* Mariage princier *

hp : tata Morgane arrive. Je fais un retour un peu en arrière si tu le veux bien cher neveu et pour t'occuper en attendant que ta bien-aimée soit prête

P

Morgane avait longuement discuté des préparatifs du mariage de son neveu avec le prêtre qui allait officier. Chrétienne ou païenne cette union devait être éblouissante. Le choix qu'avait fait le couple, ou plutôt Mordred, était le plus habile. Et si il y avait un Dieu il y avait aussi une Déesse. Quelques heures avant la cérémonie, tandis que Morgause, aidait la charmante Faraday à se préparer Morgane officiait auprès d'Emerick. Elle lui mit elle même autour du cou une chaîne qu'entourait une croix enlacée du symbole de la Déesse finement ouvragée.

- Mon neveu, le grand jour est enfin arrivé et je suis si fière de vous. Vous allez vous unir à une femme de grande vertu. Prenez ce symbole comme ce qu'il est. Une Mère et un Père qui veilleront à jamais sur vous.

La GPO était émue. De tous ces neveux Emerick était celui qu'elle avait jugé le moins mûre. Le magnifique jeune homme avait couru nombre de jupons, s'intéressant trop peu à son rôle politique avant de se poser. Et Faraday avait certainement pris une grande part à cette heureux changement. Elle se dressa sur la pointe des pieds et embrassa le jeune homme sur le front.

De loin on entendait le murmure des choristes qui répétaient la chanson de la cérémonie :

HJ: Merci beaucoup tantine ! Donc, mini flash-back

Émerick s’était assis sur un banc dans ses appartements, pensant que dans quelques heures, il serait marié à la femme qui l’aimait. Le jeune prince était nerveux et surtout très redevable envers Mordred et sa tante puisque tous deux avaient fait le nécessaire pour que cette cérémonie soit digne d’un prince.

Assit là, pensif, il n’avait pas entendu la porte de ses appartements et donc n’avait pas entendu que quelqu’un rentrait. C’est quand il sentit un léger courant d’air frais qu’il se retourna et aperçu sa tante, Morgane.

Tout sourire, il s’était levé et l’avait gentiment salué. Il l’avait toujours adoré depuis qu’il la connaissait et il était toujours content de recevoir de ses conseils.

Lorsqu’elle lui remit ce symbole de la Déesse, il sourit, ému par ce cadeau. Ça pouvait paraître comme n’étant pas grand-chose, mais le jeune prince savait que ce symbole se voulait d’être fort et significatif.
Il portait là la bénédiction des déités.

- Mon neveu, le grand jour est enfin arrivé et je suis si fière de vous. Vous allez vous unir à une femme de grande vertu. Prenez ce symbole comme ce qu'il est. Une Mère et un Père qui veilleront à jamais sur vous.

Émerick hocha doucement de la tête puis ne put s’empêcher de prendre sa tante dans ses bras après que celle-ci lui eut donné un baiser sur le front.

- Je ne sais comment vous remercier ma tante, vous avez fait beaucoup pour moi et j’en serai éternellement reconnaissant.

Il desserra cette étreinte puis ajouta :

- J’ai fait bien des bêtises auparavant et j’espère de tout cœur que la Mère Éternelle saura me pardonner ces écarts de jugements, mais en ce jour, je crois avoir pris la meilleure décision en épousant Faraday.
Elle a fait de moi un homme meilleur.
Je n’avais jamais ressenti un tel bonheur avant de la rencontrer et je suis certain que je le ressentirai toute ma vie …

La nervosité se faisait sentir dans sa voix et pour cause. Un mariage n’était pas une mince affaire, c’était un engagement pour la vie.

Et Morgane ouvrit tous grands ses bras pour accueillir son neveu dont elle sentait toute la fébrilité, l'anxiété d'avant-engagement. Par la Mère Éternelle comme le temps passait vite! Le petit Emerick allait (enfin^^) se marier! Elle adressa une prière muette à la Déesse pour que celle-ci continue à illuminer et à protéger le futur roi des Orcades.

