* Sur la couche royale git le tyran *

Alors que la dépouille d'Ophélia reposait, déjà, dans la chambre personnelle de l'ex souveraine d'Orcanie, son époux, toujours inconscient, se trouvait, lui, sur la vaste couche royale ... Mordred semblait dormir, mais était bel et bien assommé et plongé dans un lourd sommeil sans rêve . Son expression était figée et ses paupières closes, pas un de ses muscles ne bougeaient ... Le roy ressemblait à une statue antique, tant le teint blanc de son visage rappelait les figures millénaires de la Grèce et de la Rome antique . On l'avait débarrassé de sa lourde cape et son épée rutilante trônait tout à côté sur un siège de style curule ...

Mordred devrait affronter seul son destin et son deuil à venir, tâche difficile, au vu des circonstances ... En cela, il ne serait guère soutenu par sa mère, et la majorité de la cour, qui n'avait jamais réellement aimée et respectée cette armoricaine bien trop singulière et ... légère .

C'était un fait, l'émeraude lui avait toujours échappée et s'en était allée en toute liberté ...

Pour l'heure, Niniane et le haut roy veillait le terrible démon ( oh combien vulnérable ) d'Orcanie : Morgause, toute à son triomphe morbide, viendrait elle les rejoindre ?

Pour peut-être une seule fois, dans sa vie, Arthur accordait une importance à son neveu. Mais les fracas s'étaient déjà répercuté sur d'autres membres de la famille.

Le roi était las. Fatigué de sa longue chevauché, de ce pépin nirvanesque et de ce trouble nouvellement causé. Ainsi donc, il avait pris place non loin de Mordred, mais assez pour laisser Niniane s'occuper du royal neveu.

Il regardait en alternance, son triste neveu et Niniane. Se posant multiples question. Dont toutes commençaient par, pourquoi ...

Arthur avait enfoui, son visage dans ses mains et souhaitait se réveiller dans un moment. Que tout ça était un rêve. Qu'ils allaient tous se réveiller un bon matin, rien de ça ne serait arrivé.

Naturellement, elle fit son entrée dans cette chambre où elle ne venait jamais, dans ce lieu où elle aurait aimé jadis être une souris pour savoir ce qui liait son fils et ... l'autre.

Vêtue de noir, une robe faite de laine orcanienne, simple mais suivant les lignes encore harmonieuses de son corps mince et nerveux, elle s'approcha de la couche de Mordred... Semblant refuser l'hommage à la rivale mille fois haïe, celle qui jusqu'au bout avait voulu l'humilier, celle qui non contente de lui voler son fils lui avait volé son fiancé...

Elle eut un geste doux, caressant la joue fiévreuse de son fils, comme une amante inquiète plus que comme une mère... "Mon si beau" mura-t-elle...

Elle remarqua enfin son frère qui semblait abattu, là, comme une statue de pleureur... Elle avança vers lu et posa sa main sur celles qui couvaient le visage d'Arthur... sans un mot, tendrement, fraternellement...

Sa gouvernante avait cru qu'en lui disant, la petite fille aurait pris la direction de ses bras, sauf que celle-ci se sauva de ses appartements. Elle prit la direction des appartements royaux, ou elle ne fut pas surprise de trouver son oncle, et encore moins Morgause.

Tout s'embrouillait dans sa tête. Ce n'était pas elle qui devait mourir. Elle n'avait pas le droit ?

La petite était restée planté, un bon cinq minutes devant son oncle Mordred. Puis, prit la direction des bras de son grand oncle, n'offrant pas un regard très sympathique à la reine-mère. Maintenant qu'elle était plus là, Gwen serait seule ?

Elle se colla contre le grand roy, qui la prit dans ses bras. Des larmes d'incompréhension jaillirent des yeux de l'enfant. Pour une fois, l'emprise de son oncle n'avait pas d'effet aussi réconfortant.

- Pourquoi ? , s'étrangla-t-elle a demander.

