Réunion (très extraordinaire et restreinte) du haut conseil!

Cromwell avait commencé cette journée assez tranquillement. Il s’était levé à l’aube, n’étant pas capable de dormir plus longtemps. À peine fut-il levé, que l’on cogna à la porte de ses appartements.
Qui était-ce si tôt le matin ?

Il ouvrit et vit un messager posté devant sa porte et comprit ce qu’il allait lui dire alors il le devança.

- Dites au roy que je serai là d’une minute à l’autre.

Cela dit, il alla se préparer pour une journée à siéger au conseil. Il y avait longtemps que ses journées étaient devenues routinière et même marié, cela ne changeait pas. Bien sûr, il y avait un tas d’avantages : il était tout de même l’un des hommes les plus influents d’Orcanie. Être conseiller du Roy n’était pas une mince affaire et n’était pas conseiller qui le voulait.

De plus, être Comte était une très belle position au sein de la cour !

C’est donc d’un pas pressé que Cromwell revêtit ses habits afin de se présenter à la salle du conseil. Il n’avait jamais eu l’habitude d’arriver en retard à une séance et ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait commencer, même s’il avait une envie incroyable de se venger contre le roy, ce qu’il ne pouvait faire.

Avant de partir, il posa un baiser sur le front de son épouse puis quitta en direction de la salle de réunion du château d’Orcanie.

Aussitôt arrivé, il vit bien sûr le roy et le salua très brièvement. Il avait de la difficulté à ne pas ressentir ce sentiment de vengeance qui était en lui.

- Bien le bonjour, Sir …

hj : Les amis?!

hj ; les amours ::

hj : Les emm...

On connaît ses classiques l'épée?!

(ou plutôt très visionnaire pour 511!^^)

Bien qu'elle se fut sentie mieux, Blanche devait tout de même se soumettre, sous ordre des médecins et du Roy, à un rituel précis de prise de médication et d'examen et ce, à tous les matins. C'est ainsi que la Reyne prit du retard au conseil auquel elle avait été convoquée. Puisque le Roy ne partageait plus son lit, du moins le temps de sa totale guérison, elle n'avait pas été informée par lui, mais bien par un simple message, comme n'importe lequel des conseillers. Ce fait démontrait bien la distance qui s'était installée entre eux deux.

Une fois examinée et soignée, Blanche fit coiffer ses cheveux doré et enfila une robe à la couleur plutôt inhabituelle. La Reyne, dite la colombe d'Orcanie, portait d'ordinaire des vêtements blancs, ou bleus, inspirant la douceur. Cette fois, elle se présenta dans la salle du conseil habillée de rouge et d'or...des couleurs plus qu'appropriées, pour une Reyne.

On annonça sa venue et Blanche fit son entrée dans la salle de conseil la tête haute, ses dames d'honneur sur les talons. Elle s'arrêta devant son époux et le salua d'une révérence respectueuse. Ce n'est qu'une fois installée à sa place, à la gauche de Mordred, qu'elle remercia ses dames. Elles n'étaient évidemment pas invitées à participer à ce conseil spécial. La Reyne en ignorait la teneur, son époux ne lui en ayant pas glissé mot. Elle ignorait aussi qui serait présent. Cromwell y était déjà, apparemment.

Il aurait fallu toute une armée, et encore, pour empêcher la Louve de rejoindre la salle du conseil ou son fils tant aimé avait fait ordonner un conseil spécial. Mille fois, elle avait arpenté les corridors de Warminster pour se rendre dans cette même salle, mais ce geste si familier lui paraissait soudainement cher et d'une importance nouvelle. Plus rien n'était pareil.

Maigre et "diminuée" par son apparence physique amochée, Morgause marchait tout de même la tête haute, car elle n'avait jamais eu besoin de confort ou de nourriture pour être forte! Son coeur l'avait nourrie de haine. Ainsi, la Louve n'avait plus partagé les appartements de son époux. Elle se coupa instinctivement de toute réminiscence possible. Son esprit avait effacé certains évènements des derniers mois et presque entièrement les derniers jours.

Fortement escortée, Morgause atteignit finalement les grandes portes de la salle du conseil et s'arrêta un instant. De son regard perçant, elle examina le bois sculpté. Ces portes, aussi insignifiantes soient-elles en réalité, s'ouvriraient sur la vengeance d'une Reyne. Vengeance personnifiée en Mordred qui, elle le savait, s'abattrait sur ses ennemies comme un fléau, une arme redoutable à laquelle on ne pourrait échapper.