- J’ai fait bien des bêtises auparavant et j’espère de tout cœur que la Mère Éternelle saura me pardonner ces écarts de jugements, mais en ce jour, je crois avoir pris la meilleure décision en épousant Faraday.
Elle a fait de moi un homme meilleur. Je n’avais jamais ressenti un tel bonheur avant de la rencontrer et je suis certain que je le ressentirai toute ma vie …

Au terme de leur étreinte la GPO réajusta presque maternellement le col du prince et l'écouta en souriant. Elle eut une pensée pour la reine Minara qui ne pouvait pas assister aux épousailles de son fils.

-Votre décision est la plus juste qui soit. Faraday fera une très bonne reine et ces années de "bêtises" comme vous les qualifiez mon enfant ont certainement été nécessaires pour vous construire. Ne regrettez rien Emerick, vous avez appris et bien appris.

Il manquait également une autre personne pour "encourager" Emmerick et c'était Blanche. Toutefois ses devoirs en tant que dame d'honneur de la comtesse de Lockley devaient la retenir.

- Je voulais également vous dire que je me réjouis de l'appui que vous avez apporté à Blanche lorsqu'elle a été si mal. Je sais que vous l'avez aidé à reprendre du poil de la bête. Et il serait bon que vous continuiez Emerick. Elle a plus que jamais besoin d'un ami constant pour faire face à son rôle de reine. Et les informations que vous lui apportez pour qu'elle éclaire le conseil ou son époux lui seront d'une grande utilité. C'est ainsi qu'elle fera sa place. Et c'est ainsi que lorsque vous serez roi vous aurez une alliée de poids fidèle. Continuez à faire preuve de clairvoyance Emmerick.

La GPO avait constaté lors du Conseil que la reine d'Orcanie n'était plus dans les bonnes grâces de son époux. Elle était irréprochable pourtant et aussi droite qu'une dirigeante devait l'être. Seulement la douce enfant montrait d'avantage une image de femme fragile traînant toute une marmaille dans ses jupes, brodant et parlant de la pluie et du beau temps que d'une politicienne forte, subtile et combative. Et cela, Mordred et Morgause ne le lui pardonnaient pas et ils se faisaient un malin plaisir de la rabaisser. Blanche avait une grande valeur pourtant qui ne demandait qu'à éclater au grand jour.

- Mais laissons toutes ces considérations politiques de côté! Ce qui compte c'est que vous soyez prêts pour ce grand jour!

Elle lui adressa un petit clin d'oeil farceur

- Alors ? L'avez-vous répété ce "oui" ? Et vos voeux ?

Émerick sentait que les sentiments de la GPO étaient sincères et même s’il aurait voulu penser le contraire, il en aurait été incapable.
Sa tante Morgane était la bonté-même !
Il avait une toujours eut confiance en elle. Après tout, elle était la messagère de la Mère Éternelle. Il savait qu’elle serait là s’il avait besoin d’elle.

Personne ne pouvait être complètement préparé à un mariage : il subsistait toujours une certaine angoisse qui tenaillait les entrailles.
Émerick était jeune et surtout inexpérimenté de la vie, alors il trouvait cela fort sympathique que sa tante adopte un comportement maternel envers lui.

En ce jour, il avait plus que jamais besoins de ces petites attentions maternelles. Il trouvait fort dommage que sa propre mère et que son beau-père ne puissent être présents, mais le jeune prince ne leur en tenait pas rigueur. Il savait qu’ils étaient tout de même avec lui.

« Je tacherai d’apprendre tous les jours que la Déesse m’offrira. Je ne peux pas prétendre que je serai le roy le plus parfait, mais je peux être tenter d’être un époux presque parfaits pour Faraday »

- Je voulais également vous dire que je me réjouis de l'appui que vous avez apporté à Blanche lorsqu'elle a été si mal. Je sais que vous l'avez aidé à reprendre du poil de la bête. Et il serait bon que vous continuiez Émerick. Elle a plus que jamais besoin d'un ami constant pour faire face à son rôle de reine. Et les informations que vous lui apportez pour qu'elle éclaire le conseil ou son époux lui seront d'une grande utilité. C'est ainsi qu'elle fera sa place. Et c'est ainsi que lorsque vous serez roi vous aurez une alliée de poids fidèle. Continuez à faire preuve de clairvoyance Émerick.

Oui. Il vouait un grand respect et une grande amitié à Blanche et ne s’en cachait pas. D’ailleurs, il était bien content qu’elle soit la dame d’honneur de Faraday au mariage.