Tout ce qu'elle sentait , était la main qui lui massait le cou, pour la calmer et les bras protecteurs qui entourait son petit corps.

hj : En attendant Niniane ... Wink

Mordred semblait émerger peu à peu, de son état quasi comateux . Le geste apaisant et les tendres paroles de Morgause avaient peut être permis à l'état du tyran de s'améliorer ...

De même que les présences chaleureuses et réconfortantes de son oncle et de sa nièce Gwenaelle .

Ce sont surtout les soins adéquats de dame Niniane qui eurent raison de l'état inquiétant du jeune roy ...

Désormais, il dormait, profondément et ... rêvait : comme pour fuir une réalité qu'il ne voulait pas encore accepter .

Ce qu'il vit dans ses songes l'apaisa, et ... le fit sourire .

Le château du haut roy, l'aile réservée aux chambres des dames, le prince Mordred, le chevalier Lancelot et ... une jeune et fragile jeune femme ...

Le souvenir d'Ophélia survivrait dès lors ...

Que Mordred ne l'oublierait point ...

Elle serra éternellement présente ...

Dans ses rêves, ses songes, son imaginaire .

http://legendofcamelot.forum2jeux.com/les-appartements-des-dames-f32/chambre-de-dame-berenice-t249.htm

Le roi de Camelot avait oté ses mains devant son visage, lorsque sa royale soeur déposa sa main sur les siennes. Il la prit , il déposa un bref baisé et esquissa d'un mince sourire. Mais bientôt celui-ci s'effaça en voyant arrivé sa petit nièce.

Arthur emprisonna sa petite nièce dans ses bras et tenta vainement de l'apaiser. Mais que pouvait-il de plus.

Il savait combien la reine comptait, pour elle. Surtout depuis que le grand roi soupconnait le comportement de sa petite fée.

Je ne sais pas plus pourquoi, Gwen, avoua le grand-roy, épuisé .

Il déposa un baiser sur son front et la serra davantage dans ses bras. Arthur l'avait assise sur ses genoux et sentait les chaudes larmes de sa petite nièce couler.

Je suis désolé, mon ange ...

H.J : Niniane arrive enfin Wink

Niniane s'affairait autour du tyran. La pièce était maintenant remplie de personnages divers. Derrière elle, le frère et la soeur de sang se consolaient mutuellement. La petite Gwenaelle s'était échappée de ses appartements et s'était réfugiée dans les bras d'Arthur. Qui aurait cru qu'un tel évènement réunirait tout ce petit monde. Il avait fallu ça pour qu'ils comprennent que tout les liait.

La grande prêtresse, à présent guérisseuse, après avoir prodigué les soins au roy, se posa sur un fauteuil près de la fenêtre. Elle écarta un des rideaux qu'elle avait tiré pour plonger la chambre dans l'obscurité totale et regarda dehors. La lumière du soleil vint éblouir son visage. Ce qui lui fît cligner ds yeux. Si le soleil brillait alors, le Roy était sauvé !

Invité

Aed avait aidé à porter le Roy jusqu'à sa couche et l'y avait déposé avec douceur tout en enlevant son épée et autres vêtements superflus qui pourraient gêner la Prêtresse d'Orcanie dans ses tentatives de guérison du Roy.

Puis il avait posé les affaires du Roy sur un siège, les abandonnant ainsi, lui qui était un maître de l'ordre et qui détestait voir les affaires de son maître traîner dans la pièce. Lui, il avait décidé de les laisser là. Il se mit dans un coin de la pièce et ne quittait pas son maître des yeux, inquiet.

Quand Niniane s'éloigna de la couche et ouvrit les rideaux de la fenêtre le jeune écuyer sortit de sa torpeur. Durant tout le temps où il avait fixé le Roy, il ne cessait de se repasser les évènements, et surtout l'acte le plus dramatique... Le suicide du joyaux d'Orcanie... Bien que le jeune homme n'aimait pas beaucoup la Reine, il l'avait toujours respecté, et respecté l'amour que le Roy portait à son épouse.

Une fois sortit de sa torpeur Aed récupéra les affaires du Roy et les rangea à leur place, puis il observa les personnes présentent dans la pièce. Ils avaient tous des mines affreuses. Le jeune homme avait ordonné à ce qu'aucune servante ne vienne dans la chambre royale. C'était lui seul qui allait s'occuper de son maître et de ses proches.

