'elle le suivrait et qu'il ne se retournerait ni qu'il lui parlerait tant qu'ils ne seraient pas revenus tous deux dans le monde des vivants. Mais au moment de sortir des Enfers, Orphée, inquiet de son silence, ne put s'empêcher de se retourner vers Eurydice et celle-ci lui fut ravie définitivement.

Orphée se montra par la suite inconsolable. Les Bacchantes ou Ménades en éprouvèrent un vif dépit et le déchiquetèrent. Sa tête, jetée dans le fleuve Hébros, vint se déposer sur les rivages de l'île de Paullebosse, terre de la Poésie. Les Muses, éplorées, recueillirent les membres pour les enterrer au pied du mont Olympe, à Leibèthres.

Ceci dit et bien dit, le prince s'interrompit, pour reprendre son souffle, puis ajouta à l'adresse de sa chère petite élève :

As tu des questions a poser ou ... veux tu réagir sur certains points ?

As tu des questions a poser ou ... veux tu réagir sur certains points ?

Elle était de circonstance, n'est-ce pas ?

L'histoire ressemblait à celle que vivait l'Orcanie. Ophélia avait été ravi, mais on ne pouvait aller la chercher

Mais pourquoi Orphée peut aller en enfer et pas nous ?

Et voila la machine à question était en marche. Et puis une phrase que les chrétiennes de servantes aimaient bien répéter à la petite peste : tu iras en enfer.

Moi je vais aller en enfer , rigola la petite peste en regardant son oncle pretre

"Elle était de circonstance, n'est-ce pas ?"

Agravain esquissa un bien triste sourire et soupira ...

Oui, en effet ...

C'est une manière poétique d'appréhender les évènements .

C'est parfois nécessaire !

"Mais pourquoi Orphée peut aller en enfer et pas nous ?"

Le prince replia le parchemin avant de le ranger, puis répondit:

C'était un homme particulier, le fils d'une Muse, ces déesses inspiratrices des artistes : il était donc doté de grands talents qui lui permirent de charmer le gardien de l'entrée des enfers !
Mais c'est une légende, une belle histoire, évidemment .

"Moi je vais aller en enfer"

Agravain feignit une immense surprise, avant d'afficher un large sourire :

Première nouvelle !
Mon petit angelot serait elle un diablotin, finalement !?
Hum ?

Dit il tout en chatouillant sa nièce ou en lui faisant des papouilles ...

Moi aussi je suis particulière ! Mon père est chevalier et ma mère était d'Ava ... une femme extraordinaire !

La petite s,était ravisée au dernier moment. Elle n'avait pas dit que sa mère tait plus que fervente partisane d'Avalon, mais, elle avait osé dire ça à Agravain

Première nouvelle !
Mon petit angelot serait elle un diablotin, finalement !?
Hum ?

Gwenaelle éclata d'un rire cristallin.

Je suis ... un petit diablotin !
Je croyais que vous saviez, mon oncle.
Mon premier grand péché : la gourmandise !

Ceci dit, la petite s'empara des deux derniers biscuits et en donna un à son oncle adoré.

"Moi aussi je suis particulière ! Mon père est chevalier et ma mère était d'Ava ... une femme extraordinaire !"

Agravain déposa un baiser sur la tête de sa nièce, puis lui caressa les cheveux :

Oui !
Très particulière, tu l'est à mes yeux, ma grande !

Cette petite était véritablement adorable, et ses aveux concernant sa légendaire gourmandise n'influèrent nullement sur l'opinion du prince prêtre :

Il faut bien que jeunesse se passe !
Et puis ... la gourmandise n'est pas un péché pour les enfants !!

Dit il en riant de bon coeur et en déclinant l'offre de Gwen : les deux derniers biscuits étaient pour elle et uniquement pour elle .

Une véritable peste ! Gwen savait bien. Mais elle aimait A gravain.

Il faut bien que jeunesse se passe !
Et puis ... la gourmandise n'est pas un péché pour les enfants !!

Et pour les gouvernantes ?

Gwen ramenait souvent des biscuits pour les partager dans ses appartements avec sa gouvernante.

Vous savez quand le roi (Tutur) a décidé que j,irais en Orcanie, j'étais fâchée contre lui. Mais il a bien fait. Je m'amuse bien ici.

Qui aurait dit que la petite peste aimerait tant l'Orcanie.

Quand Mordred m'a accueillis , j'avais qu'une envie. Lui faire des coups. Je l'ai confronté une fois et c'est finis. Maman m'avait dis que j'aimerais beaucoup l'Orcanie. Et tout compte fait, j'aime bien être ici , avec vous.

Une bellle déclaration de la petite qui avait entamé sa deuxième année avec ses oncles chéris

Il s'agit presque d'une confession ma chère petite !

Plaisanta le jeune prêtre avant de déposer une grosse bise sur la joue rose de l'enfant ...

Et bien tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureux que tu sois là, mon petit ange !
Sans toi, je m'ennuierai !!

Voilà qui était dit, ces deux la s'entendaient comme les doigts de la main . Mais tout ceci inspira une réflexion au prince :

Dis moi, tu as un nouveau grand père désormais ... Tu es contente ?
Et aussi ... j'espère que tu es bien sage et obéissante avec ta grand mère, n'est ce pas ?

Agravain n'était pas très crédible dans le rôle de l'oncle donneur de leçon mais savait sa mère suffisamment autoritaire, elle, pour se faire respecter de sa petite fille ...

C'est mieux qu,une confession !

Gwen eut un charmant sourire à l'endroit de son Agravain.

Beaucoup gens s'ennuieraient, sans moi, se vanta la petite orcanienne.

Pour avouer des personnalités tels que sont oncles, il n'y avait pas. Autant Agravain que Mordred, personne ne pourrait leur ressembler.

Gwen haussa des épaules. Marth lui faisait ni chaud ni froid.

En autant qu'il est plus gentil que le premier (Loth), moi ca ne me dérange pas.

Un autre sourire illumina la petite peste :

Mais je suis toujours sage et obéissante ... se surprit de rire le lutin de Warmnister

Totalement conquis par les paroles de la douce enfant, Agravain l'étreignit aussi fort qu'il le put et lui fit moult bises sur les joues ...

Tu es adorable !
Une charmante petite fille ...
Et je t'aime énormément tu sais !

Encore quelques bises, puis :

Dis moi ...

Tu t'entends bien avec tes amis, Iseult et Damien ?
Que faites lorsque vous vous réunissez ?

Demanda tout de go le prince prêtre ...

Si seulement son père pouvait être ainsi. Gwen serait moins chercheuse de regard et d'attention.

Moi aussi je vous aime fort fort, mon oncle.

Elle avait toujours su Agravain adorable et adorait se faire donner des becs et des calins.

Tu t'entends bien avec tes amis, Iseult et Damien ?
Que faites lorsque vous vous réunissez ?

Toujours ! Avec Iseult et Damien réunis , on s'amuse a des guerres ou autre. Mais lorsqu'elle n'est pas la on ( daminouchou et Gwen) prends le château et on l'explore !

Ou on relache des fantomes, pensa-t-elle

Sinon lorsque les deux ne peuvent pas et que ma gouvernante me relache, j'embete Arthur.

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*Visite du lutin *

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