« - Elle sait bien qu’elle peut et pourra toujours compter sur moi. C’est une femme qui vaut à être connue et tous semblent ne pas voir la femme forte dans ses yeux, mais je l’ai perçu. Et un jour, je l’espère, qu’ils verront tous ce qu’elle peut apporter au royaume. Elle a un grand cœur. »

- Mais laissons toutes ces considérations politiques de côté! Ce qui compte c'est que vous soyez prêts pour ce grand jour!

Morgane avait bien raison. C’était un jour de célébration après tout. Émerick épousseta doucement la manche de son costume d’apparat puis figea quelque peu lorsque sa tante évoqua les vœux de mariage. Il les avait écrits, mais il doutait de sa plume !

« À vrai dire, je ne suis pas doué pour les discours et je ne voulais pas paraître trop sentimental …
Certains disent que c’est banal être sentimental (ouah ! la rime )
N’est-ce pas ?

Il prit le parchemin sur lequel étaient écrits ses vœux puis le tendit à sa tante

« Qu’en pensez-vous »

Spoiler:

HJ : N.B. : J'ai écrit les voeux de mariage moi-même ( donc pas rien prit du net) alors s'il-vous-plait, soyez indulgents si c'est nul

« À vrai dire, je ne suis pas doué pour les discours et je ne voulais pas paraître trop sentimental …
Certains disent que c’est banal être sentimental (ouah ! la rime )
N’est-ce pas ? "

Le sourire de la GPO s'élargit. Oui, être sentimental était terriblement banal. Du moins c'est que les braves gens, doués de raisons toutes matérielles prétendaient. Mais on se devait de l'être surtout lors d'un mariage d'amour...

- Le coeur dit oui, la raison dit non...Quelle est la voie de la raison ? Personne ne répondra jamais à votre question (hp : dédicace spéciale^^). C'est là toute la débâcle des sentiments! (tant qu'on est dans le musical ).

C'est alors que la fée se retrouva avec le parchemin des voeux de mariage du beau prince entre les mains. C'était une preuve de confiance de la part d'Emerick qu'elle apprécia à sa juste valeur. Elle se laissa choir dans un fauteuil et invita Emmerick à s'asseoir également à ses côtés en souriant

- Vous aurez tout le temps de rester debout mon enfant! La cérémonie sera lon...ne sera point célébrée à la hâte.

Morgane pinça légèrement les lèvres à l'idée de l'ennui que les célébrations chrétiennes lui inspiraient. Il y avait autant de vie dans ces moments que de compassion chez le Père Florin! C'est avec une émotion non dissimulée qu'elle parcourut les quelques lignes.

- C'est...eh bien cela emporte Emmerick. N'importe quelle personne qui entend se sent touché et c'est ce qui compte réellement y compris dans les discours politique que vous entreprendrez. Vous avez le droit d'être un peu maladroit si vous atteignez votre auditoire. Mais ici il n'y a point de maladresse. Faraday devrait aimer!

La GPO relut une deuxième fois et recommanda plus pour la forme qu'autre chose.

- Toutefois pensez à remplacer le "on m’aurait demandé " par "on m'avait demandé". Et peut être devriez vous occulter le passage du choix entre l'or et une femme. Car même si vous êtes animé par les sentiments les plus nobles, de par votre position, vous vous devez de ne pas dédaigner les valeurs matérielles.

HJ : C’est bien ça quand la musique nous inspire ! 


Le jeune prince avait pris place aux côtés de sa tante et relisait ses mots par-dessus l’épaule de Morgane en même temps qu’elle.
Il n’était pas évident d’écrire un tel discours d’amour, surtout lorsqu’il devait être récité devant tous ceux qui seraient présents à la cérémonie.

Il apprenait beaucoup de Morgane tant elle savait parler avec sagesse et restée énigmatique, le laissant faire sa propre conception des choses. Émerick était désormais un homme mature, il n’était plus un jeune prince en crise d’adolescence ( ) il savait réfléchir par lui-même.

- C'est...eh bien cela emporte Émerick. N'importe quelle personne qui entend se sent touché et c'est ce qui compte réellement y compris dans les discours politique que vous entreprendrez. Vous avez le droit d'être un peu maladroit si vous atteignez votre auditoire. Mais ici il n'y a point de maladresse. Faraday devrait aimer!

