Le triomphe de Mordred

http://uk.youtube.com/watch?v=BzhV2V3G5HY

C'était jour de fête à Warminster, aujourd'hui, sur la grande place de la cité royale : le jour de la déclaration officielle de guerre du royaume d'Orcanie au pays de Gaurres ! ...
Et dans l'esprit du souverain absolu de ces lieux, cette cérémonie devait ressembler aux prémices de son futur triomphe, après la victoire probable, en Gaurres ! ...

Aussi la tribune qui avait été dressée sur la grand place était assez grande pour accueillir tous les dignitaires, chefs de guerres et autres courtisans que comptait le château ...
Et avant tout la famille royale, mais aussi les hôtes du roy Mordred ...

Autour des tribunes, une foule compacte se pressait et n'était canalisée qu'à grand peine par les soldats royaux, mais les esprits étaient à la fête disions nous ! ...
Des musiciens et autres jongleurs et acrobates régalaient les huiles et le bon peuple de leurs musiques ou de leurs prouesses ...

Face aux tribunes se trouvait une arène improvisée ou s'affronteraient après le discours du Roy, deux des prisonniers les plus emblématique de Mordred : le fier MacGregan et le puissant Thomas ...
Les deux gauréens seront sommés de s'entre tués, pour le plaisir du maître des lieux et ... celui des sujets du tyran ! ...
Beau spectacle en perspective ! ...

De plus, ce jour, une statue monumentale serait dévoilée devant le public présent ...
Celle ci trônait juste en face de celle de l'ancien roy Loth et devrait représenter : sir Mordred lui même ...

Justement celui ci fit brusquement son apparition et au même moment, des centaines de trompettes retentirent et autant de tambours se mirent à battre une cadence aussi martiale que rythmée ...

Le Roy, dressé sur un char d'apparat, qui avait revêtu son armure or, sa cape anthracite flottant au vent et coiffé de sa couronne étincelante; apparut, encadré par le capitaine Ganelon et le sergent Gareth ...
Tout trois entourés par une haie de cavaliers en grandes tenues : la garde prétorienne de Mordred, l'élite de l'armée ...

Et plus le souverain se rapprochait de la tribune, plus les joueurs de trompettes et de tambours redoublaient d'énergie, réussissant même à couvrir en partie les vivats et les cris de la foule, de plus en plus déchaînée ...

Enfin, le char de Mordred s'immobilisa devant une drôle d'effigie : un pantin grotesque suspendu à une corde de pendu et affublé d'un groin de porc : un mannequin représentant ... Baléagant ! ...

Ganelon tendit une lance à son maître et celui ci la brandit fièrement au dessus de la tête : la musique ( d'ambiance ) s'arrêta et Mordred se concentra sur sa cible ...
Le Roy esquissa alors une moue de mépris et projeta la lance sur le pantin et ... la pique vint se ficher au beau milieu du "félon" : la foule, restée silencieuse quelques instants, exulta et ovationna longuement son seigneur et maître...

Enfin Mordred rejoignit les tribunes et après avoir gravis les quelques marches le séparant de ses sujets de "marques" ou de ses invités ( hj : je nomme : Morgause, Anna, Emerick, Blanche, Hector, Abby, Phocas, Alicia, Gwendoline, Gwenaelle ( ? ), Agravain, Maelrhys, Gauthier, - en supposant que Morrigane n'est guère très loin ... ), il les salua tous d'un signe de tête rapide, et alla s'asseoir sur un trône richement ouvragé ...

Certains d'entre eux avaient ils remarqués les traces rouges et bleues sur le visage du Roy ?
Blanche, elle, certainement ...

Mordred s'installa et attendit que l'on dévoile devant l'assistance la statue qui serait maintenant l'un des symboles de Warminster : quelques roulements de tambours frénétiques et ...
Un colossale Mordred apparut à la vue de tous ! ...
La statue tenait une épée à la main et trois têtes étaient représentées aux pieds du souverain : celle du bandit Duncan et du saxon Harald ( que Mordred avait vaincu par le passé - cf : le forum Camelot ), et celle de l'ignoble félon Baléagant ! ...

Intitulé de l'oeuvre : " le glorieux Roy Mordred Pendragon d'Orcanie, terrassant les ennemis de la foi et de la Bretagne " ...

Fasciné, éblouit, subjugué par sa propre image, Mordred se leva et salua la foule qui, en réponse, l'acclama ...

Les sujets du Roy entonnèrent tous, alors, à l'unisson, le "slogan" du royaume :

Longue vie au Roy ! et à notre sainte Orcanie !!

Dignement, suite à l'invitation du Roi Mordred lancée dans le cachot de la Princesse Alicia d'Austrasie, Phocas d'Antioche s'installa dans la tribune d'honneur. Pour cetet occasion il avait -le peut-on ? ... oui- encore enrichi sa tenue sacerdotale. Sylverus, son accolyte, se tenait derrière lui en compagnie du terrible centurion en armure de bronze dorée.

Phocas pris un regard lointain, non qu'il ne voulu pas voir les autres invités d'honneur de cette célébration, mais il voulait de la sorte montrer la morgue aristocratique et ecclésistique byzantine... une sorte de supériorité sur ces princes un peu barbares.

Il avait néanmoins salué les présents... -[hj j'attends de savoir qui y est et complèterai ce post].

Le déroulement des festivités était surprenant, cette mégélomanie galopante avait un côté néronesque affligeant... Mais il fallait concéder que c'était impressionnant, un peu décadent, certes mais plein d'une certaine grandeur.

En fait, il avait du mal à savoir quoi penser de Mordred, malgré cette violence innouie, cette mégalomanie atroce, il n'arrivait pas à la détester complètement... De plus, ces défauts rédhibitoire en théorie pouvaient favoriser sa mission d'implanter une présence byzantine en ces lieux. Que faire ? Appuyer le roi ou jouer des tensions ? Les deux à la fois... Uhm pourquoi pas ?

Donc notre prélat était pensif et regardait peu la mise en scène de la célébration de la victoire royale.

