Visite surprise au roy!

Pour une fois, Ophélia avait pu se défaire de sa marmaille. Les trois enfants du couple royal dormait paisiblement (et en même temps! Était-ce une première? La reine croyait bien que oui! Mais il ne tarderait pas avant que l'un deux explosent en larme, telle une bombe, et réveille ses jumeaux.)

L'Émeraude de Warminster pénétra dans le bureau du roy, en poussant sans ménagement la lourde porte en bois et en la refermant en la claquant (ce qui signifia, aux gardes, qu'une orageuse dispute aurait lieu... alors, soit ils disparaissaient sans faire de bruit ou soit ils demeuraient, au péril de leur vie! Et croyez bien! Ils demeurèrent derrière la porte... une menace aussi petite n'était rien en comparaison avec les nouvelles et les ragots dont ils bénéficieraient! Et puis... personne ne tue VRAIMENT pour avoir écouté à une porte... Uh... Non?!).

À son entrée, son soulagement fut instantanné... Mordred était seul.
Avant que le roy n'est pu prononcé une seule parole, Ophélia était sur son époux, ses lèvres vermeilles plaquées contre sa bouche carnassière.
Elle l'embrassa, sans pudeur, avec une verve laissant présager son véritable désir.
Saurait-il résister à cette visite surprise, en plein milieu de l'après-midi?

hj : Réponse :

Certes nooon!!!!!


Je revieeeeeeeeeeennnnssss !!!!!!


Yeeeehaaaaa !!!!

Hj: J'attend ta réponse avec impatience!
Bizou !

Ah! Qu'il était doux de se faire baiser avec tant d'amour, par celui que l'on aimait!
Ophélia, transporté par les élans auxquelles elle s'était abandonné, avait commencé à défaire les lacets de son bustier... avec, peut-être, un peu trop de subtilité car le roy s'était détaché d'elle.
Elle remarqua l'humidité de son regard et fut attendrit. Elle savait son mari aimant et sensible... mais voir ces quelques marques, inconscientes, la boulversaient toujours... et c'est ainsi, avec toutes les petites attentions que le roy lui portait, qu'elle se savait aimé et chéri.
Elle était heureuse.

Vous apparaissez à point nommé, si j'ose dire !
Nous avons a évoquer les affaires du royaume, avant les audiences et réceptions du jour !
Voulez vous ?

Ah... Voilà donc pourquoi Mordred s'était détaché d'elle!
La reine soupira bruillement, découragé de ne pouvoir avoir quelques moments d'intenses bonheur avec son roy.
Mais les ''affaires'' du royaume se devait de passer avant ses petits caprices personnelles... En tant que reine, elle ne pouvait être humaine: elle était Déesse. Et bien qu'elle sache que cela n'était pas ''réellement'' le cas, elle devait s'y contraindre tant par principe que par devoir.
Pour soumettre un peuple, on doit se faire admirer de lui... ou être craint par ce même dernier.

- Je serai bientôt grosse... lacha t'elle simplement, en se laissant tomber sur le siège que lui avait présenté son époux.
Cela n'était pas, pour elle, une nouvelle réjouissante.
Certes, elle en était heureuse. Mais elle ne pourrait donner naissance, cette fois, à plus d'un enfant (par grossesse). Elle avait bien faillit y rester, la dernière fois. Trois cycles sans que je n'ai saigné...

La nouvelle étant dite... la reine poursuivit:

- Mais allez-y... je vous ouï.

"Je serai bientôt grosse..."

Mordred demeura figé pendant quelques secondes qui semblèrent une éternité : avait il seulement bien entendu ? Le Roy n'en savait rien et n'osait pas faire répéter Ophélia ... Se contentant de la toiser de son air incrédule, que le bougre affichait, parfois . Heureusement, la confirmation vint très vite :

"Trois cycles sans que je n'ai saigné..."

Voilà un jargon féminin qui ne parlait guère au tyran, mais cela ne pouvait signifier qu'une chose : il n'y avait aucun doute, la Reine porterait bientôt un nouvel enfant !
L'expression de Mordred changea du tout au tout : perplexe il y a encore une poignée de secondes, il rayonnait et offrit un magnifique sourire à sa bien aimée .

- "Mais allez-y... je vous ouï."