Ce commentaire rendit le prince tout heureux. Il était fier de ce qu’il avait écrit, et pensait vraiment ce qu’il avait écrit. Il avait laissé parler son cœur. Il était content également qu’elle soit honnête et qu’elle lui donne certains conseils sur certains passage. Voilà qui contribuerait à rendre ces vœux absolument parfait !

Il regarda sa tante avec un sourire en coin. Il avait toujours été bien curieux et n’avait pas changé du tout. Toujours à la recherche de petits détails ou de certains raisons mystérieuses aux choses.
Morgane ne pourrait se tirer de la curiosité du prince.

« - Et vous, ma tante, n’avez-vous jamais eut l’envie d’épouser un homme ? Je sais que vous servez la Déesse en tant que prêtresse, mais vous avez tout de même le droit de vous marier, non ?
N’avez-vous pas l’envie de trouver l’amour?

Vous êtes une femme absolument charmante, je ne peux croire qu’aucun homme ne vous ait fait d’avances ! Ce serait, ma foi, une erreur monumentale pour la gente masculine de ne point vous admirer ! »

Flatteur ? Un peu. Menteur ? Non
Il pensait vraiment que Morgane était une femme charmante. Malgré son âge, elle avait gardé une beauté exquise.

Le sourire en coin du jeune-homme apprit à la GPO que celui-ci allait se mettre à poser des questions. Intérieurement cela fit rire Morgane et si Emerick n'était pas à deux doigts de se marier et donc devait avoir une mise parfaite elle lui aurait ébouriffé les cheveux.

« - Et vous, ma tante, n’avez-vous jamais eut l’envie d’épouser un homme ? Je sais que vous servez la Déesse en tant que prêtresse, mais vous avez tout de même le droit de vous marier, non ?
N’avez-vous pas l’envie de trouver l’amour?

Vous êtes une femme absolument charmante, je ne peux croire qu’aucun homme ne vous ait fait d’avances ! Ce serait, ma foi, une erreur monumentale pour la gente masculine de ne point vous admirer ! »

C'est d'une voix tranquille mais l'œil pétillant de malice qu'elle répondit

- Vous me flattez...chenapan!

Elle roula soigneusement le parchemin avant de le lui rendre

- Emerick, vous faites partie d'un des rares princes qui peuvent allier mariage et amour. Mais bien souvent ces deux concepts sont séparés.
Mon rôle de prêtresse est de transcender les vœux des Dieux sur Terre. Répandre le Vrai, le Bien parmi les Hommes. Et mon amour, pour l'ensemble de l'Humanité, est inconditionnel et sans limite. Et le retour que j'en ai est des plus grisants et des plus gratifiants. Car être aimé mon neveu ce n'est pas un dû c'est un honneur, cela se mérite. Et plus les âmes qui vous aiment sont nombreuses, plus l'honneur est grand.

Naturellement la GPO ne parlait pas d'amour physique, mais il était inutile de le préciser. Elle pensa à Accolon, Lancelot....

- Il est un temps pour tout et celui de me marier n'est pas encore arrivé. Je ne peux pas dire que je sois vraiment pressée non plus. Mais lorsque mon frère me désignera celui que je devrai épouser j'accomplirai mon devoir. En attendant je peux disposer entièrement de ma personne et tenter de toujours m'élever pour ma Déesse, de travailler mon Don, et de le faire partager. Une fois que vous êtes uni par les liens du mariage il vous faut avoir une autre vision des choses que j'adopterai au moment voulu. Mais le plus tard possible.

« - Vous me flattez...chenapan! »

Le regard de Morgane le rendit fier de son coup ! Mais il ne l’avait même pas vu rougir!

Émerick comprenait qu’il avait mit sa tante quelque peu mal à l’aise, mais elle semblait ne point le montrer!
Il avait toujours eu le don de poser des questions quelque peu indiscrètes, mais cela ne sembla pas poser de problème à la Grande Prêtresse d’Orcanie.

Les paroles de sa tante le firent grandement réfléchir sur la chance qu’il avait. Probablement qu’il n’aurait pas eu cette chance si son tyran de père avait été encore en vie. Sûrement qu’il lui aurait trouvé un parti que tous les princes s’arrachaient seulement pour étendre son pouvoir encore plus.

En fait, son mariage avec Faraday n’avait rien de politique puisque la jeune dame en question ne possédait plus de terres.
Mais bien que cela soit un élément important quant au rang d’Émerick, il avait choisi de s’en passer.