Il prit une cruche de vin et plusieurs coupes, une pour chaque personne hors mis pour la petite Gwenaelle à qui il servit un verre de lait. Puis avec un plateau distribua les verres. D'abord au Haut-Roy puis à la Reine Mère, ensuite à Gwenaelle, et enfin à la Grande Prêtresse d'Orcanie, espérant que ce verre leur servirait de remontant.

(hj:je sais pas si j'ai le droit de m'incruster :$)

Talbot arriva à son tour au chevet du roi. Lui le fidèle conseiller se devait d'être auprès de son souverain en ces moments tragiques. Il entra rapidement un peu essoufflé de sa course dans les couloirs du château.

Je suis venu dès que j'ai appris la nouvelle. Annonça Talbot sans s'adresser à quelqu'un en particulier.

Il prit tout de même le temps de saluer toutes les personnes présentes et particulièrement Niniane.

Je suis ravi de voir que la santé de notre roi est entre de bonnes mains. Dit il en regardant la grande prêtresse.

Il afficha un léger sourire en croisant le regard de la grande prêtresse. Puis reprit son sérieux en voyant son suzerain allonger. Le pauvre faisait peine à voir, le teint blafard. Il ne put s'empêcher de penser à voix haute :

Comment avons-nous pu en arriver là ?

Mais l'heure n'était pas aux lamentations. Le roi hors d'état de gouverner Talbot devait assurer le bon fonctionnement du royaume en son absence. Il se tourna alors vers la régente Morgause.

Dame Morgause je me tiens à votre entière disposition jusqu'à ce que notre roi puisse à nouveau gouverner.

Morgause Pendragon, n'eut qu'un regard pour sa petite fille, elle savait que cette dernière, si proche de sa tante, haïssait sa grand mère. Elle accepta un verre de l'écuyer de son fils, appréciant que ce dernier assume les devoirs de sa charge malgré la difficulté du moment... elle le lui notifia d'un bref "merci brave Aed".

Quand Talbot entra, elle le salua, remarquant l'étrange sourire de ce dernier en direction de la prêtresse, elle fit néanmoins comme si elle n'avait rien remarqué. Elle regarda d'un air triste le conseiller de son fils, ex conseiller de Loth... air triste qu'elle quitta lorsqu'il proposa ses services.

Elle pris sa main en lui disant :

- Sir Talbot, je vous remercie, c'est dans les périodes difficiles que l'on voit les vraies fidélités, et, pour l'Orcanie, vous êtes un vrai fidèle... je suis heureuse de vous avoir à mes côtés pendant cette vacance du pouvoir que j'espère la plus brève possible...

La reine semblait fatiguée, on le serait à moins après les épreuves traversées ces derniers jours, Loth, la dragonne, l'affaire Marth- Ophélia, l'anéantissement de Mordred ... et elle était sincère avec le "vieux" et vaillant conseiller.

Gwen se laissa réconforter dans les bras de son oncle, attendant vainement que Mordred se réveille. Elle luttait contre la fatigue. Gentiment, la jeune enfant prit le verre que lui tendait le jeune écuyer de son oncle.

Merci, souffla-t-elle à Aed.

Puis elle se tourna vers Arthur et déposa sa tête contre son torse.

Elle doit revenir. Elle m'avait promis.

Gwen n'osa pas regarder les gens qui s'étaient amassé dans la chambre de son tyran de tonton. Elle voulait revoir Ophélia et craignait davantage, ses rêves.

Malgré l'attente, Gwen était restée silencieuse et s,épuisait chaque minutes, si bien qu'elle finit par s'endormir sur le grand-roy. Celui-ci la réveillerait, quand Mordred sortirait de son cauchemar.