Le sourire du souverain devint presque béat et il tendit sa main vers Ophélia, le pauvre était au bord des larmes :

Non, mon amour !
C'est moi ... Qui vous écoute !
Mon Dieu ! Vous ne pouviez m'annoncer plus belle nouvelle !
Oh ! Vous êtes ... formidable !
Mais dites moi ! Donc ...
Oh ... Je vous aimes tant !!
Mais parlez : c'est donc certains ?

Voilà que le sale môme d'Orcanie minaudait et faisait son précieux ! Et était plus qu'impatient de tout savoir et ... la confirmation ( définitive ) que, oui, décidément, il n'avait point rêvé !

[ HJ: Pardon ^^! Je croyais avoir répondu tout à l'heure... apparemment, cela n'a pas fonctionné! Alors je rédige... pour la quatrième fois (deux autres fois où j'ai fais des gaffes! hihi) ]

Ophélia angoissa devant l'impatience heureuse de son bon roy. Quelle réjouissance pouvait-il puiser à l'intérieur de cette triste nouvelle?
Cette grossesse allait être d'avantages difficile pour l'enfant-reine, surtout si cet évènement - qui se produisait pour la deuxième fois - introduisait plus d'un enfant en son sein.
Elle avait faillit trépasser lors de son accouchement. Elle avait porté quatre petits, dont un - trop faible - était mort avant de voir la lueur du soleil. Arthur avait une santé fragile et il n'était pas certain qu'il passe l'hiver. Clodomir, quand à lui, était quasiment oublié par ses parents, mais ne s'en portait que plus fort. Geillis avait le caractère de sa grand-mère, trait pour trait: froide, distante, indépendante et solide.
Il avait fallut plus d'un mois pour se rétablir de cette couche... et à plusieurs reprises, elle avait failli basculé vers un monde (peut-être) meilleur.

- Puisque je vous l'ai mentionné: je n'ai point saigné depuis trois mois!

Le roy était énervant, avec tout ce bonheur, toutes ses manières qui traduisaient son excitation.
Cela paraissait qu'il n'avait jamais porté d'enfants et qu'il n'en avait pas subit les conséquences!

- Que désirez-vous que je vous explique!? Comment cela a t'il bien pu se produire? dit-elle, elle-même énervée, mais dans le sens contraire de son époux.
Je crois que vous êtes assez grand, mon cher, pour savoir comment faire des petits!

-" Puisque je vous l'ai mentionné: je n'ai point saigné depuis trois mois!"


Mordred, "vierge effarouchée" à ses heures, s'étonna de la vive réaction de sa reine ... Il ne s'en formalisa point pour autant et lui lança mi sérieux, mi chafouin :

Oui ma belle ! Et moi mon coeur saigne à chaque fois que vous vous tenez loin de moi ! Et ... cicatrice quand vous revenez dans mes bras !

Le tyran esquissa un sourire plein de morgue : y a pas a dire, il était génial ! ^^

Bon et tout ce que trouva a répondre la "douce" émeraude à toute cette poésie et à tout ce beau romantisme certes un peu dégoulinant, c'est une charge contre l'immaturité ( ? ) de son homme ! L'accusant pratiquement de ... niaiserie ! Ah merci vraiment !!

Celui ci, faussement outragé, haussa les épaules puis leva les yeux au ciel .

Fphhhh !
Allons, ne soyez point aussi ridicule !

En même temps, quand on sait que ces derniers temps, les souverains n'avaient guère dormit ensemble et encore moins dormit l'un sur l'autre ^^ On pouvait se poser quelques questions : surtout au regard du précédent McKeith ... Qui était le père cette fois ? Le Roy, sir Hector, Emerick, un bougre qu'on aurait chopé comme ça au détour d'une ruelle sombre ?

Ophélia se doutait elle de la sourde souffrance que ressentait l'ignoble tyran ? ( selon ses termes et tout ses autres détracteurs !!!! *zen* xdd ) Ce doute insidieux, sur sa paternité et ses angoisses concernant l'avenir du royaume ?
Non ! Elle dansait la polka ( orcanienne ) sur le coeur du souverain arraché plus tôt et mis à bas, en éclaboussant, allègrement, les murs du bureau de ce sang putride qui allait ... corrompre même les dits murs de cette pièce !! *mais que quelqu'un m'arrête !^^*

Bref ...

