appartements de Phocas d'Antioche, ambassadeur

Alicia saluat Phocas avec chaleur et s'assit sur le siége que celui-ci lui désignait. Elle n'était pas venue les mains vides et se demandait encore si elle faisait bien ou non. Elle avait des décisions de conscience importantes à prendre et elle ne voulait passe tromper. Même si elle avait une idée de ce qu'elle voulait faire, obtenir des coneils d'une personne justifiée ne pouvait que l'aider.
- Mon pére, je vous remercie de me recevoir si rapidement. Je sais que vous avez à faire et je vous en suis donc plus que reconnaissante

Elle sourit en voyant Phocas qui semblait toujours aussi calme et tranquille. Cela l'appaisait.
- Votre messe dominicale fut fort intéressante. Ce sermon sur le pardon a donné matiére à réfléchir

Alicia aurait pu parler un peu plus mais il ne fallait pas qu'elle en oublie l'urgence de la situation
- Mon Pére...je suis venue m'en remettre à vous sur des points importants. Il se passe des choses assez grave dans ma famille et...j'aurais aimé connaître vos avis sur la question...

Elle leva un regard confiant vers son interlocuteur

Phocas aimait beaucoup la princesse, il se sentait des obligations vis à vis d'elle... il s'était engagé devant Mordred de devenir confesseur et aide spirituel de la damoiselle et il prenait ces deux rôles très au sérieux.

Il la laissa s'installer et faire des compliments d'usage . [hj je réponds vite sur la messe mais suis un peu débordée en ce moment et ne veux bacler mon sermon].

- Merci mon enfant... sachez que le pardon est acte fondateur de la chrétienté... notre Seigneur a beaucoup insisté sur la joue tendue... mais bon, je ne vais pas partir dans un nouveau sermon et suis ici pour vous écouter.

Ses mains étaient jointe scomme en prière, ses yeux gardaient une lueur de curiosité malgré lui qui eut souhaité figurer un saint homme et pas un diplomate aguerri.

- Alors que se passe-t-il de neuf dans voitre Maison d'Austrasie ?

HJ : pas de probléme mais vu que ça se passait avant dans le temps je ne pouvais pas ne pas y faire un clin d'oeil lol


Alicia tentait comme elle le pouvait de prendre un air serein et de se calmer. Si Phocas savait! Il s'en passait des choses dans la famile d'Austrasie. Beaucoup, trop même. Mais il y en avait une plus importante que les autres.
- Eh bien, notre pére vient de rendre l'âme. Marth va être couronné et épouser la reine Elisabeth.

Elle avait dit cela comme ça. Comme si elle faisait un compte rendu d'une situation. Mais intérieurement c'était une autre histoire. Elle était dchirée et par bien des événements. Elle regarda Phocas
- Je venais juste le convaincre de me laisser enquêter sur le "reméde" qu'il absorbait.

Alicia sortit un parchemin. Elle hésita. Devait elle ou non en parler à Phocas ? Mais n'était il pas son confesseur ? Ne l'avait il pas sauver ? Elle était un peu perdue, se demandant si elle agissait comme il le fallait. Mais elle aimait beaucoup son interlocuteur. Il était le seul en lequel elle avait réellement confiance.
- Mon Pére, je vais vous faire une confidence importante et je sais que je peux compter sur vous pour la garder secréte. Je ne sais pas si ce que je vais faire est bien mais il est une chose dont je suis certaine

Elle leva un regard confiant vers lui
- Vous saurez me montrer la bonne direction à suivre. Je vais donc m'en remettre à vous...

Inexplicablement, la suite avait du mal à venir. Ce qu'elle alalit dire était terrible, elle en avait conscience.

Alicia eut un petit sourire aux derniéres paroles de son pére spirituel. C'est vrai qu'elle ne voulait jamais faire le mal mais malheureusement cela arrivait. Et là elle avait beau chercher, elle ne trouvait pas la solution adequate.

- Avant que mon pére ne meurt, je me suis rendue à son chevet et j'ai tenté de le faire soigner. Son état était trop grave. Le médecin a pu le soulager seulement, mais voyant qu'il était sur le point de succomber, il a rempli ce parchemin. Il authentifie la mort naturelle du roi d'Austrasie et décrit son état...