Des gardes se chargèrent d'accomplir le début de cette prophétie en poussant lentement les portes, ouvrant une salle presque vide au regard de la Reyne Mère. Le conseiller Cromwell se trouvait déjà là, l'empreinte du sommeil encore étendue sur son visage marqué de tourments...Être faible... La Reyne, la blanche colombe d'Orcanie, prenait place à côté de son époux, comme cela se devait...mais son accoutrement laissait croire que quelque chose en elle avait changé...presque choquant...

Finalement, Mordred. Son fils, son trésor, le seul Roy qui pouvait prétendre en être un! Le seul, ou presque, qui ne lui avait jamais failli. Qu'il était bon de le voir ainsi installé sur le trône ou elle avait voulu qu'il soit, entouré d'un hâle de gloire et de puissance.

La Louve entra et s'installa à sa place.

Hj : Et si Momo nous mettait au courant ?!
Je pense pas que Talbot va venir !

Geoffroy avait un petit désintéressement du conseil. Ce n'était pas une bonne journée, mais il devait tout de même faire acte de présence puisqu'il faisait parti des hauts conseillers de ce royaume.

Quand Mordred commença ses nominations, le comte écouta d'une seule oreille.
Morgane, Agravain, Talbot, lui ... lui ?

Geoffroy se repassa ce qu'avait dit Mordred et n'en cru pas ses oreilles. Avec un peu de front, il aurait demandé au roy de répéter, mais ce n'était pas nécessaire.
Lui, grand responsable de la diplomatie d'Orcanie, c'est ce qu'avait dit le souverain.

Pour Cromwell, c'était un honneur, mais il lui vint à l'esprit que c'était peut-être grâce à sa femme qu'il venait de décrocher ce poste au sein du royaume, mais peu importe, il l'avait ce poste.

Quand le roy eut fini, Cromwell fut le premier à se lever.

- Sir, je tiens à vous remercier de cette confiance que vous m'octroyer et emploierai tous mes efforts pour vous démontrer que je peux facilement remplir les responsabilités de ce poste.

Je trouve également que les nominations que vous avez fait sont excellentes.

Il reprit sa place et continua de se demander pourquoi il avait ce poste. Quelle en était la raison ?

HJ: Ptet que Morgause commentera avant son époux, non?

Hj: Le compte de Toxandrie est âgé de 30 ans. Est-ce jeune? C'est 4 ans de plus qu'Agravain.

Edit: HJ2: Mordred va le prendre comment le fait qu'on dise que quelqu'un de son âge est trop jeune pour de lourdes charges? ^^

hp : tu te soucies beaucoup de ce que les autres vont penser de ce que disent les autres toi .

HJ: ça dépend de qui en fait ^^.

Nan mais juste pour dire que Nathan est jeune mais il a dépassé les 20 ans quand même. ^^

[HJ : Peu me chaud qu'il ait dépassé 20, 30 ou 50 ans. Agravain a envie de le dire, et c'est tout. Maintenant, si tu veux flooder, c'est pas le bon topic... ]

Citation :

Comme vous le savez tous, déjà, j'ai décidé d'élever le prince Agravain, et prêtre de la sainte Église, à la fonction d'archevêque d'Orcanie.
Ainsi que la duchesse Morgane de Tintagel, et prêtresse d'Avalon, à celle de grande prêtresse du royaume.

Morgause ferma un moment les yeux et un sourire satisfait se dessina sur son visage de craie. C'était exactement le genre de nouvelle, bien que déjà connue, qui aidait la Reyne mère à reprendre du poil de la bête. Bien sûr, la présence de Mordred, Roy d'Orcanie, à ses côtés la réjouissait...mais de savoir son fils Agravain à la tête de l'Église et sa soeur Morgane nommée grande prêteresse...C'était une ère nouvelle et grandiose qui s'annonçait pour l'Orcanie. Elle ne pouvait que s'en féliciter...Elle était la base sur laquelle s'était érigée cette réussite.

Citation :

Je crois bon, également, de récompenser les nombreux services déjà rendus par les messires Talbot et Cromwell...
Ceci en nommant le premier généralissime de toute l'armée royale, et le second grand responsable de la diplomatie du royaume.

Sur cette annonce, Morgause n'avait pas de réelle opinion. Elle avait confiance en Mordred et son jugement et cela lui suffisait. C'était là un des premiers enseignements qu'elle lui avait prodiguer: Toujours bien s'entourer.

C'est ce moment que choisi Agravain pour faire son entrée. Il resta discret et prit sa place après lui avoir sourit tendrement. Bien qu'il revêtait maintenant un habit aussi lourd que sa charge de travail, Morgause gardait en tête l'image de ce fils qu'elle avait mit au monde. Ce petit qui lui avait, en quelque sorte, échappé.