- Vous méritez pleinement cet amour des fidèles et des Dieux. Je crois que même notre univers n’est pas aussi grand que l’est votre cœur et votre générosité.

De ses deux tantes, Émerick avait toujours été plus porté vers Morgane. Elle donnait de son temps aux gens du village afin de leur prodiguer des soins, elle ne se mettait que rarement en colère et était toujours là pour donner des conseils.
Morgause lui donnait quelques frissons dans le dos et les récents évènements n’avaient en rien aidé. Il avait d’ailleurs hésité à demander la main de Faraday, justement parce qu’elle était au service de la Louve d’Orcanie.

- C’est vrai qu’il ne faut pas se précipiter dans le mariage, il faut y penser plus d’une fois. Je suis certain qu’un jour vous trouverez l’âme-sœur.

Il la prit dans ses bras pour la remercier encore une fois.

- Un neveu ne peut avoir meilleure tante que vous. C’est un grand honneur pour moi que de vous avoir.

Elle lui avait donné des conseils, elle l’avait mis en confiance. Morgane était tout pour lui et il ne pourrait sûrement pas la remercier assez en ce jour important.

Morgane écoutait les propos de son neveu duquel émanait toute la candeur, la fraîcheur de la jeunesse... Cette jeunesse qui croit dur comme fer qu'amour et mariage font bon ménage pour les têtes couronnées. La GPO savait que si elle expliquait la réalité à Emerick celui-ci aurait l'orgueil ordinaire du "Faraday et moi c'est différent". Non, quand il s'agissait de politique, être amoureux de son conjoint devenait un handicap. L'esprit ne demeurait pas lucide. Rien ne valait une complicité, une symbiose entre deux êtres œuvrant ensemble plutôt que cet amour inconditionnel et absolu que les bardes chantaient. Mais le jeune homme suivrait son chemin et apprendrait par lui-même.

- Que votre vie soit douceur et que votre luminosité soit éternelle mon tendre neveu! Vous m'apportez de grandes joies.

Toujours en écoutant le beau prince, les pensées de Morgane, toute entières allaient à Lancelot, son âme soeur. Lancelot était le ciel de la GPO et Accolon sa terre. A eux deux ils formaient son équilibre...concept habituel pour le peuple des fées, mais non-admis, tabous même, au sein des humains. Et que dire d'Arthur son cher petit frère ? L'amour adoptait bien des visages! Émue, par le discours si plein de spontanéité du jeune homme, elle se laissa serrer à nouveau dans les bras d'Emerik et l'embrassa sur sa joue.

- Savez-vous que vous allez me faire pleurer vilain garnement ? Voilà qui serait beau pour un mariage!

Plus tôt dans la journée, un émissaire de Camelot était arrivé à Warminster, trois missives en main. L’une était pour le Sir Émerick, la deuxième pour la Comtesse de Lockley et la troisième pour Mordred.

Moins d’une heure avant le début de la cérémonie, Lancelot alla frapper aux appartements du prince
Il s’inclina avec respect devant le prince et salua bien gentiment Morgane qui se trouvait à ses côtés.

- Votre Altesse, j’ai pour ordre de vous transmettre cette missive venue directement du Royaume de Camelot.

Il tendit la missive au jeune homme

Spoiler:

Il était resté sur le seuil de la porte, puis dit lorsqu’il eut fini de lire :

- Les préparatifs sont terminées, Votre Altesse et la cérémonie aura lieu dans moins d’une heure au coucher du soleil.

Il sourit puis lança un bref regard en direction de Morgane.

- Savez-vous que vous allez me faire pleurer vilain garnement ? Voilà qui serait beau pour un mariage!

Émerick sourit, puis poussa une petite blague pour détendre l’atmosphère.

- Vous serez donc la seule à ne pas faire semblant d’être émue lors d’un mariage ! Ça fera un peu différent !

Lorsque Lancelot entra et lui remit une lettre de Camelot, le jeune héritier la lue expressément puis sourit face au contenu.

Arthur était un grand homme, un homme bien et surtout un oncle que l’on pouvait difficilement ne pas aimer.

C’était tout un honneur que de recevoir la bénédiction du Haut-Roy de Bretagne. Il était certain aussi qu’il ne négligerait pas ces conseils venant d’un Roy comme lui.

