* Noces lugubres * ( Morg et Marth )

Elle n'avait aucune envie de "méditer" et si elle avait un moment levé les yeux au ciel c'était par lassitude voir par consternation.
Agravain tournait au chrétien plus que convaincu, soit, il était prêtre, mais était-ce raison pour faire la morale à la terre entière ?
Seigneur, la fidélité, c'était la valeur que ces prêcheurs voulaient à tout prix imposer, et il semblait que dans les familles royales , il y avait du travail...
Elle avait envie de sourire, pensant à Loth, le père d'Agravain, culbutant chaque servante du palais, pensant à elle même, pensant à Guenièvre, Mordred, Ophélia... Bon courage mon père-fils pensa la reine.

Par décence, elle attendit une minute avant d'interrompre cette "méditation" d'un :

- Maintenant que nous avons bien médité, j'aimerais profiter de la présence de la plus grande partie de la famille royale d'Austrasie, et d'Agravain, qui sera notre témoin, comme du Sire de Metz qui est aussi très concerné, pour faire le point sur la gouvernance de notre royaume...

Elle avait placé cela d'une voix neutre, comme un intendant ferait le point sur une situation anodine... par pure ironie.

Morgause regardait son fils avec un sourire amusé... étonnant cette capacité qu'on les loups de faire quelquefois des chats. Elle eut un regard vers Alicia de Blaye, regard qui disait "je me lance"... et effectivement lança :

- Il me semble indispensable de parler de l'avenir de l'Austrasie. Vous savez certainement tous et toutes que sans ce mariage notre pays eut été purement et simplement annexé à l'Orcanie... ce qui aurait entrainé une guerre civile que nul ici ne souhaite.

Elle eut un regard vers Nathan, Alicia, Erwana et surtout vers Marth...

- Marth, mon époux, mon aimé... comme cet "aimé" au fond faisait du bien... tu ne peux pour le moment ceindre ta couronne sans provoquer le courroux de Mordred, courroux en grande partie mérité. Aussi, nous avons pensé à une solution, provisoire, qui permette de sauver ce qui reste de notre royaume... Le nous englobe Alicia et aussi Nathan de Metz.

Elle pris la main de Marth, la posa sur son ventre...

- Tu sais, mais certains ici l'ignorent peut-être encore que je porte ton enfant, je te demande d'en faire ton héritier... et de provisoirement, en son nom, nommer deux co-régente qui veillerons sur le royaume pendant ton indisponibilité. Ces régentes sont naturellement Alicia, Comtesse de Blaye et ton épouse, la future mère de l'héritier, moi...

Elle serrait la main, espérant qu'on fond d'elle, l'enfant sentait que c'était celle virile, jeune et ferme de son père...

Marth poussa un soupir de résignation... Il aurait du se douter de cela. Nathan était lui étonné et scandalisé mais ne disait rien. Cependant la suite des paroles, le fait d'être appelé mon aimé, et puis le fait qu'elle pose la main de Marth sur son ventre, il changea d'attitude, et aussitôt devint un fervent partisant de l'idée de Morgause.

Effectivement il est indispensable d'évoquer cet avenir.

Même si il aurait fallu le faire ailleur, pensa fort Marth...

Même si un grand moment de bohneur s'annonce, commença Marth en caressant le ventre, )nous ne pouvons oublier nos problèmes et devons cherchez à les résoudre. C'est aussi pour cela que je suis prêt à vous soutenir toutes deux, mon épouse, ma soeur, dans la régence de l'Austrasie. De même j'ai déjà préparé les papiers pour que notre enfant soit le seul héritier du trône. Il suffit d'y préciser qui sont les régentes.

Déclara Marth, alors que Nathan se déplaçait derrière et sortait un papier.

Il semblerait que j'ai eu raison d'emporter ces papiers alors, Vos Altesse.

Déclara Nathan en souriant et en sortant ledit papier. Il était près à tout pour se faire bien avoir de son institutrice.. heu... de sa souveraine.

