Audience du sir Ellac (avec les souverains)

C'est ici que doit poster notre invité! Smile

Des pas sonores et rapides se font ressentir dans les vastes couloirs du château de Mordred, bientôt, une suite de vingt personnages en armes et en armures rutilantes, entourent telle une muraille infranchissable, un homme vêtu d'un simple baudrier de cuir, d'une peau de fourrure soigneusement ajustée sur les larges et puissantes épaules de l'inconnu.

Cet homme, qui répond à l'étrange patronyme, ELLAC, marche d'un pas décidé et ce avec une allure non moins altière, le regard fixe et déterminé qui se perd dans le lointain de la vaste salle, ou le groupe vient de déboucher enfin.

ELLAC, tout en retenant son souffle, maintient contre lui son épée, celle-ci toujours prompte à sortir de son fourreau pour dégager le chemin, son arc composite est en bandoulière ainsi que son carcan, bien garni en flèches hunniques.
La chevelure noir de jais, du bel ELLAC, ceint enfin , son beau visage et lui donne un air austère, accentué par les yeux bleus et perçants du barbare.

Après, avoir scruté les gardes alentour, jaugé, leurs équipements et leur nombre, ELLAC s'agenouilla, enfin, devant l'assemblée qui se tenait devant lui, attendant la tête inclinée vers l'avant, tel un chevalier aux ordres de l'adoubement.
Mais nuls, ne savaient si cette attitude de soumission recelait une disgrâce ou une présentation d'hommage, au seigneur de ces lieux, à savoir Mordred, principal instigateur de cette convocation au saut du lit du barbare ELLAC.

Blanche d’Orcanie reprenait à peu les rythmes de la cour. Partager entre ses devoirs de souveraine et de mère, elle était heureuse de pouvoir reprendre place près de son époux Mordred.

La jeune femme reprit place sur le trône lorsque l’homme s’agenouilla. Ses souvenirs étaient si flous que ce visage lui rappelait un homme. Son nom aussi, mais la reine regarda l’homme qu’avait convié le roi.

Que venait-il faire en Orcanie? Offrir son épée aux soldats du roi?

Bienvenue à la cour orcanienne, Messire ELLAC. J’espère que jusqu’à maintenant, elle vous a été agréable.

Avec les derniers événements, elle ne savait pas le lot de mauvaise nouvelle qu’ils auraient.

Orcanie était charmante, la capitale offrait une vie splendide, mais en temps de guerre chacun cherchait à trouver et servir un camp.

La reine arrêta la discussion là. Elle ne parlait pas beaucoup pour le début. Elle était plutôt timide pour débuter les conversations. Elle esquissait donc d’un sourire et attendait la suite, pour mieux discuter.

Jusqu'ici Mordred n'avait que trop négligé la présence (fort discrète il est vrai) de ce messire Ellac en son château...
Il avait fallut que ses conseillers évoquent plusieurs fois les techniques guerrières de l'exilé (techniques aussi inédites qu'efficaces) ou que la reyne se décide à faire mention de sa conversation avec ce bien curieux personnage...pour éveiller complètement l'attention du roy.

C'était désormais chose faite et la raison de cette audience "imposée".
Et visiblement...l'homme semblait doté d'une noblesse naturelle plus que notable...qui transparaissait dans son attitude et son maintien.
Fier et droit jusqu'à la rigidité, analysa immédiatement le jeune souverain : la marque du soldat parfait!

En témoignait également sa posture présente, déférente mais non obséquieuse, voilà qui était très bon signe.
Mordred (très souriant) fit signe au seigneur de se relever et lui indiqua un siège, placé juste en face des deux souverains.

Seigneur Ellac?!...
Nous sommes ravis de vous recevoir en notre cour.
Nous vous avons invité afin de connaître...plus précisément la raison de votre présence en Orcanie...et les éventuelles demandes que vous souhaiteriez nous exposer.

Certainement...un mercenaire de plus à frapper à la porte de la "Sparte" de Bretagne...mais pas un mercenaire comme les autres, assurément.
Celui ci faisait réellement forte impression, avant même d'avoir prononcé la moindre parole.

ELLAC se plaça sur un fauteuil devant Blanche d'Orcanie et pencha la tête en arrière.
Les yeux du Barbare étaient levés vers le plafond à caisson de cette magnifique salle du trône, aux proportions cyclopéennes.
Puis, après avoir pendant un temps très court, observé l'environnement qui s'offrait à lui, se mit à dévisager non sans déplaisir, affichant à cette occasion, un malicieux sourire, ses interlocuteurs royaux.
Les regards fiers et impérieux qu'il jeta sur Blanche d'Orcanie et sur Mordred, laissaient à penser qu'il était un supérieur, Ellac en fait jaugeait ses hôtes.