Citation :

Concernant notre plus fidèle allié...je préconise le maintien du sir Nathan à la fonction de grand intendant, l'élévation du comte de Toxandrie au rang de vice-régent du royaume...et la nomination du sir Simon à la tête de l'armée royale.

Comme à son habitude, Morgause écouta attentivement les propos de son fils et s'en fit une idée. Nathan de Metz occupait le poste de grand intendant sans anicroche depuis déjà un bon moment, alors pourquoi changer cela...Le retour de son épouse, dans un état précaire, le rendrait sans doute moins solide mais dans le pire des cas, elle n'aurait qu'à le balayer du revers de la main s'il venait à leur faire défaut. En réalité, c'était le dernier de ses soucis à ce moment précis.

En ce qui concernait Maximillian de Toxandrie, Morgause était plus préoccupée. Cet homme ne lui avait jamais inspiré confiance. Il lui rappelait les rats qui rôdaient au fond des cales. Toujours le nez fourré partout, prêt à voler le moindre bout de pain...Mais encore là, Mordred était brillant. En le gardant bien en vue, on pouvait mieux le surveiller...

L'évocation de Simon de Reims ne pouvait la surprendre...elle aimait bien ce coureur de jupons, après tout. Elle se demanda comment il appréciait les joies du mariage...

Alors qu'elle réfléchissait encore à tout cela, Agravain prit la parole.

Citation :

- "Tout ceci est bien beau, mon frère. Mais il me semble que le Sir Nathan est bien jeune pour assumer une charge pareille. Il faudrait quelqu'un qui ait plus d'expérience pour assumer une charge pareille. Qu'en penses le Roy d'Austrasie ?"

Les yeux perçants de la Louve se posèrent sur son fils. Apparemment, Agravain avait des réticences face à Nathan de Metz...Il était évident que Nathan finirait pas s'écrouler sous la tâche qui lui était confiée...et Agravain le savait...il savait aussi que cela était probablement exactement ce qu'on attendait du comte de Metz. Il souhaitait peut-être qu'on sache qu'il n'était pas dupe...qu'il comprenait ce qui se passait. Quoi qu'il en soit, Morgause n'apprécia pas son attitude et réagit dès qu'il évoqua son beau-père, le Roy d'Austrasie.

- Agravain.

Fit-elle fermement. Elle posa sur lui un regard qu'il reconnaitrait surement pour l'avoir déjà vu...dans son enfance. Loin d'elle l'idée de considérer Agravain comme un enfant, mais elle était sa mère et en tant que tel, elle était consciente de l'image autoritaire qu'elle projettait.

- Nathan de Metz occupe son poste depuis longtemps déjà. Il n'a jamais failli. Par conséquent, je crois aussi qu'il devrait être maintenu dans cette fonction. Je suis persuadée que le Roy d'Austrasie sera de mon avis. Les propositions énoncées me semblent toutes convenables et judicieuses.

La Louve avait parlé.

HJ: Morgause et Toxandrie ne se sont encore jamais vus.

Marth écoutais attentivement ce qui se passait. Mordred nommait les gens sans lui en parler: ainsi l'ingérence Orcanienne en Austrasie devenait encore plus importante.
Ainsi Cromwell tout content remercia le Roy et Agravain montra sa méfiance envers le Comte de Metz… Que Morgause défendit.

"J'approuve les propos de mon épouse. Le Comte de Metz, qu'elle a nommé a la place du Comte de Reims, a prouvé qu'il était le meilleur Grand Intendant d'Austrasie depuis fort longtemps, s'il n'est le meilleur. Il a du relever l'Austrasie après le passage de la dragonne, et il a réussi a relever notre économie, et il mène la reconstruction à tambour battants. "

Marth regarda alors Morgause et Mordred. Toxandrie et Reims.

"Je pense que le comte de Reims appréciera d'être a la tête de l'Armée. Quand au Comte de Toxandrie. Je suis surpris par votre geste. Mais il est vrai que sa fidélité envers ma famille et envers Blaye mérite récompense."

Surtout envers Blaye. Le Roy d'Austrasie regarda alors la Louve et toutes les personnes présentes. Il se demandait comment les Austrasiens considéreraient l'ingérence Orcanienne. Mais il ne dirait rien a Morgause et Mordred. Ils voulaient lui retirer tout pouvoir? Il ne les aiderait pas face au peuple.