Presque perdue au milieu de la foule des musiciens, Morrigane avait pour cette occasion ressorti sa flamboyante vêture rouge et or.
A peine concentrée sur le mouvement de ses mains, elle attendait le signal, jetant de fréquents regards à ceux qui jouaient avec elle.

Elle reprit son souffle lorsqu'apparut le roi, et tandis que le vol bigarrés des bateleurs et danseurs se dispersaient discrètement, elle fila à travers la foule, suivie de peu par Nébu qui voletait au ras des têtes.
Dans un froissement de grelots malmenés, elle arriva enfin face à la tribune où Mordred venait de prendre place.

Juste à temps..

Pas peu fiers de leur petite mise en scène, elle et quelques autres saltimbanques de son espèce -avec le royal consentement, évidemment- se détachèrent de la foule et firent une longue et profonde révérence devant la noblesse assemblée (vêtue de façon au moins aussi colorée qu'eux).
Morrigane s'avança de quelques pas, priant pour que son stratagème fonctionne.

Elle leva les bras au ciel, et de ses mains ouvertes dégringolèrent des balles de tissu attachées à des chaînes.
Quelques roulements de tambours résonnèrent, et la jeune femme sembla s'animer soudain, virevoltant au rythme effréné de la musique, ses longues jupes et ses cheveux flottant autour d'elle comme des rubans animés d'une vie propre.
Autour d'elle, les jongleurs avaient fait cercle tandis que des morceaux de bois peint bondissaient entre leurs mains.

Les mouvements de la jeune femme se firent soudain plus précis et plus lents lorsqu'elle s'approcha des larges jarres de terre qui se dressaient de part et d'autre de la statue du roi, et où s'envolaient de longues gerbes de feu. Les balles de tissu s'enflammèrent immédiatement, traçant des cercles d'or et de rouge ronflant autour de la frêle silhouette de la jeune femme.

Jusque là, tout marchait. Le plus dur restait à faire.
Un regard fut échangé entre les jongleurs, et Morrigane réintégra le centre de leur ronde.
L'une des bolas décrivit un large arc de cercle, enflammant au passage quelques-unes de leurs torches.

Ils se retrouvèrent ainsi à jouer de leurs mains avec des grappes de flammes dorées, étrange assemblée d'oiseaux de paradis aux couleurs flamboyantes qui semblaient jongler avec le feu comme des enfants avec des pommes.

La musique s'était faite plus calme et la barde dansait comme une étrange valse avec le feu, manquant parfois que ses cheveux ne touchent les balles ardentes. Pas un regard pour son public, elle n'était plus qu'une chanson qui avait prit vie, un fragment de musique, quelque chose qui ne vivait plus que pour la danse des flammes autour d'elle, pour l'ivresse impossible du danger, pour la simple distraction d'une foule étrange.

Et puis, inexhorablement, le feu acheva de dévorer torches et balles, et la jeune femme tournoya un instant avant de tomber au sol, pieds nus dans la poussière, ses cheveux et ses jupes étalées autour d'elle.

Elle courba la tête comme un cygne blessé, face au roi et ses invités, en hommage silencieux.

La jeune barde et ses compagnons ne pouvaient pas faire mieux...

Invité

Simon de Poitier, homme de confiance et Ambassadeur de Theodoric assistait à ces évenements. Sa mission était simple: Le représenter devant Mordred et protéger Alicia..... qu'il couvait littéralement du regard.
Theodoric avait donc demandé à Simon de protéger Alicia, sachant qu'il y mettrais tous son coeur............

Mais pour l'instant Simon de Poitier saluait les invités, gardant un oeil sur Alicia...... et faisant mine de s'interesser au spectacle qu'il jugeait grotesque. Ces Orcaniens vivaient encore au temps de la Rome Antique....... enfin........

Bonjour mon père. Je suis Simon de Poitier, ambassadeur de Theodoric d'Austrasie. Déclara-t-il à l'intention de Phocas d'Antioche........ Je tiens à vous remercier pour ce que vous avez faits pour la Princesse Alicia.... Murmura-t-il...... Mais Son Altesse Theodoric n'a pas voulu m'écouter quand je lui ai demandé d'intervenir en sa faveur......

Simon lança un regard vers Alicia profitant qu'elle ait le dos tourné pour ne pas devoir mettre de masque.... Les souffrances qu'Alicia avait enduré au donjon peuplaient ses cauchemars...........

Ce matin, Blanche avait eu l'impression de courir partout.

Elle était arrivée à temps à ses appartements pour qu'un page la conduise au discours du roi.

Une fois arrivée, elle prit place parmi la plupart des invités. Malgré la fatigue, elle affichait un grand sourire.

Apparemment, la duchesse était d'un calme inquiétant et même silencieuse.

Elle pensait un peu à rien et a tout. Question de ce tourmenter un peu.

Elle alla même manquer le coup qui fit les joyeux parmi les habitants. Elle ne remarqua qu'après. Ce n'était qu'à la fin, elle regarda le mannequin.

Drôle d'idée, mais … On ne pouvait s'attendre de mieux qu'avec lui.

En revoyant la blessure qu'elle lui avait infligée, Blanche eut un rire intérieur. Elle ne l'avait pas manqué !!

Au dévoilement de la statue du roi, Blanche eut une pensée plutot déconcertante.

*Une chance que le roi de Bretagne n'eut pas à assister à ceci*.

Elle s'imaginait cette réaction.

Elégante et rafinée dans sa robe blanche simple à liserets dorés Alicia salua gracieusement le roi d'orcanie. Elle ne put s'empêcher de remarquer que celui ci semblait être blessé. Ca ne pouvait pas lui faire de mal. Peut être même que si elle connaissait la personne responsable de cette blessure elle la féliciterait. Avec un peu de chances cela aurait remis au souverain les idées en place. Peut être pas...étant donné sa démonstration avec le manequin et la ridiucule statue. Elle sourit, son regard posé sur les bleus de Mordred.