Sans plus attendre, Ellac, lança au seigneur Mordred et sur un ton clair et énergique un début de communication:

Ô Messire, s'écria t'il, levez vous vite, votre demeure est pleine de soldats; dit il en souriant!.
Qu'attendez vous donc de ma personne ? Messire Mordred, pour ainsi me tirer hors de ma couche au milieu de la nuit, alors que je rêvais d'exploits amoureux et sportifs avec quelques vestales et amazones égarées.
Ellac, rassurez vous! Messire, peut être le plus loyal des soldats, mais il en demeure pas moins, que je suis fils de roi en Pannonie, même si mon accoutrement et mes manières parfois jugées, disons le , peu académiques, laissent à penser le contraire.

Pardonnez moi Sire Mordred, votre fidélité de chef de guerre et de gouvernement, mérite mon estime et quant à votre dame, je m'estimerai heureux d'avoir, dans mon infortune errance, une aussi digne amie qu'elle, pour guide en ces lieux qui sont pour moi aussi étrangers!.

Enfin, Ellac, reprenant son souffle s'écria de nouveau, après avoir saisi la coupe de vin qui s'était offert à lui, au seigneur de ces lieux:

M'est-il permis, Messire de savoir quelque chose du sort qui m'attend?
Et sur ce Ellac avala d'un trait le précieux liquide rougeâtre et ce de façon quelque peu sonore.

La jeune reine orcanienne écouta son mari. Les soldats orcaniens avaient besoins du savoir faire du jeune Messire

Blanche leva les yeux lorsque le jeune seigneur des terres de Pannonie parla d’elle. Habituellement on lui demandait de se tenir à l’écart sur les sujets d’hommes de main. Cependant, elle prit le temps de sourire.

Il me fera plaisir de vous guider en ces lieux et en Orcanie.

Au moins, elle servirait à quelques choses. Autres choses que son passe temps de mère poule trop attentionnée à ses petits canetons.

Posant sa main sur son celle de son mari.

Voila, Mordred voulait qu’elle s’implique dans la politique de son mari, alors elle le ferait, mais encore devait-il accepter. La reine était prête à servir et aider le sir Ellac.

Surtout si en retour, elle pouvait apprendre des autres gens que le roi côtoyait, elle qui s’était fait timide depuis des mois et ce même en datant de son mariage.

Blanche profiterait du même coup de se montrer plus axée sur la politique de son mari.Pour une fois, elle le servirait comme une reine et épouse.

ELLAC qui finissait par se remplir un troisième verre de ce délicieux nectar rouge comme le sang avec la magnifique aiguière damasquée d'argent, murmura tout bas à la reine Blanche d'Orcanie:
Eh bien Majesté! celà va bien à ce que je vois, je mets de côté toute crainte, désormais je suis hors de danger, je bois beaucoup de ce liquide et je me tiens aussi immobile que je le peux, car je crains que ma tête s'engourdisse déjà! Majesté.

En parlant ainsi, les yeux d'Ellac étincelaient; ses beaux traits prenaient une expression d'enthousiasme, sans doute accentués par les effet de l'alcool contenu dans le vin, cependant, il poursuivit:

Cher beau sire Mordred, votre adorable jeune épouse, Blanche et vous mon souverain désormais, vous veillez sur moi comme des anges gardiens! et maintenant Ellac, n'est plus seul et abandonné ! exposé à la persécution, au bannissement, à la solitude!.
Dorénavant, Ellac se souviendra des bienfaits du roi et de la reine d'Orcanie, si bien, que seigneur Mordred, je veillerai sur votre délicieuse épouse comme sur un dépôt sacré!.
Aussi quelle belle et grande mission vous me donnez à remplir! Combien je tiens à la vie, maintenant que je puis la vouer tout entière à la reconnaissance!

Mais, après un instant de réflexion, la physionomie d'Ellac s'assombrit tout à coup; il fixa avec des yeux hagards, Mordred et lui dit:

O mon dieu, comme ma blessure me pèse maintenant, celle d'être loin de mon foyer et de mes femmes et que ma tête est soudain douloureuse! je dois regagner mon lit.

Ellac, très certainement un peu éméché par l'action du vin, parut tomber dans une profonde réflexion, avachi sur son siège, il souriait à ces hôtes.

Si le petit discours du messire Ellac, tantôt poignant (voir émouvant)...tantôt fantasque, faisait grincer quelques dents derrière les deux souverains, parmi la poignée de conseillers présents en ces lieux...Mordred, la surprise passée, s'en amusait...et ne perdait jamais de vue l'atout probable que pourrait constituer (pour lui) le barbare.

Il s'agissait désormais de réagir comme il convenait :

Sir Ellac!
Vous êtes non seulement notre invité...mais également notre obligé!
Votre place en notre cour est assurée...et nous vous offrons, de plus, titres et terres en Orcanie.
Contre certains services...qui vous permettront de ne point sombrer dans l'inactivité.

Mordred n'octroyait pas autant d'avantages...sans rien exiger en retour.

En échange je vous demande de former mes cavaliers à vos techniques de combat à l'arc...semble t-il très probantes.
Il est aussi possible que vous soyez employé lors de quelconques campagnes contre les hordes de brigands pouvant sévir dans le royaume...
Et...le cas échéant, en cas de guerre contre les différents clans rebelles...sévissant sur toute l'île de Bretagne.
Bref...tâchez de goûter à l'envie à tous les plaisirs de notre cour, dès maintenant!
Votre épée risque d'être fort sollicitée...sous peu!