Le : " Vous savez certainement tous et toutes que sans ce mariage notre pays eut été purement et simplement annexé à l'Orcanie... ce qui aurait entraîné une guerre civile que nul ici ne souhaite. "

sonnait comme une critique à peine voilée des emportements de Mordred, voir comme un semblant de désaveu légèrement cinglant ... Les oreilles devaient lui tinter quelque peu à Camelot
^^



* La politique selon Morgause : sauvegarder les apparences, même si de fait, l' Austrasie se retrouve vassalisé ! Au moins, éviterons nous un bain de sang après ... le massacre ( provoqué par le dragon )*

Donc Morgause avançait ses pions et ceux de l'Orcanie en douceur, et ceci avec l'aide d' Alicia ... C'était malin mais ... rusé également . De fait l'altesse austrasienne était associée au destin de son royaume, mais avalisait aussi la stratégie expansionniste très "pattes de velours" de la louve orcanienne ^^

Curieux qu'Alicia semblait ne vouloir co-régenter l'Austrasie que durant une période assez courte ( hj : si j'ai bien compris ) ...
Le petit oiseau si gracieux avait elle si peur d'être avalée tout cru par Morgause la féline ? Car que pèserait son avis face à l'impérium de l'ex veuve noire, et actuelle souveraine de fait ( et quasiment de droit ) du royaume de son fantoche d'époux ?

Car pour Marth, les formes étaient à peine respectées ou visibles :

Si je puis me permettre !

Avança doucement et très posément Agravain ...

Quel sera le statut exact de sir Marth ?
N'est il plus, de fait et de droit, ou au moins de titre, le roy d'Austrasie ?

Perds t-il le titre royal avec la plupart de ses fonctions et prérogatives ?

Sera t-il ... prince "régnant" ou ... "roy" consort ?

Demanda sans rire le jeune prêtre, mais en esquissant un curieux sourire, avant de se mettre a feuilleter sa chère bible ...

Ne pensez vous point qu'il nous faudrait ... au moins consulter les grands barons d'Austrasie, également ?

Ne pensez vous point ... que le saint siège, à Rome, pourrait s'opposer, moralement, à ce qui est un fait inédit d'importance : la double régence, pardon mais ... de deux dames ?

Objecta le jeunot, sur un ton placide, pour ensuite considérer alternativement sa mère, puis Alicia :

Les formes ne sont point totalement respectées, se me semble ... Hélas, mère !

Et ... toutes les conséquences n'ont peut être pas toutes été envisagées, princesse ... Alicia ? !

Conclu t-il plus navré qu'autre chose, en fixant la belle rousse ... Tout en se demandant, aussitôt, ce que penserait de tout ceci son bon Charles ( le pédant ) de Padoue ...

Et si ... la si impétueuse et fière passionaria d'Austrasie oserait ne serait ce qu' ... émettre un bé mol face au beau discours de la très rouée et maligne Morgause ? ... Qui savait fort bien mêler émotions et sentiments à la raison d'Etat et à la politique, SA politique .

Trublion et trouble fête l'Agravain ?

Un peu, mais surtout prudent et ... à cheval sur certains principes !

C'est un prêcheur après tout ^^

Morgause serrait la main de Marth, non uniquement par opportunisme, mais aussi par amour, parce qu'elle était fière de porter cet inattendu enfant... et avait toujours pour le père un certain faible... un faible vibrant, de désir.

Elle eut envers de Metz un sourire de reconnaissance, bien mérité, le grand vassal jouait le rôle attendu de sa reine.... Quand Agravain voulu mettre son petit grain de sable dans l'implacable machine, elle eut un sourire, un sourire de chatte qui vient de trouver souris sur sa route. Tu veux jouer avec maman, mon petit pensa la reine dont les yeux brillaient, exactement comme un félin joueur...

- Mon père -elle adorait cette expression- le statut de mon roi et époux sera celui de roi... placé comme je l'ai dit, mais vous n'avez peut-être pas entendu, tout plongé dans vos livres saints que vous êtes, provisoirement en co-régence... une sorte d'impacapacité provisoire.
Quand à Rome, elle s'opposerait à reconnaitre la pouvoir de reines ? Ce serait neuf ? Est-ce un dogme du Saint Père ? Une nouvelle règle de droit canon sortie d'une mitre ? Ou, plus simplement, une objection de principe d'un petit mâle ?
Il est clair que l'Eglise interdit la femme en tant que prêtresse, et je ne contesterai pas ce point, mais il ne me semble pas qu'elle interdise une femme à régenter ...
Quand aux barons, que croyez vous que représentent ici monsieur de Metz et la Comtesse de Blaye ? Et pensez-vous que Marth d'Austrasie n'a pas pouvoir de déléguer son pouvoir provisoirement pour sauver sa dynastie ?
Et, dernier point, je tiens à signaler que Mordred, roi d'Orcanie, suzerain d'Austrasie, à votre place, puisque vous mon fils avez renoncé à ce titre, approuve la solution que vous contestez... Cela ne suffit-il pas ? Mon père ....