- Bonjour Votre Majesté! Vote fête est fort bien réussie. Nul doute qu'elle marquera de maniére frappante chacun d'entre nous

Alicia avait prit place entre Phocas et Simon. Elle applaudit au spectacle de Morrigane dont elle appréciait la qualité et l'inventivité. L'Austrasie était réputée pour avoir les meilleurs troupes et troubadours qui soient. La lumineuse Austrasie aimait à s'entourer d'artistes, et aucun événement mondain n'en était depourvu. La petite princesse était rayonnante. Elle était imprégnée de cette joie que seuls ceux qui avait échappé de prés à la mort pouvait ressentir. L'impression d'entamer une seconde vie, peut être. Alicia n'avait pas eu la moindre envie d'assister à la fête de Mordred. Mainteant qu'elle connaissait les gouts particuliers du souverain pour ce qu'il qualifiait de "réjouissances", elle souhaitait l'éviter le plus possible. C'est donc trés volontairement qu'elle se tenait en retrait du souverain. Le plus loin possible. Cela lui permettait de deviser avec son ami Phocas, de se retirer discrétement lorsque le spectacle deviendrait barabare et de pouvoir ne pas écouter le discours long et popagandiste du souverain qui n'allait pas manquer de suivre. Car Alicia n'était là que pour voir son pére spirituel et faire bonne figure. Elle sourit à ce dernier

- Monseigneur, je ne vous ai pas présenté Simon de Poitier. (elle lui glissa discrétement) je suis heureuse de vous revoir mon Pére.

Elle posa la main sur le bras de son garde du corps
-Son dévouement et sa loyauté sont sans faille, j'ai toute confiance en lui.

Bien qu'il lui semblait que son pére avait encore eu là une idée certes bonne mais pas franchement appropriée. C'est avant qu'elle aurait eu besoin de Simon. Mais son pére avait un sens des priorités qu'Alicia ne comprendrait jamais. Théodoric, n'aurait il pas été heureux de voir sa fille trépasser ? De la poudre aux yeux, encore et toujours! Elle remarqua une belle dame qui était tout sourire et qui se présenta comme étant la Duchesse Blanche. Elle la saluat chaleureusement

- Bonjour Duchesse, ravie de faire votre connaissance. Je suis Alicia d'Austraisie

Phocas se dérida à l'arrivée de la princesse d'Austrasie, d'autant plus qu'elle rayonnait... élégante, enjouée avec une pointe d'inquiètude mais, tout de même, elle était redevenue la Princesse qu'elle ne devait cesser d'être.

Elle pris naturellement place à ses côtés et il en était heureux... il pris note que ce Simon de Poitier était homem lige de la damoiselel, et homme sûr... donc automatiquement selon le vieux précepte "les amis de mes amis ... " devenait allié de fait.

- Heureux de vous revoir Princesse Alicia d'Austrasie et je suis content de vous voir rétablie... dans vos privilèges.
Monsieur de Poitier, vous n'avez à me remercier pour être intervnu en tant qu'Ambassadeur extraordinaire et surtout prélat aupès du Roi Mordred, il ne s'agissait que d'équité... et dans mes fonctions de prélat l'équité compte beaucoup.

Il nota l'arrivée de la Duchesse Bretonne et décida de retenter un contact après son échec pendant la fête de présentation... Il la nota fatiguée, un peu agacée sasn savoir par quoi ...

- Duchesse, je suis enchanté d'avoir à vous croiser de nouveau, je suis heureux de voir que la Cour d'Arthur de Bretagne se trouve ici représentée par un de ses joyaux... pour assister au triomphe, plein de grandeur, mais un peu bruyant, certes, du Roi d'Orcanie...

Il ne pouvait s'empêcher de faire un peu d'ironie, testant par là la réaction de la Duchesse... qu'il aurait aimé voir en position d'alliée, elle aussi... repondrait-elle à cette petite pointe ? Si oui, ella aurait droit à l'attention de l'Ambassadeur... sinon elle ne recevrait que morgue aristocratique de la part du Byzantin.

Blanche sursauta lorsque l'ambassadeur de Byzance, l'interpella. Cloîtrée dans son monde, elle en avait presque oublié ses manières.

-Je suis enchantée de vous revoir moi aussi, votre Éminence.

En espérant tout de même que les manières de mon père ne vous ont point choqué. Je m'en vois sincèrement désolé.

Puis le Byzantin fit place au roi Arthur dans sa conversation.

Il aurait été disgracieux de la part de mon suzerain de ne point être représenté, en l'absence de mon père. De plus, mon suzerain veut garder une paix constante entre les royaumes bretons.

Il se doit donc, même si la raison lui déplait, d'appuyer les souverains gouvernant. Il ne voit pas les bonnes choses, il faut donc le lui faire comprendre que sa guerre personnelle contre le roi D'Orcanie est perdue d'avance.

Blanche esquissa d'un petit sourire. Sur es remarques de l'éMinence, elle répondit.

-Certes bruyante, mais vaut mieux l'entendre que l'oublier.

Majestueuse, digne et plein de morgue rentrée, la Reine mère fit son apparition, encadrée par sa garde personnelle et accompagnée de quelques conseillers ! ...

Vétue d'une robe et de différents atours du à son noble rang et à sa position à la cour, la fière et resplendissante Morgause vint se placer avec solennité à la droite de son fils ...
Elle ne cacha ni son contentement, ni même sa proximité avec son fils préféré : arrivée à sa hauteur elle déposa une de ses délicates mains sur le visage tuméfié du Roy et l'embrassa aussitôt avec affection ...

Mais son regard humide, redevint vite impérieux lorsque celle ci considéra les personnes présentes au premier rang : elle les salua sans tarder ...
La Reine scruta chaque invités avec insistance, de ses yeux de félin aux aguets et déclara, un mince sourire pincé aux lèvres :

Monseigneur ! ( Phocas )
Altesse ! ( Alicia )
Duchesse ! ( la petite brute Razz

)
Excellence ! ( Simon )

Je suis heureuse de vous voir et vous souhaites une agréable journée ! ...
En espérant que votre séjour à Warminster vous complaise autant ...