Le gaillard était prévenu : l'Orcanie ne manquait pas d'ennemis et partout en Bretagne...les affres de la division et du conflit sévissaient grandement.
Et quasi...continuellement.

Il était quatre heures du matin; un faible crépuscule colorait l'Orient d'un jaune douteux, et une auréole de rayons d'or se montrait derrière l'horizon, comme l'avant-courrière du soleil.

Ellac s'était profondément assoupi dans son siège, le gobelet argenté qui pendait à sa main droite, finissait de répandre les quelques gouttes du liquide rougeâtre au sol.
La bouche entrouverte du barbare, laissait échapper un petit grondement, Ellac dormait déjà! nul ne sait si celui-ci avait entendu les éléments de langage du roi d'Orcanie, dans son intégralité du moins.

Bientôt, l'assemblée des souverains se retirèrent, sur ordre du maître des lieux Mordred, laissant le bel Ellac, cuver son vin sur son fauteuil, seul.

L'écho du ronflement du barbare emplissait déjà la vaste salle du trône, ce qui accentuait le tableau peu flatteur du prince de Pannonie.

La jeune reine avait quitté après quelques discussions. Elle était mère et des jeunes enfants qui grandissaient, demandaient beaucoup de son temps et de son énergie. Car en plus, elle secondait son mari en tant que souveraine d’Orcanie et épouse fidèle.

Matinale, elle revint par la porte de coté. Tenant son fils dans ses bras, elle vint chercher se qu’elle avait laissé dans la salle du trône.

Ne remarquant pas l’homme qu’ils avaient reçu la veille. Gorlois, le dernier fils de Mordred, était le plus jeune des enfants d’Orcanie. A peine âgé de six mois, le petit était en pleine santé.

Il avait les cheveux blonds comme sa mère et ses yeux bleus pénétrant. En entendant les ronflements de l’homme, elle se retourna et rit doucement. Le pauvre. Ses appartements auraient été plus confortables.

Déposant son fils sur son trône, elle s’avança vers Ellac et posa sa main sur son épaule, essayant de le tirer du sommeil.

Messire ?Réveillez-vous.

Se tournant vers son fils dont les traits commençaient à le faire gémir, la reine regarda le petit et soupira.

Non Gorlois.

Le petit garçon éclata de sanglots proposant ses bras que la reine ne refusa pas. Câlinant la petite tête de son enfant, elle tenta de réveiller le beau sire.

Dans un coin de la vaste salle du trône, ou pénétraient à peine les rayons pâles de la lampe, était assis un homme sur un siège qui pouvait , de par ses dimensions, ressemblé au trône d'un monarque, la tête affalée sur le côté d'un des accoudoirs et qui semblait dormir de la manière la plus sonore qu'il soit:

Ronnnn pchiiiiiiiiiiiiit rrrrrr....... pchiiiiiiiiiiii

Ellac, grisé par le délicieux nectar rougeâtre qu'il avait ingurgité pendant de longues minutes, s'était endormi de façon brusque et soudaine, provoquant par la même, la fin de l'audience organisée par le roi Mordred.

La reine d'Orcanie, Blanche, qui pressait contre son sein un jeune enfant, et lui prodiguait des baisers entrecoupés de soupirs, tentait de réveiller le beau barbare, d'une voix douce et sirupeuse et surtout d'une main apaisante et chaleureuse.

Soudain, Ellac bougea de son siège et ouvrit les yeux, il porta comme par réflexe vivement sa main au poignard, celui qui est dissimulé dans une de ses chausses en cuir.
Mais en reconnaissant la belle reine d'Orcanie, le beau barbare se leva et dit:

O très chère reine d'Orcanie, quel délicieux réveil vous m'imposer là et dieu sait ce qu'il arrivera demain ou plutôt, regardant les premières lumières du jour poindrent au travers des lucarnes de la salle du trône, plutôt ce matin! Ô ma reine, mon guide, mon ange gardien, permettez moi de vous rejoindre dans vos quartiers sitôt mon repas pris et ma toilette faîte, je vous en supplie trés chère.

Puis, Ellac saisit la main de la belle reine d'Orcanie, et la serra avec émotion, en ajoutant:

Dîtes au roi Mordred, votre époux, que j'ai bien saisi tout ce qu'il a pu me dire, avant que je ne sombre dans le plus joli des songes, et que j'en accepte tout les contours.

A ces mots, Ellac sortit précipitamment de la salle du trône et emprunta l'escalier pour monter à l'étage, dans ses appartements.

Ici tres cher Messire

» ELLAC ORIGINES
» Lancelot Vs Ellac : le duel !
» *Ellac vs Kadou : le clash!* :p
» L'antre du loup et de la colombe [ Ellac]

*Audience du sir Ellac* (avec les souverains)

Audience du sir Ellac (avec les souverains)