Aucune colère dans ses déclarations, mais quelques baffes, bien méritées, ou plutôt des coups de pattes... joueurs.

[ hj : qui a pensé "la salope" ? ]

Alicia avait écouté Morgause et Agravain trés attentivement. Un peu comme une éléve apprend sa leçon. Les arguments du Prince se défendaient. Mais elle pensait déceller autre chose, comme une nuance de "Pour que Morgause reste tapez 1 et pour qu'Alicia reste tapez 2". Le tout délicatement agrémenté d'un " de toutes façons l'Austrasie est à l'Orcanie comme la sardine est à l'huile". Mais n'était ce pas proprement Orcanien ce type de réaction ? Aprés tout le principe du "oeuvrons ensemble" était bien loin de faire parti de la politique de ce royaume.

- En premier lieu mon pére sachez que ce qui importe est la santé de l'Austrasie. Notre pays est malade et des mesures s'imposent pour le guérir. Et tout ce qui peut être fait pour y arriver sera fait...sans restriction. L'efficacité doit primer actuellement.

En gros Alicia se moquait pas mal, du "qu'en dira ton ?" de Rome et de toutes ces institutions qui parlaient beaucoup, énormément, trop même. Mais la Comtesse de Blaye était tout de même soucieuse de sauvegarder les apparences. De plus il était temps de mettre les atouts de Marth en valeur. Car il en avait le bougre et il ne fallait pas l'oublier.

- Marth a été sacré Roy dés la mort de notre pére. La couronne lui appartient de plein droit il ne saurait être question de la lui retirer. Si la politique n'est pas son domaine de prédilection, ni la fidélité on ne peut lui enlever une certaine témérité face au danger. Militairement parlant Marth a fait ses preuves plus d'une fois notamment en devenant responsable de la garde personnel de la Reine Morgause mais également en allant affronter la dragonne.

Ah si la naïve Alicia avait su que son frére avait prêter allégence à l'ignoble créature et avait follatrer avec elle! Elle n'aurait peut être pas tenue le même discours. Mais parfois il était bon d'être ignorant.

- Pour toutes ces raisons et bien d'autres que je n'évoquerais pas de peur d'en dormir l'assitance (sourire légérement malicieux) Marth restera roi et chef inconteste des armées d'Austrasie. Ce qui est une des fonctions principales d'un monarque.

Restait la partie co-gérance à aborder

- Mais le domaine politique, reste incomblé. Et c'est là que la reine Morgause entre en jeux. En tant que reine elle aura les prérogatives nécessaires pour s'occuper de ce domaine ajouté à son expérience. Mais la reine Morgause ne connait pas encore l'Austrasie et c'est à ce niveau là qu'elle pourra avoir besoin de mon assitance. D'où l'idée d'une co-régence temporaire entre elle et moi. Cérémonialement parlant cela ne change rien. le roi et la reine d'Austrasie seront bel et bien Marth et Morgause. Mais officiellement parlant, et tant que le couple royal n'aura pas encore prit ses marques, aucune décision ne pourra être exécutéé sans l'accord des co-régentes.

Tout était dit ou presque. Alicia laissait à Morgause le soin d'y apporter la subtilité qu'elle jugerait nécessaire. La trop flamboyante rousse ne connaissait pas grand chose à ce domaine préférant de loin dire les choses telles qu'elles étaient.

Allons bon, voilà que Morgause prenait la mouche : on ne pouvait décidément rien lui dire ! Heureusement qu'Alicia était un peu plus prompte au dialogue ... Et ce Marth qui voulait, lui aussi, expédier les choses :

Allons ma mère, vous vous méprenez ...
Ne vous offusquez point je vous en prie ! Assura le prince, main plaquée contre la bible .

Je me bornais a soulever quelques questions, et non a émettre quelconques objections !
Je souhaitais uniquement ... apporter ma contribution !

