Confession de la duchesse

Suite à l'annonce, Blanche, comme tout bon chrétien, se rendit à la chapelle. , Elle rentra dans le confessional et arespira longuement. Bon pas besoin d'expliquer, que Blanche avait peu à peu oublié certaine coutume chrétienne. Elle l'avait mis de coté un bon moment, pendant sa

_ Pardonnez- moi mon père , car j'ai péché ...

Valait mieux lui penser tout de suite et non se laisser avoir du premier coups par Flrin ou les autre prêtre orcaniens

Il faut bien le dire, après une journée passé dans le confessional, Agravain, et ce, malgré la meilleur bonne volonté du monde, commençait à en avoir un peu assez ( doux euphémisme ) ...
Il accueillit donc la nouvelle venue, qui avait une très jolie voix, avec fatalisme ...

- Oui, mon enfant, sans doute ...
Parlez sans crainte, je vous écoute ! ...

Agravain joignit ses mains et posa son front sur celles ci ...
Bref il était légèrement fatigué ...

Il faut s'en dire que même si j'ai , désormais l'âge defaire en totalité ce que je désire, mon père n'en reste pas moins furieux .

Certes, je manques parfois de discipline, mais je crois plus que mon égoisme me fait encore plus défaut que tout le reste qui pourrait englober mes péchés

Elle avait laché tout d'un coup. Elle parlait rarement, et quand elle le faisait, on avait, parfois de la misere à comprendre l'ensemble de ses paroles.

Elle n'était pas tres bavarde et encore moins avec les prêtres et les soeurs

[ôn fait du temps supplementaire??]

Ces quelques mots éveillèrent l'intérêt d'Agravain et l'inquiétèrent également :

- Votre égoisme ? ...
Veuillez précisez ma fille ...
Est ce cela qui ... indispose autant votre père jusqu'à le rendre furieux ? ...
Peut être en évoquant un évènement précis ...

Voilà un cas qui s'annonçait assez problématique ...

J’ai l’impression que parfois que tout devrait tourner autours de moi et non des autres. Je ne sais pas pourquoi, franchement. Une espèce de manie que j’avais habitude, jeune.

Et puis le sujet tourna sur son père.

-Tant qu’à bien l’avouer, mon père déteste l’Orcanie et s’il aurait pu, il m’aurait tenu loin d’ici. Depuis notre arrivée, il qualifie mon comportement comme si je le prenais que de liberté.

Le roi Arthur lui a fourni des hommes. Qui ont la charge de voir à ce que je ne disparaisse point de la nature.

Il croit encore que j’ai l’âge où les enfants sont encore indisciplinés. Il est aveugle de voir qu’il mourra bientôt vu l’état de sa maladie et que malgré son absence, je vivrai tout de même.

Il ne pourra pas toujours m’imposer ses conditions et que maintenant j’ai envie de changer. Ne plus être la petite fille parfaite que j’étais pour lui.

Franchement, elle n’avait jamais autant parlé. Quand elle était en public, elle se retenait de toute actions, mais seule, c’était autre chose.

Cependant, le seul événement auquel on aurait prouvé un manque flagrant de sérieux, fut un épisode troublant pour la jeune fille, au lac…

Valait mieux ne pas en faire part. Du moins, c’est ce qu’elle pensait.

Agravain soupira ...

Il est normal que votre père s'inquiète pour vous, mon enfant ! ...
Vous devez essayer de le comprendre, de plus, vous êtes sûrement encore mineure je pense, et donc à sa charge ...
En outre, faire preuve d'égoisme, comme vous le reconnaissiez vous même, n'incitera probablement point votre père et tuteur a se convaincre que vous avez bel et bien changé ! ...

Le prince poursuivit pensif, comme pour lui même :

Il ne sert à rien de vouloir grandir et murir trop vite ...

Il se reconcentra et se tourna vers la duchesse :

N'avez vous point de ... prétendants, mon enfant ...