Et ceci ...

*regard en coin vers Alicia*

Malgré les contraintes qu'un royaume en conflit est obligé de mettre en oeuvre ! ...

Morgause se fendit enfin d'un sourire éclatant, rien à voir avec le rictus carnassier qu'elle affichait souvent, et usa même d'un ton peu familier chez cette veuve noire impitoyable ...
C'est donc avec une cordialité calculée qu'elle annonça :

Nous nous reverrons, assurément, après le discours et ... les festivités, au moment du grand banquet ! ...

A tantôt cher(e)s hôtes ! ...

Après avoir lancé un dernier sourire exagéré comme on distribue un os a ronger à une meute affamée, Morgause, triomphante, radieuse, tourna les talons et rejoignit Mordred ...
Après s'être assise, elle déposa avec ostentation une main protectrice sur le bras de son fils et s'approcha de lui, près, très près et lui susurra quelques mots à l'oreille ...

Elle se recula, tout sourire, attendant avec impatience la réaction de son terrible rejeton : celui ci ricana ...

Puis tout les regards se tournèrent en direction des troupes d'élite du royaume qui défilaient présentement devant la tribune :
le martèlement des pas de la soldatesque répondant au rythme effréné des percussions des tambours ...
L'arrogante Orcanie paradait et entendait démontrer sa force ! ...

Et bientôt, le tyran allait parler !

Uhm, la petite duchesse bretonne semblait mieux disposée que monsieur son père, cela convenait à l'Ambassadeur de Byzance. Cela lui convenait vraiment.

S'adressant à elle :

- Il serait regrettable, en effet, de voir une guerre ensanglanter la Bretagne... j'avoue que Byzance et Rome verraient cela d'un assez mauvais oeil... pour le moment. Notre appui est assuré aux pouvoirs en place, quand il vont dans le sens de de la Chrétienté, ce qui est le cas en Orcanie.
Votre présence ici nous honore tous Duchesse, moi particulièrement, je me permets de solliciter un entretien ... particulier... quand vous en trouverez le temps... j'aimerais comprendre la politique du brillant Roi de Bretagne dans ces terres du nord et l'assurer que les puissances du sud respectent le Roi de Bretagne... l'estiment beaucoup même.

Il nota l'arrivée royale de la Reine mère... un peu trop royale la Reine pour une barbare du nord christianisée de neuf, elle vivait le triomphe de son royal rejeton comme le sien. Bon, pourquoi pas ? C'est là attitude de mère courante en fait. Néanmoins l'Ambassadeur la salua dignement, n'était-elle pas pièce essentielle de ce petit royaume où il lui était demandé d'agir ?

- Votre Altesse ...

Mais, déjà, elle se hâtait d'aller tenir le bras de son fils... avait-il besoin d'elle encore ? Ou avait-elle besoin de lui pour s'afirmer ? En tout cas il avait détesté ce qu'elle avait dit à sa protégée ... il la classait dans le camp de ses ennemis.

Invité

Simon sourit à Morgause qui attirait visiblement les regards Si la météo reste aussi clémente je ne vois pas pourquoi ce séjour à Warminster me déplairait Altesse.........

Et ceci ...

*regard en coin vers Alicia*

Malgré les contraintes qu'un royaume en conflit est obligé de mettre en oeuvre ! ...

Simon préféra ne pas répondre. Alicia avait-t-elle compris la totalité du sous entendu?

L'Austrasie approchait du Gouffre. Si la famille de Poitier était fidèle à la couronne, d'autres familles fourbissaient leurs armes, attendant la mort de Theodoric pour sauter sur le trône. Et Marth qui était tout sauf prêt à règner.... Il faudrait le former, mais la seule personne qu'il écouterait serait cette Morgause qui ferait de l'Austrasie le toutou de l'Orcanie (comme Londres et Washington). Et pour que Morgause dise ça, Theodoric avait déjà dû lui présenter la situation et lui demander son aide, car elle n'était pas omnisciente, n'est-ce pas?

La reine mére venait d'arriver et avait semble t il capté l'attention. Mais n'était ce pas son rôle ? Cette femme avait un besoin de reconniassance impressionnant. C'est peut être pour cette raison qu'elle se dépécha de s'accrocher à son fils, premier de ses nombreux admirateurs. Pourquoi Morgause avait elle toujours cette défiance vis à vis d'Alicia ? Elles n'avaient pourtant rien en commun. Et Alicia saisit parafaitement le sens des paroles de la reine mére. Alicia sourit aprés l'avoir salué comme il se devait

- L'Orcanie ? Obligée de quelque chose! C'est il me semble une notion qui n'est pas de mise ici. Et je vous remercie pour votre hospitalité...Orcanienne...

Alicia observa Simon. L'Austrasie n'était pas au bord du gouffre. Marth était un homme pas une lavette. De plus, Théodoric ne semblait pas prêt à céder sa place encore. Marth avait encore le temps de "grandir". L'Austrasie n'était pas gouvernée par des larbins. Son indépendance était toujourds intacte ainsi que sa richesse qui faisait pâlir de jalousie bien des voisins. Elle posa une main apaisante sur celle de son garde du corps et la retira. Elle savait parfaitement ce que son pére venait de faire. Encore... Elle reporta son attention sur la conversation qui se passait à coté

Invité

Simon posa sa main sur celle d'Alicia juste avant qu'elle ne l'enlève, et se pencha vers elle et chuchota à son oreille, car il avait parfaitement compris les pensées d'Alicia.

Nous devrs veiller à ce que votre frère ne se laisse pas influencer par cette femme, au moins en politique, mais je crois qu'il nous faudra aussi parler de la santé de votre père....

Simon poussa un soupir. Si on en croyait les propos de Morgause, Theodoric était de plus en plus affaibli par la maladie et quelqu'un de son entourage en profitait.......