Mordred était si bien, se sentait si bien, réfugié, lové dans ses meilleurs souvenirs d'Ophélia ... Mais également, et sans le savoir, entouré, environné, réconforté, par la chaleureuse présence de ses proches et de ses plus fidèles sujets ...

http://legendofcamelot.forum2jeux.com/logements-des-proches-du-roi-f30/appartements-du-prince-mordred-t221-90.htm#5827

Et c'est sur ce visage, celui d'Ophélia, épanouit, loin de la reine "félonne" qui avait osé le défier jusqu'au bout, que Mordred ... se réveilla brusquement, en sursaut, et ceci en poussant un bruyant soupir .

Il scruta un moment les personnes présentes, haletant, puis finit par déclarer, à demi lucide, et éveillé :

Ophélia ? !
Ou est la Reine ?
Que ... lui est il arrivée ? !
Ou est elle ?

Qu'importe la réalité !
Qu'importe ses sombres pressentiments !
Qu'importe ses derniers souvenirs, confus, avant, ce terrible blanc, cette soudaine "coupure" !
Qu'importe les mines déconfites et inquiètes de ses gens !!

Qu'importe !!

Il voulait tenir Ophélia dans ses bras !
Il voulait la contempler à satiété !
Et baiser ... son divin ( ? ) visage, indéchiffrable ...

Maintenant !!

Un moment la visage de Morgause se figea, elle se demanda si elle ne devrait pas achever son rejeton... non, en fait elle s'inquiétait fort pour la santé mentale de Mordred, en pensant que déjà avant la mort de la félonne, il n'était pas très brillant sur ce point... alors ... si cela devait s'aggraver, faudrait-il...

Mais que faire, elle avait usé Agravain, rejeté Gauwain, et si Mordred ...

Bon, elle décida d'ignorer le problème, il semblait que la dame Niniane faisait son possible pour tirer d'affaire le roi et Morgause qui avait déjà tenté de montrer son affection à son fils... se lassait de ses "Ophélia" geignards.

Il y avait un royaume à mener et elle serait là, puisqu'elle ne voyait pas qui d'autre pourrait le faire. Sans d'autre regard pour son fils, si ce n'est un un peu agacé, elle demanda à Niniane :

- Madame, je sais que vous faites beaucoup pour mon aimé fils ... et je vous en remercie... mais ne pensez-vous pas que le mieux serait qu'il dorme... cette trahison l'a beaucoup touché... elle pensa et bien sûr à moi cela ne fait rien, moi il faut que je reste le roc Morgause, debout contre vent et marée... dites moi, dame Niniane, se remettra-t-il ?

Son regard était las, elle était fatiguée, quasi épuisée, dans un geste instinctif, elle porta les mains à son ventre ...

Niniane allait et venait dans la chambre sans prendre le temps de se poser un instant. Elle épongea le front du Roy, reposa le chiffon humide dans la bassine posée sur la table de chevet et remonta la couverture sur le corps royal. Elle sursauta lorsque le Roy eut un délire :

"Ophélia ? !
Ou est la Reine ?
Que ... lui est il arrivée ? !
Ou est elle ?"

Il demandait Ophélia. Niniane elle, savait où se trouvait le corps de la numphe. Il était étendu, les bras en croix, attendant sa mise en terre. Un frisson lui parcourut l'échine.

Une voix cependant ramena un peu de chaleur en elle :

"Je suis venu dès que j'ai appris la nouvelle."

Talbot dans la pièce, elle eût l'impression de se sentir moins désemparée. Un torrent de chaleur parcourût subitement son dos. Mais, la reyne-mère présente, il ne lui fallait rien montrer de ses sentiments. Un vertige léger la prit soudainement. Elle s'écarta du lit et se posa contre la fenêtre, mais fût ramenée à l'instant à la dure réalité lorsque Morgause prit la parole. Elle tourna la tête dans sa direction :

"Madame, je sais que vous faites beaucoup pour mon aimé fils ... et je vous en remercie... mais ne pensez-vous pas que le mieux serait qu'il dorme... cette trahison l'a beaucoup touché... elle pensa et bien sûr à moi cela ne fait rien, moi il faut que je reste le roc Morgause, debout contre vent et marée... dites moi, dame Niniane, se remettra-t-il ?"

