Demande d'audience ...

Déranger tant de monde pour une simple formalité rendait Aylla trés gênée. Lorsqu'on lui demanda d'entrer elle pressa donc le pas. Plus vie ce serait fait et mieux ça vaudrait. Elle n'avait qu'une envie, disparaitre et vite. Elle s'inclina avec respect devant le roi et parla à haute voix clairement et intelligiblement de maniére à ce que Sa Majesté aprés une si longue journée n'aie pas à tendre l'oreille pour l'écouter.

- Bonsoir Votre Majesté. Je viens vous demander la permission de prendre congé de l'Orcanie pour retrourner en mes terres.

C'était dit; dans un instant le roi donnerait son aval et elle pourrait enfin quitte ce pays. L'image du petit homme qu'elle n'avait pas pu aider la hantait

-" Bonsoir Votre Majesté. Je viens vous demander la permission de prendre congé de l'Orcanie pour retrourner en mes terres."


Mordred considéra dame Aylla avec une certaine froideur et les quelques mots qu'il prononça tombèrent sur la jeune femme comme la hache tranchante sur le billot :

Avant cela, ma chère ...
Vous nous direz pourquoi vous prites la défense d'un fiéfé coquin, d'un voleur, en la place du marché, il y a quelques jours de cela ! ...
Et ce en osant vous opposez au capitaine de ma garde ! ...


Le Roy eut une bien mauvaise pensée à ce moment là :

*je gage qu'elle ne tardera point a fondre en larmes ...*

Aylla avait eu l'intention d'être calme, de passer furtivement d'être discréte et disciplinée. Mais voilà, le roi ne lui en laissait pas l'occasion. Et Aylla était d'une lassitude à faire peur. Mordred posait une quesion dont la réponse ne l'intéressait pas le moins du monde. Aylla aurait pu se défendre vivement, crier à l'injustice ou trembler de tous ses membres. Mais elle était vraiment trop lasse pour ça. L'être humain a une faculté d'adaptation surprenante et user, abuser de violence et d'auorité mal placée ne faisait que blazer jusqu'à ne plus craindre pour sa vie. Aylla tendit les poignets attendant les cordes qui n'allaient pas tarder à les enserrer et dit d'une voix lasse

- oui oui je sais "qu'on la mette aux fers", ou bien "qu'on la torture"... A votre guise Sire, je ne suis que votre servante !

Que ce soit d'une façon ou d'une autre elle voulait en terminer. La présence du roi et l'njustice de son pays l'insupportait au plus haut point. Elle n'y changerait rien et n'avait qu'une envie : qu'on lui fiche la paix. Elle était déjà assez polie de demander au ro une permission dont elle n'avait pas besoin

Silence total ...


....


Tout les conseillers, gardes et courtisans, entourant le Roy, et qui, quelques instants plus tôt devisaient tous entre eux, se tûrent soudainement puis se tournèrent, effarrés et scandalisés, en direction de Aylla ...
Les yeux ronds, ils attendaient tous, qui avec stupéfaction, qui avec crainte ou intérêt, c'est selon, la réaction du Roy ...
Une chose était déjà sûr : NUL n'avait osé faire preuve d'autant d'audace ou ... de courage face à Mordred !
Du moins à Warminster ...

Le tyran lui, n'en croyait pas ses yeux et ses oreilles ...
Et pendant un cour instant on put croire que le souverain c'était changé en statue de marbre ...
Il finit par esquisser un léger sourire qui s'élargit peu à peu et ... Mordred éclata d'un rire sonore et quelque peu ... sardonnique ...
Il pouvait à peine reprendre son souffle : ses conseillers se regardèrent stupéfaits : pourtant ils connaissaient les "bizareries" de leur maître ...

*clap clap clap clap !!*

Voilà maintenant que le démon d'Orcanie applaudissait comme un enfant ! ...
L'air visiblement réjouit ...
Il s'interrompit brutalement puis glissa au conseiller le plus proche de lui ( Kadoudal ), en riant presque :

Sortez tous ...

Kadoudal s'approcha et demanda confirmation, ce qui fit éclater son roy :

- Sortez !!

Dehors !! ...

Tous les dignitaires et soldats présents détalèrent comme du bétail poursuivit par un prédateur ...
Tandis que Mordred observait Aylla fixement, un sourire tout sauf rassurant aux lèvres ...
Il se leva et s'approcha lentement de sa "proie", pour un peu, il s'en serait pourleché les babines ...
Arrivé près, tous près de la dame, il la toisa de toute sa hauteur ( 1m95 je rappel ), puis "attaqua", sifflant comme un serpent avant de ... mordre ? ...

Vous avez une sacrée audace pour oser me parler sur ce ton, damoiselle Aylla !! ...