Phocas laissait trainer ses oreilles et arrivait à comprendre ce qui ce tramait entre Austrasie et Orcanie... la menace à peine voilée de Morgause d'Orcanie le laissait sans voix... pour le moment il se contenta d'un :

- Nous louons tous l'hospitalité Orcanienne, le Roi Mordred semble décidé à la rendre plus acceptable, à la civiliser et, de fait, nous lui rendons tous grace pour cet effort pour un pays en guerre... De remerciments qui vont donc à l'Orcanie toute entière qui ne peut oublier que le monde la regarde... la juge aussi quelquefois.
Il posa le bras sur celui de la princesse...

- Ne faites pas attention aux médisances d'une femme un peu à l'écart du pouvoir qui veut encore lever le col devant une qui a l'avenir devant elle... et chuchotant : Et dites à votre ami d'être discret, nous parlerons ensemble de la santé de monsieur votre père... et essaierons, les Byzantins sont forts à cela, de remédier à ses problèmes ... de volonté.

Il dit tout cela sans passion, sans un seul regard qui eut dévoilé ses pensées... et se replongea dans le spectacle ...

Blanche resta souriante, pour une fois. Elle n'avait pas choisi de remplacer son père, mais trouvait l'intérêt du byzantin bizarre.

- Même le peuple verrait ceci de mauvais œil.

Votre présence ici nous honore tous Duchesse, moi particulièrement, je me permets de solliciter un entretien ... particulier... quand vous en trouverez le temps...

-J'ai encore tout mon temps, votre Éminence, alors lorsque tout vous conviendra pour vous.

Qui avait dit qu'il n'y avait que les hommes pour être diplomatique et avoir un certain flair politique

Blanche restait un peu perplexe sur les dernières paroles du Byzantin.

Les territoires du sud, voila ceux qui étaient dans les années antérieurs les plus difficile à contrôler.

L'Orcanie étant l'échec principal du roi breton. Ce royaume abritait le pire cauchemar de Pendragon. Son neveu, Mordred, et sa demi-sœur, Morgause.

À ce meme moment , où elle pensait au roi et la reine régente, celle-ci les salua. Poliment, elle ajouta :

-Votre Majesté

Puis se tourna vers Phocas.

Mais le roi de Bretagne reste toujours sur ses gardes contre ses propres alliées.

Blanche a écrit:: [i]Puis se tourna vers Phocas.

Mais le roi de Bretagne reste toujours sur ses gardes contre ses propres alliées.

Phocas lui adressa un sourire ... il était sincèrement réjoui :

- Finesse digne d'une byzantine, Duchesse, nous en reparlerons, il est important que l'Ambassadeur de l'Empereur ne choississe pas un allié que tous ses voisins condamnent...
J'ai moi aussi tout mon temps et nous nous entretiendrons... je n'en doute pas. Qui sait nos intérêts convergent peut-être ?

Mais laissons nous aller à regarder Mordred, Roi d'Orcanie et sa mère triompher... ils ont du nous préparer un spectacle édifiant, je n'en doute pas !

Alicia adressa un sourire serein à Simon et Phocas. Elle avait confiance en l'avenir et n'était pas effrayée pour l'instant. Il lui en fallait plus que ça. Elle avait connu pire depuis quelques temps. Quant à la santé de son pére, elle pensait savoir ce qu'il en était. Restait à mettre le plan à exécution avec le concours de Monseigneur Phocas. Phocas, qui sans le savoir, lui apportait une tranquillité d'esprit. Mais la jeune femme restait tout de même sur ses gardes. S'endormir en Orcanie équivalait à se faire planter un coup de couteau dans le dos. Triste mentalité! Et la reine mére semblait presque en faire une affaire personnelle. Le choix était vite fait dans ce triste pays : l'indifférence ou la persécution. Elle fixa son regard sur ce qui devait être regardé. Mais ses pensées étaient ailleurs

[hj:Retour de post pour alicia dont j'avais manqué ]

Malgré la présence de nombreux invités, Blanche se tourna vers la princesse austrasienne et lui souria. Pas question d'avoir la mine morose aujourd'hui.

Après les brèves paroles du prélat, la duchesse bretonne prit accent sur la princesse.

- Bonjour Duchesse, ravie de faire votre connaissance. Je suis Alicia d'Austrasie

Bonjour ! Ravie effectivement de faire votre connaissance. Si je ne peux être indiscrète. Que vient faire l'Austrasie en Orcanie?

Blanche en avait quelques fois entendu parler DU roi Théodoric, mais pas en faire une effigie.

Vous savez que le roi ,Arthur tient à l'estime de votre père.

Puis elle regarda la princesse.

Est-ce que tout va bien ?

La princesse semblait être présente que de corps et non d'esprits

Après les brèves causerie et ne manquant que quelques invités, dont son frère qui s'était déjà lassé. Monsieur préférait ne pas se joindre à la fête prétextant ne pas se sentir bien.

Le pauvre aurait une pente incroyable s'il devait devenir roi.

Revenons au mouton du roi. En plus de trouver ça presque charmant, Anna savait qu'ils auraient droit à un magnifique discours remplis d'émotions subtile et d'actions.

Génial.

La tension Mordred Anna avait beaucoup changé. Elle n'était plus la petite princesse, toute gentille et toute mignonne. Naïve, innocente, ignorante, angélique et tout ce que vous désirez. Elle n'existait plus.

Anna prit place après un retard excusable. Et puis quoi ça pouvait arriver à tout le monde.

Après avoir regarder Mordred u coin de l'œil, elle essaya d'afficher un sourire.

Restons un peu diplomatique. De plus la fête n'allait certe pas durer. Du moins c'est ce qu'elle espérait.