Mordred se saisit rageusement d'un parchemin et ensuite d'une plume . Il plongea énergiquement la plume dans l'encrier, renversa plein d'encre partout, et traça nerveusement quelques lignes sur le papier, si bien qu'il en cassa sa plume d'oie ! Il pesta et ... jura ! Gniii ! tout l'énerve ! TOUT le monde l'énerve !!
Il lança un regard irrité à Ophélia :

Surtout dissimulez votre joie !
Autant d'enthousiasme ça frise ... le bonheur .
Vous prenez le risque d'être contente, là, prenez garde !
Je vois que le "fruit-de-notre-amour" vous pèse déjà atrocement !
Avez vous donc peur qu'un petit diable *comme moi* sorte de votre ventre sacré ? !

Vite une épaule pour pleurer toutes les larmes sanglantes et corrosives de son corps ou mieux des centaines, des milliers de pauvres victime à torturer ou ... à massacrer doucement !! Viteuuuu ! Le tyran avait mal et ... était pas jouasse ^^

La délicieuse émeraude de Warminster roula ses grands yeux de mousse en direction du plafond. Quel...
Non, ce n'était qu'un gamin rien de plus. Et rajouter quelque chose à cette remarque irritante n'aurait fait qu'agraver les choses.
Le silence était d'or et plus particulièrement dans cette situation.

- Eh bien, mon roy! dit-elle en un soupire, passant outre les dires de ce dernier. N'aviez-vous point de choses à me dire à propos de l'Orcanie?!

Ophélia observa longuement son époux, avant de répondre. Que signifiait ses paroles? Savait-il que quelques sentiments éphémères l'unissaient au prince? Savait-il qu'elle ne lui cederait rien, tant et aussi longtemps que Mordred vivrait?

- Votre cousin se rendra sous peu auprès de vous, afin de s'entretenir sur un point important.
Il désire vous faire une proposition, que vous devrez accepter. Pour votre honneur...

Le point le plus sensible abordé en premier... et maintenant, Anna.

- Quand à Anna, elle se plie à votre volonté et demeurera en Orcanie, elle épousera le roy saxon.
Je lui ai remise l'alliance. Et elle la remise à son doigt.

Mais pourquoi lui poser la question s'il connaissait déjà la réponse?

- La question est réglée.
Que se passe t'il avec ce monstre vivant en Austrasie? J'ai ouï dire qu'il désirait étendre son empire jusqu'à chez nous...

Ophélia se leva brusquement, dès que le roy eut haussé le ton.Un éclair de rage avait traversé le corps (et surtout la tête) de la souveraine. Indignée, elle avait réagit sans mesurer les conséquences de ses gestes. Tant pis ce qu'il adviendrait! de toute façon, que pouvait faire Mordred? Lever la main sur elle? L'expédier dans un couvent? La mettre sur un bûcher? Ah! Qu'il essai, pour voir! Margot se trouvait toujours à Camelot... et si celle-ci apprennait que du mal lui avait été fait... Les faveurs du roy, qu'elle avait désormais gagné, lui serait fort utile (ne croyez surtout pas qu'Arthur Pendragon était fidèle à sa reine, oh non!)

Personne ne lui parlerait ainsi! Et surtout pas ce gamin aux airs de fantoches!

- Votre honneur! En avez-vous seulement? ragea l'Émeraude, le rouge aux joues. Croyez-vous qu'il est temps de se mettre à dos les Orcades, Mordred, alors qu'une terrible menace plane au dessus de nos têtes? Qui viendra en aide à l'Orcanie si ce monstre sorti tout droit des enfers attaque notre pays? La Gaurres, que vous avez décimé? L'Austrasie, déjà envahit, et dont le roy se pavane au bras de votre mère, couvert d'or et de pierres précieuses, en disant à qui veut que votre mère lui donnera un héritier? Ah! Ou encore... Camelot, que vous méprisez tant? Croyez-vous que votre oncle a du temps à perdre avec vos caprices? Il a déjà assez à faire avec son épouse qui ne peut lui donner un fils, des chevaliers déserteurs et des envahisseurs, sans parler du pays qu'il tente de réunifier sous sa tutelle! Lui avez-vous seulement prêter allégence, Mordred!