Agravain referma son livre saint, considéra tour à tour Alicia et sa mère, puis poursuivit son exposé :

Est ce un jugement que de considérer que tout les dignitaires d'Austrasie devraient être au moins consultés sur ce sujet capital ?
Puis associés pleinement à votre co-régence ...

Est ce un jugement que de considérer l'avis du saint siège non négligeable et qu'il serait imprudent de rejeter d'un revers de main ses remarques ?

L'Austrasie étant terre chrétienne ...

Sont ce des jugements ou le simple énoncé de la réalité ?
La réalité des faits !
Dont nul ne peut s'abstraire ... de risque d'en subir, plus tard, les fâcheuses conséquences .

Il interrogea tout les participants du regard, puis conclu :

Si je suis ici, c'est que vous souhaitiez mon avis, ma mère, et seulement mon avis ...
Alors vous l'avez, libre a vous d'en faire ce que vous désirez !

Mais soyez assurée ... que je ne voulais que vous aidez ...

Dit il, sincère, vexé et un peu fatigué ... Avant de baisser les yeux, quelque peu "boudeur" ...


( HJ : qui a dit " chochotte " ? )

Morgause laissa Alicia s'exprimer, ce qui l'arrangeait en diable, Marth signer, ce dont elle lui fit redevable... et du subir la bouderie de la souris, euh, pardon, les dernières réflexions de son fils.

Elle était toujours radieuse, et répondit uniquement à ce dernier... toujours gentiment, sans s'énerver.


- Mon fils -le mon père lassait à la longue-, nous n'allons pas consulter pour une mise à l'écart provisoire le ban et l'arrière banc de l'Austrasie... La situation est urgente, pour éviter la totale main mise de votre frère sur mon royaume et celui de Marth...

Puis une idée germa très vite dans sa tête de politique :

- Par contre Comtesse, il semble que mon fils a parfaitement raison sur le point crucial du Saint Siège et il me semble que nous avons négligé ce point... Ne croyez-vous pas, ma chère, que nous devrions aborder ce point avec l'Ambassadeur du Pape ?


Elle faillit rire en ajoutant :

- Pouvez-vous Alicia vous charger d'obtenir un accord de la papauté sur notre co-régence en Austrasie ? Ainsi, tout rebelle à notre solution de gouvernance serait de fait rebelle à la chrétienté...

Elle revint à Agravain avec un :

- Merci Agravain, d'avoir évoqué un pion manquant sur mon échiquier, je suis contente que vous preniez à coeur les affaires familiales... et heureuse de trouver en ces temps difficile un fils à mes côtés...

[hj oh non pas chochotte ... qui a re-dit "salope" ????? ]

l'échange de mots doux entre la mére et le fils continuait et Alicia ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil furtif à la porte de sortie. C'était assez gênant de se retrouver au milieu de cela. Quoique si on y réfléchissait bien le prince Agravain était mintenant le....demi frére d'Alicia ? Non ça ne devait pas être ça. Enfin ils avaient un lien familial du coup... Il semblait que la chek liste des choses à faire pour la co régente Austrasienne s'allonge. Tuer un dragon et gagner l'approbation papale. Rien que ça! Et aprés on demanderait à Alicia pourquoi elle insistait sur le caractére temporaire de sa co-régence!

- Entendu je tentrais d'y arriver.

Elle se garda bien de dire qu'elle se moquait éperdument de ce que pensait le Pape. Ce n'était pas lui qui se retrouvait avec un pays à feu et à sang sur les bras ! Ehhh mais ? Alicia finit par comprendre (mieux valait tard que jamais). Elle avait du nez sa belle soeur! Elle venait d'évoquer Charles! Et elle avait saisi sans aucun doute! Alicia venait de percuter (enfin!)que c'est avec Charles qu'elle devrait traîter et son sourire s'élargit donnant l'impression aux autres qu'elle n'attendait que d'avoir l'approbation Papale pour être heureuse!

- Et avec ardeur soyez en certains!

Et hop Morgause saisirait le message pas trés subliminale ce qui confirmerait ses pensées. Coup d'oeil à son frére qui semblait n'attendre qu'une chose : sa nuit de noces!!!! Et plus vite que ça! Alicia prit donc sa plume et signa le traîté pour le meilleur ou le pire. Elle s'enquit tou de même de l'avis du sage Agravain

- Pensez vous mon pére que l'accord sera difficile à obtenir ? Quels arguments le Pape pourraient ils opposer à cette cogérence selon vous ?