La question que son père adorait aborder. Celle des prétendants. Elle lâcha un gros soupir et regarda le vide comme pour lui trouver la bonne réponse.

En toute franchise, mon père a eut beau trouver tout les bon parti pur me plaire, mais toute les offres ont été déclinées. Par qui? Nulle doute, je l'ai fait. Je n'était pas prête à cette épisode, mais depuis peu, je sens que je ne pourrais jamais m'y conformer.

Tout ceci, pour la simple raison que la seule personne que je pourrais aimer, n'est pas à être pris.

J'ai l'impression de divaguer en disant tout ceci, mais je ne peux pas risquer d'en dire plus. Cette personne n'avait rien avoir avec ce que je pensais. Une fausse idée m'a vite fait changé d'idée.

Ce court épisode a fait quelques problèmes dans mon cœur et je ne sais plus vraiment que faire.

Elle avait un peu honte de ce qu'elle disait, mais n'était-il pas la pour la confesser ?

Agravain fronça les sourcils : affaires au combien complexe que sont les affaires de coeur ...

A mon humble avis, vous avez parfaitement raison d'être aussi prudente et ... sélective ! ...
Même si votre père s'imagine, sans doute, agir pour le mieux ...

"Tout ceci, pour la simple raison que la seule personne que je pourrais aimer, n'est pas à être pris."

Le prince trésaillit, pour ne pas dire qu'il sauta sur son banc ( qui grinçait horriblement ) ...

Ah ...
C'est à dire ? ...
Serait il ... déjà marié ou bien ... ignore t-il tout de vos sentiments à son égards ? ...
Confiez vous à moi, si vous le souhaitez ! ...

Agravain attendit la réponse avec nervosité, il ne cessait de triturer son chapelet ...
Affaire complexe que tout ceci, ça oui, et ... embarassante ...

Blanche baissa honteusement la tête.

-Oui, il est marié et du même coup il ne connaît rien à mes sentiments. Je crois que c'est mieux ainsi. Je sais que c'est malsain, mais il ne doit pas se rendre compte ce que j'éprouve.

Elle hésita un peu, mais elle devait se résoudre à l'oublier. Elle n'avait pas le choix.

-Je n'avais rien ressenti de tel depuis longtemps, mais son regard étrange me fait devenir mal à l'aise.

Je me mens depuis mon arrivé et tout cela est devenu insupportable. Pourtant, il est si différent de moi

Est-ce que deux personnes totalement différentes, pouvaient avoir des sentiments un envers l'autre ? Ou simplement, qu'elle n'allait surtout pas bien et que seul son imagination s'amusait à la faire tournée en rond ?

- Je sais ce que je semble dire est un peu floue, pour même dire supefluesuperflue, mais moi-même je ne comprends plus ce que je vie .Pour lui je ne suis qu'une autre de ces duchesse, tandis que lui, il est …

Agravain écarquilla les yeux et faillit pousser un "hoo" d'indignation ...
Grand Dieu : une pécherresse ! ...
Heureusement que celle ci ne se trouvait pas face à Florin ...
En même temps, la duchesse n'avait péchée qu'en intention et non concrètement, à l'en croire ...
Le prince soupira ...

Oui ? ...
Je vous écoute ...
Si toutefois vous désirez toujours poursuivre ! ...

Agravain appréciait cette jeune demoiselle et n'avait aucunement envie de lui faire des reproches ...
Et pourtant, ses pensées étaient coupables et elle devait s'en repentir et ... oublier l'objet de son désir : quel qu'il puisse t-être ...

… le roi.

C'est ce qu'il était. Le roi.

Sans savoir si la raison en était valable, elle se mit à verser des larmes. Elle savait qu'elle avait ses fautes, mais celle-ci semblait plus grave.

Après un long silence inquiétant, la duchesse reprit la parole de paroles qui avait plus de sens.

- Je crois qu'il serait mieux que je retourne à Abingdon. Oublier que ce royaume existe et le rayer de la carte dans mon cœur. Ne plus chercher ; à revenir.