Agravain d'Orcanie, prince et prêtre de son état, décida d'apparaître à cette "cérémonie", dans ses habits "civil" ...
C'est à dire une riche tunique digne de son rang et drapé dans une large cape du plus bel effet ...
Le jeune homme fit pourtant preuve d'une rare discrétion : attitude dut à sa réserve naturelle et non à une quelconque volonté de "snober" les dignitaires présent ...
Néanmoins il fut tenté de saluer son amie Morrigane qui se trouvait en bas des marches de la tribune ...
Mais à quoi bon, celle ci était occupée dans ses oeuvres et puis ce geste familier serait sûrement remarqué, y compris par les séides de Florin ...
Même absent, l'évêque épiait et agissait à travers ses sombres laquais ...
Agravain alla donc s'asseoir un peu en retrait et y remarqua la présence de ... Anna des Orcades ...
Il lui adressa un agréable sourire et s'installa à ses côtés :

Bonjour ma cousine ! ...
Vous semblez bien sombre ...
Quelque chose vous préoccupe donc ? ...

Ceci dit, le Prince jeta un coup d'oeil ironique à l'imposante statue du Roy et murmura :

Je ne la trouve point très ressemblante ...
Mes avis que notre cher Mordred s'est fait volé par ces satanés sculpteurs !

Mais comme chacun sait, y compris Agravain, les oeuvres de commandes sont toujours très élogieuses ...
Au détriment de la réalité ...

Soudain des trompettes retentirent et le capitaine Ganelon déclara, haut et fort :

Que chacun daigne faire silence ! ...
Notre Roy va parler !! ...

Alors, un silence pesant s'installa et ne fut troublé que par le son de la voix de Mordred : triomphant, fier et heureux, il s'avança vers le promontoire dominant la foule en liesse et commença :

Peuple d'Orcanie !! ...

La Bretagne toute entière nous regarde, car le sort de l'île dépend de l'issue du conflit !! ...

Si nous nous inclinons : les forces de la destruction et de la barbarie se répandront sur l'ensemble du royaume et la paix sera à jamais menacée !! ...

Mais, si nous triomphons, c'est l'idée même de civilisation qui triomphera et la tranquillité du royaume sera préservée !! ...

Cette guerre, l'Orcanie ne la point voulut mais nous la faisons sans états d'âmes !! ...
Au nom des valeurs de la chevalerie et de la Justice !! ...

Il ne s'agit pas d'une guerre de conquête mais ... d'une guerre de libération !! ...
En nous opposant aux menées du tyran Baléagant, nous avons préservés l'intégrité d'un royaume parent et ami : les Orcades, et sauvés son peuple de l'asservissement !! ...

En déposant la brute de Gaurres : nous mettrons fin aux souffrances d'un peuple, les gauréens, qui n'en peuvent plus de subir les méfaits de leur seigneur !! ...

Un seigneur, vil , lâche et hérétique, qui monta sur le trône par le crime, s'y maintint par l'oppression et osa même menacer la paix en cette région de Bretagne, et donc la stabilité de l'île toute entière !! ...

Nous défiant ouvertement en agressant nos frères des Orcades !! ...
Et ceci malgré les tentatives de compromis que nous lui avions proposé ! ...

Baléagant qui tenta d'attenter à l'intégrité et à la vie de nombre de mes proches afin de m'atteindre et de me faire renoncer à mon devoir sacré !! ...

Dès lors, quel autre choix avions nous que de le combattre ?! ...

De le combattre ! .... et de l'anéantir ?!? ...

*ovation de la foule en délire, et geste solennel de Mordred en réponse à ces vivats*

Et ceci non pour notre bien, mais dans l'intérêt de la Bretagne et ... de la foi !! ...
Foi menacée en Gaurres ou les chrétiens sont opprimés et massacrés !! ...
Alors qu'en Orcanie, terre chrétienne, une grande prêtresse ( officielle ) peut officier sans craintes ! ...
Nous nous devions également de porter secours à nos frères opprimés et menacés !! ...
Comme, par la suite, nous devrons faire partager à l'ensemble du peuple de Gaurres de la lumière et des bienfaits de la parole de notre Seigneur !! ...

Parole dont nul ne devrait ignorer la force, nul ne devrait s'en abstraire et ... ne devrait même point y songer !! ...

Car sans la certitude de l'existence d'un Dieu unique, exigeant mais juste, punissant le malfaisant, récompensant le bon croyant, la morale serait une vertu qui tendrait à disparaître, menaçant ainsi la survie même de notre société !! ...

Et ... si pour sauvegarder notre sainte société il nous faut ... terroriser les méchants ( dans l'acception de l'époque ) et les traîtres, afin aussi et surtout de prémunir et protéger les sujets honnêtes et droits : nous devons le faire ! et quoi qu'ils nous en coûte !!

La terreur bienfaitrice au nom du triomphe de la vertu !! ...
Faiblir ! c'est périr !! ...

* nouvelles ovations*

Peuple d'Orcanie !! ...

A l'origine nos ancêtres étaient fiers et intègres ! ...
L'Orcanie était le royaume des femmes vertueuses et des hommes honnêtes ! ...

Mais avec le temps et la pratique odieuse du paganisme !! ...
Nous avons oubliés qui nous étions et nous sommes réfugiés dans les ténèbres de l'erreur ! ...

Mais la parole du Christ sera le symbole de notre rédemption et de notre renouveau !! ...

La guerre présente : l'occasion de faire triompher nos valeurs et notre message !! ...
Et bientôt, très bientôt !! ...

L'Orcanie deviendra le royaume le plus puissant de l'île et ... sera en capacité d'inspirer à son tour le royaume du glorieux roy Arthur, notre suzerain et ... mon oncle bien aimé !! ...

Car, évidemment, l'unité de la Bretagne m'emporte autant que la puissance et la renommée de l'Orcanie !! ...

Mais, surtout, surtout, je me battrais toujours et avant tout pour VOTRE bonheur !! ...

PEUPLE D'ORCANIE !!! ....

Enivré et exalté par son propre discours, le Roy se mit a saluer l'assistance avec frénésie et le bon peuple acclama, alors, à tout rompre son souverain ...

Mais était ce forcément "spontané" ? ... et sincère ...