Elle prit une grande respiration et affronta le regard douloureux de la reyne :

"Avec la potion que je lui ai fait avaler, votre altesse, le Roy va dormir toute la nuit durant pour réccupérer force et vigueur. Je puis sans hésitation vous dire qu'il s'en remettra ! Il est fort et courageux et ne se laisserait jamais abattre."

Du moins, l'espérait-elle.

"Et puis Ma Dame, vous avez vous aussi le droit à votre moment de faiblesse !"

Maintenant que la situation était entièrement sous contrôle dans tout Warminster, le conseiller Kadoudal se dirigea vers les appartements royaux . Ceci afin de voir par lui même comment se portait ... la tête pensante du royaume .

Et ce qu'il constata ne le rassura guère : le très colérique mais "fragile" tyran était littéralement à terre ! Mordred, s'il réussissait a se redresser, tarderait certainement a remonter entièrement la pente ...

Heureusement, Morgause était là et assurait, une nouvelle fois, la régence et d'une main de maître ! Pour la seconder elle pourrait évidemment s'appuyer sur les conseillers royaux Talbot et Kadoudal .

Justement son sbire préféré devait absolument s'entretenir avec elle et sans trop tarder : de la situation présente mais également ... de quelques petites histoires sur lesquelles le beau soudard devait se justifier .

Il s'approcha de Morgause et lui glissa :

Majesté ?
Pourrais je vous parler en particulier ?

Les deux complices se connaissaient depuis suffisamment longtemps pour ... s'adresser l'un à l'autre assez "simplement" .

Gwen quitta les bras de son oncle en catastrophe. Un peu de plus et le verre se fraccassait. Mais Gwen étaait bien résolue à se rendre dans les bras de son oncle. Personne, pour qui, elle serait toujurs présente.

Mordred ?

Rare qu'elle prononçait son nom. Mais elle avait besoin de lui. La petite monta sans difficulté sur le lit et alla se blottir dans les bras de son oncle. Et sous le regard d'Arthur qui avait prit en quelques minutes de ramener Gwen à Camelot.

Il se disait que peut-être, si elle restait avec son neveu, celui-ci reviendrait à la raison. Et puis, elle n,était qu'une gamine, elle avait besoin de Mordred qui avait la mentalité, pour surveiller Gwen.

La petite peste avait étreint son oncle le plus fort qu,elle pouvait. Elle voulait , elle aussi son réconfort, même si le pauvre roi, en avait plus de besoin.

Arthur se tut, lorsque Gwen échangea un signe de réconfort à son oncle. Ce petit ange serait le prochain réconfort du roi orcanien. Elle ferait son effet. Le grand roi le savait. Il avait déjà subi le réconfort Gwenaelle.

Et le tyran Mordred étreignit avec émotion sa petite nièce*, les larmes aux yeux, l'esprit défait, les traits tirés, le coeur en pièces*

Ce petit réconfort rien qu'à lui allait-il lui permettre, de chasser son chagrin*, cette immonde tristesse, loin de son âme meurtrie, de tout son être, enfin* ?

Joues contre joues, larmes mêlées*1, chaleur de l'enfant*2 contre froidure du souffrant*2, Mordred demanda à Gwenaelle, déjà résigné*1 :

Ma chérie !
Ophélia ... ma bien aimée m'a t-elle ... quittée* ? !
Oh ma chérie ...
Je suis tellement désolé, pardon, ma Gwen adorée* !

Et l'orcanien de l'étreindre encore davantage, ému*
comme pour se rattacher à son dernier et unique salut*

( hj : titati tititi toutou !!!!
Mais bon sang Racine sort de ce corps !!!!! )

Morgause ignora la nouvelle crise de son fils... et répondit brièvement à Dame Niniane :

- Merci pour votre aide Grande Prêtresse, et merci pour vos mots... je sais toujours me rappeler qui me soutient, sachez le...

C'est Kadoudal qui attirait son attention, étrange comme il surgissait au moment où elle avait le plus besoin de lui, elle pensait il y quelques secondes à le aire appeler et il surgissait dans son dos, disponible, complice de toujours...

Elle l'entraina à part, prenant familièrement et ouvertement son bras.. par pur défi.