Les préparatifs sont terminées, Votre Altesse et la cérémonie aura lieu dans moins d’une heure au coucher du soleil.

Émerick regarda par la fenêtre : le soleil ne tarderait pas à se coucher. Cela voulait dire qu’il ne tarderait pas à prendre ses engagements envers Faraday.

Le jeune homme regarda sa tante Morgane puis d’un air décidé, dit :

- Cette fois, je suis fin prêt à me marier. Je m’apprête maintenant à dire au revoir à ce passé de briseur de cœur.
Maintenant, je n’en aimerai qu’une pour le reste de ma vie.

Lancelot, arriva trouvant tante et neveux gentiment enlacés. Les deux se détacheraient et Morgane rit franchement à la plaisanterie d'Emerick non sans avoir salué le beau chevalier.Beau chevalier, qui fidèle à ses habitudes arrivait fort à propos.

- Allons! Je gage que votre fiancée sera au moins aussi émue et ne fera pas semblant. Nous serons deux ce qui est considérable!

Le champion de la reine Gueniévre les informa que tout était paré et Emerick semblait plus que jamais prêt également. La GPO hocha la tête.

- C'est bien Emerick, nous vous précédons alors et allons nous installer pour assister à cet heureux et privilégié moment. Que la Déesse vous bénisse mon enfant!

Morgane se retourna vers Lancelot, et lui présenta son bras essayant de faire abstraction sur le fait que bientôt c'est à son mariage qu'elle assisterait. Cette seule pensée lui déchirait le cœur. Pourtant, elle avait fortement influencé Arthur, puis Gueniévre pour que cette union se fasse. C'était pour leur bien à tous.

- M'accompagnez-vous cousin ?

Lancelot sourit au prince et lui présenta ses plus sincères félicitations. Il aurait aimé être aussi impatient que le Sir Émerick pour son propre mariage, mais cela lui était impossible.


Il regarda ensuite Morgane un instant, puis vit qu’elle lui tendait le bras.

- M'accompagnez-vous cousin ?

Sans hésiter, il lui prit le bras et sortit des appartements du prince en bonne compagnie. Comme à l’habitude, il était troublé par ce contact, cette douce proximité, mais il fit le possible pour que cela ne paraisse pas.
Ce n’était guère le moment d’entamer une autre discussion à ce propos.

Lorsqu’ils furent un peu plus loin, il se tourna vers la GPO, l’air grave. Il lui exposa les dernières nouvelles de Camelot.

« Les barbares sont en train d’attaquer sur deux fronts : en Carmélide et … … aux Orcades.
Je sais que ce n’est pas le moment d’inquiéter le prince avec cela, mais il doit le savoir au plus vite.

Je ne suis qu’un chevalier et messager du roy, je pourrais manquer de tact, mais vous êtes la tante du Prince, il voudra vous écouter. »


Lancelot n’était pas particulièrement heureux d’apporter cette nouvelle en ce jour, mais il devait le faire.
Aujourd’hui était certes trop tôt et peu approprié.

Ils étaient maintenant rendus dans la chapelle et avait pris place. Avant que la cérémonie ne commence, Lancelot chuchota quelques mots à l’oreille de Morgane :

« - Peut-être devriez-vous penser à épouser Accollon, nous pourrions vivre nos vies chacun de notre côté sans problème … »

Pour l’heure, la cérémonie allait commencer …

[ On peut donc reprendre ]

Pour l’occasion, il avait revêtu son plus beau costume d’apparat, sa plus belle cape aux couleurs de l’Archipel des Orcades et avait pris soin de faire briller sa plus belle épée de cérémonie.

Lorsqu’il fut fin prêt, il fut escorté par sa garde personnelle à la chapelle de Warminster. Il était plus que nerveux, mais il faisait tout pour que cela ne paraisse pas trop.

Là, il attendait devant l’autel et devant les nobles du royaume qui assistaient aux épousailles. Derrière lui se trouvait Mordred qui avait gentiment accepté d’être son témoin. D’ailleurs, il s’avérait que la Dame d’honneur de la mariée était Blanche. Émerick était content que le couple royal ait accepté de remplir ces fonctions.

