Rendez-vous (suite)

L'amour peut faire perdre la raison ! En ce cas, Niniane n'était plus qu'une pauvre folle ! Folle d'un amour ardent pour un homme qu'elle ne connaissait qu'à peine mais qu'elle désirait tant .... Et pourtant, au fur et à mesure de leur échange de caresses, ils se découvraient, se connaissaient un peu mieux. Lui comme elle devinant les intentions de l'autre.

Elle descendait toujours, couvrant le corps de son amant de baisers. Lui, caressait son dos, à mesure qu'elle progressait dans son aventure. Son avancée s'arrêta au niveau de sa taille qu'elle caressa doucement du bout des doigts, s'aventurant sur ses hanches, entre ses cuisses, s'y attardant pour faire naitre un plaisir des plus agréables en Talbot.

A ce moment précis, Niniane était la prédatrice et Talbot sa proie. Telle une panthère, elle se glissa sur Talbot, le frôlant doucement, l'émoustillant d'avantage. Glissant une jambe entre ses cuisses, elle s'installa plus confortablement sur lui, la poitrine contre son torse, les bras autour de son cou et, elle le dévora du regard.

Le fait de sentir la main de son amant s'évader entre ses cuisses ne fit qu'intensifier les caresses de Niniane au creux des hanches du conseiller. Ses morsures au creux de son cou se transformèrent en léchouilles délicates ponctuées de ronronnement dignes de la féline qu'elle était en train de devenir.

Talbot devint à son tour un lion affamé de la proie qu'il tenait entre ses mains. Il s'attacha à dévorer son cou. Niniane savait que ce n'était qu'une tactique pour retarder ses propres attaques. Mais elle apprécia, offrant son cou à la peau si blanche comme un condamné le ferait à son bourreau, hâche en main.

Niniane gémissait. Tant du plaisir des baisers que le conseiller déposait dans son coup que par celui de la main qui se baladait dans son intimité. Elle abandonna momentanément toute attaque afin de savourer la première manche gagnée par son amant.

Niniane joignit ses lèvres à celles du conseiller tout en le laissant la soulever pour être placée au dessus de lui. Ce faisant, elle avait toute vue sur le corps athlétique de son merveilleux amant. A cheval sur lui, elle ondula ses hanches, passant une main sur son torse, comme pour tracer une ligne de son cou à son entre-jambe, où elle s'attarda quelques instants, lui offrant quelques caresses largement méritées.

Les mains du conseiller sur son buste fûrent comme une décharge électrique à l'intérieur de ventre de la prêtresse qui s'en mordit les lèvres d'excitation. Elle continuait à danser sur lui. Elle ne désirait qu'une chose : prolonger la danse, que Talbot en soit le maitre et qu'il danse en elle comme il ne l'avait jamais fait. Oui, si elle le devait, elle déposerait les armes. Pour lui. Pour l'amour qu'il lui portait. Pour la passion qu'elle en retirait.

Une des mains de la jeune femme s'aventura dangereusement entre les cuisses du conseiller, bien décidée à le torturer de mille façons.

Alors qu'une fois encore elle le tenait à sa merci, le conseiller retourna la situation à son avantage en glissant tout d'abord ses mains vers sa poitrine, lui retirant de profonds frissons qu'elle accompagna de légers gémissements de plaisir. Les hanches du conseiller, ensuite en mouvement sous celles de la prêtresse, la firent basculer sur le côté. Elle lui lança alors un air de défi.

Niniane eût à peine le temps de souffler que Talbot était sur elle. Lorsqu'il se mit à onduler sur elle comme elle l'avait fait précédemment, elle se mordit les lèvres, débordante de passion pour cet homme qu'elle désirait plus que tout, de toute son âme. Elle se laissa embrasser passionnément, lui rendant ses baisers avidement. Son bas-ventre la brûlait. Ses yeux criaient la défaite.

Lorsqu'il l'embrasse fougueusement, Niniane ferma les yeux et se laissa fondre de plaisir. Elle le désirait ardemment et dansa avec lui. La prêtresse passa une main sur le visage du conseiller avec une seule prière au fond des yeux. Prière qu'elle accompagna d'un soupire :

« Je suis toute à vous ! »

Niniane profita de cet instant. Le visage blottit dans le cou de son amant, elle étouffait ses cris de plaisir. Dans son esprit défilaient des images. Elle avait peur de le perdre, peur qu'ils s'unissent pour la dernière fois. Les mains de la jeune femme allaient et venaient dans le dos du conseiller, encourageant ses mouvements. Si une fin était à venir, qu'elle n'intervienne pas maintenant !

De temps à autre, Niniane relevait son visage, plongeant son regard dans celui du conseiller, cherchant à se noyer dans la profondeur de ses yeux, un sourire aux lèvres. Ses doigts se glissaient doucement vers son visage, en traçant les lignes des yeux à la mâchoire. Le coeur de la jeune femme battaient à l'unisson avec celui de Talbot. Une mélodie parfaite !

Son amant avait roulé sur le côté. Posée contre lui, elle pouvait sentir son souffle court. Elle profita de la pause pour se blottir contre le conseiller, la tête contre son torse. Son propre coeur s'était emballé et elle faisait tout ce qu'elle pouvait pour lui redonner un rythme à peu près normal.