Aussitôt la fin du discours achevé, des roulements de tambours se firent entendre et plusieurs soldats se mirent à crier :

Vive notre Roy !! et longue vie à l'Orcanie !!

Bientôt imité, en cela, par l'ensemble du peuple de Warminster ...

Juste avant le discours royal, Phocas salua le Prince Agravain d'un signe de tête et d'un franc sourire...
et se tut pur écouter la royale diatribe, analysant ce qui le Roi disait. Ceci donna : exalté ce jeune Roi. Si Phocas comprenait bien, les guerres se justifiaient, ce qui allait de soit. La chrétienté touvait en Mordred d'Orcanie son bras armé, armé d'un évêque combattant, armé pour la justice.
Ouai... soit, et de plus Mordred faisait de son royaume l'égal de celui de son oncle bien aimé... voilà qui devrait faire plaisir à tonton Arthur ! Franchement il allait s'étrangler de rage le bien aimé ! Phocas regarda la jeune Duchesse qui représentait la souverain breton, un sourcil légérement levé... cela pouvait passer pour "et bien je n'aimerais pas être à votre place" ou pour "vous allez réagir maintenant ?".
Phocas adorait ces petits mystères. Il se plaisait dans le marigot orcanien, c'était comme à Byzance ces histoires de factions, ces empoisonnements, ces enlèvements, ces guerres internes, ces pouvoirs qui se disputaient... il était dans son élément, et même voulait être une part non négligeable de ces petits événenements.
L'Empereur qui aimait ce prélat intrigant ne l'avait pas choisi par pur hasard pour le représenter en ces terres lointaines. Phocas se sentait poisson dans l'eau...

... contrairement à Maelrhys qui s'ennuyait ferme, relégué à l'une des extrémités de la tribune, capuche baissée et ses grandes mains cachées dans les manches de la robe de bure la moins défraîchie qu'il possédait.

Il écouta d'une oreille distraite les discours, ovations et musiques, ne jeta même pas un regard à la petite païenne qui se déhanchait en bas. Tout au plus daigna-il accorder un brin d'attention au long monologue enflammé du jeune roi, un sourire moqueur se dessinant sous sa barbe.

Ah c'était beau, l'enthousiasme de la jeunesse! Et la mégalomanie galopante, aussi.

Le prêtre remua des orteils dans ses sandales grossières, regrettant la tranquillité de sa chapelle. Il balaya les autres invités d'un regard affichant une calme politesse. Outre l'évêque, il y avait là une poignée de nobliaux de plus ou moins d'importance, dont le père-prince Agravain -à qui il fit l'honneur d'un sourire- et la jeune princesse austrasienne qu'il avait confessée... Comment s'appellait-elle déjà?

Il se frotta le nez, contrarié de sa mémoire déjà déficiente, et se demanda comment elle s'en tirait avec son frère. Il avait entendu dire qu'elle avait eu droit à une correction en public, par-dessus le marché.
Ah les enfants de nos jours... Les princesses n'étaient plus ce qu'elles étaient. Pour autant qu'il s'en souvenait, leur rôle se bornait à survivre à douze grossesses dans un donjon humide, mais ceci dit en tant qu'ancien gamin puis truand des bas-fonds de Warminster, il avait une conception quelque peu étriquée de la société. Une bonne couche de religion par-dessus n'avait sans doute pas arrangé les choses...

Maelrhys soupira comme une éolienne.

C'était pas le jeune de Winter là-bas?

Blanche s'était contenté de sourire. Voila un discours fort intéressant, mais comportant presque son humour. Tant qu'elle , elle n'aurait pas insister sur le notre souverain et mon oncle bien aimé.

Elle se tourna vers Phocas et reporta son attention sur Mordred. Vivement qu'elle représentait son suzerain et qu'il n'était pas la.

On aurait pus assister à un véritable carnage. Les sentiments que profilait le roi, Arthur ne les avait pas envers son neveu.

Et puis ses pensées convergèrent vers la reine Morgause. N'a-t-elle pas envie d'étrangler son fiston, pour avoir parler de son cher oncle, et dans le cas précis le demi-frère de celle-ci.

Le devait en tressaillirent ou feindre comme tout souverain et appuyé son fils.

L'Orcanie deviendra le royaume le plus puissant de l'île et ... sera en capacité d'inspirer à son tour le royaume du glorieux roy Arthur, notre suzerain et ... mon oncle bien aimé !! ...

Dépendant de la mentalité d'une personne, on aurait pu croire à des menaces contre Camelot ou une prospérité pour l'Orcanie.

Blanche médita sur cette phrase, un peu trop longtemps, pour en manquer la fin et se faire réveiller par la foule acclamant son roy.

Alicia fut tirée des ses sombres pensées par la voix cristaline de la Duchesse

- Bonjour ! Ravie effectivement de faire votre connaissance. Si je ne peux être indiscrète. Que vient faire l'Austrasie en Orcanie?
Vous savez que le roi ,Arthur tient à l'estime de votre père. Est-ce que tout va bien ?

Alicia sourit à la demoiselle. Elle semblait connaitre parfaitement les sentiments du Haut-Roi et s'intéresser de prés à la politique. Ce qui était plutôt exeptionnel pour les duchesses. Celles ci étant souvent trop occupées à être ou paraître les plus belles, capter l'attention, avoir des prétendants. Dame Blanche semblait être d'un autre acabis.

- Oh non vous n'êtes pas indiscréte! Et je vous répondrais que nous sommes ici en visite de courtoisie. Nous n'avions pas encore eu l'occasion de saluer le nouveau roi d'Orcanie...et à votre autre question, je vous répondrais que votre pére aussi tient une place réelle dans l'estime du Haut Roi

Elle s'était apperçue de "l'absence" d'Alicia. Celle ci avait été volontaire. Alicia n'adhérait pas à la politique tyranique de la famille royale d'Orcanie. Elle ne montrait donc aucune ferveur à ce que le roi appelait prématurément un triomphe. Elle sourit de nouveau

- Je vais bien je vous remercie.