Et oui Alicia s'appliquait dans ses "devoirs" probablement au grand désaroi de Marth qui ne demandait qu'à filer. Mais ce n'était pas de la faute de la petite rousse aprés tout. Les bons conseils étaient toujours les bienvenus. Et ça ne ferait pas de mal à son royal frére de s'y intéresser un peu.

"La situation est urgente, pour éviter la totale main mise de votre frère sur mon royaume et celui de Marth... "

"je suis contente que vous preniez à coeur les affaires familiales... et heureuse de trouver en ces temps difficile un fils à mes côtés..."



Agravain ne savait s'il devait se réjouir ou s'offusquer de tels propos : Morgause parlait ou faisait à chaque fois allusion à Mordred, ici, son souverain et maître ! Réflexions qui inspirèrent ceci au prince :

Doutez vous des bonnes intentions de notre roy ou ... de votre degré d'influence sur lui ?

N'approuve t-il point vos projets, m'aviez vous dit ?

Fit remarquer avec douceur Agravain, avant de se rapprocher de sa mère et de poser une main bienveillante sur le bras de celle ci ...

Certes, il nous fallut agir avec promptitude, dans l'urgence et pour le bien de l'Austrasie !

Mais une fois la situation ... stabilisée, vous ne pourrez faire l'économie d'une grande réunion du conseil de la couronne d'Austrasie : vous aurez besoin de l'appui de tout les grands du royaume pour entériner et approuver le fait accompli !

Une simple formalité qui aurait pour avantage de rassembler un très grand nombre de sujets du royaume, autour de votre personne, et ... ferait définitivement taire les opposants déclarés ou éventuels .
Pourquoi ne point nommer les rétifs les plus fiables au conseil et évidemment ... récompenser, d'une façon ou d'une autre, les plus fidèles ?

Agravain se tourna ensuite vers Alicia, qui lui demandait son avis :

L'argument principal est tout bonnement, et à mon avis, "bêtement" ... La main mise directe, de fait, de deux régentes, des femmes donc, sur un royaume ( chrétien ) d'importance !

Voilà pourquoi, ma suggestion d'associer davantage de barons à ce pouvoir, même provisoire et délégué, peut être pertinent !
*coup d'oeil vers Morgause*

Constituez, le moment venu, un large conseil de la régence, incluant ces mêmes grands barons, haut conseil que vous présiderez, toujours au nom de sir Marth et ... les apparences seront sauves, votre pouvoir mieux installé et assuré, mais également ... votre légitimité reconnu par toute la chrétienté !

Ce conseil, conséquent, austrasien, souverain, soumis à l'influence de l'Orcanie mais non à son diktat, serait le symbole de l'unité de tout un royaume en crise mais toujours debout !

Qui sera le mieux à même de préparer l'avenir et le renouveau de l'Austrasie !

Aussi,

Je vous prie,

non !

Je vous conjure d'y réfléchir ...

Conclu tranquillement Agravain, les mains jointes, à la fois fier et ... surpris par sa propre verve et ... son audace ( ? )

Bref, selon lui, Morgause devait non seulement veiller à ce que son pouvoir ne soit pas perçu comme "orcanien", mais également par trop ... "féminin" ( hj : époque oblige ), et surtout ( ? ) trop personnel ...
Les pouvoirs prétendument partagés ( par un petit nombre ) on sait ce que cela donne : des conflits permanents ou l'écrasement de l'ensemble par un seul ( ici une seule )

Le pouvoir doit s'incarner ( un seul roy, un seul régent, ou régente )

Ou se partager pleinement ( vaste conseil ou assemblée, présidés par un petit groupe )

Les "bricolages" intermédiaires voir "bâtards" ne fonctionnent guère ( le triumvirat romain ou le pouvoir partagé par deux césars ) ...

Et qu'on objecte pas le statut "cache sexe" de sir Marth ^^
Comme on dira plus tard, le messire sera le "préposé aux chrysanthèmes" ou s'apprête a jouer les "reines d'Angleterre" avant l'heure ...

Enfin le côté "provisoire" ...

Le provisoire qui dur, les transitions durables, les tunnels sans fin : vous connaissez ? Moi oui ! ^^


( HJ : ok ! ma gu ... )

HJ : Et la suggestion d'un conseil de la couronne élargie et décisionnel ( présidés par Morg et Alicia ) ?