Fidèle à ses habitudes Morgane serait dans les derniers à s'exprimer sur les paroles de Mordred. Elle se laissait toujours le temps d'écouter les autres et de les ressentir. Sans connaître avec certitude quels sentiments animaient les membres du conseil elle pouvait deviner si ils étaient ou non contrariés. Elle avait souri à sa soeur qu'elle trouvait en bonne forme tout comme à Blanche qui semblait reprendre du poil de la bête. Elle ne pouvait s'empêcher d'espérer quelque chose de Blanche. Peut être pas un rejet des paroles du roi, ce qui serait fort maladroit, mais autre chose...des idées nouvelles, la mise en valeur d'un point qui leur aurait échappé...Oui quelque chose de la part de cette reine si effacée d'habitude. La voix légère et sûre de la GPO prononça

- Je prends acte des nouvelles directives du roi Mordred


Toutes ces nouvelles étaient déjà connues, aussi la GPO ne pouvait en aucune façon s'en étonner. Tout étant déjà décidé il n'y avait pas à en débattre. Mais le vent tournerait car quelque chose ne convenait pas dans ces nouvelles mesures. La Déesse ferait bientôt la lumière sur la question. Il fallait attendre que les choses se produisent.

hj : Mdr! le boulet!!!!!! Momo va l'étriller!!!!!

Héhé :p

Hj: ben quoi on ne peut pas se soustraire à l'appelle de la veuve et l'orphelin

Les séances du Conseil...séance des arbitrages, plutôt, et autres "désamorçage" de tensions actuelles...portant en germe(?) les conflits futurs.

Après avoir décidé Mordred devait trancher complètement...à la suite d'une ultime explication.
Et ainsi...ses désirs seraient des ordres, puis édits du royaume.
Le tyran écoutait chacun mais régnait seul et...davantage chaque jour (que Dieu faisait).

Une fois que tous se furent exprimés...leur maître prit de nouveau la parole :

Oui...Le sir Nathan, bien que fort jeune, semble avoir fait ses preuves en la charge qui est déjà la sienne.
Tout comme Toxandrie puis être jugé digne de confiance...et très à même d'assister le grand intendant dans sa mission...
Lequel ne peut être suspecté de vils intentions!
-ça c'était pour Blanche-

Si la question de la succession devait se poser...prématurément, le vice-régent jouerait alors son rôle...en secondant la reyne durant la minorité du prince Théodobert.
Le commandant en chef des armées du royaume (Simon) devrait alors veiller à ce que tout se déroule selon les règles d'Austrasie...
J'imagine que sir Marth ne doute nullement de la loyauté et...de la droiture de son "ami"?
Et du comte de Toxandrie?!

La question Alicia désormais, soulevée par Blanche...décidément celle ci se trouvait en verve aujourd'hui!

Je ne pense pas que la princesse Alicia, à qui nous devons tant, (en effet!), désire accepter semblable responsabilité.
Je puis me tromper...aux souverains d'Austrasie de nous le dire.
Et alors...nous en ferons la proposition à l'intéressée!
Même si je gage...qu'Alicia serait plutôt tentée de demeurer en Orcanie...auprès de son époux, sir Charles.
De plus...il serait utile que l'Austrasie conserve un représentant, ici, à Warminster.
Enfin...pour le sauvetage de Gwenaelle...celle ci ayant agit (bien évidemment!) d'une manière complètement désintéressée...je n'imagine point notre bonne amie réclamer un quelconque dut...ou autres avantages.

Voilà qui était dit et tranchait pratiquement la question.
Quand Talbot déboula dans la salle comme un diplodocus au milieu d'une échoppe de verres en cristal...
Bien entendu Mordred le foudroya de son regard le plus noir et...évidemment accepta volontiers son explication, et ses excuses.
En définitive...cette soudaine révolte de brigands survenait...(presque) à pic!

Messire Talbot!
Nous vous excusons pleinement pour cette démonstration...ne faisant que confirmer (conforter?) ma volonté et ma décision...de vous nommer généralissime de toutes les armées du royaume...et de nos vassaux.

Le roy esquissa alors un fin sourire mi satisfait...mi narquois.
La figure du chef de guerre serait sans doute assez plaisante à contempler.
Même si le sir en question...devait se savoir pressentis à cette charge depuis déjà un certain temps.
Car, souvent(?)...Mordred faisait part à son bouffon (Lancelot le bref) de ses futures intentions sur bien des sujets, et...le joyeux drille ne tenait pas toujours sa langue (fort bien pendue)...ceci pour le plus grand plaisir des courtisans du château.
Sauf quand la prédiction ne se réalisait point...et alors...le nabot devait disparaître un moment de la cour...pour sa propre sécurité :p
Sacré guignol! le tyran ne pourrait vraiment...jamais s'en passer!