Oublier complètement ce qui a pu se passer. Tous les sentiments nouveaux. Faire comme s'il n'avait jamais exister et que cet homme n'était que mon pire démon. Oublier tous ces attentions particulières.

Le détester comme le font tout les gens, mais que tout est si douloureux qu'il n'y que lui qui reviendrait me hanter.

Dans ce cas-ci, la mort en serait moins douloureuse que le chagrin lui-même.

Qu'ai-je fais pour mériter ce châtiment, mon père.

Elle voulait une réponse. Une vraie. Elle devait repartir avant de se poser dans l'égare

Il aurait du me laisser dans le fond de ce lac. Je ne me retrouverais pas dans cette posture. Je quitterai ... l'Orcanie.

Sonné et assommé, Agravain ne réalisait qu'à grand peine la révélation que la duchesse venait de lui faire : celle ci serait éprise de ... Mordred ?! ...
De la pure folie ...
Notre ami était abasourdi et incrédule ...

Mais ...
Du Roy mon cousin ... pardon mon frère ? ...
Comment est ce possible ? ...
Vous ne le connaissez qu' à peine ! ...

Serais ce ... parce que celui ci vous a sauvé la vie ? ...
Etes vous bien certaine de vos sentiments à son égards ? ...
Cela ne peut être et ne doit être qu'une simple passion, peut être passagère ...

Agravain ne pouvait y croire ...
De plus cette facheuse situation pourrait provoquer, à tèrme, de graves remous à Warminster ...

Oui, le roi d'Orcanie hantait ses pensées. Que pouvait-elle faire de plus.

Émérick ? Non.

Elle prit une grande inspiration et attendit un peu.

-C'est le roi d'Orcanie.

Dans quel pétrin était-elle rendue, à parler de ceci ? Que lui prenait-il bon sens ? Elle aurait du inventer un tissu de mensonge à la place de cette vérité.

Comment est- ce possible, je ne le sais pas moi-même. Je ne vois pas ce que les gens voient. Pour moi, il n'est pas un démon ou autre titre qu'on lui donne. Je ne comprends pas plus cette explication que je ressens.

Blanche savait que le prêtre avait raison, Elle le connaissait que depuis quelques temps, mais pour elle avait l'impression de l,'avoir connu.

Tout ça n'a pas commencer à cause de mes idées démesurées,ni parce que il m'a sauvé la vie. À moins qu'il se joue complètement de moi, ce qui doit être cette raison. Même si je voulais je ne pourrais pas l'oublier.

Puis, la phrase à laquelle elle s'attendait.
* Cela ne peut être et ne doit qu' être une simple passion, peut être passagère ...*

-Et si ce ne l'était pas ?

Pour une fois Agravain fut tenté de hausser le ton, ce qui ne lui arrivait que très rarement :

Et bien mon enfant efforcez vous de l'oublier !
Vous devez l'oublier !! ...
Vous parlez d'un homme marié et souverain qui plus est !
Soyez raisonnable et ... bonne chrétienne ! ...
Je dis cela dans votre intérêt : faites cet effort sur vous même, priez pour extirper cette passion naissante de votre être, et ne vous laissez point tenter à de vains désirs ! ...

Je vous aiderai si vous le souhaitez ...

Le prince n'était point couroucé mais très nerveux : la situation s'avérait plus que complexe ...

Quoi que vous décidiez, rester à Warminster ou retourner sur vos terres, ou encore vous retirez un moment en monastère, je vous prie de rester forte et de ne point parler de ... mettre fin à vos jours ! ...
Ce n'est guère chrétien et ... vous êtes bien trop jeune pour parler ainsi !
Bientôt un prétendant ne manquera pas de solliciter vos bonnes grâces, j'en suis persuadé ! ...

Alors, promettez moi d'être raisonnable ! ...

Agravain attendait la réponse de la duchesse, tout en priant intérieurement pour la pauvre enfant ...