Hj: Je savais que j'avais oublié un truc

Alicia était trés fiére de son frére. Lui aussi avait de bonnes idées. Cette fois elle en était certaine, dans un an et en étant sous l'influence de sa femme il serait prêt à assumer entiérement sa couronne. Et l'Austrasie resterait belle et bien aux mains de l'Austrasie.

- Nous avons déjà un conseil. Mais il est évident qu'une fois la situation stabilisée il y aura des changements à apporter

En gros, ce n'est pas pour tout de suite donc chaque chose en son temps. De toutes façons avec ce qui allait se passer on vraait qui était fidéle à l'Austrasie et on pourrait agir en conséquence. Le bon pére Agravain répondit aux interrogations de la princesse. En jeune femme expéditive qu'Alicia pouvait être parfois elle pensa encore qui si la corégence ne plaisait pas à Rome on se ferait une joie de passer à une autre religion plus concilante. Aller voir ailleurs où l'herbe est plus verte n'avait jamais fait peur à l'Austrasienne.

- Maintenant si nous avons fait à peu prés le tour de tout je souhaiterais me retirer.

Morgause était heureuse de l'intervention de Marth, suivie par l'approbation d'Alicia, elle commençait à se lasser des interventions de son fils, même si elles étaient utiles voir judicieuses.... En fait elle était lasse, très lasse, toutes ces tensions entre elle, Mordred et la gestion des crises trop fréquentes commençaient à lui peser... elle conclu donc l'entretien qui décidait de l'avenir de l'Austrasie sur :

- Donc cette co-régence provisoire s'appuiera sur un conseil, dès que possible... et ce régime particulièrement féminin sera "béni" par le Saint Père. Nous gèrerons ainsi toute opposition à venir... Mais maintenant il nous faut nous débarrasser du dragon et je propose que Marth prenne la tête de l'armée austrasienne... en espérant le soutien du Seigenur contre cette maléfique créature.

Elle regarda Alicia, un sourire complice aux lèvres :

- Allez-y, Alicia, vous avez d'autres tâches... que le Seigneur vous accompagne.

Tu en auras besoin pensa la Reine

Parfait ! Agravain était donc soulagé : le sort de l'Austrasie n'avait pas été réglé à la "hussarde" mais dans un semblant de concertation ... Car même dans l'urgence, un léger temps de réflexion ne fait guère de mal .

Alicia s'en allait ? Pourtant le prince avait une dernière chose à lui dire :

Altesse !
N'hésitez point à me faire quérir, en cas de besoin, pour ce qui est de votre entretien avec son excellence l'ambassadeur de Rome ...
C'est avec joie que je vous assisterai !

Et alors que l'austrasienne s'éloignait, le jeune prêtre se tourna, tout sourire, en direction de sa mère et de sir Marth :

Mère, sir Marth ...

Je suis navré de devoir vous "ennuyez" encore ! ( petit trait d'humour )
Mais je souhaiterai vous entendre, l'un et l'autre en confession ... Pas en même temps, évidemment ! ( second trait ? ^^ )
Dès maintenant ou plus tard dans la journée ...
Y consentez vous ?

Pour Morgause c'était assez facultatif, mais pour son époux ... quasi obligatoire !

Quelle barbe quand il s'y mettait, une confession, il lui faudrait mentir à son fils comme elle l'avait fait à Florin ?

Non, elle ne se confesserait pas à lui... trop proche, trop impliqué...
Elle profita de l'intervention de Marth pour se défausser....

- Marth, mon bel époux, vous vous devez de vous confesser, Dieu n'attend pas, l'Austrasie peut encore attendre quelques heures... quand à moi, je pense que j'irai me confesser à un autre prêtre, il me serait pénible d'ouvrir mon coeur et mon âme à celui qui a beau être prêtre reste aussi mon fils... Marth, je vous retrouverai après, dans mes appartements, nous finaliserons nos noces... Les yeux de la louve brillaient...

Elle se leva,.
Elle avait eut un mal fou à ne pas rire quand Agravain avait proposé son aide pour les relations romano-austrasiennes... et faillit rire en piégeant ce pauvre Marth... ah, les hommes resteront des hommes ... et les femmmes, uhm, les femmes ... elle les laissa et parti sourire aux lèvres.