Alicia ne pouvait plus reculer maintenant. Elle le déroula donc sur la tablette afin que Phocas puisse le lire.

- Des traces de coups tous récents ont été retrouvées sur lui et indeignablement, elles ont accéléré sa mort

Elle sortit une fiole de sa robe

- Voici le médicament qu'il prenait. Je me le suis procuré lors de notre dernier tête à tête. Je ne sais pas si il y a quelque chose dedans et si ces deux faits sont liés. Mais quelqu'un nous en veut. Celui qui s'en est pris à mon pére, peut aussi bien recommencer avec mon frére.

Elle regarda Phocas

- Seulement je me demande si je dois pousser mes recherches plus loin. J'ai trés peur de ce qu'elles peuvent donner. Je ne sais pas. Mais je doute que la personne responsable de tout ça soit un simple manant. On n' entre pas comme ça dans des appartements royaux et on ne se procure pas du poison de qualité facilement.

Alicia pensa qu'elle prenait les devants sur une affaire dont elle n'aurait peut être pas du se mêler. C'était à Marth, le nouveau roi, de le faire. Mais hélas, il était encore trop volage pour attacher de l'importance à cela. Si elle lui en parlait il lui dirait "ne t'en occupe pas" et rien ne serait fait. Un jour Alicia retrouverait Marth, mort prématurément. Empoisonné ou violenté. Et cela elle ne le voulait pas

( HRP : évènement ayant eut lieux un autre jour que l'entretien Alicia-Phocas )


Comme pour tout les autres dignitaires du royaume ou les invités de marques du château, devant participer au grand banquet de ce soir, un page alla quérir l'ambassadeur de Byzance ...
En effet, les serviteurs étaient chargés de conduire les personnes concernées jusqu'aux lieux des réjouissances ...

Ainsi donc un jeune garçon alla se présenter aux portes des appartements de son excellence et annonça aux gardes de Phocas de quoi il s'agissait ...

La représentante ( par la force des choses ) de Bretagne et l'ambassadeur d'Austrasie étaient déjà présents dans la grande salle ...
Personne n'aurait compris que monseigneur Phocas ne soit point là ...

HRP : de toutes façons je crois que ça n'a plus lieu d'être maintenant lol

[hj : excusez moi... je vous écrit en MP mais je ne compte pas clore ce post]

Phocas essayait de rédiger un note de synthèse sur l'Orcanie et sa politique tant intérieure qu'extérieure à destination de l'Empereur... Note lourde, car il devait avouer à demi mot seulement que sa mission principale était un peu en stand by, dépendant du prince des Orcades qui ne donnaient signe de vie.
Il fut heureux de se voir interrompre par la princesse d'Austrasie, qu'il savait un peu en dette envers lui et dont il pensait, là, d'un coup, qu'elle pouvait peut-être l'aider à débloquer la situation. Qui sait si l'Austrasie ne pourrait... mais, là, sur le moment il convenait de lui faire bon accueil.

Sur un ton légèrement badin, il l'accueillit :

- Princesse Alicia, j'ignorais que vous fussiez de retour en Orcanie, vous m'en voyez fort heureux ! Il avait entendu parler de la rumeur qui enflammait la cour de Mordred, le futur mariage de sa mère avec le frère d'Alicia et se doutait que ce fait n'était pas étranger à la venue de son amie.
- Je pense en fait déjà savoir que ce qui vous amène à nous... Est-ce que si je dis Morgause d'Orcanie et Marth d'Austrasie je chauffe ?
Il avait un sourire paternel et enjoué, à son habitude.

Alicia entra une fois que le valet de Phocas lui en donna l’accord. Elle trouva le Saint Homme en plein travail ce qui ne l’empêcha pas de lui faire bon accueil. Alicia lui répondit avec grand plaisir d’un signe de tête amical et s’apperçut qu’il était déjà au fait de « l’heureuse nouvelle » Quoi d’étonnant dans le fond ? Ce genre d’exclusivité avait tendance à se répandre comme une traînée de poudre.

-Je suis mon ami très heureuse de vous retrouver également. Et vous ne chauffez pas vous brûlez comme toujours. C’est bien le mariage de mon frère qui me raméne en Orcanie.