Elle voulait l'oublier, mais rien ne l'aidait pour le faire. Tout était si difficile présentement.

Comment allait-elle faire ceci ? Extirper cette passion. Que pouvait-elle faire de plus? Tout cela lui était impossible.. Elle savait ce qui lui restait à faire.

-Merci de votre proposition, mais je vais quitter Warminster. Il en est mieux ainsi. Mes bêtises pourront mieux être oublié et le reste aussi.

Sans dont, elle aurait voulu sans émotion, avait semblé saccadé par les émotions. Elle avait la gorge nouée et le désespoir à son comble.

Elle savait l'interdiction sur ses terres. Elle ne voulait plus rester ici. Le roi avait été suffisamment généreux et courtois. Pour elle, elle rentrait.

Que le frère du Roy, lui fit allusion de ne pas mettre fin à ses jours,

Blanche sentit un frisson dans le dos. Les idées noires s'accumulaient sans arrêter comme pour la première fois, elle se rendait compte de son erreur.

Sa mort ne serait pas une lourde perte. En s'aventurant sur le territoire breton et plus près d'Abingdon, elle risquerait tout de même sa peau. La Carmélide ayant été attaqué il y a fort peu de temps.

De toute manière, personne ne connaissait la raison du roi Breton pour interdire l'accès des terres du duc. Il était vrai que la forêt ,qui bordait le grand manoir familialle, offrait une bonne entrée dans la Bretagne d'Arthur.

*Bientôt un prétendant ne manquera pas de solliciter vos bonnes grâces, j'en suis persuadé ! ...*

-Il n'aura rien de moi-même s'il sera le plus vaillant, ce sera, non.

Comme si son cerveau ne commandait plus rien, elle figea complètement. Elle ne pouvait pas promettre de l'être. Non, elle ne le pouvait pas.

-"Merci de votre proposition, mais je vais quitter Warminster. Il en est mieux ainsi. Mes bêtises pourront mieux être oublié et le reste aussi."

Agravain soupira, voilà qui était sans doute plus sage, même si la solution du monastère aurait été plus adéquate, en tout cas de l'avis du jeune prince ...

Bien ma fille ...
Laissez vous guidez par votre conscience, votre Raison et non par vos sentiments futiles et égoistes ! ...
Ainsi vous accéderez à une paix intérieure qui vous fait actuellement grand défaut ...
Pour espérer être heureux, l'Homme ne doit point désirer ce qu'il ne peut ou ne doit acquérir ! ...

-"Il n'aura rien de moi-même s'il sera le plus vaillant, ce sera, non."

Agravain plaignait la duchesse mais ne voulait pas la conforter dans ses errements ...
Il conclua, avec fermeté :

Croyez moi, avec le temps, vous oublierez cette passion fugitive et ... un jour, celui qui vous est destiné ... apparaitra ! ...

Le jeune prêtre s'était efforcé d'être le plus convaincant possible ...
Pas sur qu'il y était parvenu mais au moins aurait il fait de son mieux ...

Agravain commençait a trouver sa tâche sacrément difficile ...

Elle n'aurait jamais la paix intérieure. Les prochains événements allaient être tout autre chose.

L'air abattue, Blanche écouta le prêtre sans broncher. Elle n'avait pas envie de se chicaner, pour rien et renter encore plus dans les détails de sa vie

De plus, elle voulait partir. Blanche écouta la dernière conclusion du prêtre et baissa de honte les yeux vers le sol. Quelle vie misérable avait-elle. Certes, elle oublierait, mais pas tout.

LA mémoire est un démon qui s'amuse souvent à vous torturez l'esprit. Surtout lorsque le vices sont amenés au pécher..

Blanche laissa un dernier mot avant de quitter.

Peut-être.

Sur ce, elle quitta le confessionnal, en se dirigeant vers la sortie. Ses expressions n'étant pas les plus sereins, elle essuya ses joues des larmes qui avaient frôlés son visage.

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