Pour le jeune prince, c’était un honneur, d’autant plus que ça montrait clairement que le jeune prince, depuis les derniers incidents au royaume, s’était bien réconcilié avec le souverain d’Orcanie.

Dans quelques instants, Faraday s’avancerait dans l’allée, plus ravissante que jamais. Pour le moment, Émerick balayait l’assemblée des yeux.

Au bras de son beau chevalier Morgane était radieuse. Il est vrai qu'ils n'étaient pas un couple d'amoureux, que jamais leur histoire ne pourrait voir le jour et que bientôt Lancelot prendrait femme. Mais pour l'instant la GPO voulait se contenter de l'illusion. Une sorte de tréve, de répit avant le retour à la dure réalité. En cet instant, elle pouvait imaginer juste un peu que Lancelot et elle s'appartenaient. Juste avant de rentrer dans le bâtiment chrétien le champion de la reine lui confia quelque chose de grave. La Carmélide et les Orcades étaient attaqués.

- Gueniévre doit être éffondrée. Elle est trés attachée à La Carmélide. Quant aux Orcades...

La GPO marqua une pause, pour se donner le temps de réfléchir

- J'en informerais mon neveu aprés la cérémonie. Vous avez raison, cousin, il doit l'apprendre vite. Et je vous suis gré de m'avoir informée si promptement. Mais ces barbares d'où viennent-ils ?

Le duo avança pour prendre sa place dans l'abbaye froide et austére. Morgane allait se recueillir, faire le vide dans son esprit afin d'adresser à la Déesse une priére pour que les barbares soient arrêtés dans leur élan. Ce soir elle consacrerait au temple une cérémonie. Lancelot la sortit de ses pensées.

« - Peut-être devriez-vous penser à épouser Accollon, nous pourrions vivre nos vies chacun de notre côté sans problème … »

Un pique de glace sembla traverser de part et d'autre le coeur de la Grande Prêtresse d'Orcanie. Celle-ci ne répondit pas mais elle mit sa main confiante dans celle de Lancelot. Cachées par leurs larges manches et au milieu de tout ce monde nul ne pouvait les voir.

Lancelot détestait être le porteur de telles nouvelles, mais il n’avait pas le choix d’en informer qui de droits.
De toute façon, tôt ou tard, les nouvelles se seraient sues dans le royaume.

« - Guenièvre doit être effondrée. Elle est très attachée à La Carmélide. Quant aux Orcades... »

Le grand chevalier hocha doucement de la tête, le regard grave.

- Certes, étant native de ce royaume, elle ne peut qu’être brisée de cette nouvelle. C’est entre autre pour cela qu’Arthur veut se porter à la défense de la Carmélide, mais aussi parce que c’est un point stratégique important.

« J'en informerai mon neveu après la cérémonie. Vous avez raison, cousin, il doit l'apprendre vite. Et je vous suis gré de m'avoir informée si promptement. Mais ces barbares d'où viennent-ils ? »

- Les ennemis habituels : les Pictes se battent aux cotés des Gauréens sur le front des Orcades et sur le front de la Carmélide, c’est une alliance entre Pictes et Saxons.

Ce n’était pas vraiment le moment d’en dire plus : il y avait un mariage à célébrer. Mais en tant que sœur du Roy de Camelot et tante du Roy, elle avait le droit de connaitre tous les détails.

- Rejoignez-moi dans les jardins lorsque la fête aura commencé, je pourrai vous donner plus de détails.

Dans la chapelle, Lancelot avait quelques frissons dans le dos : il n’était vraiment pas à l’aise et surtout pas en sachant que bientôt, ce serait lui qui serait devant l’autel. Ce qu’il avait chuchoté à l’oreille de la GPO sembla bouleverser cette dernière, mais il fut surpris que son réflexe soit de lui prendre la main.

Ce geste, posé par Morgane, lui fit un peu chaud au cœur. Il en était certain, elle ressentait quelque chose.
Pour l’heure, il se contenta se caresser doucement cette main qu’elle lui donnait, cachée par leur manches.

Il se tourna vers elle et lui offrit un léger sourire alors que son cœur battait rapidement.

Euh...il y a des invités à ce mariage ou on fait ça en commité (trés) restreint ?

Y devrait y avoir beaucoup de monde en effet !

Tout le monde dort !

Allez !

!! Attention Modération !!