Il était certain que si elle l’avait pu Alicia serait restée bien loin de ce pays maudit mais on ne décidait pas toujours. Et puisque cela lui permettait de revoir son protecteur alors pourquoi pas ?

-Comment vous portez vous mon cher ? Avez-vous sauvé d’autres âmes aussi damnées que la mienne ?

Elle eut un petit sourire amusée.

Phocas constata sans peine que le mariage, ou le retour de la princesse en Orcanie où elle avait tant souffert, ne lui plaisait guère... il décida de na pas insister sur ce point, pour le moment, et de se contenter de répondre à sa plaisanterie.

- Malheureuse, ne dites pas que je brûle, en Orcanie cela ne peut être bon signe... un grand sourire ornait son visage... et quand aux âmes "locales", peu de neuf pour moi, quelques confessions, de péchés de peu d'importance, un peu d'orgueil, quelques tentations, des envies minimes... la vie ici, pour moi, a été assez émoustillante. Mais la cérémonie qui s'annonce, associée à la réunion du Conseil de la couronne, devrait amener un peu d'animation, non ?

Alicia ne put que rire de la plaisanterie de l'ambassadeur. Il est vrai que le mot "brûler" en Orcanie pouvait s'avérer particuilérement dangereux. Phocas lui reparla du mariage de son frére et évoqua le Conseil de la Couronne. Ah oui tiens, c'est vrai qu'il y avait encore cette histoire.

- Ma fois, j'aimerais bien partager votre enthousiasme. Voyons comment tout cela peut se passer...

Alicia posa les paumes de ses maisn sur les accoudoirs et prit une attitude songeuse

- Nous allons célébrer le mariage de mon frére et la reine mére avec faste et somptuosité durant une cérémonie...protocolaire à souhaits où les regards plus ou moins d'accord pour cette union s'affronteront. Mais nous ferons tous semblant de nous réjouir. Ensuite nous aurons le bonnheur de tous nous rendre au banquet dréssé en l'honneur des "jeunes mariés". L'animation sera assurée par Dame Morigane et malgré son talent nous ne serons que deux ou trois pélerins à apprécier ses prouesses. Les autres seront bien trop occupés à débattre de je ne sais quoi et à dire qu'une telle est charmante mais moins que Dame Unetelle mais beaucoup plus que Machine. Cela se terminera par des éclats de voix voir même des disputes entre gens pas d'accord.

-Quant au haut conseil de la couronne il va se réunir afin d'exposer les griefs de la reine Ophélia. La méchante reine qui a trompé une fois de plus son mari sera punie de façon exemplaire et finira par se repentir de sa "mauvaise conduite". Jusqu'à ce qu'elle trouve un autre amant ou que l'autre revienne et que l'histoire se répéte. Tout cela parcequ'elle doit attrocement s'ennuyer...Le roi Mordred de son côté la châtiera, la pardonnera; la châtiera de nouveau etc...

Elle conclue

- C'est toute l'animation que je vois en ce royaume hélas. Mais je souhaite de tout coeur me tromper et croire que le mariage sera mémorable et chaleureux. Que nous y danserons, rierons et ceux jusqu'à une heure avancée de la nuit. Je voudrais croire aussi que le Conseil de la Couronne comprendra que le couple Mordred-Ophélia a sa propre histoire et qu'il faut les laisser régler cela entre eux comme des grands. Peu importe leurs problémes de couple tant qu'il y a des héritiers à la couronne et que le roi et la reine n'oublient pas de régner.

Alicia se leva et s'assit sur le rebord d'une fenêtre regardant songeusement le paysage. Puis elle se tourna de nouveau son regard vers son ami

- C'est un point de vue tout personnel. Je suis désolée de vous renvoyer si triste figure. Mais enfin je ne saurais vous mentir. Je vais déjà devoir faire bonne figure pour soutenir mon frére. J'espére que vous voudrez bien me pardonner de m'exprimer aussi librement durant notre tête à tête.

Uhm, un peu morose la petite princesse d'Austrasie pensa le bon prélat.