Elle ajouta sur un ton de confidence et légérement confuse

- Mais j'avoue que rester assise sans rien faire a tendance à m'ennuyer...et vous dites moi vous plaisez vous ici ? Et si ce n'est pas indiscret également, est ce Abingdon ou le Haut Roi que votre pére et vous représentez ?

Le Prince Agravain et la Princesse Ana firent leur entrée et Alicia les saluat. Retard ? Non elle n'aurait pas qualifier leur arrivée d'en retard. Juste comme il le fallait au contraire. Quelques secondes avant LE discours. C'était largement suffisant. Tout comme le prétre à qui elle s'était confiée qu'elle salua aussi. Mordred d'ailleurs se décida à parler. Alicia l'écouta.

La Bretagne toute entière nous regarde, car le sort de l'île dépend de l'issue du conflit !! ...

Eh non en fait. Même si l'Orcanie était importante, elle n'était pas le nombrile de l'Angleterre. Mais bon. Le roi avait un peuple à convaincre...il était normal qu'il emploie ces mots.

Si nous nous inclinons : les forces de la destruction et de la barbarie se répandront sur l'ensemble du royaume et la paix sera à jamais menacée !! ...
Mais, si nous triomphons, c'est l'idée même de civilisation qui triomphera et la tranquillité du royaume sera préservée !! ...
Cette guerre, l'Orcanie ne la point voulut mais nous la faisons sans états d'âmes !! ...
Au nom des valeurs de la chevalerie et de la Justice !! ...
Il ne s'agit pas d'une guerre de conquête mais ... d'une guerre de libération !! ...
En nous opposant aux menées du tyran Baléagant, nous avons préservés l'intégrité d'un royaume parent et ami : les Orcades, et sauvés son peuple de l'asservissement !! ...

Ah mes belles paroles! Mordred y mettait vraiment du sien pour convaincre. Mais d'ailleurs...pourquoi chercher à convaincre si ce combat était légitime ?

En déposant la brute de Gaurres : nous mettrons fin aux souffrances d'un peuple, les gauréens, qui n'en peuvent plus de subir les méfaits de leur seigneur !! ...
Un seigneur, vil , lâche et hérétique, qui monta sur le trône par le crime, s'y maintint par l'oppression et osa même menacer la paix en cette région de Bretagne, et donc la stabilité de l'île toute entière !! ...
Nous défiant ouvertement en agressant nos frères des Orcades !! ...
Et ceci malgré les tentatives de compromis que nous lui avions proposé ! ...
Baléagant qui tenta d'attenter à l'intégrité et à la vie de nombre de mes proches afin de m'atteindre et de me faire renoncer à mon devoir sacré !! ...

Hum...étrange comme les qualificatifs attribués au roi des Gaurres pouvaient s'appliquer à Mordred...quoique la comparaison n'était pas vraiment de mise. Il falalit bien reconnaître que Mordred était beaucoup plus fin et civilsé que son ennemi.

Dès lors, quel autre choix avions nous que de le combattre ?! ...
De le combattre ! .... et de l'anéantir ?!? ...
Et ceci non pour notre bien, mais dans l'intérêt de la Bretagne et ... de la foi !! ...
Foi menacée en Gaurres ou les chrétiens sont opprimés et massacrés !! ...
Alors qu'en Orcanie, terre chrétienne, une grande prêtresse ( officielle ) peut officier sans craintes ! ...
Nous nous devions également de porter secours à nos frères opprimés et menacés !! ...
Comme, par la suite, nous devrons faire partager à l'ensemble du peuple de Gaurres de la lumière et des bienfaits de la parole de notre Seigneur !! ...
Parole dont nul ne devrait ignorer la force, nul ne devrait s'en abstraire et ... ne devrait même point y songer !! ...
Car sans la certitude de l'existence d'un Dieu unique, exigeant mais juste, punissant le malfaisant, récompensant le bon croyant, la morale serait une vertu qui tendrait à disparaître, menaçant ainsi la survie même de notre société !! ...
Et ... si pour sauvegarder notre sainte société il nous faut ... terroriser les méchants ( dans l'acception de l'époque ) et les traîtres, afin aussi et surtout de prémunir et protéger les sujets honnêtes et droits : nous devons le faire ! et quoi qu'ils nous en coûte !!

Ah Mordred le sauveur!!! C'était magnifique!!

La terreur bienfaitrice au nom du triomphe de la vertu !! ...
Faiblir ! c'est périr !! ...
Peuple d'Orcanie !! ...
A l'origine nos ancêtres étaient fiers et intègres ! ...
L'Orcanie était le royaume des femmes vertueuses et des hommes honnêtes ! ...
Mais avec le temps et la pratique odieuse du paganisme !! ...
Nous avons oubliés qui nous étions et nous sommes réfugiés dans les ténèbres de l'erreur ! ...
Mais la parole du Christ sera le symbole de notre rédemption et de notre renouveau !! ...
La guerre présente : l'occasion de faire triompher nos valeurs et notre message !! ...
Et bientôt, très bientôt !! ...
L'Orcanie deviendra le royaume le plus puissant de l'île et ... sera en capacité d'inspirer à son tour le royaume du glorieux roy Arthur, notre suzerain et ... mon oncle bien aimé !! ...
Car, évidemment, l'unité de la Bretagne m'emporte autant que la puissance et la renommée de l'Orcanie !! ...
Mais, surtout, surtout, je me battrais toujours et avant tout pour VOTRE bonheur !! ...
PEUPLE D'ORCANIE !!! ....

Terreur bienfaitrice. Deux térmes superbes mais totalement contradictoires. Mais cela sonnait bien. L'Orcanie inspirer Caamelot ? Allons donc! C'était le contraire qu'il fallait voir. Mordred menaçait il ainsi son oncle de maniére détournée ? Ca n'aurait rien eu d'étonnant. Le peuple acclama...poliment. Et Alicia applaudit...poliment. Pourtant elle le voyait bien. le discours de Mordred n'était pas anodin. Loin de là...

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****Le triomphe de Mordred****

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