Ces paroles fûrent articulées avec soin et expulsées tel du venin ...
Le Roy se tût et attendit ...
Quoi ? ...
A la demoiselle de deviner ...

hj : xpldr!! Ca devait arriver je me suis trompée de perso

La jeune femme s'était attendue à tout. Oui vraiment à tout. Mais pas à être le clou d'un spectacle improvisé. Cela la laissa...stupéfaite. Elle était venue prévenir qu'elle rentrait chez elle...à l'origine. Finalement Aylla trouve cela amusant. A défaut d'autres choses, elle aurait réussit à faire rire Sa Majesté...Oui enfin...en apparence, devant l'asemblée...histoire de...sauver la face peut être bien. Car Aylla ne pouvait pas avoir vraiment amuser le roi. Elle n'avait pas mis son nez de clown. Et elle saisit toute l'importance de l'appréciation du roi lorsqu'il l'écrasa de sa haute stature. Aylla se sentit...petite, minuscule du haut de ses 1M70. Ayllanette (c'est la même chose qu'une Aylla mais en format de poche) ressentit les paroles du souverain comme...rien en fait. Difficile à dire. C'est d'une petite voix male assurée qu'elle répondit

- Euh oui Votre Majseté, je pense même que l'on peut qualifier cela d'inconscience...

Puis un silence pesant vint s'installer. Visibement le roi attendait quelque chose d'elle, mais Aylla avait beau faire, elle ne lisait pas dans les pensées. Et puis, elle tout ce qu'elle voulait c'était qu'il lui donne a réponse. Car le sujet de départ était "je veux rentrer chez moi". D'autre part Sa Majesté, n'avait pas pour habitude de se faire prier pour demander...mais puisqu'il fallait attendre. Aylla croisa sagement ses mains dans le dos et attendit à l'ombre "bienfaitrice" de son roi

-" Euh oui Votre Majseté, je pense même que l'on peut qualifier cela d'inconscience..."


Mordred toisa un court instant la petite suivante : surpris et un peu amusé par ce mélange de culot et de candeur que constituait son attitude ...
Il finit par esquisser un léger sourire ...

C'était aussi un peu ... excessif ! ...
Ne trouvez vous pas ? ...
Mais ... j'avoue ne pas avoir usé du ton qu'il convenait ...
Instalez vous ! ...

Le Roy lui désigna un siège se trouvant juste en face du trône et celui ci alla lui même se rassoir ...
Mordred regarda Aylla avec bienveillance et commença :

Si vous souhaitez plaider la cause de ce ... voleur, vous le pouvez ! ...
Je vous écoute ...

Le garde qui s'était déjà approché pour se saisir de dame Aylla recula en se grattant la tête et reprit sa place ...

Aylla opina

- Oui Sire, excessif sans aucun doute

Oui mais voilà, comment expliquer au roi qu'en Orcanie tout lui semblait excessif ? Il ne fallait probablement pas essayer. Et puis, le roi n'en avait surement rien à faire. Aylla s'installa sur le siége que le roi lui désignait. Elle avait de la chance le roi allait l'écouter et en plus il lui permettait de s'asseoir. Mais elle savait que c'était perdu d'avance et n'avait aucune chance. Plus que jamais, l'envie de rentrer chez elle se fit pressante. Elle regarda le roi, ne sachant pas trop par où commencer. C'était dans ces moments là plus que tout autre qu'il la surprenait. Dans ces moment où ils savait être patient, écouter et même être...bienveillant. Cela ne durerait pas c'était évident, mais tant pis elle se lança.
- Tout d'abbord, je vous remercie de me laisser m'expliquer. Je suis consciente que c'est un privillége que vous m'accordez.

Je suis intervenue pour défendre cet homme c'est vrai. J'ai vu ce qu'il avait volé Sire. Ce n'était pas des objets de valeur, tant convoités mais simplement de quoi vivre. Survivre même. Son apparence physique étant ce qu'elle est ce petit homme ne trouve personne qui lui fasse confiance. On le prend pour une erreur de la nature peu fiable. Aussi il ne trouve personne pour lui donner du travail. Bien sur il pourrait monter lui même son affaire. Mais pour cela il faut avoir des biens à investir et son physique n'en serait pas changé pour autant. Lorsque j'ai vu autant d'hommes s'en prendre à un si petit être cela m'a indigné au plus haut point. Je ne dis pas que voler est une bone chose, loin de moi cette idée. Simplement, il me semblait que le châtiment infligé n'était pas à la mesure de son erreur. Si jamais vos hommes l'avait laissé, je l'aurais engagé à mon service. Il aurait du remboursé toutce qu'il avait pris et dans un premier temps je ne lui aurait donné qu'une confiance limitée.

Elle regarda de nouveau le roi qui était en face d'elle.
- Votre Majesté, je suis poussée par ce qui me semble être juste mais je fais sans doute erreur. Peut être bien qu'il me volerait ou qu'il me tuerait qui sait...mais j'ai la ferme conviction que tout le monde a droit à sa chance. Vous même m'en donnez une en cet instant.

Mon dieu !! Que Mordred se fichait de ce pauvre hère insignifiant !! ...
Des dizaines étaient pendus chaques semaines ...
Mais ... puisqu'il fallait éviter de braquer la demoiselle, qu'il fallait absolument la retenir en Orcanie ( pour cause de petite pèste a s'occuper ), le tyran allait devoir jouer au bon roi dégoulinant de compassion ...