- Voyons, ma fille, il se peut fort que vous soyez celle que les autres dames envieront et ce serait justice ! Votre rôle auprès du futur beau père de Mordred ne peut que vous mettre en valeur... il n'a donc pas que des inconvénients, non ? Il repris son bon sourire paternel en diable.

- Quand aux problèmes du royal ménage, je ne partage pas tout à fait votre point de vue, la reine a commis lourde faute en étant relapse, l'excuse de l'ennui ne me parait pas recevable en cas de récidive d'adultère... Mordred devrait pardonner, soit, mais la reine sortira de cette épreuve très affaiblie. Sa position de faiblesse redonne du pouvoir aux autres proches de Mordred, à monseigneur Florin et à la reine mère...
Bon, quoi qu'il sen soit, je vous suis gréé de votre confiance et vous prie de continuer à me parler librement, ne me suis-je pas auto-érigé en confesseur et ami vis à vis de vous ?

Lui même pouvait-il être aussi franc vis à vis de la demoiselle, qui sait ?

Le prélat était toujours aussi enjoué. Alicia admirait sa capacité à voir en toutes circonstances le bon côté des choses.

- Il est vrai que la reine ne ressortira pas indemne de ce conseil. Aucun motif de sa tromperie ne trouvera pas grâce aux yeux de ses « juges ». Juges, qui d’ailleurs ne la portent pas dans leurs cœurs. Il est probable que Monseigneur Florin et la reine mére s’en trouveront favorisés. La vraie question est : convient-il de s’en réjouir ou non ? Dans le fond, quelle différence cela fera t il ? De plus nous savons que les vents tournent et que rien n’est jamais acquis. La reine Ophélia est pleine de ressources et elle saura se relever.

Alicia prit le temps de peser les paroles de son ami

-Marth va devenir le beau pére de Mordred en effet. Je n’aime pas Morgause, qui a tout fait pour corcer mon supplice. Je n’ai qu’une peur : c’est qu’elle mette l’Austrasie à feu et à sang et manipule mon frére comme un vulgaire pantin ! Je refuse d’assister à cela. Une fois la cérémonie de mariage terminé je repartirais pour Blaye…il n’est rien que je ne puisse faire pour stopper cela. Pas même pour limiter les dégâts. Et cela me rend triste… Aussi comme je ne serais pas amie avec Morgause je ne gagenrais certainement pas un statut à la cour d'Orcanie

Alicia soupira

-Si seulement Morgause pouvait changer, s’attendrir devant l’amour que lui porte mon frére. Mais ce n’est pas prêt d’arriver.

Elle sourit à nouveau

-Mon dieu ! Je vous assomme avecdes paroles tristes à mourir ! Si vous me parliez plutôt de votre point de vue optimiste mon pére. Je vous supplie de me convaincre que je fais fausse route !

Et puis surtout, elle pensait comprendre que Phocas avait peut être quelque chose à lui demander et elle était toute prête à l’écouter et à l’aider si elle pouvait faire quelque chose. Beaucoup de subtilités échappaient à la princesse, mais il lui semblait que son ami n’avait pas évoquer son futur statut de sœur du beau pére de Mordred pour rien

Ah, si lui était un optimiste né, la petite princesse était bien elle plutôt pessimiste. A sa décharge, il fallait bien constater qu'elle n'avait pas de chance, jeune veuve, elle n'avait été épargnée par Mordred et Florin que grâce à l'intervention de l'Ambassadeur... et donc lui devait service et allait peut-être pouvoir le faire. Il décida de jouer franc jeu avec elle, lui faisant totalement confiance et se doutait que cela serait échange de bons procédés.