- Mon si cher ami, j'allais justement solliciter de votre part un entretien...

Elle était souriante, aimable.

-Avant que tu ne parles, je dois te dire que j'ai besoin de toi, tu dois régler pour moi le cas de Marth d'Austrasie, j'ai besoin de lui faire peur, très peur... et qui mieux que toi pour cela. Mon but est simple, Marth sera mon pantin, il m'épousera et me nommera co-régente d'Austrasie avec la Comtesse de Blaye...et , dit-elle en portant ses mains élégantes à son ventre, son enfant sera roi...

Elle adorait le prendre par surprise....

Évidemment Kadoudal fut fort ému et flatté d'être ainsi traité,

Par celle qu'il avait aimé, toujours servi fidèlement, et même vénéré .

Il était donc question de Marth, ce satyre et de l'avenir d'Austrasie,

Il convenait, ici, d'approuver la fine stratège et de connaître ses envies .

Majesté, la politique offre, il est vrai, maints moyens de se venger d'une offense,

Si par la même l'influence de l'Orcanie s'en trouve renforcée, j'approuve votre sentence !

Le cas du sir Marth désormais, ce ladre, ce paltoquet, cette engeance, ce pygmée,

Kadoudal était bien impatient de savoir à quelle sauce celui ci allait être dévoré .

Commandez altesse et j'obéirai, comme toujours et ... depuis toujours, avec célérité ...

Comme depuis Tintagel ou nos routes se sont croisées, sa majesté ne l'a point oubliée !?

Manière pour l'orcanien de rappeler du même coup et clairement,

Sa fidélité tant à la grande reine qu'à la belle et noble dame, évidemment .

Gwen ne put s'empêcher tout comme Mordred, de verser un million de larmes. Sauf que la petite fit ce qu'elle n'aurait jamais du faire. Elle ferma les yeux et sans bien le vouloir, entra furtivement dans l'esprit chamboulé de son oncle.

La jeune enfant mit fin au contact et ressera l,étreinte qu'elle avait sur son oncle. Elle savait qu'en quelques part, elle serait son petit soleil, pour le reste d'un temps indéterminé. Et seulement, si le destin ne voulait pas lui faire défaut.

Le tyran ,tyranisé, semblait avoir perdu toute notion et Gwen, elle, n'était pas capable de répondre, sans pleurer.

Ne partez pas aussi. Je veux que vous restiez.

Si tout fonctionnait, Mordred allait ravoir sa chance sourire et peut-être son coeur se remodeler (?) Car l'histoire ne pouvait pas finir ainsi. Il y avait encore une âme noble, qui pourra ramener le tyran de l'enfer.

Simplement un dilemme s'imposait. Mordred devait sauvé cette personne, pour qu'elle le sauve. Mais lui, il l'ignorait et Gwen le savait ...

La Reine avait repris son sourire face à son éternel complice, oubliant ses malheurs...

- Comme si je pouvais oublier, sire, je n'oublie rien et ne vous oublierez jamais, vous le savez.... pour ce beau Marth, secouez le un peu, faites lui peur, s'il vous voit vous en bourreau, il saura que c'est moi qui en ai donné l'ordre, et aura peur... très peur, aussi peur qu'il m'a humiliée en jouant au joli coeur avec ma bru, ma rivale, la femme de mon fils, la femme de son roi... qu'aviez vous à me dire avant que j'aille consoler ma petite fille qui est trop jeune pour vivre tout cela ?

Elle avait pitié de la petite Gwenny, et savait qu'elle était une des seules à pouvoir essayer de la réconforter... une des seules restantes...

Ainsi donc Kadoudal devra cuisiner le sir Marth et le faire trembler,

Fort bien : il savait comment s'y prendre pour le faire amèrement regretter !

Il acquiesça donc ...

Puis vint le moment des révélations et des demandes à sa majesté,

Mais par quels sujets débuter afin d'éviter, si possible, de la courroucer ?

Je reviens du comté de Mannach, ou j'ai été quérir les dons promis à votre altesse !

Mais ... aucunement, je vous le jure, afin de solliciter la main de ... la belle dame Isabelle !