La reine retomba assise dans son siège, après avoir parlé, gesticulé, postillonné et ce, avec fureur.

- Qu'avez-vous à me reprocher? poursuivit-elle, en sentant les larmes lui monter au yeux. Ne suis-je pas une bonne épouse? Ne vous ai-je pas donner trois merveilleux enfants, pour votre courrone? Ou peut-être me reprochez-vous de n'avoir pas su faire vivre le quatrième mort en couche? Le personnel du château n'effectue t'il pas ses tâches comme il se doit? Lorsque vous donnez un banquet, tout n'est-il pas parfait? Ne vous donnai-je pas assez d'amour? Suis-je absente trop souvent de votre couche? Ne vous laissai-je pas en paix avec votre servante le matin? Et puis, l'aurai-je pu? Aurai-je pu supporter son regard amoureux se poser sur vous? Ne suis-je pas à vos côtés, peu importe ce qu'il se passe? Et même si mon coeur bat pour un autre... ne vous suis-je pas fidèle, depuis les derniers mois?

Voilà, tout était dit... et la souveraine pleurait à chaude larmes.
Mordred ne viendrait pas vers elle, car les aveux avait été fait. Et le connaissant... il se recluerait en lui.

L'homme sans honneur vous a conservez son amour que vous ignorez royalement !!

Hurla Mordred plus fort que la Reine, qui pourtant vociférait ( ambiance ^^ ) ...

Je suis loyal à mon oncle qui ne cesse de me prendre de haut ! ( c'est le cas de le dire )
Et pour moi les Orcades c'est Minara, une femme de grand courage, et non ce morveux d'Emerick !
Tant qu'à Gaurres, ce sont les saxons désormais, et ceux ci accepteront de nous aider contre ce damné dragon !!

Le tyran ne savait même plus pourquoi il criait : et avant tout pourquoi Ophélia s'était autant emportée, la raison en était pourtant simple ...

Vous ai je fais le moindre reproche ?
Quelle mouche vous pique donc ?
Ce serait plutôt à moi de vous posez cette question ? !
Qu'avez vous contre moi à la fin ? !

La triste mais inéluctable vérité tomba, telle la faux sur le blé tendre :

" Et même si mon coeur bat pour un autre "

Le Roy se figea et devint blême, son coeur semblait s'être arrêté de battre et son sang se glaça ... Le yeux rivés sur son bureau, il finit par articuler, tremblant :

Sortez !
Laissez moi !
Je ... je ne veux plus vous voir ...
Sortez !!

Mordred se retint a grand peine de contenir son chagrin, qui menaçait de le submerger, puis croisa le regard humide d'Ophélia, sa voix était blanche et ses yeux n'exprimaient plus aucun sentiment, sinon l'impression de vide qui envahissait désormais tout son corps ...

Vous avez bien fait votre oeuvre ... Vous ... avez bien fait votre oeuvre ...

Annonna t-il faiblement ...

C'était, véritablement, fini ( ? ) .

Ophélia se leva, le coeur déchiré par la réponse du roy.
Elle n'avait jamais cessé d'aimer Mordred... mais son âme, son coeur, réclamait autre chose qu'un homme excentrique, trop passionné, colérique...
La reine avait besoin de douceur, d'amour, de poésie, d'attention. Et cela, le roy ne pouvait lui en donner à chaque instant.

- Désirez-vous que je quitte l'Orcanie? demanda l'aimée du roy, d'une voix tremblante.

Quitter l'Orcanie... Ses mots, si durs, si cruels, la fauchèrent sauvagement.
L'Orcanie, cette terre qu'elle avait possédé, qu'elle avait haït puis qu'elle avait apprise à aimer. Ce lambeaux de Bretagnes, au climat arride, logé dans les confins du monde près du pays écossais, qui l'avait porté... qu'elle avait adopté.
Et cet homme... cet homme qui le lui avait offert, ne se souciant aucunement des titres que lui avait offert non-officiellement son père, ne prêtant guère attention aux racontars et...

Mais où irait-elle? Retournerait-elle dans le comté d'Aurey, auprès de sa famille? Ou irait-elle aux Orcades, auprès d'Émerick? Peut-être devrait-elle faire pénitence et rejoindre Avalon... ou un couvent?