- Je vois dans votre regard, ma belle enfant, que vous n'êtes pas si dupe de mon côté bonhomme... et je vais essayer de m'aider un peu en vous aidant.
Je vois les choses avec optimisme, et vais vous dire pourquoi. Vous n'aimez pas Morgause, soit, il est notable que cette dame d'un age un peu avancé à séduit votre jeune frère et il est aussi notable qu'elle ne vous a pas épargnée lors de vos difficultés avec Florin.
Mais, elle va s'installer en Austrasie, ou sera aux cotés de Marth ici en Orcanie... Cela ne sera pas facile pour elle, et je crois qu'elle aura besoin d'aide, voir de soutien pour s'imposer simplement comme compagne d'un homme qui pourrait être son fils. Aussi, en lieu et place d'un affrontement stérile, votre frère l'aime avec passion et vous en voudrait de la rejeter, pourquoi ne pas la désarmer en devenant son amie ?
Ainsi, vous redevenez active dans la vie de votre pays... et même à travers Morgause dans la vie de l'Orcanie... doux sourire proche du clin d'oeil.
- Et moi, à travers vous, je peux peut-être arriver à établir une communauté en Austrasie... ou en Orcanie, enfin quelque part... et ainsi satisfaire la Patriarche et l'Empereur et, ma mission accomplie, enfin revenir à Byzance, ma douce patrie, et retrouver mes livres d'étude et ma vie calme et posée... son regard s'était fait nostalgique à ces doux souvenirs.

Alicia ne peut que tiquer au mot "ami" que Phocas employa en parlant de Morgause et elle même. Cela lui semblait impossible. Elle comprenait également que le prélat souhaitait qu'elle prenne une place plus importante au sein de la cour. Mais Alicia ne le souhaitait pas vraiment. Pourtant elle ne pouvait pas non plus se dérober à ses devoirs.

- Rasurez vous mon Pére, je ne souhaite aucunement engager une guerre contre Morgause. Cela serait inutile et de trés mauvais goût. J'ai bel et bien l'intention de l'accueillir avec tous les égards dus à une belle soeur sans pourtant entrer dans l'hypocrisie et lui témoigner une amitié que je ne saurais lui porter...pour l'instant

Elle développa

- Même si je la considére actuellement comme une ...harpie je ne suis pas totalement bornée. J'ai vu bien des gens changer sous le coup d'un événement ou l'influence de quelqu'un. Si il s'avére que Morgause prend soin de mon frére et de son pays alors je serais bien bête de continuer à la détester. Je ne pourrais que l'apprécier, puis l'admirer. Je n'ignore pas ses qualités. Malgré son côté sombre, elle a su s'imposer dans un monde difficile où les femmes n'ont pas leur place...il faut avoir fait bien des sacrifices pour y arriver.

Elle prit respectueusement les mains de son ami dans les siennes

- Vous pouvez compter sur mon entier dévouement. Je ferais mon possible pour vous rendre ce service. Non pas parce que j'estime avoir une dette envers vous mais parce que je crois en vous mon Pére.

Elle sourit

- Mais tout de même! Si nous réussisons j'espére que vous ne nous quitterez pas trop vite pour Byzance ! Bien que votre patrie vous manque je gage que vous finiriez par vous ennuyer de la cour d'Orcanie.

Phocas souriait à l'intelligence de la princesse d'Orcanie, délicieuse complice avec qui il n'avait besoin de feindre.
Il serra un instant les mains de la jeune fille et lui dit tout de go :

- Quoi qu'il soit, je rends hommage à votre intelligence même s'il arrive que cette dernière associée à une certaine franchisse vous joue des tours...

Il repris son sourire bonasse et un peu moquer, autant vis à vis d'elle que de lui même.

- Je suis fière de voir que mon "élève" sache déjà que le rôle de femme est le plus difficile à jouer sur l'échiquier du pouvoir et de voir qu'elle peut ainsi comprendre un peu sa future belle soeur ! Comprendre la position de l'autre est déjà faire un pas vers cet autre, ma fille !

Quand à ma mission, j'avoue être nostalgique des ors de Byzance, de mes manuscrits grecs, des ouvres de Platon et de Socrate ... Mais cette Orcanie et ses turpitudes, ses luttes de pouvoir, ses influences qui se combattent me rappelle trop mon pays pour que je m'y ennuie !

Il eut un gentil rire, franc.

- Il m'est agréable d'avoir un soutien amical en vous, et je sais que vous savez que je suis à vos côtés en cas de besoin... ma première aide n'avait pas pour but de faire d'une princesse mon obligée. Ce n'était que ma tendance naturelle à me rebeller contre toute injustice commise au nom de notre Sauveur miséricordieux... Il n'est rien que je déteste plus que le fanatisme et on m'a souvent reprocher de préférer Socrate aux père de l'Eglise et la miséricorde ou le pardon aux bûchers si vaniteux...