Marie : Il faudrait penser à mettre un avatar à ton personnage

Il serait bien également d'élaborer un peu ton post. Peut-être ajouter quelques lignes en décrivant ce que ton personnage voit, ressent ou pense.

Merci de faire attention aux quelques fautes d'orthographe et de syntaxes pour faciliter la lecture aux autre joueurs.

Merci !

Elena
Admin

La jeune princesse picte était comme la plus part des personnes convié à ce grand mariage princier. Ne connaissant pratiquement personnes, dut à son caractère et à son sang, Andra avait décidé de venir seule. Elle avait penser rencontré tout de même quelque tête connus dans toutes ses personnes présentes.

Habillé d'une sublime robe corset rouge et noir, elle avança doucement en regardant les alentours. Une odeur assez spéciale flottait dans l'air. Elle reconnue assez aisément une odeur d'encens et de fleurs fraîchement coupé.
Après quelque minutes à rester fixement debout au milieu de l'allée et ne reconnaissant personnes, elle saisit le pan de sa robe et avança un peu plus.

Andra reconnut le chevalier Lancelot, mais n'osa pas l'aborder car il était en compagnie d'une charmante dame qui lui tenait le bras. Elle passa donc à côté en lui faisant uniquement un sourire. Elle poursuivit donc son avancé et trouva une place vide où elle put s'asseoir. Elle s'agenouilla devant le banc, comme veut la coutume Chrétienne et s'installa sur le banc. Andra était une picte et ne s'était donc convertie au christianisme que depuis son arrivée ici. Elle n'en connaissait pas encore tout les atours mais s'appliquait de son mieux à pratiquer celles qu'elle connaissait déjà.

[ vous êtes prêts ? alors j'envoie la mariée ]

Royale, hiératique, la reine d'Austrasie accompagnait sa future parente dans la chapelle... Elle était fière de s'afficher en cette cérémonie officielle au bras de sa dame. Fière de monter qu'elle avait surmonté les épreuves de l'enlèvement, fière d'afficher aussi ainsi qu'elle avait pardonné à sa neveu la tentative d'assassinat.

Elle adressait à toutes et tous un sourire conquérant et semblait mener à l'autel sa propre fille. Elle avait toujours regretté bien au fond de na pas avoir donné naissance à une fille, qu'elle eut aimé former une sorte de Morgause bis, une petite appelée à devenir comme sa douce maman une grande reine... Il va de soit qu'elle aimait son... euh ses fils.

Elle salua Blanche, d'un grand et franc sourire, sa belle fille était charmante entourée des héritiers qui assuraient une Orcanie prospère et féconde... Quelle différence entre cette cour pleine de bambins et celle d'Arthur dont la reine se desséchait sur pied sans donner de pérennité à une dynastie qui finirait en Orcanie... Dans le même ordre d'idée elle salua sa sœur qui était accompagnée du meilleur serviteur de son frère, son chevalier fétiche...

[ Un peu d'humour ]


D’une démarche peu assurée vu son jeune âge, la petite princesse orcanienne suivait sa douce cousine plus âgé désormais.

Elle grandissait à vu d’œil, tandis qu’elle était toute petite et que tout le monde la regardait avec un air « qu’elle est mignonne la petite » Non pas qu’elle détestait ça, mais c’était une des rares sorties publiques des enfants royaux.

Si bien éduquée, la petite Mélissandre ne comprit pas pourquoi il fallait jeter des roses au sol. Blanche avait omit de faire pratiquer sa première fille.

Si bien, que la petite décida tout bonnement d’en ramasser le plus possible. Comme quand elle faisait une chasse au trésor avec ses frères, sœurs et servantes.

Ce fut la première dame de la reine qui se pencha vers la petite pour lui signifier qu’il ne fallait pas les ramasser pour le plaisir. La petite continua donc son chemin, mais bifurqua à la dernière minute vers un banc avec un homme (Lancelot).

Elle était trop gênée d’avancer. Il y avait trop de monde. Elle avait reconnut Morgane, mais dans son petit cerveau tout se déroula si vite.

Sans que personne ne la voit, et bien parce que tout les yeux étaient rivés sur la porte pour la mariée, la petite princesse tira sur le pantalon de l’homme pensant bien que c’était son père. Elle tendit ses petits bras et délaissa son panier de fleur.

À l'avant la reine d'Orcanie se demandait bien où sa première était passée