*berk berk berk*

Jouer à Arthur en somme ...

Il répondit, se forçant à sourire mais soupira :

Je vois ...
Et je vous comprends ...
Je vous comprends et vous approuve ...

Nouveau sourire crispé digne du meilleur des faux jetons ...

Ce petit vaur ... voleur devrait écopper d'une peine assez légère ...
Je statuerai personnellement sur son sort sous peu ! ...
Il ne lui sera fait aucunes violences et bien sûr ne sera pas exécuté ...


Sans transition ...
( hj : à savoir : Mordred déteste les transitions !! )
Le Roy changea brutalement de sujet, continuant a arborer un rictus toujours aussi faux ...
Tout un travail ...

Donc vous souhaitez nous quitter ?! ...
Pourquoi donc ? ...
Pensez donc à votre maîtresse la Reine ...
Que lui dirais je lorsque ma chère épouse vous réclamera ? ...
Que répondre à ma tendre nièce qui ne cesse de vous réclamez et d'exiger de moi que je vous nomme comme ... gouvernante ! ...

Vous pourriez lui refuser ce ... privilège et ce ... bonheur ? ...
Moi pas et je m'y refuse ! ...

Mordred adressa à Aylla un regard presque ... tristounet ...
Et soupira ...
Celui ci parraissait vraiment ennuyé ...

Depuis que vous êtes arrivée à Warminster vous avez été d'un dévouement extrème avec ma douce Ophélia, et ... avez sauvé la vie de dame Elizabeth ! ...
Restez ...
Je vous en prie ! ...
Au moins jusqu'au retour de sa majesté, notre Reine ! ...
Pour votre peine ... vos émolluments seront accrus et ... il vous serra, bien sûr, possible de vous rendre sur vos terres par la suite ! ...

Aylla ...
Votre absence nous serais par trop ... pénible ! ?...
Vous tenez une grande place en notre cour ... et celle ci pourrait s'en trouver renforcée ...

Titres, argent, flateries, appel au sens du devoir, chantage affectif, et promesses ...
Non Mordred n'avait rien oublié : en bon manipulateur sans une once de scrupule, il avait usé de tout les stratagèmes ! ...
Elle dirait oui bien sûr ...

*que ne faut il pas faire !*

La petite Aylla était touchée par les propos du roi et surtout la maniére dont il les lui disait. Il avait donc pensé à elle pour être la gouvernante de sa niéce ? A ces mots Aylla eut un regard attendri en pensant à la, petite mignonne qu'elle avaitdéjà apperçu. Oui mais voilà...elle voyait d'ici le tableau. En Orcanie rien n'était ordinaire et qu'est ce que cette enfant avait du apprendre ? La violence, la vanité ? Aylla se projeta dan un futur et s'imagina n'ayant droit que de se taire et de laisser la petite se transformer en tyran sans qu'elle ne puisse intervenir. Et qu'allait on demander de lui apprendre à cette petite ? Comment manipuler en dix leçons ? Non, ce n'était pas ce que Aylla voulait et elle ne participerait pas à cette opération

- Sire c'est trop d'honneur que vous me faites, mais tout ce que je souhaite c'est rentrer chez moi. Vous trouverez aisément quelqu'un pour me remplacer. Si la reine vous demande où je suis alors...dites lui que sa suivante à retrouver la paix et la sérénité chez elle. Quant à votre niéce, elle ne me connaît pas et sa peine ne sera que furtive. Et Sire, je ne souhaite pas avoir une place plus grande à votre cour...tout ce que je souhaite c'est rentrer et retrouver ma tranquillité. Quant au petit homme qui croupit dans les cachots, je m'en remets entiérement à vous. Vous ferez ce qu'il faut et de mon côté j'ai également fait ce que j'ai pu...

Elle le regarda
- Je préfére vous quitter sur la bonne impression que mon passage à la cour semble vous avoir laissé. Car à longue échéance Sire, ma présence vous ennuiera.

Elle se leva et fit une révérence
- Puis je me retirer à présent Votre Majesté ?

Aylla était tout sourire. Enfin elle avait ce qu'elle voulait. A elle Brisane, ses fêtes, son ambiance chaleureuse, sa luminosité et au Diable la sombre et grise Orcanie. Pourtant il y avait un petit probléme. La demoiselle ne pouvait plus attendre pour partir...devait elle prévenir Mordred ? Bof...peut être pas. Elle n'avait pas besoin de son sauf conduit pour circuler. Quant à une escorte il était naturel qu'elle en ait une et elle n'avait pas attendu...

- Je vous remercie pour votre bienveillance Sire mais ma sécurité et largement assurée, aussi je vais prendre congé sur l'heure

Elle s'inclina radieuse
- Au revoir Votre Majesté, portez vous bien...

Puis elle tourna les talons et partit. Sans la moindre amertume. Son séjour en Orcanie lui avait été profitable, mais point trop n'en faut