Il la lâcha et poussa un petit soupir de satisfaction ....

Alicia rit quand Phocas parla de sa franchise. C'est vrai que cette derniére "qualité" lui avait joué bien des tours et lui en joueraient d'autres encore. Mais auprés d'un maître tel que Phocas, elle finirait peut être par parvenir à la maîtriser sas pour autant l'abandonner.

- Et moi je suis fiére d'être l'éléve d'un homme d'église à la fois sage et large d'esprit. Socrate...n'est ce pas ce philosophe Grec un peu rebelle et insoumis ? Deux maximes m'ont été rapoortées " Connais toi toi même" et "on compte plus facilement les moutons que ses amis"...il faut reconnaître que sur ces deux points il a entiérement raison.

Alicia réfléchissait au mariage de son frére.

- Mon Pére, est ce que vous avez eu vent du nom du prêtre qui béniera l'union de Marth et Morgause ?

Naturellement le vieux Florin devait probablement être mit en avant dans cette histoire, mais Alicia se demandait si ce "saint homme" approuvait ce mariage....d'autre part il pourrait être bon que Phocas, puisse participer de prêt à la cérémonie.

"connais toi toi même" était appliqué depuis longtemps par Phocas ... qui eut un gentil soutire à l'évocation de la maxime qui régissait sa vie.

Mais ce sourire disparu à la question qui terminait l'intervention de la princesse, intervention qui lui rappelait qu'il se devait de nouveau de jouer son rôle... de diplomate-prêtre.

- Uhm, oublions tous deux Socrate, nous en reparlerons, soyez en sure et certaine... en ce qui concerne le mariage royal, je crois que le Conseil de la Couronne, qui se réunit pendant que nous parlons gentillement statuera sur qui le célébrera. Je pense que le rôle ira à Monseigneur Florin, à moins que Morgause tienne, par exemple à être mariée par son fils... ou à montrer le côté international de la chose en me proposant de célébrer ou de co-célébrer ... Quoi qu'il en soit, Mordred et Morgause, voir votre frère, ont tout intérêt à rendre cet événement grandiose... ne serait-ce que pour que l'on oublie un moment, grâce à beaucoup de faste, le côté ridicule de la différence d'age qui ne joue pas en faveur de cette union...

Il souriait à nouveau...

-Quoi qu'il en soit, si on me demande de participer à cette union doublement royale, je me devrai d'en être... est-ce que je réponds là à votre question ?

Avec son intuition personnelle, il avait l'impression que la princesse n'avait pas exprimé toute sa pensée...

Le côté ridicule de ce mariage, Alicia n'avait cessé d'y penser en effet. D'autant plus que dans ce cas précis, le ridicule était d'avantage pour Marth que pour Morgause qui bénéficiait de suffisament de prestige pour aborder l'événement avec majesté et faire taire les langues trop acérées. D'aprés ce qu'elle en savait son frére, bien qu'apprécié, n'était pas pour autant prit au sérieux...On allait probablement le cataloguer et cela il fallait l'éviter en mettant en valeur les aspects positifs de cette union et comme le soulignait Phocas, le rendre le plus fastueux possible.

- Vous y répondez parfaitement comme toujours. Je me disais simplement qu'il pourrait être important que vous co-célébriez ce mariage avec le Pére Florin. Cette union serait ainsi sous la houlette du clergé d'Antioche et du clergé d'Orcanie. Ce qui peut conférer une valeur supplémentaire à cet évenement...

Mais il n'y avait pas que cela. Alicia pensait aux Austrasiens qu'il ne faudrait pas laisser de coté. Ce mariage n'allait déjà pas être le bienvenu, de plus Florin et ses méthodes n'était pas franchement apprécié du gouvernement Austrasien...

- Pour être tout à fait honnête je pense surtout à l'avenir et à ce qui se passerait si ce mariage tournait en la defaveur de mon frére et donc de l'Austrasie. Mon éducation religieuse est trés superficielle mais il me semble que les saintes écritures ne sont pas interpérétées de la même façon en Orcanie et à Byzance

Alicia posa un regard interrogateur sur Phocas.