Ah ! qu'il est dur de se justifier, quand votre coeur vous trompe autant,

Pourquoi donc eut il fallut qu'Isabelle ressemble tant à Lydia, son amour d'antan ?

Le duché de Carmathenshire est désormais notre, dame Morgause, *baisse d'un ton* de l'emprise d'Arthur libéré !

Et l'énergie de la redoutable Elena nous a beaucoup aidé, devons nous songer à la récompenser ?

Qu'avait à l'esprit le sombre sir ? Quel dessein et quels projets pour son aimée ?

En outre son titre, une charge de conseillère et une promesse devant l'autel sacré ?

Si la terrible louve orcanienne s'agaçait de l'abattement de son royal rejeton,

Le tyran éploré lui, n'en avait cure et préférait câliner Gwen son petit chaton .

"Ne partez pas aussi. Je veux que vous restiez."

Je ne parts point, je reste avec toi, pour toi et grâce à toi !

Mon adorable et inestimable petit trésor ! Mon soleil à moi !

Mais Ophélia ... N'est pas parti, pas complètement, si nous ne l'oublions pas !

Alors son souvenir, sa présence même, son aura, ne s'évanouira ...

Dit il, en tâchant de se convaincre lui même, partagé entre l'amour et la haine ...

Avant de gratifier d'un baiser le petit bout de choux adorable qu'était Gwen .

Puis, tout en l'étreignant toujours, Mordred se tourna vers la prêtresse d'Orcanie,

Manifestement l'orcanien souhaitait lui demander quelque chose de précis .

Ma dame ! Encore une autre potion, je crois, me ferai du bien !

Car je dois me reposer a satiété aujourd'hui, et dormir, enfin ! ( d'un vrai sommeil réparateur quoi ^^ )

Ceci dit, le tyran considéra tour à tour Arthur et Talbot, avec bienveillance,

Puis darda un regard plus sombre, moi jouasse vers sa mère et ce Kadou, cette "engeance" ...

Arthur se faisait discret, malgré tout, il appréciait l'emprise que pouvait avoir la petite fée de Camelot, sur son oncle et presque père.

Gwen se rappelait cette phrase maudite que sa mère avait dis, avant de la quitter : il y en aura d'autre ...

La petite peste savait que Mordred ne resterait jamais seul. Elle savait qu'il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait réparer ce coeur en million de morceaux.

Gweny déposa un baiser sur la joue de son oncle. Non, elle ne le quitterait plus. Chaque jour, elle le passerait avec lui. Il avait besoin d'un rayon de soleil, pendant que la tempête passait ailleurs.

Je vous aime, mon oncle. Et je serais la, seulement pour vous, lui chuchota-t-elle à l'oreille.

Le petit lutin de Warminster bailla et déposa sa tête sur l'épaule de son roi. Elle espérait restée avec lui, même les yeux à demi-clos.

Niniane se mit à sourire à la Reyne qui lui répondait, apparemment rassurée par ses paroles :

« Merci pour votre aide Grande Prêtresse, et merci pour vos mots... je sais toujours me rappeler qui me soutient, sachez le... »

Elle inclina la tête dans sa direction, puis retourna aux soins du Roy alors que Morgause se tournait elle-même vers Sir Kadougal.

Le Roy, toujours alité, avait la petite Gwen sur ses genoux et la cajolait tendrement. La grande prêtresse aimait ce tableau qu’elle trouvait tellement touchant : « le tyran d’Orcanie en bonne âme maternelle ». Puis, il se tourna vers elle :

« Ma dame ! Encore une autre potion, je crois, me ferai du bien ! Car je dois me reposer à satiété aujourd'hui, et dormir, enfin ! »

« Je vous apporte cela dans l’instant, Sire ! »

Elle lui fit une légère révérence avant de s’éclipser dans un coin de la pièce récupérer le petit flacon qu’elle avait posé sur une table. Puis, elle versa quelques gouttes dans le verre qu’elle tendit au Roy. Elle regarda les membres présents dans la chambre, en espérant que tous quitteraient la pièce rapidement pour laisser Mordred se reposer en paix.

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